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Plongez dans votre propre monde, et incarnez un Humain, un Vampire, un Loup-Garou ou un Métamorphe... [Hentaï/Yuri/Yaoi soft accepté][NC-15]
 
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 Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]

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Damon Whitehorth

Damon Whitehorth


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Date d'inscription : 29/09/2009

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MessageSujet: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyDim 4 Oct - 2:04

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Le soleil était déjà levé. Quelque chose de particulièrement nocif pour tous ceux de ma race… exceptés pour Stefan et moi, qui possédions notre « super bague protectrice »… oui, cet artefact n’était pas beau, mais il nous permettait de nous pavaner à la lumière du jour… ce qui était plus qu’appréciable. C’est vrai, on pouvait même faire bronzette nous… et mater les filles en bikini sur la plage évidemment… c’était bien pour trouver de futures proies d’ailleurs, mais bref, là n’est pas la question…
Je pénétrais chez mon cher frère jumeau, mon Stefan adoré… oui, parce que j’avais usurpé son identité la veille, mais je ne l’avais pas encore revu ce brave, et à moins d’avoir parlé à Elena, il ne devait pas être au courant de ma présence ici…

Zach était absent… ah, ce bon vieux Zach… j’avais très peu confiance en ce type et je supposais que j’aurais sans doute à le tuer dans l’avenir… je ne savais pas quand exactement, mais ça finirait par s’imposer comme une nécessité, j’en avais l’intime conviction… mais bref. Je le zappais immédiatement, pour me diriger vers la chambre de Stefan. Mon frère jumeau dormait à poings fermés… comme c’était mignon !
Peu désireux de le réveiller – vous savez comme je suis respectueux – je me dirigeais vers ses armoires, ouvrant un peu tout pour farfouiller, sans réel but… toutefois, je tombais sur de précieuses reliques… les journaux intimes du frangin… la totalité. Waouh c’était impressionnant… impressionnament débile ouais.
J’en feuilletais quelques-uns des tirés d’époque tout à fait différentes, et m’amusais de l’évolution des feuilles… la vie avait quand même bien changé depuis notre naissance… nous avions quand même vu quelques évolutions assez intéressantes… même si je ne voyais pas grand intérêt dans les feuilles de papier…

Je trouvais pourtant par le plus grand hasard son journal actuel… celui qu’il écrivait en ce moment… très drôle, ça faisait longtemps que je n’avais pas pu apprécier une bonne lecture sur les vampires ! Allez.
Je me calais dans le fauteuil moelleux de sa chambre, et commençais à feuilleter les pages… des pages quasiment toutes dédiées à une seule et même personne… Elena… c’en était… presque terrifiant… et ça me donnait plus envie de me l’approprier encore…
Ça avait l’air romantique si on s’en tient aux quatre derniers mois, depuis qu’ils formaient vraiment un couple d’après ses récits… mais avant ça… les quatre mois précédant… ça avait l’air obsessionnel… franchement ! Sa passion pour elle, son désir de l’avoir… ça virait à l’obsession, et plus loin encore… affolant le frérot…
Bon, lire ça n’était pas affreux mais… le style d’écriture de Stefan avait toujours eu le don de m’ennuyer… de m’endormir… c’était mou comme tout ! Raah ! Entre ça et sa façon de décrire son âme, avec tellement… d’adjectifs… c’était à vomir… mais tout vient à point à qui sait attendre… enfin, le frangin se réveillait. Il se releva d’un bond, se retrouvant immédiatement assis dans son lit, l’air un poil menaçant, même si sa coiffure était… à mourir de rire… le pauvre chéri qui se réveille… il lui manquait plus que les marques d’oreiller là…


« - Damon » Cracha-t-il immédiatement.
« - Salut p’tit frère… » Rétorquais-je l’air de rien, avec un sourire hautain.
« - Qu’est-ce que tu fais là ? » M’asséna-t-il directement.
« - Content d’te revoir, moi aussi Stefan… » Ronchonnais-je en levant les yeux au ciel, feignant d’être outré.
« - Qu’est-ce que tu as fait à Elena ? » Enragea-t-il, continuant dans son délire.


Et bien, quelle entame mes amis… Je revenais pour lui rendre visite après dix années d’absence, et voilà comment il me recevait… en me crachant presque dessus et en m’agressant verbalement de toutes ses questions… C’était un tel choc pour moi… je faisais tout ce chemin pour le voir, uniquement pour ça et… il me prêtait de fausses arrière-pensées… c’était tellement blessant…
Je me levais lentement et avec noblesse de mon siège, gardant le livre dans la main, les doigts à la page que je lisais, tandis que je me mettais à faire quelques pas au hasard dans la pièce.


« - Techniquement rien… toi par contre, tu as été un véritable goujat avec elle… je ne suis pas très fier de toi Stefan sur ce coup là… » Lâchais-je sur un ton de reproche.
« - Ça… ça ne se passera pas comme ça… » Grinça-t-il des dents en se levant du lit, s’habillant en quatrième vitesse tout en continuant de ronchonner.
« - Ah tu crois… ? Et qu’est-ce que tu vas lui dire… ? Que ton jumeau vampire a usurpé ton identité… ? sois sérieux… » M’amusais-je de son envie de se débattre, un large sourire aux lèvres.


Quel idiot… comme s’il était vraiment en position de faire quoi que ce soit… il avait perdu ce premier round, qu’il l’accepte ou pas, et il devrait passer outre… après tout, Elena le prendrait pour un fou s’il tentait de se justifier comme ça… surtout après avoir rencontré le « Fantastique Moi ». Il allait donc devoir accepter les erreurs qu’il avait faites… enfin que j’avais faites, mais au final, c’était lui qui en pâtissais donc… inutile de préciser le rôle que j’avais joué là-dedans…
Stefan finit rapidement de s’habiller… mal, comme toujours, et il fixa ma main avec un air… peu avenant.


« - Rends-moi mon journal. » Crut-il bon de m’ordonner.
« - C’est marrant quand même cette manie de tout raconter à un bout de papier… rassure-moi, tu vas jamais faire éditer un truc pareil, parce que tu respectes pas beaucoup de règles de la lang… » Entamais-je lors d’un long monologue, avant qu’il ne me l’ôte des mains avec sa vitesse « fulgurante »…
« - Merci Damon. » Lâcha-t-il avec un sourire idiot, en refermant son journal.
« - Tu es incroyable quand même… tant de pages à parler d’Elena, et pas une ligne pour évoquer la fermeté de son joli p’tit cul… » Lançais-je d’un air inquisiteur.
« - Tu as… » Tenta-t-il de placer.
« - Houuu… ma main en vibre encore… » Le coupais-je, moqueur et supérieur, en gigotant les doigts devant moi.
« - Tu es un enfoiré… » Grogna-t-il en rangeant son livre, plus nerveusement que prévu, apparemment.
« - C’est évident. » Rétorquais-je avec une moue d’incompréhension, ne comprenant pas vraiment où il voulait en venir. « - Mais qu’est-ce que tu es toi, à renier qui tu es et à te faire passer pour un humain… c’est bon de vivre dans le monde d’Elena ? Tu te sens… vivant ? » Ajoutais-je, animé en me rapprochant de lui.
« - Tu ne comprends rien… » Répondit-il, en détournant les yeux.
« - Ce que je ne comprends pas, c’est cette relation… quatre mois sans goûter à son sang ou au moins la culbuter… si t’es trop timide pour passer à l’acte, je veux bien me dévouer pour lui arracher quelques gémissements… » Continuais-je à le provoquer en me rapprochant encore de lui.
« - Tais-toi ! » M’ordonna-t-il en tentant de me mettre un coup au visage.


Le pauvre… C’était un faible, et rien d’autre… Il avait cessé de se nourrir d’humain depuis… depuis… enfin, depuis très longtemps, et… c’était sa faiblesse… En continuant de manger des écureuils et des lapins, il ne serait jamais en mesure de rivaliser avec moi… Moi qui me nourrissais de sang humain, j’étais plus fort, plus rapide, plus résistant… et je faisais étalage de ma vitesse pour esquiver son coup avant de filer sur son lit, m’y retrouvant allongé un instant plus tard, l’air détaché.


« - Oh… j’aurais touché une corde sensible… ? Qu’est-ce qui te fait si peur ? Tu crains de perdre les pédales si elle venait à te susurrer des mots doux au creux de l’oreille… ? … tu es si sensible… » Commençais-je, avec une moue touchée. « - remarque, j’te comprends… hmm, cette petite cassure dans la voix… suffisamment bandante pour déglinguer n’importe quel vampire… » Lâchais-je, sournois, en passant ma langue sur mes lèvres.
« - Mais tu vas la fermer ! » S’emporta-t-il, en me menaçant d’une longue épée qu’il venait de décrocher du mur, la pointant contre ma poitrine.


Wow, il me prenait de court là… Il comptait vraiment me tuer pour si peu… ? Franchement… je n’avais rien fait de mal… je trouvais sa copine particulièrement… bonne, dans pas mal de sens du terme, et à mon avis, je ne devais pas être le seul… au lycée, elle devait avoir quelques admirateurs quand même… Pas de quoi en venir à une lutte fratricide… d’autant que je gagnerais… mais que j’aurais bien moins d’intérêt à la sauter et à goûter son sang si mon frère n’était pas là pour subir cette défaite… bon, ça garderait un peu d’intérêt quand même, je ne le cache pas mais… c’était avant tout pour le punir lui, donc bon…


« - Et qu’est-ce que tu comptes faire avec ça ? … range ton jouet p’tit frère… » Lâchais-je, l’air pas vraiment atteint par sa « rébellion ».
« - A ton avis Damon… » Répondit-il, gardant un sérieux imperturbable, même si on le sentait sur les nerfs.
« - Ecoute je vais te dire une chose… » Commençais-je lentement, et avec calme, avant de me déplacer extrêmement vite dans son dos, me saisissant par la même occasion de son arme. « - Ne crois pas que tu es plus fort que moi. » Lui glissais-je rageur à l’oreille avant de le transpercer au niveau du ventre avec cette jolie épée.


Le malheureux s’écroula au sol avec l’arme plantée dans le ventre, tandis que je le regardais, un peu… déçu par la tournure des évènements… Raah, tout aurait été si simple autrement… s’il n’avait pas cessé de se nourrir d’humains aussi… surtout qu’il aurait été plus à même de se défendre… et qu’il souffrirait moins le martyr… contrairement à maintenant…
J’allais donc me rasseoir dans le fauteuil, le toisant avec colère et déception mêlées… ça m’énervait en fait… de le voir si faible et misérable… bon, je reconnaissais que ce n’était pas uniquement de sa faute… d’autant que je l’avais volontairement provoqué encore et encore… du vrai bonheur… mais je n’avais fait que dire le fond de ma pensée… à propos d’Elena je veux dire… au moins, j’étais honnête.
Il réussit finalement à se débarrasser de l’épée, mais se tordit de douleurs pendant de longues, interminables secondes sur le sol… Il paraissait tellement pitoyable… je trouvais ça profondément frustrant…


« - Oups, tu vas avoir besoin de sang maintenant… ça aurait été plus simple si tu avais pu te servir sur le joli cou d’Elena hein… » Le provoquais-je à nouveau, l’air faussement inquiet.


Et cette phrase fit son effet… plus que ce à quoi je m’attendais en tout cas ! Il détourna la tête et… ses yeux passèrent au noir… il… était en mode métamorphose… apparemment, dans cette état de faiblesse, rien que l’évocation du cou de la demoiselle suffisait à le faire péter un plomb… le pauvre… ça l’empêcherait toute relation trop intime avec elle sans doute… heureusement qu’il n’y avait pas qu’un Stefan, et qu’il y avait en moi une partie de lui… qui permettrait à Elena de ne pas finir totalement frustrée sur ce plan là… il fallait prendre soin de cette enfant après tout… pauvre petite…
Stefan parvint tout de même à se calmer, mais il ne s’attarda pas, s’élançant à l’extérieur à une vitesse… normale… ce qui était compréhensible puisqu’il avait été bien blessé, me laissant seul à l’intérieur pour partir en quête d’animaux à manger, tels que des écureuils, lapins, et autres rongeurs du coin… absolument dégoûtant…

Bon, du coup, je n’avais plus grand-chose à faire moi, s’il partait… bon, j’allais pouvoir faire un petit tour ici… me rappeler le bon vieux temps… même si… il valait peut-être mieux éviter après tout… Je passais devant le miroir de la chambre de mon jumeau, et en profitais pour jeter un coup d’œil à mon apparence… pas mal, comme toujours… un jean sombre, une veste noire ouverte par-dessus un sweat gris très clair, et une écharpe d’un gris plus foncé.


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Mais… le pire, c’est que je me trouvais un petit côté… Stefan, assez dérangeant… il faudrait que je pense à arranger ça plus tard dans la journée, ou j’allais finir par devenir dingue… je me faisais déjà passer pour lui, mais alors si je commençais à m’habiller comme lui, là ça allait devenir maladif… Je m’observais donc pendant quelques instants lorsqu’on… sonna à la porte… totalement dépourvu de gêne, me sentant toujours chez moi, mais surtout curieux de voir qui passait par là, je me dirigeais rapidement en bas pour aller ouvrir la lourde porte d’entrée… et à peine avais-je commencé à entrouvrir la porte que déjà, je la sentais… c’était elle… et la revoir de sitôt me plaisait… même si j’allais devoir assumer mon propre rôle cette fois-ci…
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Elena Winters

Elena Winters


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MessageSujet: Re: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyDim 4 Oct - 17:41

« Cher journal,
Un nouveau jour se lève sur Great Falls. Il est huit heures et demi du matin et je n’arrive plus à dormir. J’ai passé une nuit affreuse, suffisamment en tout cas pour être soulagée de me réveiller. Aujourd’hui, je vais me reprendre. Pas question de passer une journée comme celle d’hier ! Envolée la morosité ! Oui, je vais commencer par m’excuser auprès de Stefan. J’aurais du accepter sa proposition, lui laisser une chance. Il allait tellement mal… Je regrette de m’être montrée aussi peu sensible à sa détresse, de l’avoir laissé se débrouiller seul alors qu’il réclamait ma présence. J’ai été idiote. Idiote et égoïste. Je me suis montrée si froide. Maintenant, je culpabilise en songeant à la façon dont j’ai raccrochée. Le pauvre droit croire que je lui en veux et… ce n’est pas vrai. Bien sûr, je n’ai pas apprécié notre entrevue d’hier mais je pense être capable de le comprendre et de tirer un trait sur cet après-midi. Je ne vais pas laisser ces quelques désagréables minutes gâcher quatre mois de complicité et de bonheur !

C’est décidé, je vais aller m’assurer qu’il va mieux. Et si ce n’est pas le cas et bien… j’attendrais que tout rentre dans l’ordre et qu’il redevienne le garçon doux et charmant dont je suis amoureuse. C’est aussi ça un couple, savoir conserver le bon et mettre le mauvais de côté. Tout le monde a le droit de traverser une mauvaise période, lui autant qu’un autre. Il faut dire qu’il se montre toujours si mystérieux, si solide que j’en oublis parfois qu’il reste un humain avec ses failles et ses démons. Des démons dont semble faire parti son jumeau.
J’ai encore du mal à réaliser qu’une « copie » de Stefan puisse exister. Je pense que je ne le concevrais véritablement que lorsque je le verrais de mes propres yeux. D’ailleurs, vrai ou faux jumeaux ? Je veux dire est-ce qu’ils sont physiquement identiques ? Si c’est le cas alors ça risque d’être un peu… étrange, non ? Drôle de situation…
Et dire que la veille je n’avais pas connaissance de l’existence de ce frère sans nom ! En fait, j’ai encore une tonne de lacunes à combler. Sacré Stefan. Ses cachotteries vont finir par faire vraiment du mal à notre couple. Il faut qu’il réagisse ! C’est vrai, je me suis montrée patiente jusqu’ici ! Bien sûr, je suis prête à attendre encore mais… je doute d’en être capable indéfiniment. Enfin, après ce que je lui ais dis hier, il a peut-être saisit le message. Je croise les doigts pour ça… et aussi pour qu’on ait plus de « disputes » comme celle-là. C’est bien trop douloureux…

En tout cas, j’espère que tout se passera bien. Mais j’ai bon espoir. Appréhender ne servirait à rien. D’autant que le portait qu’il m’en a dressé est plutôt flatteur. Il semble que ce frère ait un grand impact sur lui, une grande importance. Il l’aime, c’est évident sinon pourquoi se serait-il mit dans tout ces états en avouant craindre d’être resté le même « boulet » qu’autrefois ? C’est mignon en fait. C’est la première fois qu’il me semble autant attaché à quelqu’un.
Je me demande s’il a pu lui parler et si ça lui a fait du bien. Ça fait au moins faire huit mois qu’ils ne se sont pas vu alors je suppose qu’ils doivent avoir pas mal de trucs à se dire. Je devrais peut-être le laisser tranquille aujourd’hui… Non, je tiens à aller m’excuser même si c’est pour repartir tout de suite après.

Je dois dire que je suis un peu inquiète à l’idée de le trouver aussi bizarre qu’hier. Néanmoins, je l’aime et il me manque déjà alors je suis prête à tenter le coup. J’ai besoin de lui parler. Et je pense qu’il a besoin de moi. Je crois que je peux l’aider à affronter son stress. Ça ne sera que lui rendre la monnaie de sa pièce. Il a été tellement génial avec moi. Non, je n’ai vraiment pas assurée hier. Mais aujourd’hui sera différent. J’en fais le serment. Je ne serais pas la gamine ingrate et effarouchée que j’ai été la veille ! »



Mon regard se perdit une seconde, regardant sans les voir les lettres rondes qui constituaient mon écriture. Puis, avec un inaudible soupir, je fermai délicatement le journal que je posai à côté de moi sans plus y faire attention. J’en avais finis pour l’instant. Mon visage se tourna ensuite vers la vitre transparente derrière laquelle s’étalait le paysage familier de ma rue. Le soleil brillait, se reflétant sur les gouttes de rosées qui recouvraient la végétation, le tout dans un spectacle chatoyant et plutôt plaisant. Malgré ça, les températures semblaient moins estivales, moins caniculaire que la veille. En guise de preuve, je pourrais citer le fin peignoir que j’avais revêtu et dont je resserrais frileusement les pans à intervalles réguliers. Ça se réchaufferait plus tard dans la matinée mais pour l’instant… disons que le bikini n’était pas de mise.

Je restais ainsi, perdue dans mes pensées un long moment avant de me décider à quitter mon perchoir. Après avoir replacée rapidement les draps de mon lit afin de donner un semblant d’ordre à la pièce, je sortis de la chambre, prête à accomplir le rituel quotidien. D’un pas traînant, je me rendis à la cuisine, m’emparant d’une part de ce gâteau préparé avec amour par Jena. Cette dernière dormait encore, profitant de son unique jour de repos quant à mon frère… il faisait l’ermite comme toujours et ne devait être couché que depuis quelques heures.
C’est donc dans un silence gênant qui en serait presque venu à mes couper l’appétit que j’entamais mon petit déjeuner. Lorsque ce fut fait, je fis un saut… prolongée… à la salle de bain.

Quand j’eu rejoins mon « antre », je m’arrêtai de longues minutes devant ma penderie. C’est que… je n’avais pas envie de lui déplaire une seconde fois. J’excluais donc d’entrée tous les tee-shirts à l’effigie de Mighty Mouse et autre de même genre ainsi que tous les hauts rosés ayant plus d’un an. Après hésitations, j’optais donc pour la simplicité. Un jeans sombre et moulant agrémenté d’un haut rouge dont le décolleté était très largement atténué par un morceau de dentelle blanche. Un petit collier et des anneaux pour que le genre de soit pas trop « vide » et voilà. Je pense que ça faisait l’affaire.

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Quand ma préparation prit fin l’horloge indiquait neuf heures. J’aurais aimé me mettre immédiatement en route mais je craignais de débarquer chez lui à l’improviste. Je veux dire… il était possible qu’il dorme encore ou qu’il soit occupé ou je ne sais pas moi ! Je savais qu’il était plutôt matinal mais bon… Je pris donc mon mal en patience, m’étalant devant la télé. C’était un dessin animé débile qui ne me captivait absolument pas mais au moins les minutes défilaient pendant ce temps.

Une demi-heure plus tard, je décidais que j’avais suffisamment patienté. Je quittais donc le canapé, agrippai au passage ma veste en cuir et mon sac à main de la même matière, m’engouffrant à l’extérieur. Je restais immobile devant la porte, hésitant ou non à mettre mon blouson que j’enfilai finalement. Il ne faisait pas froid mais bon, une épaisseur en plus ne faisait pas de mal.
Puis je me mis tranquillement en route. Après tout, il fallait à peine plus de dix minutes pour atteindre la maison de Stefan et de son oncle.

Je l’atteignis donc sans problème, connaissant la route sur le bout des doigts. Ce n’était pas la première fois que j’y allais même s’il était plus fréquent que mon cher et tendre vienne chez moi que l’inverse. J’aurais préférée que ce soit le contraire, pour ne rien vous cacher. Au moins chez lui nous étions tranquille, aucun risque d’être surpris dans une étreinte ou quoi… Chez moi, il y avait mon fouineur de petit frère et Jena qui veillait discrètement mais qui veillait tout de même. Heureusement, nous ne faisions jamais rien que de très correct mais quittes à aller un peu plus loin dans notre relation mieux aurait valut qu’on soit chez lui… Oulà, j’avais des pensées louches brusquement ! Pourquoi je me mettais à penser à ça moi ?! Non mais j’vous jure ! Bon ce n’était pas la première fois que l’idée me traversait l’esprit, comme en attestait parfois mon journal, mais c’était toujours aussi embarrassant !

Gênée par ma propre réflexion, je levais les yeux sur la grande bâtisse. Elle était toujours aussi impressionnante. La façade reflétait assez aisément ce qui se trouvait à l’intérieur. La maison était vaste et ancienne… et pourvue d’une décoration assez rustique mais qui donnait un style très sympathique. J’aimais bien l’ambiance qui se dégageait d’elle. Le genre d’endroit qui semblait contenir une multitude de secrets et les savoirs d’un lointain passé. J’ignorais de quelle époque elle datait exactement mais elle avait du voir du monde défiler, ça c’était certain.

Et là… je me sentis légèrement fléchir dans ma détermination. Est-ce que c’était vraiment une bonne idée de venir ici ? De s’excuser après ce qui s’était passé ? … D’autant que techniquement les excuses on les aurait plus attendu de sa part mais… Je ne sais pas, je craignais de le déranger ou qu’il m’en veuille, voir me repousse. Je… je crois que je redoutais réellement de le trouver aussi froid et distant qu’il avait pu l’être lors de notre rencontre de la veille. Ça m’avait blessé et… j’aurais préféré éviter de réitérer l’expérience. Oui, j’appréhendais réellement de le trouver tel que je l’avais laisser le jour d’avant, lunatique et impudent… pas forcément très aimable non plus…

Je me mordis la lèvre inférieure avant de pousser un soupir censé évacuer les derniers résidus de doutes. Je devais prendre mon courage à deux mains ! Un peu de cran, ma fille.
Légèrement frustrée par ma propre « faiblesse », je franchis rapidement les derniers mètres qui me séparaient encore de la lourde porte d’entrée. Je me stoppai face à elle, chassant sans pitié mon indécision. J’étais prête à l’affronter quel que soit son état ! Et puis, il n’y avait pas de quoi s’angoisser. Ça restait Stefan quoi qu’il arrive ! Et quoi qu’il arrive, je l’aimais et l’aimerais toujours !

Mes doigts se tendirent lentement vers la sonnette avant de se refermer en un poing puis de se détendre, pressant fébrilement la sonnette.
Rappelant ma main à moi, je restais immobile, m’attelant à faire disparaître toute tension… ce qui parut fonctionner… du moins jusqu’à ce que le battant de la porte ne se mette à bouger. Je sentis mon cœur s’emballer imperceptiblement avant de… simplement se calmer. En effet, dans l’encadrement de la porte, surgit un visage apaisant et bien familier. Stefan…

Sur le pas de la porte, le jeune homme me permit donc de l’observer tandis que le soulagement s’emparait de moi avec une touche d’amusement aussi. Oui, brusquement, je me sentais idiote de m’être tant tracassée. Ça restait lui ! Les papillons tapis au fond de mon ventre ne trompaient pas là-dessus. Et malgré tout ce qui s’était passé hier, que ce soit avec lui ou dans ma petite tête trop fertile, j’étais ravie de le voir. Tranquillisée aussi.

Aujourd’hui, il avait abandonné son style cuir mais pour un genre tout aussi appréciable et tout aussi classe. Un jeans d’un gris sombre surmonté d'un sweat nettement plus clair. Il portait par-dessus une longue veste noire particulièrement bien coupée qu’il n’avait pas jugé bon de fermer et qui finissait tout le style. Sans parler de l’écharpe grise qui flottait nonchalamment autour de son cou, cassant un peu le sérieux de la tenue pour lui octroyer une touche un peu plus détendue. En fait, c’était joliment recherché, digne de Stefan quoi… J’appréciais.


« - Je suis contente de te voir. » Admis-je avec sincérité après avoir plongé mes prunelles dans les siennes, ce qui m’arracha un frisson identique à ceux que j’avais enduré la veille.


Un sourire chaleureux mais un peu gêné, en songeant à tout ce qui s’était produit lors de notre dernière entrevue, éclaira mon visage tandis que mes prunelles revêtaient la traditionnelle lueur qu’il était le seul à m’inspirer.
Sans attendre sa réponse, je fis un pas vers lui. Ma main se posa délicatement sur sa joue tandis que j’allais sans préambule capturer ses lèvres. Un bisou qui n’était pas un véritable baiser mais que je prolongeai suffisamment pour le trouver agréable. Je dénouais nos lèvres, lui glissant un sourire complice avant de m’écarter de lui, à regret, mes doigts glissant légèrement le long de son cou avant que je ne les rappelle à moi.

Et là… il me parut… un peu surpris ou, je ne sais pas… comme décontenancé ou quelque chose du genre. C’était peut-être mon imagination mais… Sans doute ne s’attendait-il pas à ça… à me revoir si rapidement après ce qui s’était passé… Ou peut-être même n’en avait-il même pas envie…
Je me mordis brièvement la lèvre inférieure, avant de reprendre un peu nerveusement, persuadée que son étonnement était lié à notre « dispute » précédente :


« - Ecoutes, je… je suis désolée pour hier… »


Rester à espérer qu’il accepterait mes excuses !


Dernière édition par Elena Winters le Ven 23 Oct - 15:45, édité 4 fois
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Damon Whitehorth

Damon Whitehorth


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MessageSujet: Re: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyDim 4 Oct - 20:22

Dimanche matin… le week-end battait son plein comme vous vous en doutiez et… pouf, j’étais déjà débordé… Comment ça vous n’en croyez pas un mot ?! C’était la vérité, la preuve, je venais d’avoir des retrouvailles mouvementées avec mon très cher frère jumeau, Stefan. Dix ans durant, nous avions été éloignés… ce qui serait sans doute inconcevable pour une personne comme Elena, à laquelle il faudrait concocter un mensonge plus joli sans doute…

En tout cas, cet idiot de Stefan me servait tout sur un plateau là… d’abord Elena se jetait à mon cou, ensuite je découvrais qu’elle avait apparemment pas mal d’importance à ses yeux, et pour finir, il le reconnaissait clairement, n’hésitant pas à me menacer de mort pour quelques mots déplacés sur sa chère et tendre… Elena avait beaucoup de valeur à ses yeux, même si je peinais encore à comprendre pourquoi… du coup, elle avait également beaucoup d’importance aux miens. Pas qu’elle m’intéresse forcément plus que ça, mais si Stefan l’aimait à ce point, ce serait un régal de la lui voler et de réduire en cendres ce joli petit couple qu’ils avaient bâti. Je ne m’étais pas trompé en songeant que ce retour aux sources serait novateur… pour une fois, au lieu de simplement tuer tout le monde, j’avais une occasion de le briser de l’intérieur, ce que je rêvais de faire depuis « presque » toujours.

Pour l’heure, le matin avait bien avancé, et il était presque dix heures… l’heure que choisit l’intruse tant attendue pour entrer en scène… elle ne pouvait pas mieux tomber franchement… Stefan venait de partir à la recherche de sang animal… et vu son état, il ne serait pas de retour avant son départ, à moins qu’elle élise domicile ici. Elle arrivait donc à la maison, et… elle allait être toute à moi… pas de frérot à l’horizon, juste sa chérie, qui allait enfin pouvoir rencontrer le fabuleux frère dont « Stefan » lui avait parlé la veille.

J’étais donc allé ouvrir cette porte, même si au moment de poser mes doigts sur la clenche, je n’avais encore pas la moindre idée de qui ça pouvait bien être… Zach ne sonnerait pas pour rentrer « chez lui »… voleur de maison… et idem pour cet idiot de Stefan, qui venait seulement de partir surtout… alors qui pouvait-il recevoir d’ordinaire… ? Je préférais ne pas attendre cinquante ans pour le découvrir, et j’avais donc ouvert la porte rapidement… et à peine l’air extérieur s’était-il engouffré à l’intérieur, je l’avais sentie. La délicieuse odeur sucrée de la demoiselle, cette fois « nettoyée » de l’odeur de Stefan… c’était nettement plus plaisant que la veille, j’appréciais, et… cette odeur aurait pu en être enivrante, enfin, si je n’avais pas su me contrôler un minimum j’veux dire.

J’ouvris définitivement cette porte pour enfin l’apercevoir… elle était là, attendant sagement dans l’encadrement de la porte. Cette longue chevelure foncée virevoltant au gré d’une douce bise rafraîchissante, et un visage toujours aussi angélique, avec deux jolies billes noisettes… pas de doute, c’était la même personne que la veille. Aujourd’hui, elle avait choisi un haut rouge un peu plus dégagé qui permettait d’en voir un peu plus qu’hier… ce qui n’était pas dur, puisqu’elle ne dévoilait guère que son cou alors… ce n’était pas encore le genre de décolleté que j’affectionnais, mais c’était déjà mieux. Sans doute la remarque de Stefan la veille l’avait-elle marqué… malheureusement, tant pis pour le latex. Par-dessus ça, la jeune fille jouait la grande avec une veste en cuir parfaitement coupée, qui aurait pu lui donner un petit air de motarde… mais motarde canon hein… bon dans le registre, je l’aurais préféré avec une de ces combinaisons intégrales en cuir, mais je commence à m’égarer là…
Ajoutez donc à cela un jean bleu foncé qui me semblait délicieusement moulant, même si… je n’avais qu’une hâte pour mieux me prononcer, qu’elle me tourne le dos et que je puisse un peu mieux observer le tout… enfin, ne répétez pas ça à Stefan… ou si en fait, répétez-le lui !
En tout cas, elle se montrait un peu plus, même si ce n’était pas énorme non plus, mais j’appréciais vraiment… d’ailleurs, je commençais à me dire que c’était une honte d’être si timide côté décolleté avec une poitrine pareille, mais bon… là-dessus je ne pouvais pas grand-chose, et je ne voulais pas l’hypnotiser non plus… ce combat, je le gagnerais à la loyale…

Je me contentais donc de fixer la demoiselle sans ciller, n’affichant absolument rien sur mon visage, ni joie, ni colère, ni étonnement… juste, un visage impassible… vous savez, le genre de visage que vous réservez aux démarcheurs qui viennent vous importuner chez vous, mais que vous ne voulez pas repousser trop durement non plus… vous les écoutez sans ciller, tout en sachant pertinemment que vous alliez leur dire non. Là, c’était pareil, sauf pour le non quoi.
Ses iris de plus en plus désarçonnant plongèrent dans les miens, me happant totalement, même si je gardais ma superbe « poker face », destiné à ne pas lui donner la moindre indication… après tout, Damon ne l’avait jamais vue, donc il n’allait pas lui lâcher un grand sourire alors que c’était pour lui une parfaite inconnue. Soyons logiques quand même.


« - Je suis contente de te voir. » Lâcha-t-elle avec un sourire un tantinet gêné.


Ah oui… ? Et cet air gêné, ça veut dire que tu es contente aussi ? Parce que pour quelqu’un de content, tu me sembles un peu tendue quand même… Personnellement, j’étais aux anges. Mon plan fonctionnait à merveille, et ma conduite de la veille avait du la hanter une bonne partie de la nuit… génial. Maintenant elle revenait vers Stefan avec un peu d’appréhension et sans trop savoir comment se comporter… et le plus drôle, c’est qu’elle tombait sur moi… cette entrevue là ne faisait pas partie de mon plan, je vous l’avoue, et les choses auraient été différentes si mon frère ne m’avait pas menacé de son arme… mais heureusement, il l’avait fait, et je gagnais donc quelques instants bonus avec sa charmante petite-amie… que j’avais hâte, très hâte de… connaître ? … bon d’accord, de mordre et de sauter, mais ne peut-on pas maintenir le mystère encore un peu… ?

Ensuite, elle ne me laissa pas tellement le temps de cogiter puisqu’elle me prit de court, une nouvelle fois… cette fille était passée reine dans l’art de me surprendre… une chose qui arrivait rarement, mais presque trop souvent avec elle… toutefois, je n’allais pas me plaindre de ses surprises. Ce serait monter un énorme mensonge, ce qui n’était certainement pas mon genre… bref.
Sa main vint lentement se poser sur ma joue, sa chaleur m’étonnant réellement. Enfin, nous n’étions pas complètement froids comme la mort non plus mais… ce n’était pas comme de la simple chaleur… la chaleur corporelle était différente, et la sienne semblait se répandre en moi d’une étrange manière… A peine avais-je eu le temps de songer à ça, que déjà, elle se tendait vers moi, me gratifiant d’un baiser un peu trop bisou à mon goût, mais particulièrement agréable… qu’elle était adorable… si c’était comme ça qu’elle accueillait le frère de son petit-ami, j’avais déjà hâte de découvrir mon cadeau de Noël… et si ça incluait qu’elle porte une tenue de mère noël, je signais immédiatement…
Ses lèvres quittèrent les miennes, avant qu’un sourire complice n’étire celles-ci, dans une dangereuse proximité, qui me donnait presque envie d’y retourner… malheureusement… Damon n’était pas comme ça voyons…
J’affichais donc une moue incrédule, emplissant mon regard d’incompréhension tandis qu’elle s’éloignait… d’un air de dire : « mais qu’est-ce que vous me faites belle inconnue ?! ».

Mon expression ne la laissa pas de marbre en tout cas, et je compris bien vite que ça la tracassait… et que c’était drôle de s’amuser avec elle… un vrai bonheur… on pouvait jouer avec elle grâce à tout un tas de petites manipulations, et on sentait la difficulté qu’elle avait à s’en extirper à chaque fois… c’était délectable…
Elena s’en mordilla même la lèvre inférieure… dans un geste tout à fait excitant. J’avais bien vite appris à comprendre qu’elle faisait ces choses là par nervosité mais… ça gardait fatalement ce petit côté allumeur, qui me plaisait particulièrement… Je crois qu’elle m’aurait bien plus en femme fatale jouant consciemment de ses atouts… et j’aurais pu être un vrai petit toutou pour elle à ce moment là…


« - Ecoutes, je… je suis désolée pour hier… » Lâcha-t-elle soudain.


Cette fille était incroyable… Elle s’excusait ? Franchement, sa manière de penser m’échappait… Que pouvait-elle se reprocher… ? J’avais été un goujat absolu et m’étais réfugié derrière une excuse minable… et c’était elle qui venait s’excuser… ? Si j’avais su ça, je me serais peut-être un peu plus attardé sur son cul, c’est moi qui vous le dis… ça en paraissait du gâchis maintenant. Stefan avait vraiment trouvé la perle rare là, il fallait pas la lâcher… enfin, sauf si son frère la lui piquait, évidemment. Il fallait toujours penser à compter Damon dans l’équation, on ne se débarrassait jamais de lui.
Ma moue d’incompréhension s’intensifia suite à sa phrase, et je n’eus pas besoin de la feindre, puisque j’étais moi-même assez surpris par ses propos… elle était vraiment… étrange… mais je n’étais pas encore certain de pouvoir utiliser le terme « intéressante ».
Je la toisais donc quelques instants avant qu’un sourire amusé ne prenne place sur mes lèvres. Cette situation m’amusait beaucoup, je dois l’avouer.


« - … tu dois être Elena… » Laissais-je échapper, mon sourire s’élargissant légèrement.


Honnêtement, c’était à mourir de rire… laisser un petit coup de suspens pour lui faire réaliser qu’elle venait de se tromper de frère, c’était hilarant… surtout pour elle… ces deux là semblaient fous l’un de l’autre, le genre totalement fidèles, à la vie à la mort… ce qui n’engageait pas Stefan à grand-chose vous me direz… Bref, la pauvre allait pouvoir culpabiliser d’avoir embrassé le frère jumeau de son chéri adoré… Amusant.
Je continuais donc de la fixer, une expression plus gênée prenant place sur mes traits tandis que je plissais légèrement les yeux, comme gêné moi aussi par cette erreur… ce qui était absolument faux.


« - Mauvais frère… désolé… » Glissais-je avec une petite grimace. « - mais au moins, je comprends pourquoi tu as attrapé Stefan dans tes filets, tu embrasses merveilleusement bien. » Lui reconnus-je en la fixant d'un regard intense, avant de m'incliner, un rire m'échappant.


Oh, ce n’était pas méchant, je ne faisais que dire la vérité après tout, elle embrassait très bien… je le savais, on en était pas à notre premier essai… on avait déjà révisé la veille. Ça par contre, je me gardais bien de le lui dire… d’une parce qu’elle aurait été très mal à l’aise, très culpabilisante, et de deux, parce que je ne devais pas me la mettre à dos bêtement non plus… sinon je devrais la tuer, et je serais frustré d’avoir échoué dans un plan aussi bien préparé…
Je me redressais alors pour la gratifier d’un sourire chaleureux.


« - Désolé, je… ce n’était pas pour te mettre mal à l’aise. Tu veux entrer ? Stefan n’est pas là mais il ne devrait pas tarder à rentrer. Et je parie que je pourrais t’apprendre deux ou trois choses sur lui… » Commençais-je en arquant un sourcil. « - … comme jusqu’à quel âge il a dormi dans mon lit par peur du Bogey-Man… » Soufflais-je à voix basse, avec ma main à côté de la bouche comme pour accentuer la confidence, avant qu’un sourire complice ne prenne place sur mes lèvres.


Je m’écartais alors de l’encadrement de la porte, me mettant sur le côté, et l’invitant à entrer d’un geste de la main. Elle n’allait quand même pas refuser une invitation du fabuleux frère de Stefan… pas après tout le cirque qu’il avait fait hier… Ça lui tenait à cœur alors elle ferait l’effort… et j’enragerais qu’elle s’éloigne, mais bon… dans les deux cas, elle se retrouverait dos à moi et je pourrais profiter de mon moment de la journée, à savoir sa merveilleuse chute de reins… mais je ne voulais pas m’énerver… alors ça aurait été gentil d’entrer sans se plaindre…
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Elena Winters

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Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] Empty
MessageSujet: Re: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyLun 5 Oct - 1:58

Je le fixais, indécise et de plus en plus mal à l’aise. J’étais clairement et visiblement perturbée par l’expression qu’il affichait et à laquelle je ne trouvais pas de véritable explication. Je ne risquais rien en me prononçant pour de l’étonnement puisque c’était palpable cela dit c’était le motif qui m’échappait. Il n’y avait rien de surprenant dans ma réaction, si ? … Alors quoi ? C’était le baiser ? … Ce n’était pas le premier pourtant… Disons que c’était autant en guise de bonjour que de réconciliation. Du moins je l’espérais. Me réconcilier avec lui, je veux dire. Toutefois, je commençais à douter de mes chances de réussite là. Un peu seulement hein…

En tout cas, c’était troublant. Je ne comprenais pas pourquoi il paraissait si déstabilisé. A mes yeux, je n’avais rien fais que de très normal. Cela dit, j’avais tout de même cru bon de m’excuser, espérant ainsi atténuer son incompréhension. Vous savez genre : « elle m’envoi chier hier et aujourd’hui elle revient comme si de rien n’était, m’embrasser et tout… ». Je redoutais que ce soit précisément ce qu’il était en train de se dire tout en songeant pourtant que ça aurait été parfaitement légitime. Peu ressemblant à mon Stefan si prompte à éviter toute prise de tête et totalement exempt de rancœur (un avis que j’allais bientôt remettre en question d’ailleurs.) mais compréhensible malgré tout.

Je… je ne voulais pas qu’il soit fâché et je craignais que mes actes de la veille ne fassent dégénérer tout ça, surtout après les événements du centre commercial. C’est vrai, je lui disais que je voulais qu’il me parle mais quand il me réclamait, moi je l’envoyais sur les roses. Ce n’était ni très logique ni très gentil. Il aurait eu raison de m’en tenir rigueur… moi-même je culpabilisais de m’être montrée si intolérante. Evidemment, j’avais agis sans réfléchir me laissant guider par mes sentiments mais je regrettais de n’avoir pas suffisamment su faire la part des choses.

En fait, je me sentais minuscule sous le poids de son regard perturbé. Je m’attendais presque à ce qu’il m’envoi sur les roses d’une seconde à l’autre. Mes excuses étaient sincères pourtant… Est-ce que j’avais vraiment bien fait de venir ici ? J’aurais peut-être du attendre qu’il fasse le premier pas une fois qu’il aurait été « calmé »… Mais c’était trop tard maintenant et je ne pouvais plus qu’attendre nerveusement la suite, me préparant d’ores et déjà à m’en mordre les doigts. Tout ça à cause de cette initiative stupide !

Mais soudain sa mine changea… m’offrant un indicible soulagement. En effet, un sourire fendit bientôt ses lèvres, celle-là même que j’avais embrassé moins d’une minute auparavant. Une expérience que j’aurais volontiers réitérée si nous n’avions pas tant de choses à nous dires, soit dit en passant.
Quoi qu’il en soit c’était… toujours aussi beau et charmant, déjà… mais c’était surtout aussi plaisant que rassurant. Apparemment, il ne faisait pas la tête ! Au contraire, il paraissait même… amusé… Bon, je ne saisissais pas encore pourquoi mais je ne m’en préoccupais pas. Ce qui comptait c’était qu’il avait perdu cet air étonné si inquiétant et si incompréhensible.

Une fois encore, je fus frappée par la beauté… un peu sauvage qu’il dégageait et que je percevais plus intensément depuis hier. On aurait pu croire que je m’en serais lassée mais non. Je prenais toujours autant de plaisir à le contempler, à l’admirer, et à me noyer dans ses prunelles envoutantes. Bien sûr je ne le lui avais jamais dis. Est-ce qu’il avait conscience de ça, de l’aura qu’il dégageait sans que je ne sache bien l’expliquer avec précision ? Probablement devait-il s’en douter. Après tout, les filles du lycée avaient été assez claires à ce sujet en le poursuivant de leurs assiduités. Grâce au ciel, elles avaient arrêté maintenant, consciente que… c’était chasse gardée dirons-nous. Elles avaient compris qu’il ne s’intéressait pas à elles. Allez comprendre ce que j’avais de plus ou de mieux.

J’avoue que c’était une question qui m’avait souvent taraudé. Pourquoi m’avait-il choisis ? Je sais bien que l’amour ne s’explique pas mais… je me trouvais plutôt quelconque. Et j’avais en plus eu une période où j’étais tout sauf drôle et agréable. Pas vraiment un boute-en-train, en somme. Néanmoins, il n’avait pas abandonné… même quand je ne m’étais absolument pas montrée réceptive à… un « nous » possible. Donc ça restait un mystère à mes yeux. Un de plus, me diriez-vous. Mais j’appréciais et… je crois que mieux valait ne pas se poser de question. Le garçon le plus fantastique, le plus humain que je n’avais jamais rencontré m’avait choisis alors je n’allais certainement pas m’en plaindre !

Mais bref, toujours est-il qu’il me souriait, visiblement amusé par je-ne-sais-quoi. Je m’apprêtais à y répondre toutefois, il prit la parole et… ce qu’il dit me coupa toute envie de sourire, croyez- moi ! Voyez par vous-même :



« - … Tu dois être Elena… » Commença-t-il tandis que son sourire s’accentuait.



… …
… … …
Je… Hein ? Que… ? Je dois être Elena ? Qu’est-ce que ça voulait dire ?!

Une moue d’incompréhension prit place sur mes traits l’espace d’une seconde. Je le dévisageais sans comprendre, les sourcils légèrement froncés et le regard interrogateur. Je devais bien admettre que j’étais perdue. Si c’était une blague, ce n’était pas drôle… à moins que… mon Dieu, Stefan est amnésique ! Non, je plaisante bien sûr, mais pour le coup, je nageais en pleine incrédulité. C’était à moi cette fois d’être décontenancé. Et pas qu’un peu !
Et puis bien sûr, la lumière commença à se faire dans mon esprit et l’embarras remplaça aussitôt la perplexité. Je déglutis péniblement tandis que je prenais conscience de ce que ces mots signifiaient vraiment.

Oh bon sang ! Ce n’était pas Stefan ! Alors… si ce n’était pas lui et que la personne lui ressemblait en tout point… ? Le fameux jumeau, bien sûr… celui dont il m’avait parlé la veille…
Evidemment, il ne me connaissait pas alors… ça expliquait sa stupeur lorsque je l’avais… Oh non ! Je… Oh mon Dieu, j’avais embrassé le frère de Stefan ! C’était… c’était un cauchemar ! … Pouvait-on réellement se sentir aussi confuse que je l’étais à cet instant ? Je vous auriez dis non avant ça mais mon ressentit actuel démentait clairement la chose.

J’avais embrassé un parfait inconnu alors imaginez un peu mon trouble ! Et… pire encore, si c’était possible, il s’agissait du frère de mon petit-ami. Le genre de truc tout à fait scandaleux. Bien entendu, ce n’était qu’une terrible méprise mais les faits étaient là. Je me sentais… impardonnable ! C’est vrai j’aurais du réfléchir, j’aurais du… je ne sais pas mais surtout pas l’embrasser, lui « sauter dessus » comme je l’avais fais. J’avais… Oh, j’avais tellement honte ! Et je ployais dangereusement sur le poids de la culpabilité aussi. Stefan avait déjà un complexe d’infériorité alors s’il apprenait ça… Quelle idiote ! Même si ce n’était pas voulu, même si mon but n’avait jamais été d’échanger un baiser avec son jumeau, même s’il était parfaitement capable de le comprendre… il en souffrirait, non ? Déjà moi… alors lui ! Je n’osais pas véritablement y penser, je dois dire !

Je sais bien que je ne pouvais pas le deviner mais… il n’empêchait que j’avais commis une énorme, une grossière erreur ! J’étais fidèle en temps normal, vous savez ! Comment est-ce que j’aurais pu concevoir qu’ils étaient aussi similaires aussi ?! C’est vrai, il n’y avait pas idée. Je le dévisageais, tombant lentement dans un gouffre de gêne, la bouche légèrement ouverte dans une réplique qui ne venait pas… et je ne voyais rien, strictement rien qui aurait pu le différencier de mon petit-ami. Même coupe de cheveux, même allure, même yeux… Il n’y avait pas idée d’avoir un tel sosie aussi !
Bon ce n’était pas une excuse, juste un prétexte utilisé après coup mais… j’avais fais ça en toute innocence, je le jure !

… Oh mon Dieu ! Tout avait été si vite ! Comment est-ce que j’allais pouvoir justifier ça à Stefan ?! … Lui cacher ? Heu… j’ignorais si j’en étais capable, honnêtement. Je lui disais toujours tout d’ordinaire… oui mais là… ça allait lui faire si mal. Est-ce que ne rien lui dire signifierait le préserver ?
Je… je paniquais intérieurement et je me sentais tellement ennuyée par mon geste aussi ! Je ne rougissais pas facilement mais là je crois que c’était inévitable… Dans quelle situation je m’étais fourrée moi ! … Est-ce que ça pouvait être considéré comme une trahison ? … Non du calme ! J’étais coupable certes mais c’était juste un mauvais concours de circonstances ! Oui voilà, j’avais des circonstances atténuantes !

Vous savez, je n’étais pas ultra-timide ou quoi mais je n’avais pas non plus pour habitude de voler des baisers à de parfaits étrangers. J’étais persuadée que c’était Stefan, moi ! Je n’avais pas songé une seule seconde que ça pouvait n’être pas le cas. J’allais chez Stefan, voir Stefan et un garçon physiquement identique m’accueillait… à quoi vouliez vous que je m’attende, moi ? Dans mon esprit ça ne pouvait être que lui… dans mon esprit, il n’y avait que lui qui était capable de me faire frémir d’un simple regard et de faire bondir mon cœur d’un simple sourire ! Le double n’était pas censé exister… ou du moins il n’existait que depuis une journée à peine dans ma tête…

Le visage de Stef… du garçon afficha alors une mine gênée qui m’inspira un peu de compassion. En y pensant, ça ne devait pas être génial pour lui non plus. Se faire embrasser par la petite-copine de son frère avait de quoi mettre mal à l’aise. Ce n’était pas la joie hein ? Là-dessus, nous étions sans doute dans le même bateau, même si je n’imaginais pas vraiment que son embarras puisse égaler le mien. Ce dernier était bien trop conséquent. Dans un duel, il l’aurait emporté haut la main, je crois !
Vu la scène et la stupeur qui m’agitait, il était clair que je n’avais pas bien assimilé l’idée du jumeau lorsque mon cher et tendre m’en avait parlé. Rah, il n’avait qu’à le faire plus tôt aussi ! … non c’était ma faute… j’aurais vraiment du m’abstenir de venir !

Quoi qu’il en soit, il plissa légèrement les yeux, ennuyé avant de déclarer, comme pour me confirmer ma bêtise, histoire que je réalise plus encore à quel point j’étais bête :



« - Mauvais frère… désolé… »


Une petite grimace ponctua sa phrase, preuve qu’il n’en menait pas vraiment plus large que moi. Même si lui était parvenu à le prendre avec le sourire au début… à s’en amuser, même un minimum. Cela dit, il devait être aussi dégouté que moi de ce qui venait de se produire.
Je passais pour une telle imbécile, en plus de ça ! … Et puis, au delà de ça… je m’en voulais de n’avoir pas été capable de le reconnaître… Enfin, de ne pas m’être dit immédiatement qu’il ne s’agissait pas de mon Stefan. C’est vrai, j’étais amoureuse de lui depuis huit mois ou presque alors j’aurais du savoir qu’il ne s’agissait pas de lui ! Comment… je l’ignore moi ! Un pressentiment ou quelque chose du genre…

… Même leurs voix étaient quasiment les mêmes. Si je n’avais pas su qu’il n’était pas mon petit ami, je n’y aurais vu que du feu, je crois…
En tout cas, je ne doutais pas du fait qu’il soit désolé. Autant que moi ? Je l’ignorais mais désolé tout de même. Même pour lui, être confondu avec l’autre ne devait pas être très agréable, si ? Ça devait donner un mauvais coup à votre identité propre, non ? Enfin, je n’en savais strictement rien en fait. Je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait être. Avoir près de soi une copie conforme, physiquement tout du moins… je crois qu’on ne pouvait savoir ce que ça faisait que si on était dans cette situation
« Mauvais frère » hein ? … Est-ce que c’était une réplique qu’il avait prononcée souvent ? Ça y ressemblait mais… comment le savoir. Cela dit, je me demandais… est-ce que c’était déjà arrivé ce genre de choses ? Qu’on les confonde, je veux dire. Ça semblait plus que probable quand on le regardait mais… est-ce qu’une jeune fille avait déjà été assez idiote pour se tromper aussi lourdement que je venais de le faire ?

A demi-traumatisée par tout ça… ou en tout cas bien ébranlée, je fus d’autant plus déstabilisée par le regard dont il me gratifia. Ses yeux me parurent soudain… disons que je fus irrémédiablement attiré par eux. Il brillait avec une intensité assez inattendue. Je… j’avais du mal à réaliser que ce n’était pas les prunelles de Stefan, celle que je lui vantais d’être le seul à posséder. Et… c’était assez dérangeant et troublant de réaliser que ce n’était pourtant pas Stefan qui était en train de « m’envouter » de la sorte. Bien sûr, sans la ressemblance physique, ça ne m’aurait rien fait mais… mes sens agissaient instinctivement, n’ayant visiblement pas compris qu’il ne s’agissait pas de la même personne.



« - Mais au moins, je comprends pourquoi tu as attrapé Stefan dans tes filets, tu embrasses merveilleusement bien. » Poursuivit-il m’enfonçant plus profondément encore dans les méandres de la confusion.


Puis, il s’inclina laissant un rire lui échapper. Un petit rire plaisant mais encore une fois en tout point similaire à celui de Stefan. Celui-là même que j’adorais tant entendre mais qui restait relativement rare. Il souriait souvent mais les véritables rires francs et directs… c’était encore autre chose même si j’étais parvenue à lui en arracher quelque uns. D’ailleurs même celui-ci n’était pas très affirmé mais suffisamment pour que je cogite sur lui, de toute évidence. Malheureusement, je ne pu de toute manière en profiter puisque le sens de ses propos m’apparut rapidement.

Je crois que l’espace d’une seconde j’en devins livide. Comment me mettre plus mal à l’aise encore en une leçon par… le frère sans nom ! J’étais… sidérée… et j’aurais voulu disparaître, me faire minuscule et oublier ce qui venait de se produire. C’était… honnêtement, c’était très gênant ! Il me disait comme ça, avec désinvolture presque, que « j’embrassais merveilleusement bien » et moi je… je n’en étais pas du tout flattée ! Non, j’étais bien trop désarçonnée pour ça. Lui, il remuait gaiment le couteau dans la plaie et moi je ne savais plus ou me mettre !

Comme si… comme si je l’avais voulu moi ! L’embrasser, je veux dire ! Je m’en serais abstenue si seulement j’avais su ! Je veux dire, je ne l’avais pas fais par plaisir ou en toute connaissance de cause !
Et puis… je ne l’avais pas « attrapée dans mes filets » d’abords… c’était… c’était lui qui m’avait fais des avances… et puis… dis comme ça, je trouvais que ça paraissait très calculateur… ce qui contrastait avec notre couple, que je jugeais assez… pur. En outre, il n’avait pas eu besoin de ça pour tomber amoureux de moi… aussi prétentieux que cette phrase puisse paraître.

Quoi qu’il en soit, je ne savais pas trop quoi en penser. Si je devais le prendre à la légère ou m’en offusquer. De toute manière, tout ce qui me venait c’était de la honte et de la culpabilité. Je me sentais misérable, franchement…
Lui, il le prenait finalement avec le sourire, en riait même mais moi… je crois que je n’avais pas le détachement nécessaire pour ça… Peut-être tentait-il tout simplement de dédramatiser les choses mais si c’était ça… alors il ne s’y prenait pas tout à fait comme il fallait. Certaines personnes auraient sans doute pu se détendre en réalisant que ça ne tenait pas du tout à cœur à leur interlocuteur, qu’il le prenait pour ce que c’était : une erreur… mais moi… disons que ça me rappelait simplement à quel point je m’étais trompée et les conséquences que ça pouvaient avoir. Rah ! Si jamais il en parlait à Stefan, je… J’étais tellement désolée ! On ne m’y reprendrait pas à deux fois ! Cette situation était tout bonnement affreuse !

Pour ma part, je restais figée depuis que j’avais réalisé ma bévue. Je l’observais, peinant à croire que nous étions bien dans la réalité… ou non justement réalisant parfaitement que nous étions dans la réalité. Ce qui rendait les choses plus pénibles encore. J’aurais pourtant adoré qu’il ne s’agisse que d’un rêve idiot.
Et là, au bout d’un court instant, il se redressa, finissant sa courbette humoristique mais si paradoxalement dramatique à mes yeux. C’est vrai, si on prenait le discours qui était survenu avant c’était comme s’il avait « glorifié » mes talents « d’embrasseuse » et je m’en serais bien passé. C’était déjà assez compliqué comme ça de rester sereine. Compliqué ? Ah non pardon, je voulais dire impossible.

Il m’offrit alors un sourire chaleureux, plutôt agréable à regarder et qui excluait l’idée de la moquerie. Non, il ne se moquait pas mais il avait l’air de trouver la situation relativement comique. Il ne le prenait pas au sérieux, contrairement à moi. Il avait sans doute raison. C’était ce que j’aurais du faire moi aussi… J’entendais presque Caroline d’ici me dire que depuis l’incident je ne savais plus m’amuser et étais devenue bien trop tendue, bien trop coincée. Elle n’avait peut-être pas tout à fait tort, malheureusement. Mais de toute façon, je ne parvenais pas à le prendre à la rigolade.



« - Désolé, je… ce n’était pas pour te mettre mal à l’aise. » Poursuivit-il semblant enfin se rendre compte de l’impact que tout ça avait eu sur moi.


Je… et bien, ce n’était pas grave. Même si ce n’était pas l’objectif, ça en avait été le résultat cependant je suppose que je l’avais cherché. Je m’étais fourrée toute seule dans ce bourbier alors j’avais bien mérité d’être un « peu » mal à l’aise. Et puis, ce n’était pas sa faute. Bon jusqu’ici il n’avait rien fait pour arranger ça et pour m’aider à sortir de mon trouble mais je crois que j’allais devoir le faire toute seule comme une grande. Oui, je devais me reprendre. Relativiser. Cela dit, j’appréciai qu’il s’excuse c’était la preuve qu’il s’inquiétait un minimum de ce que je pouvais éprouver moi aussi. Et il se reprenait, affichant ce sourire bienveillant auquel je n’avais jamais su résister… même si techniquement c’était la première fois qu’il m’en offrait un de ce genre là. Mais je me comprends.



« - Tu veux entrer ? Stefan n’est pas là mais il ne devrait pas tarder à rentrer. » Me proposa-t-il aimablement.


Heu… je n’étais pas certaine que ce soit une bonne idée. Je veux dire… être chez Stefan sans Stefan mais avec quelqu’un lui ressemblant traits pour traits ? Ça risquait d’être… étrange, non ? Et ou pouvait être Stefan à cet heure-ci ? … Une bonne question… sans réponse comme toujours.
Je… je crois que j’aurais préférée rencontrer son frère dans d’autres circonstances comme lors de ce fameux dîner dont il avait parlé… Vous savez, que les présentations soient faites dans les règles… des règles qui excluaient les embrassades évidement ! Mais je présume que c’était un peu tard pour ça.
Néanmoins, ça aurait été plus facile, j’aurais été plus à l’aise si le jeune homme avait été avec moi… C’était sa famille après tout pas la mienne. Lui il le connaissait, savait de quoi parler pour combler les blancs… ce genre de choses… Pas que je sois complètement farouche avec les étrangers mais… là ce n’était pas vraiment un étranger. C’était tout de même le frère jumeau de Stefan, un frère a priori parfait et je… j’étais un peu impressionnée, je le reconnais. Moi seule avec lui ? Je redoutais de faire quelque chose ou de dire quelque chose d’idiot… ce qui, je vous l’accorde était déjà fais. Mais bon… j’aurais voulu… paraître à mon avantage, me faire bien voir… appréciée… Pour une fois que Stefan avouait qu’il tenait à quelqu’un… je voulais faire ça bien et là sous l’effet de l’embarras et sous le joug de l’imprévu… je risquais de ne pas… maîtriser aussi bien la situation que je ne l’aurais fais si je l’avais invité à manger et que son frère avait été à mes côtés. Ça aurait été rassurant, je ne le nie pas. Pourtant, je n’avais pas pour habitude de me préoccuper d’être ou non aimée par les autres d’ordinaire… mais là, c’était différent. C’était pour Stefan.
Ah et si seulement nos rapports n’avaient pas débuté comme ça déjà ! Ça aurait été bien plus simple, croyez-moi ! Je ne me serais pas sentis aussi mal à l’aise… je n’aurais pas eu autant envie de prendre mes jambes à mon cou !

Mais en même temps, j’avoue qu’hier le lycéen avait titillé ma curiosité avec ce frère modèle à qui il devait tout. Ça devait être un type bien donc… pas le genre qu’il faut craindre. Même si c’était un inconnu, il comptait pour mon cher et tendre donc… je pense que je pouvais lui faire confiance. D’ailleurs inconsciemment sa ressemblance avec lui ne pouvait que me pousser vers cette conclusion. Surtout qu’il n’avait pas l’air désagréable… Et puis avec un frère comme Stefan, je doutais qu’il soit diabolique hein… Pas que ce soit une histoire de sang mais bon…
De plus, je supposais que ça aurait fais plaisir à celui que j’aimais si je m’entendais bien avec son jumeau. Je pouvais bien faire l’effort de discuter cinq minutes avec lui malgré l’incongruité de ce qui venait de se passer, malgré mon embarras et malgré mes réticences diverses et variée, non ? Ça ne coûtait rien d’entrer après tout… Et c’était Stefan lui-même qui m’avait dit vouloir que je le rencontre alors maintenant que j’avais l’occasion est-ce que faire marche arrière ne signifierait pas le décevoir ? … Rah ! Cruel dilemme, n’est-ce pas ?

Néanmoins mes hésitations furent bientôt balayer… disons que le garçon su comment faire pencher la balance en sa faveur. Très habile, je le reconnais. Pas forcément volontaire, du moins je n’en eu pas l’impression, mais bien joué.



« - Et je parie que je pourrais t’apprendre deux ou trois choses sur lui… » Supposa-t-il en arquant un sourcil.


… Il avait touché une corde sensible. M’apprendre deux ou trois choses sur Stefan, sur ce garçon mystérieux et muet comme une tombe lorsqu’il s’agit de son passé ? … C’était plus que tentant ! D’autant que ce n’était pas seulement deux ou trois choses qu’il pourrait m’apprendre vu sous cet angle… M’était avis qu’il en savait bien plus long que moi sur Stefan. Pas étonnant pour un frère mais… je mourrais d’envie d’en savoir plus et son jumeau semblait m’en offrir l’occasion… Difficile de résister.

Au fond, je savais bien que si j’entrais dans cette maison ce serait probablement pour de mauvaises raisons. Toutefois… l’appel de la curiosité, vous savez ce que sais… la curiosité et aussi ma frustration face au silence que m’imposait mon petit-ami. Oh, je pouvais toujours dire que c’était pour Stefan mais à présent que l’inconnu m’avait dit ça… j’avoue que je ne me préoccupais plus que ce qu’il pourrait me dire sur lui ou presque. Je dis presque parce que ça ne suffisait malheureusement pas à me faire oublier les désagréments engendrée par cette rencontre.



« - … comme jusqu’à quel âge il a dormi dans mon lit par peur du Bogey-Man… » Me souffla-t-il, alors à voix basse comme s’il me faisait une confidence, plaçant sa main sur le côté de sa bouche.


Un sourire complice étira ensuite ses lèvres alors que je songeais que le tableau qu’il offrait était des plus mignons. En outre, il était prêt à me livrer un secret tout de même, ce n’était pas rien ! Non mais je… je trouvais ses mimiques assez… drôle… Bon d’accord, il avait l’air amusant comme garçon, je l’admets voilà ! Oui, il attirait aisément la sympathie à priori. Comme je le disais ça aurait été plus facile si je ne l’avais pas embrassé d’entrée et qu’il s’était abstenu de tout commentaire.

Au delà de ça, je trouvais l’information très attendrissante. Ce n’était pas non plus le secret du siècle mais… ça me plaisait assez d’imaginer Stefan, petit garçon, tout tremblotant à cause d’une vulgaire chimère, d’un conte pour enfants. Je le voyais presque réclamer à son jumeau de lui faire une place auprès de lui. Comme quoi, il n’avait pas toujours voulu jouer le fier et l’être sans faille… Oui, c’était agréable d’entendre cette ébauche de renseignements… ça le rendait plus… humain, plus réel… et en parallèle, ça ne faisait qu’attiser mon désir de creuser d’avantage dans le passé de mon petit-copain… Ce n’était pas très fair-play, je l’avoue mais il n’avait qu’à me parler aussi !

En tout cas, il semblait décidé à me séduire définitivement… heu me séduire dans le sens me faire accepter sa proposition, hein ! C’était le frère de Stefan s’il vous plaît ! Et, bien qu’en tout point ressemblant, ce n’était pas lui. Ce qui était encore assez confus dans mon esprit trompé par l’apparence familière du jeune homme.

Mais pour en revenir à nos moutons, il s’écarta pour me laisser passer, m’invitant à entrer d’un geste de la main ce qui me fit me dire que le refus n’était pas tellement une option. Bah oui parce que ça aurait parut très impolie de lui tourner le dos après ça…
Cela dit un sourire amusé m’échappa tout de même tandis que je baissais légèrement la tête comme pour le dissimuler timidement. Un sourire furtif mais bien réel. Le tableau qu’il m’avait dressé autant que sa façon de le faire m’avait quelque peu détendu apparemment. Toutefois, il m’avait invité et je me devais de répondre quelque chose… Je relevais donc les yeux, lui offrant un mine souriante quoi que légèrement vacillante. Ce qui était bien normal après tout ça.
Au fond, j’avais l’impression d’hésiter pour la forme parce qu’une part de moi était convaincue que j’allais accepter son offre et ce depuis qu’il avait mentionné son frère.

Je jetais finalement un bref regard derrière moi, soupesant une dernière fois le pour et le contre avant de faire revenir le garçon dans mon champ de vision, toujours aussi désorientée par sa ressemblance avec Stefan. J’aurais tant voulu qu’il soit là d’ailleurs ! Ça aurait vraisemblablement simplifié pas mal de choses.
Sans me départir de mon expression souriante, j’hochai la tête, ponctuant le geste d'un « merci » discret. Bah il m'invitait tout de même, je devais au moins reconnaître son hospitalité !
Je fis ensuite un pas en avant, me sentant anormalement crispée alors que je me glissais à l’intérieur de la maison. Même mon cœur battait un peu plus vite soudain. Allez comprendre pourquoi vous… C’était sans doute lié au stress ou à quelque chose du genre...

Je m’immobilisai à quelque pas du jeune homme avant de me tourner pour lui faire face. Une nouvelle fois, je fus saisis par sa ressemblance avec mon petit-ami. C’était vraiment… troublant ! Pouvait-il concevoir à quel point c’était bizarre pour moi ? Je n’en savais trop rien toutefois c’était le dernier de mes soucis, je dois bien l’admettre. Je le dévisageais donc un moment, sans réellement prendre conscience de ce que mon regard pouvait avoir d’insistant et de ce fait d’indécent. Oui, les regards un peu trop appuyé on tendance à mettre mal à l’aise mais ce n’était absolument pas ce que je souhaitais. J’avais juste un peu de mal avec tout ça, voilà.

Je m’humectai finalement les lèvres, mes prunelles se décidant à fuir son visage, avant de lui offrir un sourire penaud.


« - Heu… désolée pour… pour le baiser. » Commençais-je finalement, étonnée moi-même par la bizarrerie de ces propos et de cette entrée en scène.


D’ailleurs en m’entendant dire ça un sourire consterné mais presque imperceptible fendit mes lèvres. Effectivement, ça aurait pu être risible si ça n’avait pas été aussi gênant.


« - J’ai cru que… » Commençais-je à me justifier avant de m’interrompre.


Il savait pertinemment ce que j’avais cru, c’était évident. Mais j’étais là et je me sentais le besoin irrépressible d’affirmer qu’il s’agissait d’une erreur, preuve flagrante que je me sentais coupable de quelque chose. Et oui, je n’avais pas l’esprit tranquille. Il faut dire que j’avais quelque chose à me reprocher et pas des moindres !
Toutefois, je devais me reprendre ! C’était urgent ! La nervosité ne menait à rien de bon, j’en avais pleinement conscience. Je pris une profonde respiration, quoi qu’inaudible, en profitant pour y évacuer un maximum de tension.


« - Excuse-moi, je suis un peu… » Fis-je en souriant, me moquant intérieurement de moi-même.


Nerveuse ? Stupéfaite ? Embarrassée ? Troublée par votre ressemblance ? Oui, oui, oui, et encore oui.
Un petit rire m’échappa alors. Ça ne servait à rien de se rendre malade non plus hein… ce qui était fait était fait. Ça n’en était pas moins grave, juste irréparable. En outre, je craignais de paraître impolie…
Mes prunelles se posèrent finalement sur lui et… je ne sais pas… Stefan avait toujours le don de m’apaiser et… ça fonctionna légèrement avec lui aussi. Même mon cœur sembla retrouver un rythme plus posé…

Par contre, je ne savais toujours pas son nom. Merci Stefan ! Bah oui, malheureusement, je doutais qu’il s’appelle « mon frère »…
Je le gratifiais d’un sourire plus sincère et plus chaleureux que les précédents, tentant tant bien que mal de reléguer au second plan ce qui venait de se produire.


« - Heu… Contrairement à ce que tu pourrais croire à cause du comportement débile que j’ai en ce moment, je suis ravie de te rencontrer. » Déclarais-je en toute honnêté, un sourire plein d’auto-dérision aux lèvres.


C’était vrai. Comment faire autrement après les éloges de son frère, franchement ? Je ne voulais pas qu’il prenne mon malaise… enfin disons qu’il pense que ça avait un rapport avec lui et pas seulement avec ma méprise.


« - Stefan m’a dit beaucoup de bien de toi… » Poursuivis-je calmement.


« Même s’il a omis de me dire ton nom »… Ça faisait bien ça, tiens…


Dernière édition par Elena Winters le Ven 23 Oct - 21:31, édité 1 fois
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Damon Whitehorth

Damon Whitehorth


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MessageSujet: Re: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyLun 5 Oct - 16:09

J’avais invité Elena à se joindre définitivement à moi en lui proposant d’entrer dans notre humble demeure. Elle ne pouvait pas refuser, pas après la façon que j’avais eu de présenter les choses… enfin, techniquement si, elle pouvait encore m’envoyer bouler et repartir là d’où elle venait mais… je préférais ne même pas envisager cette possibilité, elle resterait, un point c’est tout. Après tout, j’étais le « très charmant » frère jumeau de son chère et tendre… elle ne pouvait pas me mettre un vent… d’une, pour Stefan, mais je supposais aussi qu’elle resterait pour moi… pour ce merveilleux corps vers lequel elle se sentait irrémédiablement attirée bien sûr…
Que ce devait être éprouvant pour elle… elle m’avait embrassé, elle n’avait pas su me différencier de Stefan… et elle devait s’en vouloir. Visiblement, elle avait été une parfaite petite ado amoureuse lorsqu’elle m’avait vu… et je trouvais ça délectable… elle était amoureuse de moi, comme c’était mignon… difficile de se dire que ce n’était pas Stefan qu’elle avait en face d’elle à mon avis, encore maintenant… et c’était un point qui jouais en ma faveur… pourrait-elle craquer pour un frère physiquement si proche de son véritable amoureux… j’avais bien envie de creuser la question, mais… nous aurions tout le temps de voir ça.

Pour l’heure, elle était toujours sur le seuil de la porte… pas vraiment dehors, mais pas vraiment dedans non plus… ce que je trouvais passablement irritant. Je voulais qu’elle entre, tout mon être, toute mon âme le désiraient… oups désolé, une âme je n’en avais pas… je crois… enfin, ce n’était pas quelque chose qu’on voyait rentrer ou sortir de nous non plus… ça c’était bien dans les séries le coup de l’âme lumineuse qui entrait dans le corps de son possesseur et le faisait devenir doux comme un agneau… mais nous on était dans la vraie vie là ! Et dans celle-ci, ça ne se passait pas comme ça, on ne nous livrait pas de manuel du parfait vampire avec la définition de tous les accessoires… n’empêche, ça aurait été sympa quand même ! Vous imaginez la liste : crocs, yeux fous, veines qui ressortent, âme : vous n’en possédez pas. Ça aurait quand même vachement simplifié les choses… le premier vampire aurait au moins pu penser à fournir une notice à ses « descendants » quoi…

La demoiselle n’avait pas encore bougé, mais un sourire terriblement amusé étira ses lèvres, avant qu’elle ne baisse légèrement la tête, comme pour me le cacher. Qu’elle était adorable… Honnêtement, je la trouvais particulièrement jolie… sachant que la veille elle ne m’avait offert que des moues contrariées et compagnie, j’appréciais aujourd’hui… déjà le petit sourire complice de tout à l’heure, mais… celui-là plus encore… parce que ce sourire amusé… c’était à moi qu’il était destiné, à moi et rien qu’à moi, pas à Stefan… et malgré toute mon « inhumanité », je trouvais ça… profondément plaisant… que celui-ci ne soit réservé qu’à ma petite personne, et uniquement à moi. Vous avez dit possessif… ? J’aurais préféré fou d’amour, mais je me contenterai de ça, ça sonne bien je trouve.

Malgré tout, elle n’avait pas l’air encore totalement décidé à entrer… Pour preuve, elle jeta un petit regard derrière elle, comme pour se convaincre qu’elle ne voulait pas repartir… Enfin chérie, comment oses-tu penser pouvoir résister à mon charme obscur… ? Elle allait entrer, j’en avais la certitude… d’autant que l’appât que je venais de tendre devant elle était bien trop alléchant… en apprendre plus sur son cher Stefan… ce Stefan qui ne parlait jamais de lui ou de son passé… la curiosité, le désir de le connaître… tout ça la pousserait à l’intérieur… elle ne pouvait pas faire autrement.
Elle me sourit finalement en glissant un très petit « merci » qui la fit paraître plus minuscule qu’elle ne l’était déjà, avant de se décider à mettre les pieds à l’intérieur… les humains étaient fascinants pour ça… ils pouvaient aller et venir dans les maisons des gens comme bon leur semblaient… à contrario, nous vampires, aurions fait de piètres cambrioleurs, puisque nous avions besoin d’être invités pour pouvoir entrer chez les gens… d’ailleurs, j’aurais besoin de l’invitation de cette très chère Elena pour pouvoir pénétrer chez elle. Non je n’ai pas parlé de la pénétrer, vous voyez le mal partout ma parole ! … bon, c’est vrai que l’adage dit que le mal est partout mais… oh bref, ne me prêtez pas des idées que je n’avais pas… à cet instant précis !

La demoiselle fit donc quelques pas, se retrouvant gentiment dos à moi, pour pénétrer à l’intérieur. Je tournais lentement la tête à son passage pour apprécier, même pour un moment très court, cette si délicieuse paire de fesses, qui semblait me faire de l’œil… enfin si les fesses avaient des yeux hein… bon j’me comprends… en tout cas, j’aimais ce jean. Elle avait peut-être du mal à habiller le haut de son corps convenablement, mais s’il était une chose que je devais lui reconnaître, vestimentairement parlant, c’est qu’elle savait mettre en valeur son joli petit cul, à mon plus grand plaisir… même si je n’aurais pas craché sur un jean un peu plus moulant encore… comment ça j’abuse ? Vous voulez que je vous dise, un jean n’était jamais trop serré, surtout sur elle…
Malheureusement, ce fut trop court à mon goût, même si je me délectais de la vue quelques secondes avant qu’elle ne se retourne dans ma direction. Tant pis, j’aurais préféré garder cette position rien qu’une petite minute encore, mais je devrais attendre d’avoir une autre occasion… après tout, il fallait prendre garde à ne pas se lasser des bonnes choses… même si je doutais qu’on puisse se lasser de ça, sérieusement…

Et là, elle se mit à… me dévisager, sans grande retenue… On avait l’impression que le temps s’était arrêté, et qu’elle était figée d’un coup. Elle me fixait et… c’était apparemment suffisamment plaisant pour qu’elle refuse de détourner le regard… mais je la comprenais… pauvre enfant aveuglée par mon charme immortel… même si j’aurais apprécié un peu de pudeur que diable, faites ça avec un peu plus de discrétion voyons !
Non, je m’en amuse, mais… c’est vrai que c’était toujours flatteur, et je préférais ne pas penser que c’était Stefan qu’elle voyait en moi, mais que c’était bien mon charme particulier à moi… Et puis, c’était un juste retour des choses, puisque je ne me privais jamais pour la reluquer… ce dont elle n’avait pas conscience puisqu’elle était toujours dos à moi à ce moment là… fatalement vous me direz… donc c’était donnant-donnant… d’autant que ses yeux ne semblaient pas aussi baladeurs que les miens… quoique…
Elle détourna alors les yeux, tout en s’humectant les lèvres… dans ce geste toujours aussi sensuel, qui ne me donnait plus qu’une envie, répondre à l’invitation de sa langue… même si ce n’était pas le genre de Damon, qui était un frère parfaitement exemplaire… enfin… peut-être un petit peu alors…
Un sourire penaud étira alors ses lèvres, avant qu’elle ne se décide à prendre la parole.


« - Heu… désolée pour… pour le baiser. » Déclara-t-elle, visiblement toujours aussi gênée.


Tu es désolée… ? Et bien pas moi ma chère… c’était absolument délicieux, comme hier. Bon, bien sûr, lorsque j’aurais l’occasion de la connaître plus intimement, je ne cracherais pas sur un véritable baiser, le genre long et langoureux, particulièrement physique, et qui ne pourrait déboucher que sur d’autres scènes plus physiques encore mais… pour l’heure, je me satisfaisais de ça. Et le fait que ça la mette dans cet état, qu’elle panique à l’idée d’avoir « trompé », même par mégarde, son doux Stefan, m’amusait au plus haut point. Pauvre petite…
Un sourire atterré sembla se créer sur ses lèvres, mais il fut si petit et si court, que je n’étais pas tout à fait sûr de qu’il ait bel et bien existé. Pour ma part, je la fixais, imperturbable, étant quelque peu… décontenancé par sa réaction, que je ne comprenais pas vraiment. Elle m’avait embrassé voilà, point. On tirait un trait là-dessus, gardait le secret et c’était bon non… ? Je ne la suivais pas et c’est pourquoi je m’interdisais la moindre expression, ne sachant pas encore très bien comment réagir.


« - J’ai cru que… » Tenta-t-elle avant de se stopper toute seule.


Merci, mais je n’étais pas profondément débile non plus… j’avais bien compris que tu m’avais pris pour Stefan et que tu n’étais pas le genre à sauter sur un inconnu comme ça… même si ça aurait pu me plaire… Malheureusement, entre hier et aujourd’hui, j’avais bien eu le temps de comprendre que malgré quelques côtés particulièrement allumeuse, elle n’était absolument pas comme ça, juste… monstrueusement maladroite dans sa façon d’agir et de gérer son propre corps… rien de plus.
Vous savez, c’était le genre à ne pas réaliser combien elle pouvait être canon, et à ne pas penser que sa façon de se passer la langue sur les lèvres pouvait paraître affreusement sensuelle pour les mâles qui l’entouraient… c’était pas de sa faute… pauvre enfant qui avait hérité d’un corps trop parfait…

En tous les cas, elle voulait se justifier. Il était clair que la pauvre se sentait coupable… et je trouvais ça vraiment amusant. J’veux dire, passer ça sous silence n’était pas compliqué, il suffisait de se taire et Stefan n’en aurait jamais rien su, mais malgré ça, ça l’atteignait… comme si elle ne s’en voulait pas vis-à-vis de Stefan, mais vis-à-vis d’elle-même… ça aurait pu être mignon je crois… enfin, si j’avais eu une âme et que ça n’avait pas signifié qu’elle regrettait totalement de m’avoir embrassé… oh franchement chérie, ne me dis pas que c’était moins bien qu’avec Stef’… plutôt mourir que d’embrasser plus mal que ce minable…


« - Excuse-moi, je suis un peu… » Lâcha-t-elle en souriant, sa façon de réagir semblant presque l’amuser elle aussi.


Je suis un peu… anxieuse ? Nerveuse ? Nymphomane ? Folle de toi ? Tout était possible après tout, on pouvait s’attendre au pire comme au meilleur, mais… c’était quoi cette manie ?! Jamais elle allait finir une de ses phrases ?! Je ne dis pas que c’était énervant mais… essayez un jour d’avoir une conversation avec quelqu’un comme ça… « j’ai cru que… je suis un peu… », on aurait dit qu’elle s’éteignait à chaque fin de phrase, plus de batterie, elle n’était jamais capable de finir…
Bon, j’en rajoute j’en rajoute, mais j’avais compris bien sûr. Elle voulait simplement dire qu’elle était nerveuse… stressée aurait même été le mot juste. Elle était incapable de se calmer, mais elle allait en avoir besoin, ça ne la mènerait nulle part de paniquer comme ça pour un rien.
D’ailleurs, elle prit la bonne voie je pense, puisqu’elle sembla absolument calmée d’un coup… ce qui m’étonna légèrement… elle passait du chaud au froid d’un coup cette fille…
Un sourire sincère étira ses lèvres… un sourire qui me procura une légère chaleur intérieure, à laquelle je préférais ne pas prêter attention.


« - Heu… Contrairement à ce que tu pourrais croire à cause du comportement débile que j’ai en ce moment, je suis ravie de te rencontrer. » Déclara-t-elle avec un sourire empreint d’autodérision.


C’était… bizarrement, ça me donnait envie de sourire, et je n’allais pas contre ce désir, laissant mon sourire faire écho au sien. Je la trouvais de plus en plus intriguante… dans sa façon de réagir, dans sa manière de se comporter… oui, je devais bien l’avouer, elle m’intriguait… et m’intéressait. Et pas seulement parce qu’elle était la petite-amie que je voulais voler à Stefan, non, il y avait autre chose… de bien plus indéfinissable.
En tout cas, ce qu’elle venait de dire était flatteur, et sa voix, un tantinet amusée me paraissait délicieusement agréable à l’oreille… douce, sucrée, apaisante… oh, son grain de voix était toujours aussi bandant, je ne vous le cache pas, mais, il n’y avait pas que ça… d’ailleurs, je m’étonnais moi-même de songer à ça…
Elle était donc ravie de me rencontrer… bien sûr qu’elle l’était, qui ne l’aurait pas été ? J’étais tellement exceptionnel, il ne pouvait en être autrement, c’était fatal. En outre, son comportement n’était pas « débile », mais il était un peu incompréhensible pour moi.


« - Stefan m’a dit beaucoup de bien de toi… » Conclut-elle calmement.


Evidemment enfin… même si, pour remettre les choses à leur place, elle aurait normalement du dire : « tu m’as dit beaucoup de bien de toi », et là où c’était le plus comique là-dedans, c’est que comme Stefan avait fait l’éloge de ma personne, elle y croyait… tandis que si je l’avais fait moi-même, je serais passé pour un vulgaire prétentieux, présomptueux et tout ce que vous voulez… Là du coup, c’était excellent de voir l’évolution des choses grâce à mon intervention de la veille… et je me mettais Elena dans la poche avec une facilité déconcertante grâce au travail accompli précédemment… il était si facile et si délectable de jouer avec elle… ou de s’amuser à ses dépends plutôt, que je ne pouvais me résoudre à arrêter… je prenais beaucoup trop de plaisir pour ça…

C’est en tout cas ainsi qu’elle mit fin à son tour d’action… c’était à moi de jouer… et j’avais déjà gagné la partie… désormais, la souris était entrée dans le labyrinthe… et je comptais bien m’amuser encore et encore avec elle avant de la laisser sortir…
Je me décidais alors à refermer définitivement le piège sur elle, en repoussant élégamment la porte, même si je me faisais dans la tête, l’effet d’un prédateur acculant sa proie… et évitez de faire le coup de « prédateur enculant sa proie » hein, j’vous ai vu venir…
La porte fut fermée, et nous nous retrouvions enfin seuls à l’intérieur, étant entièrement coupés de l’extérieur…
Je me retournais lentement vers elle, un sourcil arqué et une moue suspicieuse sur les traits.


« - Stefan, dire du bien de moi ? Là j’ai du mal à le croire… » Lâchais-je avant qu’un sourire amusé ne m’échappe.


C’était bien pour lancer ce petit jeu… je laissais supposer que Stefan ne se montrait pas toujours très tendre avec moi, alors qu’il avait lui-même dit hier que je m’étais sacrifié pour lui. Il n’avait pas grande reconnaissance devant moi, même s’il avouait aux autres que j’avais été génial avec lui… Méchant Stefan…
Pour ma part, je réalisais que je ne m’étais pas encore présenté… il faut dire que ça m’était sorti de l’esprit puisque pour moi, ce n’était pas la première fois que l’on se rencontrait… mais j’allais devoir réparer cette erreur en me présentant officiellement à la demoiselle… la pauvre allait finir par m’appeler « le frère », et je ne voulais pas exister qu’à travers Stef’…


« - Mais pardonne-moi de ne pas m’être présenté ! » Laissais-je échapper, l’air faussement gêné.


Je m’approchais donc d’Elena, m’agenouillant devant elle, avant de saisir sa main avec un doigté inimitable venant déposer sur celle-ci un fin baiser, tout en plongeant mes iris envoûtants dans les siens. Le genre de truc qui ne pouvait que marcher… c’était la grande classe à l’ancienne ça… la bouche va à la main, et pas l’inverse…


« - Je m’appelle Damon… enchanté Elena. » Lâchais-je en mettant toute l’intensité possible dans mon regard.


Si je comptais l’hypnotiser ? Non, j’avais déjà répondu à cette question… si j’avais vraiment voulu agir ainsi, je l’aurais déjà manipulée hier, et je l’aurais sautée dans les cabines d’essayages du magasin… non, je voulais faire ça proprement. Je gagnerais parce que je serais meilleur… je gagnerais parce qu’Elena me préférerait… et parce que je jouerais quelques petits tours machiavéliques au possible évidemment… on parlait de moi quand même.
Je me relevais lentement dans une proximité que j’espérais affolante pour elle, ne lâchant toujours pas sa main. J’étais donc désormais debout face à elle, à quelques centimètres à peine, mon regard toujours plongé dans le sien, avant que je ne rompe le contact, et visuel et physique, en détournant le regard et en m’éloignant légèrement, comme troublé par cet échange… ce qui était faux, même si… même si son regard m’avait légèrement chamboulé… légèrement seulement.
Je me retournais alors vers elle, avec une expression plus neutre, et un sourire amusé.


« - Tu es sûre qu’on parle du même Stefan ? Le mystérieux bonhomme qui ne parle jamais de lui et qui disparaît toujours sans dire où il va… ? » Lâchais-je, me moquant, à mots voilés, de sa façon de se comporter.


Cette attaque cachée à son encontre, c’était également une attaque contre elle… Un sous-entendu pour dire : comment peux-tu être amoureuse d’un type qui te cache tout et dont tu ne sais rien ? ».
Je trouvais ça assez frustrant en fait… pourquoi Stefan aurait-il droit au bonheur… et pourquoi une fille lui accordait-elle autant d’importance ?! Je trouvais ça aussi inconcevable qu’irritant, et même si je ne le lui disais pas franchement, je le pensais et espérais qu’elle finirait un jour par le réaliser…


« - Je suis sûr qu’il ne t’a même jamais dit que c’est dans cette maison que nous avons grandi… » Conclus-je alors, laissant volontairement ma phrase en suspend pour titiller plus encore sa curiosité, un air inquisiteur sur les traits en me rapprochant légèrement d’elle.
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Elena Winters

Elena Winters


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MessageSujet: Re: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyLun 5 Oct - 22:21

Et voilà. Plus moyen de faire marche arrière maintenant. J’étais entrée. J’avais décidée en toute connaissance de cause d’entrer dans cette maison, autant pour faire plaisir à Stefan que par curiosité vis-à-vis de son jumeau et de lui-même. Enfin, autant… façon de parler. Ce que j’espérais avant tout, c’était que cette entrevue puisse m’apporter quelque chose, une chose que me refusait égoïstement Stefan. J’essayais de me convaincre que je n’étais pas en train de m’immiscer contre son grès dans sa vie privé, qu’il aurait souhaité que je fasse connaissance avec son frère… mais je devinais confusément qu’il ne s’agissait là que d’alléger ma conscience. Vous savez cette impression de ne pas agir correctement, de faire une chose que vous pourriez regretter sans pourtant être capable de faire simplement demi-tour. Néanmoins, j’avais tout un tas d’excuses pouvant justifier ma réaction et je ne me privais pas pour m’en servir.

Au delà de mes « mauvaises intentions », quoi qu’elles me semblent très légitimes à moi, j’avais bien envie de connaître ce garçon. Déjà parce que Stefan avait semblé l’idolâtrer à demi et aussi parce que même s’il était la copie conforme de Stefan, je devinais instinctivement que leurs personnalités différaient. Je ne pouvais pas en être certaine pour l’instant mais… il paraissait plus… ouvert ? Oui, je crois que le terme était bon. Plus détendu en tout cas. Son sourire semblait venir naturellement et régulièrement ce qui contrastait vaguement avec mon Stefan lors de nos premières rencontres où il donnait toujours l’impression d’être tendu. Bon désormais, ça avait changé et il me gratifiait très souvent d’expressions bienveillantes mais… il conservait néanmoins son petit côté rêveur que j’avais appris à aimer.

Bref, je supposais que son frère était un peu moins renfermé. Ce qui devait aider à ne pas les confondre… Je tacherais de m’en souvenir, à l’avenir. Vous savez, histoire d’éviter de reproduire la désastreuse situation que nous venions de vivre. Oui, une fois c’était bien mais après ça aurait été de la gourmandise. D’ailleurs quand je dis que c’était bien, c’est faux. Ce n’était absolument pas positif. Une fois mais une fois de trop comme on dit… J’allais donc devoir veiller à réfléchir avant d’embrasser Stefan. Mon Dieu, ça s’annonçait compliqué ! Enfin, peut-être que j’apprendrais à les différencier. Ça devait être possible avec le temps. Et puis, il avait bien un truc, un détail qui pourrait m’y aider non ? …
Quoi qu’il en soit, il était lié à mon petit-ami, ils avaient partagé des choses et, d’après ce que Stefan m’avait raconté, ils semblaient tenir beaucoup l’un à l’autre. Oui, ils avaient du être très proches, très soudés à la mort de leurs parents… contrairement à moi et Jérémy que la tragédie avait inéluctablement séparés. C’était l’un ou l’autre. Ça pouvait vous rapprocher ou complètement vous éloigner. Mon frère et moi n’avions pas choisie la meilleure voie mais, heureusement, ça ne semblait pas être le cas pour Stefan. C’était bien. Apparemment, il avait quelqu’un sur qui compter, à qui parler au delà de moi et… c’était bon à savoir. En outre, tout ce qui avait de la valeur aux yeux du garçon, en avait fatalement aux miens. C’est pourquoi, je me « devais » d’accepter son offre. Un prétexte supplémentaire ? Peut-être bien…

Cela dit, je n’en avais pas menée très large depuis notre rencontre et je m’étais comportée comme une idiote. C’est vrai, je n’aurais pas du me laisser déborder par ma nervosité… ça aurait pu prêter à confusion. Et comme je l’ai déjà dit, je ne tenais pas à lui faire mauvaise impression. Certes j’avais accepté son offre… mais vive le stress, franchement ! Toutefois, je m’étais plus ou moins bien repris. Plutôt rapidement d’ailleurs compte tenu des événements. J’avais finis par lui dire que j’étais ravie de faire sa connaissance, d’autant que son frère ne tarissait pas d’éloges sur lui. C’était sincère, au moins. Et j’espérais que ça permettrais de remettre cette entrevue sur de bonnes railles… disons des railles un peu plus normales et un peu moins bancales. Après tout, il me suffisait de rester naturelle… n’était-ce pas ce qu’aurait dit mon cher et tendre ? Pour ce qui était de mon irrépressible embarras et bien… je ferais avec, au même titre que ma culpabilité. C’était à moi de gérer ça et je ne voulais pas l’en faire pâtir. Il suffisait de se dire que ce n’était pas si dramatique, voilà tout ! … Plus facile à dire qu’à faire hein ?

A présent, je restais silencieuse… ne sachant de toute façon pas quoi ajouter. Un effet secondaire de ma gêne précédente probablement. Pas que je sois une bavarde invétérée hein… mais bon, j’admets que les mots me manquaient quelques peu. Enfin, pas tout à fait j’avais bien une idée de phrase mais je m’en étais bien sagement abstenue. J’aurais aimé... j’aurais aimé lui demander que ma méprise reste entre nous cependant je craignais que ça fasse… un peu louche. Et puis, j’allais directement passer pour la petite copine prête à faire des cachotteries à son bien aimé alors… j’allais m’en abstenir… pour l’instant.

Je l’observais donc, essayant de me faire à l’idée que derrière cette apparence si familière se dissimulait un parfait étranger et attendant qu’il prenne la parole lorsqu’il prit l’initiative de refermer la porte… et avec classe s’il-vous-plait. Un geste très banal qu’il fit avec une inexplicable élégance sur laquelle je préférais cependant ne pas m’arrêter. Lorsque ma « seule issue » fut totalement close, un très léger sentiment de malaise refit surface mais disparut très rapidement avant que je ne puisse l’analyser. Je mis finalement ça sur le compte de mes réticences à me retrouver seul avec lui, chez Stefan sans Stefan.

Il se tourna ensuite vers moi, sans se presser, m’offrant une mine suspicieuse que je ne compris pas. Toutefois, je restai aussi impassible que possible, attendant simplement que la réponse s’impose d’elle-même. En tout cas, il était là, un sourcil arqué, histoire d’appuyer plus encore son expression… et je le trouvais nettement moins « Stefanisant » ainsi. Ce qui était un peu plus simple pour faire le tri dans mon esprit embrouillé. C’était toujours le même visage séduisant, je vous l’accorde, mais ce qu’il exprimait n’était pas courant.



« - Stefan, dire du bien de moi ? Là j’ai du mal à le croire… » Lâcha-t-il, un sourire amusé reprenant place sur ses traits avec une étonnante facilité.


Je n’étais pas certaine de bien comprendre… Il semblait réellement douter que son frère ait pu le complimenter face à moi alors que Stefan avait parut l’adorer, le qualifiant même d’exceptionnel et lui-même de boulet… Ça paraissait légèrement paradoxal, non ? Le garçon n’avait apparemment pas conscience de l’estime que lui portait son jumeau ou de la gratitude qui l’animait… Vraiment pas ! Et cette idée était… un peu triste, un peu désolante. Pour l’un comme pour l’autre. Je veux dire, Stefan ne m’avait jamais parut aussi animé que lorsqu’il l’avait évoqué et il était clair que ce frère avait une grande place dans son cœur néanmoins cet inconnu avait l’air de remettre ça en question. Il y avait de quoi se poser des questions sur leur relation. Bon, en même temps, je savais que mon petit-ami n’était pas très expansif mais il savait prouver son affection autrement que par des mots alors… J’avoue que j’étais un peu surprise par les propos du jeune homme.

Je… ce n’était certainement pas mes affaires hein… Je ne savais rien du tout, strictement rien du lien qui pouvait les unir. Merci Stefan, encore une fois, de m’avoir laissé dans l’ignorance. Cependant, quand il m’en avait parlé hier, je m’attendais à trouver des jumeaux unis comme les deux doigts de la main et ce malgré la tension qu’avait exprimé mon cher et tendre. A priori, ça paraissait un peu plus compliqué que ça. Cela dit, je suppose que les histoires de famille et tout ça… ce n’était jamais simple. J’en connaissais un rayon là-dessus. (Même si je découvrirais plus tard que j’étais novice à ce niveau là, en comparaison des jumeaux Whitehorth.)

Une brève incrédulité traversa mes prunelles tandis que je méditais à ce que ça phrase pouvait signifier. Il n’avait pas exprimé de rancœur en disant ça, comme si… comme s’il était résigné à l’idée que son frère soit incapable de parler positivement de sa personne. Tellement résigné que ça lui avait arraché un sourire amusé. Très beau certes mais plutôt intriguant. Visiblement, j’avais beaucoup à apprendre sur cette famille… ce que j’aurais pu vous dire plus tôt, c’est vrai mais disons que ça se confirmait. Par contre, il pouvait me croire là-dessus. Je n’étais pas du genre à mentir aux autres pour leur faire plaisir. Alors, il pouvait être rassuré : son frère l’appréciait, c’était une certitude !

Brusquement son expression changea. Soit dit en passant, je trouvais son visage très expressif. C’était pourtant le même que celui de Stefan mais… disons qu’il changeait avec une déconcertante facilité. Surpris, amusé, gêné, à nouveau amusé, suspicieux, encore amusé et gêné à présent. Et le grand gagnant est… tadam : l’amusement ! Avec la gêne en deuxième position !
Toute bêtise mise à part, je n’avais pas souvenir que Stefan jongle si rapidement avec les émotions… ni ne les affichent aussi ouvertement.

Tout ça pour dire qu’il parut brusquement ennuyé, ce qui généra en moi… de l’incompréhension, pour changer. Qu’y avait-il d’embarrassant ? Je veux dire qui ne l’était pas déjà avant. Oui, parce que je vous vois déjà venir avec le baiser et tout ça… Non là, c’était vraisemblablement autre chose. Une chose qui m’échappait… comme tant d’autres, me diriez-vous. Ça en était presque pitoyable…



« - Mais pardonne-moi de ne pas m’être présenté ! » S’excusa-t-il alors m’arrachant un léger sourire.


Et bien… ça pouvait toujours s’arranger. Pas de quoi en être gêné. Surtout qu’il avait la présence d’esprit d’y songer très rapidement. En outre, j’étais un peu responsable. Oui parce que si je ne l’avais pas embrassé de but en blanc, il aurait sans doute eu le temps de se présenter correctement. Là, ça nous avait quelque peu dépassé. Cependant, il n’était pas trop tard. Et l’idée était plaisante… parce que c’était déjà assez troublant comme ça mais de devoir penser à lui comme « le frère » ou « le jumeau » ne me facilitait pas les choses.
Décidemment, il avait l’air aussi charmant que Stefan l’avait dit ! Et ça m’aidait quelque peu à me détendre… quelque peu seulement. Malheureusement, ce qui allait suivre n’allait pas tarder à ruiner nos efforts collectifs.

En effet, le garçon s’approcha de moi… suffisamment près pour que je sente poindre en moi un début de méfiance. Et là, sans préambule, il s’agenouilla face à moi, me prenant totalement au dépourvu. Je le fixais avec confusion et gêne mêlées, les lèvres imperceptiblement entrouvertes et les sourcils légèrement froncé dans une expression perplexe. Que faisait-il ? J’admets que ça m’échappait complètement…
Décidemment, j’allais de surprise en surprise depuis deux jours… et je n’étais pas certaine d’aimer ça.

Puis, avec une étonnante délicatesse, il s’empara de ma main. Je le laissais faire, indécise, un infime sourire reflétant une stupeur embarrassée étirant ma bouche. Et justement en parlant de bouche… je sentis la sienne se déposer doucement sur le dos de ma main… à défaut de la voir. Non parce qu’il venait de plonger ses prunelles dans les miennes, me happant totalement comme il savait si bien le faire… Enfin, pas lui mais… Rah !

J’étais… vraiment surprise… Agréablement ? Je n’aurais su le dire. C’était… troublant. Oui le terme est bon. C’était très… romantique ? Oui, probablement. A croire que c’était de famille. Disons que ce geste pouvait semblait démodé mais qu’il n’en était que plus élégant. Ça faisait très courtisan de l’ancien temps… Vous savez, ceux qui se battaient pour les faveurs des femmes nobles. Les galants hommes prêts à exaucer leur moindre désir… Un baise main en bonne et du forme… Ce n’était pas tous les jours qu’on y avait droit, croyez-moi ! Je crois que c’était… plaisant. Je me serais sentit princesse pour un peu… ou importante en tout cas. Bien sûr, je n’étais qu’une simple adolescente mais… c’était un geste qui gardait une classe indéniable et indémodable.

Pourtant… je ne savais pas quoi en penser. Si ça avait été Stefan, j’aurais été aux anges mais là… c’était… trop intime et niveau intimité nous avions déjà dépassé les bornes, je vous le rappelle ! Non mais… je ne sais pas… c’était assez insolite et particulièrement inattendu. Toutefois, je préférais me dire que ce n’était qu’un salut comme un autre, que ça ne signifiait strictement rien. Je n’avais pas à me monter la tête pour si peu. Il se montrait très correct, après tout alors il aurait fallut être culotée pour le lui reprocher. Tout aurait été plus simple, j’aurais pu faire abstraction de mon trouble si ses yeux n’avaient pas détenu une telle intensité. Une intensité assez similaire à celle dont savait faire preuve Stefan, comme il me l’avait prouvé la veille…

Moi j’étais… noyée dans son regard, totalement débordée par les sentiments qu’il m’inspirait. Et je m’en voulais, je luttais farouchement contre ça parce que je savais que ce n’était pas lui, que ce n’était pas mon Stefan mais… c’était juste trop déstabilisant. L’impression que c’était lui sans être lui… D’ailleurs, s’il avait été lui, je n’aurais pas eu à être aussi tendue. Je l’aurais tout simplement embrassée, bien trop émue par ses délicieuses prunelles et par la facilité avec laquelle elles me piégeaient. J’étais hypnotisais et je trouvais ça scandaleux de me laisser prendre par leur ressemblance. C’était un étranger, je… je n’aurais pas du m’autoriser à m’égarer dans ses iris ! Je ne me l’autorisais pas d’ailleurs simplement c’était plus fort que moi…



« - Je m’appelle Damon… enchanté Elena. » Déclara-t-il alors.


Damon, hein… J’étais plutôt ravie de pouvoir mettre un nom sur ce visage… enfin autre que Stefan. Ça allait certainement m’aider à m’éclaircir les idées. Ce garçon était Damon, en aucun cas Stefan ! La ressemblance s’était… juste du physique. Superficiel donc. Moi et Stefan, c’était bien plus profond que ça, je le savais bien. Alors, il me suffisait de rester clair et lucide.
En tout cas, ça lui allait bien. Presque autant que Stefan… Enfin, je me comprends. Bref, c’était un beau prénom et j’étais moi aussi enchantée de le connaître.

Il se redressa alors, sans lâcher ma main ni quitter mon regard. C’était… un peu trop proche à mon goût. Je le fixais totalement obnubilée par ses yeux si lumineux, sans parvenir à réellement m’inquiéter de ce que pouvais exprimer mon propre regard. J’étais bien trop concentrée sur le sien… trop perdue sans doute.
Quelques centimètres à peine nous séparaient. Le moindre faux mouvement m’aurait fait le toucher, ce que je ne voulais surtout pas. Déjà que ses doigts nous liaient, c’était amplement suffisant ! J’aurais sans doute du rompre le contact mais… c’était compliqué. Je ne voulais pas paraître impolie … et puis j’avais le cerveau quelque peu englué. La faute à ses iris trop pénétrants sans doute ! Tout ça… ça rendait la chose un peu… perturbante ! « Beaucoup » perturbante même. Imaginez un peu que Stefan rentre et nous trouve dans une telle position, une telle proximité ! Il pourrait en déduire des choses totalement fausses, se faire des idées ! Moi, je… j’étais un peu affolée, comme me le rappelait ce cœur un peu trop réceptif. Parce que j’avais envie d’apprécier cet instant d’intensité mais que ma raison me l’interdisait fermement. Mon corps ne semblait pas comprendre que ce n’était pas le bon garçon… Bon allez, on se calme maintenant ! J’étais amoureuse de Stefan moi ! Pas de lui !
Tout était affreusement complexe.

Puis soudain, ma main retomba mollement le long de mon corps et mes pupilles retrouvèrent leur entière liberté. C’était… assez brutal. Rassurant mais… pas tout à fait agréable. Je crus percevoir une pointe de frustration qui disparut lorsque je me répétai pour l’énième fois qu’il n’était pas Stefan. Revenant à moi, je réalisais qu’il avait détourné la tête et s’était éloigné… Ce qui était une bonne chose ! Apparemment, ça l’avait… affecté ? Je ne sais pas. Je suppose que tout ça nous avait l’un comme l’autre dépassé et cette idée était particulièrement dérangeante… et effrayante. Je n’avais aucune envie que son frère soit « troublé » par moi ! J’avais déjà bien du mal à gérer l’ambiguïté de mon propre ressentit alors si en plus je devais gérer le sien… Non, cette idée était ridicule ! Je devais me faire des idées ! Je devais forcément me méprendre ! C’était sans doute la faute à ce baiser que je lui avais donné… ça embrouillait vaguement nos rôles respectifs. Cela dit, je m’en souvenais parfaitement maintenant… enfin, depuis qu’il avait baissé les yeux mais c’était du pareil au même, non ?

Je me mordis nerveusement la lèvre, respirant un grand coup quoi que de façon inaudible afin de me resituer totalement. Grâce au ciel, lorsqu’il se tourna vers moi à nouveau, son visage avait retrouvé un semblant de neutralité… et même quelque chose de plaisant : de l’amusement. Cet éternel sourire… un peu trop craquant sans doute mais qui faisait plaisir à voir. D’autant qu’il me permettait de me rassurer. Sa confusion n’avait existé que dans mon esprit. Une vulgaire illusion liée à ma propre perturbation.



« - Tu es sûre qu’on parle du même Stefan ? » Fit-il alors, apparemment toujours aussi sceptique.


A vrai dire… je n’en étais pas certaine à cent pour cent. Quand il m’avait confié ces choses il était tellement différent… tellement… bizarre ! Cela dit, à moins qu’il s’agisse de triplés et que Stefan me réserve une autre surprise du même genre, c’était malheureusement bel et bien mon petit ami.



« - Le mystérieux bonhomme qui ne parle jamais de lui et qui disparaît toujours sans dire où il va… ? » Enchaîna-t-il aussitôt, dissipant tous mes doutes.


Ah oui… de toute évidence, nous parlions bien de la même personne. Pas d’hésitation à avoir.
Est-ce que… c’était de l’ironie que j’avais perçu ? Je… Il n’avait pas tort dans sa description de son frère. Il le connaissait bien… Ou justement, il ne le connaissait peut-être pas. Autant que moi, en gros.
"Mystérieux bonhomme qui ne parle jamais de lui", hein… En fait, ça rendait toute tentative de le cerner assez ardue. J’avais finis par m’y faire mais il m’avait souvent déboussolé par le passé. Il préférait écouter que parler, je l’avais bien compris. Il était comme ça, tout simplement, aussi frustrant que ça puisse paraître. Mais bon, je ne perdais pas espoir de le voir un jour s’ouvrir à moi comme il l’avait fais hier soir… malgré les circonstances bien sûr.
Et « qui disparaissait toujours sans dire où il allait », ça en revanche j’avais plus de mal. M’enfin, il avait tellement peu de défauts que j’acceptais ce désagrément sans protester.

Cependant, le dénommé Damon soulevait un point important… enfin disons qu’il remuait des choses par forcément agréables. Il avait raison, évidemment. Stefan était ainsi… avec tout le monde a priori. Damon, tout le monde ! … Moi y compris. J’étais… « tout le monde ». Il ne se comportait pas différemment, ne se livrait pas plus à moi qu’à une autre, du moins pas que je sache. Oh, c’était un petit-ami modèle, il était tout à fait charmant mais… il y avait ce nuage au dessus de nos têtes et j’aurais voulu découvrir ce qu’il contenait avant de le voir nous éclater dessus. Ça ne voulait pas dire qu’il y aurait fatalement une averse mais… le minimum aurait été de me dire quelque chose de concret sur lui et son passé, n’importe quoi ! J’avoue que ça restait à mes yeux un sujet sensible, le mystère qui l’entourait je veux dire.

Toutefois, je n’étais pas sans rien savoir non plus ! Non par exemple je savais… très bien comment il fonctionnait. Sa personnalité n’avait pas beaucoup de secrets pour moi ! Je savais qu’il était très doué en histoire, qu’il aimait le bleu et les livres anciens… Mais je ne savais pas qu’il avait un jumeau avant-hier. C’est vrai que certaine choses très importantes m’échappaient totalement… cela dit, je ne voyais pas trop comment y remédier. C’était à lui de décider, moi je ne pouvais que l’influencer… et jusqu’ici je ne m’étais visiblement pas montrée très efficace.

Est-ce que le jeune homme le devinait ou disait-il ça sans la moindre arrière pensée ? Je ne savais pas trop. Il avait l’air de dire ça en plaisantant toutefois ça ressemblait un peu à … une critique… non ? J’espérais que non. Je veux dire… je n’avais pas envie d’entendre qui que ce soit baver sur Stefan, Libby et Mike l’avait suffisamment fait à mon goût. En même temps, il ne faisait qu’énoncer une réalité alors… difficile de savoir si c’était dit comme une « moquerie » ou tout a fait naturellement avec juste un trop plein d’honnêteté.



« - Je suis sûr qu’il ne t’a même jamais dit que c’est dans cette maison que nous avons grandi… » Conclut-il, l’air inquisiteur, en s’avançant vers moi et en profitant pour m’assommer avec ma propre ignorance.


Je… Non évidemment, il n’avait rien dit. Pourtant j’aurais aimé qu’il l’ait fait, histoire de détromper le garçon. Vous savez genre : « Et bien non, il m’a tout confié parce qu’il m’aime éperdument et il n’a plus aucun secrets pour moi.». Dommage, j’allais devoir admettre ne pas en savoir très long sur lui. Ce dont Damon n’avait pas l’air de douter puisqu’il disait ça avec une certaine assurance. Evidemment, il devait savoir pertinemment que son frère n’était pas du genre à se confier à qui que ce soit… ou du moins pas à moi.

Donc mon petit-ami avait grandit à Great Falls et n’y avait pas seulement emménagée huit mois plus tôt comme je l’avais tout d’abord cru. D’ailleurs c’était une petite ville, c’était étrange que je ne m’en sois pas rendu compte. Ça devait signifier que nous nous étions déjà croisés enfants… De quoi laisser le doute s’immiscer. Que me cachait-il d’autre ? Oh si je le lui reprochais, il me dirait certainement que je n’avais pas demandé mais… Ah… c’était déprimant !
Une bouffée de colère déçue m’envahit avant de disparaître au profit de quelque chose de plus blasé. Tout ce qui se rapportait à son passé semblait inéluctablement le faire souffrir… Il était obstiné, trop sans doute et refusait clairement d’en parler. Si seulement, il m’avait autorisé à « entrer »… s’il m’avait fais plus confiance… C’était injuste tout de même ! Je m’étais montrée digne de sa confiance non ? … Pas encore assez, il faut croire…

Mon regard se détourna légèrement de lui et un soupir résigné mais inaudible m’échappa, mes paupières se fermant brièvement le temps qu’il dura et un léger sourire en coin flottant sur mes lèvres. Des lèvres, toujours souriantes, qui se pincèrent légèrement dans une moue… pas contrariée, simplement un peu ennuyée par la tournure des événements… et par la révélation de mon ignorance. Mieux valait en sourire qu’en pleurer hein… Je secouai discrètement la tête à deux reprises, sans me départir de mon petit sourire gêné, tout en poussant deux petites exclamations négatives. Vous savez genre « hum hum ».


« - Bonne déduction. » Admis-je tranquillement.


J’haussai ensuite les sourcils, la bouche toujours pincée avant de reprendre avec réalisme mais dépit, d’un ton qui se voulait faussement défaitiste.


« - Apparemment, nous parlons exactement du même Stefan. » Lançais-je en appuyant volontairement sur le mot « exactement ».


Je lui offris un sourire sincère et légèrement amusé, songeant que nous avions l’air d’avoir la même opinion sur la question. Autrement dit, j’avais l’impression que nous désapprouvions le trop plein de secret de mon cher et tendre. Pour moi les raisons étaient évidentes quant aux siennes… je n’avais pas l’intention de les lui demander. Pour l’instant. Je ne voulais pas non plus faire preuve d’indiscrétion.

J’avais encore du mal à croire qu’ils avaient grandi ici. Cette maison appartenait à leur oncle, non ? Donc, ils avaient du grandirent avec lui… ce qui pouvait s’expliquer puisque leurs parents étaient morts. Finalement, cet endroit détenait plus de secrets que je ne l’avais d’abord imaginé ! Je me demandais aussi quand il en était parti et pourquoi il y était revenu. Lui et Damon aussi finalement.
Mon regard couru un instant dans la pièce tandis que je tentais d’imaginer Stefan et son frère, petits garçons, animer cette grande maison qui semblait parfois tristement vide. Il revint finalement se braquer sur le jeune homme.


« - Alors… » Commençais-je réfléchissant à ce que j’allais dire et désireuse de meubler la conversation.


Mais pas seulement…
J’avais une tonne de questions à poser, en fait… mais chaque chose en son temps. Ma curiosité aurait certainement de quoi être assouvie, non ? Il m’en avait déjà appris plus que je ne l’espérais sans que je ne lui demande quoi que ce soit…


« - Vous avez grandis avec votre oncle ? … Zach, je crois… ? » Questionnais-je, essayant de masquer au mieux mon intérêt… de paraître un minimum détachée de tout ça.


Je ne voulais pas avoir l’air de la pauvre petite-amie obligée de quémander des informations au sujet de son amoureux au frère de celui-ci ! … Ça faisait trop pitié franchement… Et je n’avais pas envie de faire pitié… Cela dit, j’étais bel et bien en train de quémander des informations… Ah… Désespérant… Au moins, je savais le nom du proprio...
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Damon Whitehorth

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MessageSujet: Re: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyMar 6 Oct - 0:58

Elle était là, à l’intérieur avec moi… je n’irais pas jusqu’à dire qu’elle était emprisonnée, tombée dans mon piège, ou prise dans mes filets, mais… il faut bien reconnaître qu’elle n’était pas farouche pour le coup… et qu’elle ne connaissait pas le grand Damon… N’importe qui ayant déjà entendu parler de moi aurait fui en courant, le plus loin possible de ma personne…
Du côté des vampires, ma réputation me précédait… et ça dissuadait beaucoup de nos membres d’entrer en contact avec Stefan, peu désireux qu’ils étaient de se faire massacrer par le frère de celui-ci, en d’autres mots, moi. Mais certains étaient l’inverse parfaits, ils recherchaient son amitié justement pour ça, pour pouvoir un jour m’affronter… un affrontement qu’ils perdaient, et qu’ils payaient de leur vie… enfin, ça c’était plutôt avant, désormais, la plupart me craignaient trop pour ça, et Stefan n’était pas non plus très friand des vampires, qu’il jugeait trop bestiaux, trop monstrueux… il en oubliait d’ailleurs qu’il en était un lui aussi… il devait pourtant s’en rappeler chaque fois qu’il prenait à Elena le désir d’aller un peu plus loin… enfin, ce n’est pas mes affaires, et puis, ce n’était peut-être jamais le cas ! Elena était peut-être une petite fille totalement prude et innocente après tout… elle n’avait pas forcément envie de contacts physiques avancés…

J’avais bien mené mon jeu en tout cas… je n’avais pas prévu la rencontre d’aujourd’hui, mais je négociais à la perfection ce virage dangereux… je gérais ça tranquillement, puisque de toute manière, c’était moi qui détenait la carotte capable de la faire avancer… pourquoi est-ce que toutes les images que je trouvais pouvaient être apparentées à des choses sexuelles… ? Je ne le faisais pourtant pas exprès là… mais je devais bien avouer que c’était une comparaison stupide… j’allais essayer d’éviter à l’avenir… essayer hein, je ne promettais rien non plus.
Je lui avouais ne pas croire que Stefan ait pu dire du bien de moi, et en faisant ça, je me plaçais instinctivement en victime, me faisant passer pour le super frère qui ne reçoit que mépris au lieu de la reconnaissance qu’il mériterait… pauvre Damon maltraité par Stefan, qui reconnaît dans son dos tout lui devoir, mais qui le traite en face à face comme une saloperie… et elle en aurait la confirmation lors du dîner qui viendrait tôt ou tard… plus tôt que tard d’ailleurs…

Je venais en tout cas de lui lâcher une information de premier ordre… nous avions grandi ici… ce qui n’allait pas concorder avec ses souvenirs d’enfance, puisqu’officiellement, nous n’avions plus mis les pieds à Great Falls depuis plus de cent ans… Oui, notre enfance n’était pas vraiment tombée à la même époque que la tienne, chérie… désolé de te décevoir… mais qu’allais-je bien pouvoir trouver pour lui faire avaler la pilule… ? Bah, je trouverais bien sur le moment hein ! Pas la peine de tout de suite se torturer l’esprit pour ça…
La demoiselle détourna les yeux de moi, lâchant un soupir résigné en fermant les yeux, l’air dépité, avec un sourire… mignon. Une petite moue tout aussi drôle prit place sur ses traits avant qu’elle ne hoche deux fois la tête avec deux petites expressions.


« - Bonne déduction. » Avoua-t-elle, commençant déjà à me lancer des fleurs.


Enfin mon ange, bien sûr que ma déduction était bonne, j’étais moi quand même… que dire de plus ? Il n’était pas dur de cerner les relations de Stefan en règle générale, et celle-ci ne faisait pas exception à la règle. Il était fermé, obtus, et ne voulait parler de lui ou de son histoire à personne… Elena pouvait bien être son amoureuse, sa confidente ou sa servante… ouh ça m’intéressait ça… bref, peu importe sa place pour Stefan, elle n’en saurait pas plus qu’une autre… le frangin était comme ça… il voulait bien fonder un couple, mais un couple dans lequel il pouvait garder sa solitude… ses secrets… ce qui n’était pas vraiment un couple, puisqu’on disait que c’était basé sur la confiance, le partage, et toutes ces merdes… Ce ne devait vraiment pas être simple à supporter tous les jours pour elle… et je serais l’épaule compatissante qui comprend ce qu’elle ressent quand elle irait mal bien sûr… c’était ma carte d’entrée privilégiée.

La jeune fille haussa alors les sourcils, tout en gardant la bouche pincée… ma parole, mais elle tentait de me défier au championnat du monde des expressions faciales ou quoi ?! J’aimais particulièrement montrer mon ressenti de façon exagérée, puisque c’était souvent feint, mais elle… on pouvait lire en elle avec une telle facilité… une faille particulièrement appréciable qui lui donnait un air plus vulnérable encore qu’elle n’y paraissait. Je me contentais donc de la fixer, attendant la suite des évènements avec… impatience ?


« - Apparemment, nous parlons exactement du même Stefan. » Lança-t-elle en accentuant son « exactement ».


La messe est dite…
Bon, je partais dans mes délires religieux, mais… elle n’avait pas peur de le reconnaître… Stefan était… en quelque sorte un étranger pour elle… et je trouvais ça un poil rageant… Comment pouvait-elle l’aimer alors qu’elle ne savait rien de lui… ? Quand on aime quelqu’un, il faut aimer qui il est en totalité, aimé son passé, son histoire, son vécu… pas seulement la personne qu’il pourrait être ou qu’il était peut-être… ça me dépassait et m’irritait, aussi préférais-je ne pas m’y arrêter… Je me demandais si je parviendrais un jour à lui faire comprendre… que son ressenti pour mon jumeau était absurde… honnêtement, je me le demandais.

Un sourire sincère et amusé lui échappa, et je balayais instantanément toutes ces réflexions idiotes. Elle… s’amusait… ? Du moins, ma présence ne lui déplaisait pas… ce qui était assez inhabituel. D’ordinaire, les gens ne m’appréciaient pas, avouons-le, et il n’y avait guère que les proies que j’hypnotisais qui « supportaient » ma présence… Là, même si je me contentais de jouer « en partie » un rôle, c’était… assez déstabilisant de se dire que ma personne ne la dérangeait, ni ne l’effrayait pas. Non, au contraire, elle semblait prendre un minimum de plaisir à participer cet échange, et s’y amusait, elle… aussi ? Je n’étais pas tout à fait sûr de pouvoir ou de vouloir dire ça.

Le regard d’Elena se promena lentement dans la pièce, tandis que le mien se promenait allègrement sur elle, profitant de son inattention pour la regarder en long en large et en travers à nouveau, ne trouvant toujours aucun point négatif dans son physique si angélique. Elle semblait rêveuse. Sans doute tentait-elle d’imaginer les deux jeunes bambins que nous étions à gambader dans cette bonne vieille baraque… une maison qui avait subi quelques changements depuis la « cabane » que nos parents avaient construit à l’époque… oh elle était belle… mais à part les pièces qui existaient déjà à l’époque, je trouvais un peu le reste « sans âme »… un peu vide en fait.
Je fus tiré de ces pensées par la jolie copine de Stefan, qui replanta ses prunelles sur moi… comment faire autrement me direz-vous… ? N’importe qui aurait payé pour avoir une telle chance, alors j’espérais qu’elle profitait de ça à sa juste valeur…


« - Alors… » Entama-t-elle bêtement.


Je détestais les gens qui faisaient ça… entamer des phrases par des « alors… » interminables, simplement pour meubler la conversation… c’est vrai, quand on avait rien à dire, on se taisait, tout simplement, pourquoi vouloir à tout prix relancer la conversation… ? Un concept qui m’avait toujours échappé… Il est vrai que je parlais souvent pour ne rien dire, mais ça n’avait rien à voir avec meubler la conversation, j’étais juste comme ça, c’était dans ma nature de parler… trop sans doute parfois… mais ça… ça m’était insupportable. Heureusement qu’elle était assez jolie pour me passer l’envie de l’abattre sèchement, parce que sinon… elle aurait reçu sa punition sur le champ. Vous me trouvez encore trop dur… ? C’était comme ça l’éducation d’un enfant, il ne fallait jamais fléchir !


« - Vous avez grandis avec votre oncle ? … Zach, je crois… ? » Demanda-t-elle, l’air de rien.


Mais oui, c’est ça, fais genre que ça ne t’intéresse pas mais que tu demandes ça comme ça… on va tous y croire… D’abord, j’étais satisfait… Son « alors » prolongé n’était finalement pas là pour meubler la conversation, mais c’était simplement qu’elle n’osait pas se lancer, par peur de passer pour une curieuse… ce qui était quand même arrivé finalement. C’était quand même incroyable… Stefan ne lui avait vraiment rien dit alors… pas même sur moi, ou sur nos parents… je trouvais ça frustrant… et évidemment, parti comme ça, il était clair qu’il n’avait jamais du évoquer Elisabeth devant elle… ce que, personnellement, je ne manquerais pas de faire…
Alors quoi, il avait honte de nous ? Il avait honte de quoi au juste ? D’être un vampire ? Que nos parents soient morts à cause de son erreur ? Ou d’avoir tué Elisabeth ? Parce que la liste était longue, mais quel était le problème pour qu’il tente de tous nous sortir de sa vie à jamais… je le trouvais minable d’un coup… j’avais l’impression qu’il avait oublié tellement de choses… et le sacrifice de nos parents en faisait partie… ils avaient tant fait pour nous… mais pas assez aux yeux du frangin visiblement…

D’ailleurs… non mais c’était quoi ça ?! Nous, avoir grandi avec Zach ?! Mon dieu mais au secours, tout sauf ça ! Chérie, je lui aurais arraché les yeux bien avant de devenir vampire à ce misérable humain, descendant lointain qui se permettait de vivre dans la maison bâtie par nos parents… Comment pouvait-elle imaginer que quelqu’un d’aussi fantastique que moi ait pu été élevé par un ringard comme lui… ? C’était… profondément insultant. Zach représentait tout ce que je méprisais, et je prenais ça assez mal, même si je m’efforçais de ne pas grincer des dents suite à sa réplique.
Je retrouvais mon calme en un instant, la gratifiant d’un sourire amusé en agitant mon doigt vers elle.


« - Ouh, mais la curiosité est un vilain défaut… » Lui glissais-je, complice, avec un clin d’œil. « - tu peux me demander ce que tu veux, pas la peine de faire semblant avec moi. » Précisais-je, insistant grossièrement sur le « moi ».


Une jolie petite pique masquée destinée à lui faire comprendre que je n’étais pas Stefan. Si elle voulait me demander quoi que ce soit, qu’elle le fasse… qu’elle ne fasse pas la tendre comme avec cet idiot de Stef’. Je préférais qu’on me dise les choses franchement, sans tourner autour du pot… et ce serait plus sincère qu’avec Stefan… Mais c’était bien déguisé, assez pour qu’elle ne soit pas certaine que c’était une attaque contre lui, encore une fois.
J’étais merveilleusement machiavélique dans ma façon d’agir et franchement, je m’étonnais moi-même là… vraiment !
Je repris alors une expression plus neutre, plus fermée que je ne l’aurais voulu sans doute.


« - Et non, nous n’avons pas grandi avec Zach… … … pour tout te dire, j’ai beaucoup de mal à voir cet homme souiller le sol de la maison construite par nos parents. » Crachais-je, avec une grosse pointe de rancœur dans la voix, le regard noir.


Parler de lui ne me réussissait pas… puisqu’il est vrai que je le détestais profondément… ce type là osait se considérer de notre famille… minable, ce n’était qu’un descendant des cousins de nos parents… autant dire que même ses ancêtres n’avaient pas partagé le même sang que nous… ce n’était qu’un intrus, un gêneur qui se trouvait là où il n’aurait jamais du… chez moi.
Je sortais alors de mon monde, plongeant mon regard dans celui d’Elena, un sourire penaud aux lèvres.


« - Désolé, c’était peut-être un peu trop sincère… tant que je suis dans la sincérité, c’est plaisant de voir Stefan sourire de nouveau, et je suppose que je te le dois, merci… » Entamais-je avec un sourire sensé exprimer mes remerciements. « - le pauvre était au plus bas après sa rupture… » Poursuivais-je avant de m’interrompre, plaçant une main devant ma bouche dans une expression gênée, comme si je venais de faire une boulette… que j’avais voulu bien entendu, vous me prenez pour qui ?


Et oui, Stefan, tu n’allais pas t’en sortir comme ça… j’allais m’atteler à te faire une misère sans nom mon cher… lors de tes retrouvailles avec elle, tu allais en avoir des choses à expliquer… et sinon, le repas qui était en prévision serait des plus réjouissants… le pauvre… il allait me haïr alors que je venais seulement de réapparaître… comme d’habitude vous me direz… est-ce qu’au moins il m’aimait de temps en temps entre mes apparitions… ? C’était une question intéressante ça…
Un sourire m’échappa alors tandis que je me tapais la tête genre : « quel idiot, forcément qu’il lui a parlé de ça ».


« - J’suis bête, je suppose qu’il t’a au moins parlé de ça… Elisabeth, son ex ? » Lâchais-je, avec un sourcil arqué, feignant de penser qu’il lui en avait déjà parlé, même si je savais pertinemment que non…


Damon, ou comment mettre de l’eau dans le gaz… J’étais fabuleux sur ce coup là… un coup absolument pas prévu à l’avance, qui m’était apparu comme une évidence après sa question « absurde » sur Zach. Je me délectais déjà de ce petit tour, qui ferait sans l’ombre d’un doute l’effet d’une bombe dans l’esprit de la demoiselle… Elena n’avait pas de chance… enfin, c’était sa faute, elle n’avait qu’à pas choisir le mauvais frère… on avait pas idée de préférer Stefan aussi…
Pauvre enfant perdue entre mes doigts experts…
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Elena Winters

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Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] Empty
MessageSujet: Re: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyMar 6 Oct - 6:04

Je m’interrogeais. Ce qui n’était pas nouveau mais… disons que depuis l’entrée en scène de Damon, j’avais plus de questions encore. Elles se bousculaient dans ma tête en une cohue désordonnée et ça faisait un fracas monstre là-haut. Si je m’étais concentrée sur chacune d’elle, j’aurais sans nul doute choppée une terrible migraine ! Donc j’allais m’en abstenir pour l’instant. Elles reviendraient me hanter bien assez tôt.

Oui, je préférais prendre ce que le jumeau de mon petit-ami voudrait bien me donner… même si j’avais d’ores et déjà commencé à le guider avec mon interrogation sur leur enfance. Ça me semblait assez anodin. Une bonne mise en jambe, en somme.
Il prétendait avoir grandi dans cette maison et Stefan affirmait qu’elle appartenait à Zach alors… j’en avais tiré les conclusions les plus logiques. Celle qui s’imposait à moi pour l’heure c’était qu’ils avaient été recueillis par leur oncle à la mort de leurs parents au même titre que je l’avais été par ma tante, Jena. Un point commun dont aurait probablement pu me parler mon cher et tendre… Enfin pouvoir ça c’était une affaire entendue, c’était le vouloir qui lui faisait tant défaut.

C’est vrai, si je faisais le rapprochement, il avait lui-même du le faire. Nous avions pas mal de point commun a priori. On était orphelin tous les deux… enfin tous les trois… on avait grandis ici… et, même si ce n’était pas encore certain, il y avait de grande chance pour que nous ayons été élevé par la famille de nos parents. Alors pourquoi n’avoir rien dit ? Je ne comprenais pas ce que ça pouvait lui coûter de partager une information pareille. Bien sûr, ça comptait mais… est-ce que c’était suffisamment douloureux pour qu’il me le dissimule ? … Je veux dire, jusqu’à présent, j’étais partie du principe qu’il se taisait pour ne pas souffrir, parce que l’évocation de son passé engendrait encore trop de souffrances… Ça je pouvais parfaitement le concevoir, n’aimant pas moi-même parler de l’accident… mais pourtant, j’estimais… peut-être à tort… mais j’estimais que me toucher un mot à ce sujet n’aurait pu que nous être bénéfique. Moi, j’aurais eu l’impression qu’il était prêt à me parler et… et lui et bien… je présume que ça lui aurait fais du bien de s’ouvrir un peu… Qu’il s’agisse de son oncle ou simplement du fait qu’il avait vécu ici… j’aurais aimé le savoir. Il devait certainement en avoir conscience. Mais il s’était tus.

Comme vous le voyez ma rencontre avec son frère n’était pas forcément une bonne chose. Je ne m’en plaignais pas, loin de là. J’en étais ravie ! C’était une aubaine pour moi et… au delà de ça, il avait l’air très sympathique… même s’il m’avait déjà mis à mal à plusieurs reprises. Toutefois, je pense que dans l’ensemble, cette rencontre était agréable… pour l’instant. Mieux valait ne pas trop se prononcer. Après tout, je venais à peine de faire sa connaissance… et nous avions encore le temps de nuire à cette entrevue. En parlant de temps, je me demandais quand aller rentrer Stefan. Parce que son frère avait dit qu’il n’allait pas tarder mais ça signifiait quoi au juste ? Cinq minutes ? Dix ? Un quart d’heure ? Bonne question. J’avais tout de même hâte de le retrouver… et pas seulement pour l’incendier ou le harceler de question hein ! Non, il me manquait malgré son comportement de la veille. Son frère était un « substitut » un peu trop troublant à mon goût…

Bref, ce que je voulais dire par « pas forcément une bonne chose » c’est que je devinais vaguement que plus j’aurais de réponses et plus je m’indignerais du silence de Stefan. Je ne concevais pas les motifs qui avaient conduit à son mutisme et m’était avis que ça n’allait pas aller en s’arrangeant. Ce qui soulevait une question importante. Est-ce que je voulais vraiment savoir, creuser davantage dans le passé de mon bien aimé ? … Oui, pas de doute là-dessus. Néanmoins, est-ce que je voulais vraiment le faire à son insu et au travers de son frère ? … Je n’en étais pas certaine. Cela dit, rien ne me prouvait que ma patience serait récompensée. Si je ne profitais pas de l’occasion rien n’affirmait que je saurais un jour ce qu’avait vécu le garçon que j’aimais tant.

De toute manière, il était trop tard pour faire marche arrière et là… je regrettais d’avoir à dire ça mais Stefan récoltait ce qu’il avait semé. Il avait voulu rester le bel Apollon mystérieux qui m’avait séduite et ma curiosité en était le prix. Bon dit ainsi, on pourrait croire que je me servais de son frère mais… même pas. Je n’étais pas comme ça, non plus ! Bien sûr, il semblait prêt à partager quelques informations avec moi, s’étant lui-même proposé pour ce rôle avec son mémorable « Et je parie que je pourrais t’apprendre deux ou trois choses sur lui…» mais je voulais sincèrement apprendre à le connaître. Même s’il était évident que je ne crachais pas sur l’option de mieux connaître Stefan par la même occasion. C’est vrai, c’était lui qui avais émis la possibilité de me parler de son frère, pas moi ! Tout ça pour dire que j’étais très curieuse vis-à-vis de mon petit-ami mais que son jumeau m’intriguait également. Il faisait partie de la vie, mieux des proches du lycéen alors, au même titre que tout ce qui concernait ce dernier, je voulais en apprendre sur lui.

Quoi qu’il en soit, j’attendais sagement ma réponse, le fixant tranquillement. Un sourire amusé étira bientôt ses lèvres… J’aurais du y être habituée mais je le trouvais toujours aussi charmant avec cette expression, qui semblait être chez lui comme une seconde nature. Sa jovialité avec quelque chose de contagieux et de plaisant. Stefan avait la même faculté mais il l’exploitait un peu plus rarement que son jumeau.
Et puis bon… il n’y avait pas de quoi culpabiliser de trouver son sourire attrayant, si ? Physiquement, c’était comme de regarder mon petit-ami alors… j’appréciais forcément son allure. On ne pouvait pas me le reprocher, si ? Ce n’était pas comme si j’étais séduite par le charme d’un autre… techniquement… J’admets que tout ça prêtait à confusion, surtout pour moi mais… c’était juste le temps de m’y faire, de bien différencier Damon de Stefan. Après, je leur trouverais suffisamment de différence pour les distinguer et ne plus me laisser tromper par l’apparence familière de mon interlocuteur !

Enfin bref, il se mit alors à agiter le doigt vers moi ce qui m’embarrassa légèrement. Vous savez c’était ce geste… qui voulait tout dire d’ailleurs… mais que vous réserviez aux enfants trop curieux ou trop turbulent. En fait… sa gestuelle prêtait encore à sourire, ce que j’aurais incontestablement fais si ça n’avait pas été un tantinet gênant. Je devinais assez aisément la phrase qui allait suivre pour tout vous dire et je me sentais un peu comme une fillette prise en flagrant délit… Drôle de sentiment…



« - Ouh, mais la curiosité est un vilain défaut… » Lâcha-t-il d’un ton complice, semblant vraiment bien s’amuser de la situation.


Et voilà… qu’est-ce que je disais ? Comme il fallait s’y attendre, il n’avait pas été dupe et avait deviné que ma désinvolture était feinte. Retente ta chance, Elena…
En guise de consolation, il semblait y prendre pas mal de plaisir… même si c’était légèrement à mes dépends. Cela dit, c’était de bonne guerre. J’aurais certainement mieux fais de ne pas jouer les curieuses… Et je ne le prenais pas mal. L’idée qu’il ne me réponde pas était bien un peu frustrante mais je ne pouvais pas lui en tenir rigueur… surtout vu sa façon de le dire. Il était tellement détendu. Plus que moi certainement. Très certainement même mais ça me permettait de ne pas finir totalement crispée.

Il faut dire qu’il avait toutes les cartes en mains. Ils avaient les réponses que je voulais et moi… je n’avais strictement rien. Je n’étais pas certaine qu’il le réalise mais dans mon esprit à moi s’était très clair. Cela dit, même s’il refusait de m’en révéler plus, j’étais prête à l’accepter docilement. Je n’exigeais rien après tout. J’étais simplement venu m’excuser auprès de Stefan à l’origine ! Tout le reste n’était que du bénéfice. En outre, j’avais au moins apprit une chose. Il avait grandit à Great Falls… et même deux si on considérait l’information sur sa peur du Bogey-Man.

Le jeune homme me gratifia alors d’un clin d’œil qui m’arracha un imperceptible sourire. Ça accentuait plus encore le côté complice qu’avait déjà apporté sa voix. En fait, il inspirait confiance assez aisément… et pourtant je n’étais pas du genre à faire taire toute méfiance au bout de quelques minutes. A vrai dire, sa personnalité amicale le faisait passer pour le bon copain à qui on aurait bien envie de se confier. Je n’en étais pas là, évidemment mais j’appréciais son côté chaleureux. Il ne me connaissait pas mais ne semblait pas s’embarrasser de ce détail. Il m’avait même tutoyé sans la moindre hésitation. Je dois dire qu’il se comportait avec moi avec un naturel désarmant. Ce qui était toujours mieux que les gens qui redoutaient tant d’être jugés qu’ils changeaient sans cesse de caractère. Personnellement, je préférais. Une opinion qu’allait encore confirmer la suite de sa phrase. Je vous laisse apprécier :



« - tu peux me demander ce que tu veux, pas la peine de faire semblant avec moi. » Ajouta-t-il m’étonnant très clairement, insistant nettement sur le moi.


Alors là, plusieurs constats.
Tout d’abord, je devais bien admettre ne pas m’être attendue à ce genre de réplique. Par sa phrase précédente, il me précisait très clairement avoir bien saisis l’ampleur de mon intérêt et voilà à présent qu’il ne le critiquait plus, me proposant même de le laisser apparaître au grand jour. Comme s’il le comprenait…et l’acceptait sans problème, prenant sur lui pour le satisfaire. Je… Oui, il m’invitait à lui poser toutes les questions que je voulais et… j’étais clairement surprise pas ses dires. Ce qui du d’ailleurs être assez apparent.
Ça n’aurait pas été Stefan qui aurait pu dire quelque chose comme ça malheureusement. Bon, en toute honnêteté, j’aurais préféré que ce soit lui qui me le dise mais… je n’en appréciais pas moins l’intention. C’était gentil. Et je lui en étais d’ores et déjà reconnaissante.

Il disait aussi que je n’avais pas à faire semblant avec lui. Ce qui nous amène à mon second constat. Pourquoi avoir insisté sur son « moi » ? Est-ce que ça sous-entendait que je faisais semblant avec les autres ? … Avec Stefan ? Si c’était le cas, j’aurais du m’en sentir vexée ou… mais je n’étais pas certaine de ça. Une fois encore, je ne savais pas dire avec exactitude s’il avait dit ça avec une arrière pensée ou non. Est-ce que c’était contre Stefan, contre moi ou juste une manière malhabile de m’encourager à être sincère avec lui ? Difficile à dire… Il était… assez difficile à cerner, en vérité. Je peinais à croire que ce soit vraiment une attaque après toute la complicité dont il avait fais preuve juste avant mais… allez savoir…

Interloquée, je ne savais donc pas trop sur quel pied danser. En un sens, je trouvais sa réplique plaisante… et sa proposition très alléchante mais… je trouvais également que son « moi » était de trop. Toutefois, je ne pouvais pas prendre le risque de remettre son « innocence » en question. Quoi qu’il en soit, je m’en souviendrais. Au moins, nos rapports commençaient sous de bons auspices. J’avais décidé de jouer la carte du naturel et il semblait que lui aussi et s’il voulait que je sois sincère, il n’y avait aucun problème. Je n’aimais pas trop avoir à mentir ou à tromper mon monde. C’était aussi bien comme ça. A priori, il était un peu comme moi, préférant entendre les choses clairement telles qu’elles étaient… même au risque d’en pâtir. Après, il restait tout de même une manière de les dires… Vous savez ce qu’on appelle le tact… Je n’étais pas toujours experte en la matière mais je m’y attelais en tout cas.

J’en étais là dans ma réflexion quand son visage changea à nouveau pour quelque chose de bien moins appréciable. Brusquement, ses traits se fermèrent… Une expression que je ne connaissais que trop bien et qu’arborait mon petit-copain dès que je le poussais à la confidence… Je le préférais nettement souriant et ce revirement me laissait un peu… pantoise. Je le fixais donc, interdite, n’osant trop rien dire.



« - Et non, nous n’avons pas grandi avec Zach… » Me détrompa-t-il alors.


Oh… donc je n’avais pas encore le fin mot de l’histoire. Tant pis… Au moins, j’étais fixée là-dessus. Mais alors, qui les avaient pris en charge ? Stefan avait dit que Damon avait pris soin de lui aussi en avais-je déduis que le drame c’était produit alors qu’ils étaient encore jeunes et si s’était le cas il leur avait bien fallut un tuteur…
Un court silence suivit cette révélation. Je songeais fugacement à le rompre mais ne m’y résignai pas. Son expression ne m’y encourageait pas, il faut dire. Ce qui n’alla pas en s’arrangeant puisque son regard s’assombrit dangereusement, m’arrachant un indicible frémissement. De l’inquiétude ? … Pas tout à fait. Enfin, je pense.



« - … … pour tout te dire, j’ai beaucoup de mal à voir cet homme souiller le sol de la maison construite par nos parents. » Cracha-t-il d’une voix emplit d’une rancœur à laquelle je ne m’attendais pas.


Oulà… de toute évidence, il devait y avoir un différend entre eux. Sa rancune était plus que palpable et elle me mettait vaguement mal à l’aise. C’était étrange. Stefan paraissait apprécier son oncle, lui. Bon, il ne s’était jamais attardé sur le sujet mais je n’avais rien perçu de négatif la fois où il m’en avait parlé… Enfin parler est un bien grand mot, disons plutôt depuis qu’il m’avait dit son prénom quoi…
Je retenais donc que Zach était le sujet à éviter lorsque j’étais avec Damon. De toute évidence, ça ne lui réussissait pas. Il semblait relativement en colère, lui reprochant je ne sais quoi mais un je ne sais quoi suffisant pour rendre son regard presque… disons assez animé… voir légèrement agressif. Je n’avais pas besoin d’en savoir plus.

Visiblement, il avait du mal à cohabiter avec lui mais ce n’était pas mes affaires. Cela dit, une partie de sa phrase me laissa quelque peu perplexe. La maison construite par ses parents ? … Techniquement, ça paraissait très improbable. Elle devait dater de plus de soixante ans si on s’en fiait à son architecture… Je n’étais pas très calée dans ce domaine mais elle était plus vieux qu’eux, de ça j’en étais certaine. C’était donc tout bonnement impossible que ce soit l’œuvre de ses parents… Oh, vu son état, je n’allais pas me risquer à la contredire mais bon… Enfin, il voulait peut-être dire que ses parents l’avaient rénové ou avaient construits une aile de l’endroit. Qu’est-ce que j’en savais au fond ?

Grâce au ciel, le frère de Stefan sembla revenir parmi nous. Ce qui me soulagea quelque peu. Je n’avais pas eu l’intention de le contrarier, loin de là. Son regard plongea alors dans le mien sans que je ne lui oppose la moindre résistance tandis qu’un sourire, un peu penaud mais particulièrement mignon reprenait place sur ses traits. Ses prunelles aussi semblaient s’être radoucies et je m’y égarai sans difficulté. C’était rassurant. Je préférais nettement ça à son expression fermée.



« - Désolé, c’était peut-être un peu trop sincère… » Lâcha-t-il finalement.


Non. Non vraiment, il n’avait pas à s’excuser. C’était moi qui avais commis un impair en parlant de leur oncle. Et puis, trop sincère ? C’était toujours mieux que de ne pas l’être assez. Surtout que j’étais une fervente admiratrice de l’honnêteté ! Au moins, à présent, je savais à quoi m’en tenir. Et comme il m’avait demandé de le faire, il n’avait pas fait semblant, apparemment. Ce qui était plutôt positif, au fond. Je ne dis pas que j’avais adoré la brève tournure qu’avaient pris les choses mais bon. Désormais, ça semblait un peu plus tranquille et c’était l’important. Et puis ce n’était pas ça qui allait m’effaroucher… surtout après le comportement de son frère la veille. Après ça, j’étais prête à encaisser beaucoup plus !

Plaisanterie mise à part, Damon n’avait pas finis son tour d’action, prouvant définitivement s’il le fallut qu’il était plus loquace que son jumeau.



« - Tant que je suis dans la sincérité, c’est plaisant de voir Stefan sourire de nouveau, et je suppose que je te le dois, merci… » Fit-il en m’offrant un sourire reconnaissant que, soit dit en passant, je ne pensais pas réellement mériter.


Mes sourcils se froncèrent imperceptiblement, essayant de comprendre le sens de cette phrase. Je… Oh c’état gentil et gratifiant et tout ce que vous voulez mais dans sa phrase ce qui attira mon attention ce fut surtout le morceau insinuant que Stefan ne souriait plus à un moment donné. Bien sûr, j’étais flattée si j’avais réellement pu le refaire sourire, si j’avais pu le rendre heureux, ce qui entre nous n’était que le juste retour des choses après tous le réconfort et la joie qu’il m’avait apporté, mais… pourquoi « à nouveau » ?

Je veux dire mon but était et serait toujours de le rendre heureux et j’aurais tout donné pour le voir sourire d’ailleurs mais… je ne parvenais pas à m’arrêter à ça. Lui, il me remerciait, sincèrement préoccupé par le bonheur de son frère, ce qui entre parenthèse faisait chaud au cœur, et m’apportait une gratitude dont je n’étais pas certaine qu’elle devait me revenir mais que j’acceptais malgré tout… toutefois… moi tout ce qui m’importait sur le moment était l’idée du malheur passé de l’homme que j’aimais.

Heureusement… ou malheureusement… je n’eu pas à m’interroger indéfiniment là-dessus car il poursuivit sur sa lancée, m’offrant de plus amples informations, sans paraître remarquer mon trouble.



« - le pauvre était au plus bas après sa rupture… »


… Ou comment vous mettre une claque en pleine face…
Je… Quelle rupture ? Il ne m’avait jamais parlé d’aucune rupture… ni d’aucune fille… ni d’aucune personne appartenant à son passé, me diriez-vous. J’avoue que c’était rarement la conversation la plus agréable, celle sur les ex petites-amies ou petit-amis, déjà parce qu’imaginer mon cher et tendre avec une autre n’était absolument pas plaisant… mais il fallait bien passer par là. Sauf avec Stefan Whitehorth, évidemment.

Apparemment, il avait beaucoup souffert d’une rupture mais… s’en serait « remis » avec moi ? J’ignorais comment je devais prendre tout ça mais… ça me blessait légèrement. De l’apprendre ainsi plus que la nouvelle en elle-même d’ailleurs. J’étais un peu perdue là, force est de le reconnaître. Qu’est-ce que j’étais censée en penser au juste ?! C’était pour ça qu’il ne me parlait pas de sa mélancolie et plus globalement de son passé ? Craignait-il de me mettre mal à l’aise en m’avouant que c’était à cause d’une autre ? … J’admets que l’idée n’était pas réjouissante mais je l’aurais accepté et compris… plus que je n’étais capable de le faire en supposant qu’il m’avait volontairement cacher ça.

En tout cas, mon interlocuteur parut se rendre compte de son erreur car sa main se plaça devant sa bouche. Et oui… il réalisait son erreur, comprenant sans doute qu’il en avait trop dit. C’était le cas, évidemment mais il n’avait pas à se le reprocher. Stefan, en revanche, lui c’était une autre histoire ! Ça n’aurait pas du être une bévue, j’aurais du être déjà au courant !
A cet instant, j’aurais certainement du lui répondre mais les mots me manquaient. J’étais encore sous le choc de cette révélation, méditant à toute vitesse sur ce que ça impliquait.

Damon se tapa alors le front, toujours aussi maniéré, m’arrachant momentanément à cette désagréable réflexion. Il paraissait avoir brutalement pris conscience d’une évidence et j’attendais donc qu’il me la fasse partager… ce qui, je vous préviens, allait faire mal. Oui, il allait finir en beauté…



« - J’suis bête, je suppose qu’il t’a au moins parlé de ça… Elisabeth, son ex ? » Conclut-il, en me dévisageant, un sourcil arqué… à priori convaincu que j’avais déjà connaissance de toute l’histoire.



… …
… … …
Même pas. C’était lui qui était en train de tout m’apprendre… et je trouvais ça horriblement regrettable et presque… humiliant. Evidemment, il ne le faisait pas exprès mais ça maladresse était assez désespérant. Il était tellement persuadé que son frère m’en avait parlé que ça rendait la chose plus dramatique encore. Sans parler de son affreux « au moins parlé de ça ». Et bien non. Il n’avait pas jugé bon de me parler au moins de ça. Il n’avait pas jugé bon de me parler tout court ! « J’suis bête »… Non c’était moi qui l’étais. Et tellement ignorante… Non c’était Stefan qui l’était ! Stefan et son maudit mutisme !

Ainsi, il avait une ex… Elisabeth… avec qui la rupture c’était plutôt mal passé… l’avait laissé au plus bas… Evidemment, c’était du passé et… ça ne me concernait pas tellement mais… si c’était vraiment du passé alors pourquoi avoir refusé de m’en parler ? Si cette fille ne comptait plus pourquoi ne pas m’en avoir parlé si elle avait eu un tel impact sur lui ?
Je… j’enrageais mais… au delà de ça… j’étais triste. Triste et décontenancée. J’avais trouvée plus de réponses que je n’en cherchais réellement. Je songeais qu’une fois encore j’étais bien indécise. Une part de moi était « satisfaite » de le savoir… du moins autant que je pouvais l’être… mais l’autre aurait préféré ne pas avoir connaissance de cette information. Ça m’offrait trop de doutes…

Je… j’étais chagrinée pour lui en un sens. Même si je l’avais déjà deviné, apprendre qu’il avait souffert m’atteignait mais… je me sentais… c’était difficile à dire. Une fois encore, je prenais conscience du fossé qui me séparait de lui. Je… je lui avais parlé de Mike moi ! Il m’avait posé la question et je lui avais répondu. Mais il n’en avait pas profité pour se livrer…
Les pensées les plus désagréables fusaient dans mon esprit et… c’était… douloureux. Cette révélation venait de mettre en moi une sacrée pagaille. C’était… une véritable bombe atomique son discours !

Mes lèvres entrouvertes se refermèrent et je déglutis difficilement tandis que mes prunelles se baissaient légèrement. Lui cacher mon ignorance ? Non… je voulais être sincère vous vous souvenez ? Et puis… qu’est-ce que j’aurais pu lui dire, franchement ? « Ah oui, Elisabeth ! La fameuse Elisabeth… dont je ne sais strictement rien ! ». J’hésitais une seconde avant de relever les yeux, lui offrant une expression gênée un peu similaire à celle que j’avais eu lorsque j’avais admis n’être pas au courant qu’ils avaient grandi dans cette maison.
Haussant un peu les épaules, je m’attelai à rester… souriante… Je ne voulais pas qu’il puisse imaginer à quel point ça m’atteignait.


« - Nop… » Admis-je, ennuyée mais essayant de le prendre le mieux possible, en apparence.


Sans vraiment en prendre conscience, mon regard se baissa à nouveau, se perdant quelques secondes alors que mon sourire se teintait d’une touche discrète de tristesse. Je m’efforçai prestement à la faire disparaître, me secouant mentalement avant de reposer les yeux sur lui. Je le gratifiai d’un sourire que j’aurais voulu aussi chaleureux que les siens mais que je devinais un peu tendue malgré tout.


« - On… On a pas encore… vraiment abordé le sujet, lui et moi… » Tentais-je de me justifier, mal à l’aise.


C’était idiot de vouloir justifier mon ignorance. Je n’y étais pour rien… mais au delà de ça… j’essayais aussi de justifier Stefan… plus à mes yeux qu’aux siens, d’ailleurs. J’essayais de me convaincre qu’il aurait finis par m’en parler en temps et en heure… qu’il n’en avait pas trouvé l’occasion voilà tout. Je me sentais… ridicule… et déçue même si j’essayais de me raisonner, de me dire que ça n’avait rien de dramatique… que c’était juste la façon de l’apprendre qui était mauvaise…
Malheureusement, le silence qui suivit cette déclaration était suffisamment révélateur, du moins je le craigais.
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Damon Whitehorth

Damon Whitehorth


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MessageSujet: Re: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyMar 6 Oct - 17:51

Elena… pour être tout à fait franc, j’étais toujours incapable de la cerner… et c’était aussi irritant que passionnant. Ça donnait un peu de piment, d’intérêt à tout ça, et j’appréciais… mais c’était d’un autre côté, assez dérangeant de ne pas réussir à comprendre sa manière de fonctionner… j’aurais sans doute besoin de lire son journal intime, qui m’en apprendrait plus sur sa psychologie que celui de Stefan. Non, celui de mon frère était bien… si on aimait ce genre d’écriture, mais… je ne savais pas grand-chose de son esprit à elle… je savais à peine que ses parents étaient morts, qu’elle vivait avec son frère et sa tante, et que Stefan lui avait sauvé la vie… le jour de la mort de ses parents… sympa le Stef’, mais pas assez pour sauver les parents visiblement… le pire là-dedans, c’est de se dire qu’en se nourrissant correctement, il aurait sans doute eu le temps de sauver toute la famille… et j’espérais que ce constat le hantait, encore et encore…

Pour l’heure, je m’étais donc contenté de titiller la demoiselle de façon détournée… pour lui faire comprendre que… elle ne savait rien de lui… même les infos les plus bidons, elle n’en connaissait rien… ce qui me permettait, de façon très détournée, de remettre en doute son « couple » avec Stefan, ne comprenant pas ce qu’elle faisait avec mon jumeau… C’est vrai, il lui mentait, ou du moins lui cachait la vérité, et ne lui disait rien sur lui… comment pouvait-elle l’aimer sans véritablement le connaître ?! C’était débile… et aussi stupide que ça puisse être, ça m’énervait.
Je m’étais donc attelé à soulever des points « sensibles » de son histoire… comme Elisabeth… j’avais donc fait passer Elisabeth pour son ex, même si, dans la véritable histoire, c’était moi qu’elle avait choisi… avant que Stefan me transforme en vampire et la tue du moins… et… malgré les années et ma condition de vampire « normalement » sans-âme, je continuais de ressentir ce pincement au cœur lorsqu’on l’évoquait.

Je jouais donc à la perfection avec la jeune et innocente Elena, qui ne savait plus où donner de la tête… je venais joliment de lui mettre dans la tête que son cher et tendre avait eu une histoire avec une certaine Elisabeth, et qu’il ne lui en avait même pas parlé, alors que c’était « le fait marquant de sa vie », et que ça l’avait pratiquement détruit… Ce que j’étais doué pour jouer la comédie… en même temps, c’était vrai, le fait qu’Elisabeth me choisisse l’avait totalement fait changé… et avait détruit son humanité, dans tous les sens du terme. La pauvre… elle allait vraiment le haïr à force… tant mieux. Je dévoilais des mystères que Stef’ avait apparemment « omis » de lui exposer, et ça ne pouvait que jouer en ma faveur… et indéniablement contre lui…

La demoiselle avait gardé les lèvres entrouvertes pendant mes révélations, ce à quoi je tentais de ne pas trop prêter attention, trouvant cela suggestif au possible, et n’ayant pas envie de me laisser déstabiliser à un moment si important de mon attaque… Sa bouche se referma d’ailleurs instinctivement après mes dires, comme si elle avalait enfin la pilule… dure à avaler celle-là hein… D’autant que ses yeux baissés ne mentaient pas eux non plus… elle était réellement stupéfaite et attristée d’entendre ça… pauvre enfant…
Elle releva finalement les yeux en me gratifiant d’une expression gênée avant de hausser les épaules, preuve flagrante qu’elle se sentait mal à l’aise… oh, elle commençait à douter des sentiments de son cher Stefan soudain… ? Ou peut-être des siens… ? Au fond, aviez-vous vraiment été un couple un jour… ? J’avais presque pitié pour elle, devant son expression gênée… elle n’avait vraiment pas eu de chance… mais après tout, Stef’, c’était elle qui l’avait choisi, alors elle n’avait pas le droit de se plaindre.


« - Nop… » Admit-elle timidement, plus sincère que je ne l’aurais espéré.


Elle n’avait pas peur de le reconnaître ouvertement devant moi… et je trouvais ça très courageux… voir même limite inconscient. Mais ça n’engage que moi, hein… En tous les cas, j’appréciais sa franchise. Elle aurait tout aussi bien pu me mentir pour préserver les apparences de son couple, prétendre que Stefan et elle en avaient déjà parlé depuis longtemps et tout un tas de mensonges que j’aurais décelé en un rien de temps… mais il n’en fut rien, non, elle reconnut immédiatement ne jamais avoir été mise au courant de l’existence de cette Elisabeth par Stefan… La pauvre Elena se retrouvait au milieu d’une lutte qui la dépassait… et malheureusement pour elle, elle était le pion central de ma stratégie… elle n’aurait pas l’occasion de se dérober, c’était ainsi.

Son regard chuta de nouveau dangereusement vers le bas, tandis que son sourire devenait terriblement triste. Franchement, je m’en sentais presque mal pour elle… La pauvre s’accrochait à cet amour depuis quatre mois, la vie devait être rose pour elle, elle pensait sans doute que tout allait bien entre eux, qu’il était juste un peu mystérieux, mais rien de bien méchant… Et en quelques phrases à peine, le bourreau que j’étais lui assénais coup sur coup des vérités pas faciles à entendre, qui remettaient en cause les fondements même de leur couple… Et j’aurais vraiment aimé regretter et me sentir affreux, me sentir mal pour elle, amis… il n’en était rien. Même si je me gardais de le montrer, je jubilais intérieurement, me félicitant de ce coup de maître… que c’était plaisant de la voir aussi abattue… parce que ça aurait des répercussions directes sur Stefan et leur couple… du pur bonheur…

Elle se décida toutefois à sortir de son malheur, pour reposer les yeux sur moi… Ah, elle avait enfin compris… pas la peine de se rendre malade pour ce débile… viens plutôt mater ce qui t’attend par ici, c’est tellement plus agréable, chérie… Bon, j’en rajoute, comme toujours, mais… c’était bon de la voir passer au-dessus, se remettre, du moins essayer, si rapidement, pour ne pas gâcher ce moment que nous partagions… pour un peu, j’en aurais été touché… pour un peu.
Son sourire était revenu, mais il représentait parfaitement la tension qui l’habitait… elle était nerveuse, ce qui se comprenait après tout ça… en même temps, c’était un peu mon but hein, alors fatalement… c’est ce qui arrivait… puisque je perdais très rarement… je peux dire « jamais » sans paraître prétentieux là ?


« - On… On a pas encore… vraiment abordé le sujet, lui et moi… » Tenta de justifier la demoiselle, mal à l’aise.


Oh… qu’elle était mignonne… elle était là, à se débattre, tentant vainement de redresser la barre… enfin… bon, okay, j’avais dit que j’arrêterais avec les vannes du genre, mais… je vous assure que ce n’était pas fait exprès… et il est vrai qu’en la matière, elle était assez bonne, force était de le constater… pour redresser la barre je veux dire… enfin bref, je me tais cette fois.
Elle était mignonne donc, à essayer de justifier le silence radio de mon jumeau à ce sujet… La jeune fille était prise dans ma toile et essayait malgré tout de s’en extirper, remuant bras et jambes pour se défaire de l’emprise que j’avais sur elle… et c’était… plaisant… l’animal piégé qui essaye tant bien que mal de s’en sortir alors qu’il n’y a aucune issue… c’était divertissant… Elle savait tout aussi bien que moi que Stefan était en tort, pas la peine de tenter des ruses pour sauver le face… il était au fond du trou cette fois le pauvre… et c’était elle qui en était mal à l’aise… n’avait-il pas honte d’infliger ça à cet être si fragile et vulnérable… ? C’était un monstre, doublé d’un goujat ! Il l’avait bien montré la veille… salaud…

On a « pas encore » abordé le sujet qu’elle osait me dire ?! Elle me prenait pour un crétin né de la dernière pluie ou quoi ?! J’étais rôdé niveau relationnel, j’avais près de cent cinquante ans de connaissance de l’être humain à mon actif, alors elle ne me tromperait pas… je n’étais ni aussi naïf, ni aussi faible que mon frère… Quatre mois qu’ils étaient ensemble… et ils ne l’avaient pas encore abordé… ? Bien sûr… avec une pipelette comme ça, Stefan n’avait sans doute jamais pu en placer une et c’est pour ça qu’il n’avait pas encore réussi à lui dire… La pauvre qui voulait le protéger… c’était tellement attendrissant… non, c’était énervant, même si le simple fait d’imaginer sa détermination faiblir était un régal. Elle s’accrochait tristement à ces quatre mois pour essayer de ne pas voir l’inéluctable vérité, mais elle finirait par le laisser pour se tourner vers moi, c’était fatal… car même si j’étais un monstre, j’étais avant tout l’honnêteté et la confiance qu’il n’était pas… un énorme plus qui ferait forcément pencher la balance de mon côté à un moment ou un autre.

Je laissais mon regard se poser sur Elena, toujours aussi mal à l’aise visiblement… Un léger sourire amusé faillit m’échapper mais je le contenais, avant de commencer à faire quelques pas dans la pièce, un peu au hasard, en feignant de ne pas m’intéresser à elle.


« - Oh j’comprends… » Laissais-je échapper, l’air pensif, avant de me retourner pour la retrouver dans mon champ de vision. « - après tout, vous n’êtes ensemble que depuis quoi ? … quatre mois… » Lâchais-je, plein d’ironie, avec un petit air un tantinet supérieur.


Ça, ils l’avaient cherché tous les deux… et personnellement, j’étais bien content de le lui mettre dans les dents… elle pouvait bien essayer de le défendre tant qu’elle voulait, mais il fallait bien le reconnaître… en quatre mois, il avait forcément eu le temps de lui en parler… mais il ne l’avait pas fait… et pourquoi… ? Peut-être parce que tu ne comptes pas assez à ses yeux Elena… ? Ou peut-être parce qu’il ne l’a pas oubliée « elle », et que tu ne seras jamais capable de la remplacer… ? Il y en avait des raisons possibles hein… mais qui menaient toutes vers une seule et même conclusion : Stefan n’aimait sans doute pas Elena autant qu’Elena aimait Stefan… du moins, pas assez pour lui parler des choses les plus importantes qui ont jalonné sa vie…
Ça devait faire mal… ma réplique je veux dire… ça devait la blesser… elle avait essayé de trouver des excuses, et mois, je venais balayer ça, la poussant plus loin encore alors qu’elle était déjà dans ses derniers retranchements, la piétinant en prétendant par un habile sous-entendu que si mon jumeau ne lui avait pas parlé, c’était parce qu’il ne l’avait pas voulu, qu’il n’avait rien voulu partager avec elle.
Je fis alors un pas vers elle, l’air… compatissant. Ça ne me ressemblait pas, mais il fallait bien assumer son rôle… je n’avais pas vraiment d’autre choix…


« - Mais ne t’en fais pas… je suis sûr qu’il avait une excellente raison de ne pas t’en parler… » Ajoutais-je alors, me voulant compréhensif, amis ayant moi-même l’impression que ça faisait très ironique… ce que je pensais, mais que je ne voulais pas forcément exprimer…


Se montrer compréhensif… jouer le rôle du bon copain… C’était tellement facile pour moi… Tout ce que j’avais à faire, c’était être sincère avec elle, jouer le gentil compatissant, qui était là quand ça n’allait pas, et qui essayait d’arranger les choses pour elle et son frère quand ça n’allait pas… Dès qu’elle commencerait à me voir comme le bon copain, le type là pour la consoler ou lui remonter le moral quand ça va pas, nous aurions fait un grand pas… et c’est Stef’ qui serait bien mal barré à ce moment là… déjà que les choses lui échappaient maintenant, alors vous pensez bien…
J’haussais alors les épaules, une moue mi-honnête mi-résignée aux traits, tout en fixant toujours Elena.


« - Et puis de toute manière, on sait bien que les relations sont vouées à l’échec… » Lâchais-je l’air de rien, comme si j’énonçais une vérité absolue.


Nouveau coup de massue. Oh, elle n’était pas obligée de le prendre ainsi, après tout, ce n’était qu’un avis personnel hein mais… j’étais un fataliste… et au-delà de ça, je tenais à lui mettre le doute… il fallait que le doute s’insinue plus encore à l’intérieur de son être… ce n’était qu’une phrase hein de toute manière… mais après tout ça, elle le prendrait forcément assez mal… et ça la ferait sans doute réfléchir… ce que j’espérais plus que tout… qu’elle cogite bien sur tout ça… la pauvre allait avoir une semaine agitée…
C’est alors… qu’il fit son grand retour… sacré vieux clochard revenu de sa chasse à l’animal des bois… il me faisait presque pitié… il était là, à côté de nous, ayant ouvert la porte à une vitesse… acceptable, et nous fixant sans faire de bruit… tellement que je n’étais pas sûr qu’Elena l’ait remarqué d’ailleurs.


« - Salut Stef’… » Glissais-je, toujours en train de contempler Elena, avant de me décider à fixer mon jumeau.


Il avait vraiment l’air con… déjà, c’était quoi ces fringues ? Il était vraiment louche… d’autant qu’il nous regardait avec un regard profondément noir… enfin, moi surtout. Oulà, c’en était terrifiant… tu voulais qu’on retente le coup avec l’épée pour voir lequel faisait le plus peur à l’autre, frangin ? J’étais prêt à retenter l’expérience quand il voulait, mais pas sûr que ce soit ce qu’il veuille justement… Il avait plus l’air d’une bête que d’un homme, c’est vous dire… honteux quand on pense qu’il possédait exactement le même physique que moi…


« - Ouh je vais peut-être filer moi… » Entamais-je, l’air exagérément apeuré de le voir. « - il est grognon le matin s’il n’a pas avalé quelque chose de consistant. » Glissais-je à ma charmante voisine, d’un air de confidence avec un sourire complice, appuyant légèrement le « consistant ».


Oh c’est bon… c’était quand même drôle non… ? Le coup du « consistant », pour lui qui ne se nourrissait que de rongeurs et de bestioles du genre… il avait essayé le sang de sauterelle aussi… ? Crétin… Boire un peu de sang humain de temps en temps ne lui aurait pas fait de mal… et c’était bon pour le teint… si si, même pour nous qui pouvions nous balader au soleil…
A part ça, j’aimais ça. Pour la première fois, nous étions réunis tous les trois, et je jouais le coup du bon copain avec Elena… je me permettais même de sortir une petite plaisanterie sur le frérot… et j’appréciais assez de montrer à Stefan qu’une complicité, même minuscule, avait déjà pu s’installer entre nous… qu’il devait enrager intérieurement…
Je commençais donc à m’éloigner d’Elena, avant de faire volte-face en me laissant pivoter sur un pied… j’avais oublié quelque chose.


« - Oh, Stefan m’a parlé de ce dîner samedi prochain… et j’accepte avec plaisir… » Commençais-je avec un sourire chaleureux. « - … l’invitation. » Conclus-je en glissant un regard en coin à Stefan.


Bien sûr que je le provoquais… qui aurait fait autrement… ? J’avais là l’occasion de lui faire bien mal, alors je ne m’en privais pas… je faisais déjà référence à ce qui arriverait dans une semaine… Elena m’inviterait à entrer chez elle… et je pourrais alors y revenir quand je le souhaiterais… pour faire absolument tout ce que je voudrais… Que c’était tentant aussi, je n’avais pas pu m’en empêcher… Il était là, avec son regard noir, et tant que j’avais l’occasion de le mettre à mal, je fonçais.


« - Vraiment… charmé, d’avoir fait ta connaissance Elena. » Terminais-je, saisissant à nouveau la main de la demoiselle pour y déposer un baisemain tandis que mes prunelles plongeaient avec plus d’intensité que jamais dans ses prunelles noisettes…


Après quelques secondes, je la lâchais finalement, me retournant avec désinvolture, et me dirigeant vers la porte ouverte avec nonchalance, m’arrêtant une seconde à hauteur de Stefan pour arranger le col de sa veste avec un sourire amusé. Sacré petit Stefan…
Ça ne dura qu’un instant avant que je ne le laisse tranquille, quittant définitivement la maison sans me retourner et sans même prendre le soin de refermer la porte.
Ah… ça devait cogiter dans sa tête à lui aussi… et fulminer, à mon avis… le pauvre… quelques temps encore et je prendrais tout d’Elena… son cul aussi bien que son cœur…
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Elena Winters

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MessageSujet: Re: Beauty and the... Vampire ? [pv Elena]   Beauty and the... Vampire ? [pv Elena] EmptyMer 7 Oct - 17:58

Stefan… Je ne comprenais pas. Il y avait toujours eu ce… ce fossé entre nous mais j’avais soudain l’impression qu’il s’était brusquement transformé en un gouffre sans fond. J’avais appris à vivre avec ses secrets. Oh, je ne les acceptais pas mais… je patientais. Je me disais que ce n’était pas si dramatique, qu’il y avait des tonnes de gens peu loquace sur leur passé… et qu’il finirait par s’ouvrir si je lui en laissais le temps. Je m’étais convaincue qu’il n’y avait pas de soucis à se faire, que ce n’était pas ma faute, que ça n’avait aucun rapport avec moi… qu’il était simplement mystérieux. Je m’étais dis que c’était un peu dans sa nature… mais qu’il serait capable d’aller contre elle. Il l’avait déjà fais après tout… lui qui était si solitaire au départ avait finis par s’habituer, par s’intégrer… et aujourd’hui il fallait le voir avec l’équipe de football et son coach… Pourquoi est-ce que ça n’aurait pas pu être la même chose pour son handicap à évoquer son passé ?

Cependant, il avait dressé ce mur infranchissable et… je venais de tomber de très haut en essayant de le gravir. C’était… douloureux. Le propre des désillusions me diriez-vous… Non, ce n’était clairement pas agréable. En fait, je détestais ça. Et l’espace d’un très court moment, je le détestais lui aussi de me faire endurer ça à cause de son improbable mutisme. Et je maudissais la maladresse de son frère également même si je ne pouvais pas vraiment le lui reprocher. Il ne pouvait pas le deviner… et s’il l’avait fais, ça n’aurait rien changé au fait que son jumeau n’avait pas voulu partager cette « blessure », cette « faille » avec moi. Cette fois, je n’étais pas certaine que son désir de me préserver et de paraître fort et fiable en toute circonstance suffiraient à justifier ça.

Ça me… dépassait. Je ne parvenais pas à comprendre comment il avait pu se taire sur une chose apparemment aussi importante pour lui. C’était… frustrant et… blessant aussi. Qu’est-ce qui l’avait motivé à me le cacher ? La peur de souffrir, que je m’éloigne ? Pourquoi l’aurais-je fais ?
Je… je n’étais pas Elisabeth, moi ! Je ne comptais pas rompre avec lui, je ne comptais pas l’abandonner et ce malgré tout ce qu’il aurait pu me confier ! Je… Je l’aimais bien trop pour ça. Je ne voulais surtout pas le faire souffrir. Oui, il n’y avait rien que je souhaitais moins que ça ! Mais et lui, se rendait-il compte que c’était exactement ce qu’il faisait ? Me faire souffrir avec ses cachotteries, je veux dire.

Je… je ne voulais rien en conclure. Je tentais de me dire qu’il devait avoir une raison… autre que la probabilité qu’il ne me faisait pas confiance ou… tout aussi douloureux si ce n’est plus, qu’il l’aimait encore. Je répugnais à le condamner sans procès mais je ne parvenais pas à mettre cette révélation de côté. Ça me travaillait trop. Je m’indignais, je compatissais… puis je me rebellais à nouveau contre son silence. Comment est-ce que j’étais censée le prendre au juste ? … Difficile de l’accepter avec le sourire. Je… Oui, je crois que je lui en voulais. Bien plus que de s’être montré étrange et désagréable la veille. S’il ne me parlait pas comment voulait-il que notre histoire ait un sens ? … Un avenir ? …

Un avenir… Je ne concevais tellement pas d’avenir sans lui ! Depuis la mort de mes parents, il était à peu près tout ce qui comptait. Le seul capable de me faire sourire. Il me permettait de dire aux autres que j’allais bien en le pensant régulièrement… Il me permettait d’être heureuse… ou presque. Le matin, je trouvais la force de me lever et d’entamer la journée grâce à lui ! … C’est vrai, j’avais l’impression qu’il était l’un des rares points positifs de mon existence depuis l’accident. Ma famille avait volé en éclat, les cours ne m’intéressaient plus, mes amies s’éloignaient de moi… hormis Libby bien sûr… et Caroline que j’aimais beaucoup malgré son manque de tact et ses côté passablement énervants parfois. Après, j’avais Jérémy mais… il ne voulait clairement pas de moi dans sa vie et encore moins de mon aide pour remonter la pente qu’il dévalait inexorablement.
Autant de choses que j’avais déjà développées en long en large et en travers dans mon journal intime et qui me ramenaient fatalement à la conclusion que Stefan était… un peu comme une lumière au milieu de l’obscurité. Et je refusais que ça change !

Et pour ça… j’avais besoin de lui trouver une excuse valable… Toutefois, j’aurais du m’abstenir de dire à Damon ce que je venais de lui dire. « On n’a pas encore vraiment eu le temps d’aborder le sujet » ? Franchement, même moi je n’y croyais pas. D’ailleurs le bref silence qui suivit cette ridicule affirmation était là pour me confirmer que j’aurais mieux fais de me taire. Tout plutôt que d’être aussi pitoyable…
Pour tout vous dire, j’en eu honte presque aussitôt que j’eu refermé la bouche. Stefan avait peut-être des raisons mais le manque de temps n’en faisait très clairement pas partie. Il aurait fallut être débile pour croire qu’en quatre mois, il n’avait pas trouvé le moment pour m’en toucher un mot… Combien de fois le silence s’était-il instauré entre nous avant que je ne le brise d’une anecdote quelconque ? Beaucoup…

Pour sa part, le garçon me fixait… ce qui me mettait assez mal à l’aise. J’avais tellement l’impression qu’il devinait ce que j’avais en tête ! … Il n’était certainement pas dupe au point de croire que ma dernière phrase avait été prononcé avec conviction et… c’était parfois chiant les gens trop perspicaces. Enfin, ce qui était encore plus chiant que ça c’était les filles qui auraient mieux fait de garder le silence plutôt que de vouloir excuser quelqu’un qui n’avait, justement, pas d’excuses. Du moins pas que je puisse deviner. Que j’étais idiote. A cet instant, il devait d’ailleurs très probablement partager cet avis même si son visage ne laissait rien transparaître… Ce qui était presque pire ! Non vraiment, je voulais qu’il cesse de me regarder avec de tels yeux ! … Surtout des yeux aussi familiers…

Et là, ma requête parut être entendue car il se détourna purement et simplement, à mon grand soulagement… et à mon grand étonnement aussi. En effet, il se mit à faire quelques pas dans la pièce, apparemment sans destination précise. Il se désintéressait de moi, ce qui me permit de me reprendre un peu. A vrai dire, je préférais ça à ses prunelles trop pénétrantes. Je me sentais moins… sondée ainsi. Et s’il y avait une chose que je ne voulais pas à cet instant c’était qu’on lise en moi. C’était bien trop confus dans ma tête… et j’étais suffisamment affaiblie mentalement, agressée dans mes certitudes pour ne pas avoir envie que ça se sache. Pas que je sois comme mon petit-ami à vouloir me montrer inébranlable mais… ce Damon avait certainement déjà trop deviné ce qui se tramait en moi. J’en avais l’impression, en tout cas.



« - Oh j’comprends… » Me glissa-t-il au bout d’un temps sur ton un peu pensif, avant de se tourner à nouveau vers moi.


Vraiment ? Je n’en étais pas certaine. Moi-même j’avais du mal. Non, je doutais qu’il puisse véritablement comprendre ce qu’il se passait, ni dans ma tête ni dans celle de Stefan. Je veux dire… était-il capable d’expliquer le silence du lycéen ? Et en ce qui me concernait, il ne devait pas avoir la moindre idée de ce que j’éprouvais… ou du désespoir qui m’avait saisi en réalisant qu’il en savait exagérément plus long que moi. C’était normal qu’il détienne des informations que je n’avais pas, après tout c’était son jumeau… mais à ce point là… ça n’aurait pas du être possible. Stefan aurait du veiller à ce que ce ne le soit pas.

Cela dit, il essayait de se montrer compréhensif… se voulant certainement rassurant et aussi chaleureux que précédemment mais moi… je trouvais ça affreusement discordant. Il prétendait comprendre alors que l’un et l’autre, nous savions pertinemment que ma réplique n’avait aucun sens. Le jeune homme aurait pu… et aurait sans doute du m’en parler plus tôt. Il le croyait lui-même. Sinon pourquoi aurait-il dit qu’il avait été bête de croire que son frère ne m’ait pas au moins parlé de cette rupture ? Il avait été convaincu de ça parce que ça lui semblait logique, inévitable. Et ça aurait effectivement du l’être.
Néanmoins, ça restait une gentille tentative… même si j’allais bientôt déchanter.



« - après tout, vous n’êtes ensemble que depuis quoi ? … quatre mois… » Ironisa-t-il, une expression vaguement condescendante prenant place sur ses traits.


J’accusais l’attaque en fronçant légèrement les sourcils mais en restant relativement stoïque. En apparence seulement. Je n’allais pas non plus m’effondrer devant lui… surtout pas avec ce petit air supérieur d’ores et déjà agaçant qu’il affichait ! En vérité, c’était si discret que j’aurais pu ne pas être certaine de l’avoir bel et bien vu toutefois ça concordait trop avec sa voix pour que ce ne soit qu’une illusion. J’ignorais pourquoi mais je comprenais soudain que son « oh, je comprends », n’avait justement rien de compréhensif. Il me semblait plutôt destiné à préparer cette petite pique trop bien placée.

Que… Qu’est-ce qu’il lui prenait ? C’était quoi ça au juste ?
J’avais du mal à comprendre ce changement brutal de comportement. Il semblait complice et compatissant jusqu’ici mais voilà qu’il m’envoyait volontairement cette grenade en plein visage. Une surprise particulièrement désagréable.
C’était assez… bas… et j’eu l’impression dérangeante qu’il avait sciemment cherché à me blesser… à m’enfoncer davantage dans les méandres du doute, du chagrin et de la rancœur. Finalement ces réflexions précédentes n’étaient peut-être pas aussi innocentes que je l’avais tout d’abord pensé…

Je sentis ma méfiance et mon indécision repointer le bout de son nez même si je tentais de ne pas trop m’y arrêter. Au delà de ça… je me sentais irritée par sa réflexion. Ce n’était pas ses affaires, à ce que je sache ? Pourquoi insistait-il là-dessus alors ? Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire que Stefan m’avait ou non parlé de cette Elisabeth ?! Je ne voyais pas l’intérêt de dire ça comme ça. Il devait très bien savoir que c’était pénible pour moi et je n’appréciais pas sa remarque. Je… non vraiment, je n’arrivais pas à le cerner et… à cet instant, je trouvais ça dérangeant.
En outre, l’ironie de sa voix était… juste horrible. Parce que c’était la vérité et que j’avais l’impression qu’il se moquait ouvertement de mes propos précédents. Oh, il y avait de quoi mais j’aurais préféré qu’il s’en abstienne…

Cela dit, je crois que je voyais où il venait en venir. Evidemment, il n’aurait sans doute pas du se le permettre mais… à croire qu’il était réellement trop honnête. Comme quoi on peut être jumeaux et très différents à la fois…
Il n’avait pas tort et c’est ce qui rendait la chose aussi dramatique. Il voulait probablement me faire comprendre par là que ce n’était pas le temps qui lui avait fait défaut… Comme si, je l’ignorais. Contrairement à ce que j’avais dis, je savais bien qu’en quatre mois, les occasions ne lui avaient pas manqué. Et lui aussi, de toute évidence. Il sous-entendait clairement que Stefan n’avait pas voulu m’en parler et que ça n’avait rien à voir avec une histoire de temps. J’étais malheureusement d’accord avec lui. Ce qui ne voulait pas dire que j’appréciais sa façon vaguement détournée de me balancer ça dans les dents.

Enfin… c’était sans doute que la vérité était déjà suffisamment pénible à avaler comme ça. Je n’avais pas besoin qu’il remue le couteau dans la plaie. Je… ça me blessait. Je… je le savais ! Je savais que cette excuse ne tenait pas la route… mais il aurait pu ne pas la piétiner aussi sauvagement. Ça me faisait mal. Déjà avant mais là qu’il avait démolie ma pitoyable justification c’était pire encore. Savoir plus ou moins consciemment que c’était faux était une chose, se l’entendre dire en était une autre. Comme j’aurais voulu qu’il ait tort ! Comme j’aurais voulu le détromper ! Je lui reprochais son ironie tout en devinant confusément que je l’avais mérité. Et ça m’énervait encore d’avantage.

Au moins, il ne cherchait pas à m’épargner. Même si c’était un peu trop direct sans doute en sachant que j’étais déjà à terre. Mais… que voulez-vous, il avait une chose à dire et ne s’en privait pas… Ça semblait être un trait à part entière de sa personnalité, même si je ne pouvais pas encore l’affirmer avec certitude.

Puis, soudain, il fit un pas vers moi, son expression devenant… réellement compatissante, ce qui me prit vaguement au dépourvu même si je tentai de ne rien laisser paraître. J’avais du mal à le suivre. Il venait de m’assommer avec sa petite réflexion, à mes yeux vicieuse et un tantinet narquoise, et voilà qu’à présent il paraissait sincèrement compatir. Comme s’il venait de réaliser combien ça pouvait être difficile pour moi, combien ça pouvait m’atteindre. Est-ce qu’il regrettait sa phrase précédente ? Je n’aurais su le dire… mais toujours est-il qu’il semblait affecté par mon propre trouble. Je ne savais plus trop sur quel pied danser. Je croyais qu’il se révélait assez insensible cependant son visage contredisait à présent cette déduction, à tel point que je doutais d’avoir réellement perçue ce petit air insultant d’un peu plus tôt. Je restais cela dit sur la défensive, sans en avoir tout à fait conscience. Ah… Damon ou comment semer le trouble dans votre esprit… (Et j’étais loin d’avoir tout vu à ce sujet croyez-moi… c’était un domaine où il se révélerait très doué que ce soit consciemment ou non.)



« - Mais ne t’en fais pas… je suis sûr qu’il avait une excellente raison de ne pas t’en parler… » Fit-il d’un ton compréhensif qui me laissa définitivement perplexe.


Heu… comment j’étais censée prendre ça ? Il n’avait pas l’air de vouloir être ironique à nouveau et pourtant cette phrase semblait affreusement railleuse. Comme s’il disait ça en voulant véritablement être gentil et amical mais qu’il n’y croyait pas une seconde. En fait, il ne savait peut-être tout simplement pas mentir. Je le fixais donc, interdite, hésitant entre m’adoucir ou m’offensée véritablement. Oui parce que s’il s’agissait d’une nouvelle incision dans mon moral, alors il allait trop loin ! J’avais du mal à supporter l’idée qu’il s’agisse d’une moquerie… mais s’il avait vraiment voulu se reprendre et me « consoler »… C’était… compliqué. Mais je me sentais mal à l’aise, ça c’était certain. Cette conversation prenait une tournure qui me déplaisait particulièrement et… j’aurais apprécié d’y mettre un terme… je crois. A moins qu’au fond, je veuille l’interroger sur cette ex qui me semblait me faire de l’ombre. Difficile à dire.

Par contre, une excellente raison de ne pas m’en parler hein… ? J’étais curieuse de voir ça, d’entendre ce que Stefan aurait à dire pour justifier son mutisme. Je doutais que sa raison, quelque qu’elle soit, me paraisse excellente. Sans doute que rien ne suffirait à expliquer pourquoi il ne me disait rien de chez rien. Enfin…

Bref, Damon haussa alors les épaules, une moue résignée mais apparemment sincère au traits. Je fus une fois encore interpellée par la vaste palette d’émotions qu’était capable d’exprimer son visage. En fait, ça me faisait penser qu’il était un brin lunatique. Ce qu’était aussi Stefan, malheureusement. Un point commun que j’aurais préféré éviter… Si seulement il avait pu hériter de l’honnêteté à la place !
Je le dévisageais donc, toujours aussi séduite par sa ressemblance avec mon cher et tendre même si je parvenais un peu mieux à faire le tri. Il faut dire qu’ils semblaient jusqu’ici relativement opposés dans leur façon de se comporter alors… ça aidait.



« - Et puis de toute manière, on sait bien que les relations sont vouées à l’échec… » Déclara-t-il avec un clame olympien et une désinvolture aberrante qui me fit tiquer.


… …
… … … Il paraissait si assuré ! Honnêtement, j’en serais presque venu à le croire si je n’avais pas été totalement contre cette idée ! Il énonçait ça comme une vérité absolue et irréfutable et… c’était assez stupéfiant. Désarmant aussi. Il y croyait, de cela je n’en doutais pas… Oui, j’étais certaine qu’il était convaincu d’être dans le vrai en disant ça. Tellement d’ailleurs qu’il ne devait pas imaginer ce qu’il était en train de sous-entendre encore une fois et l’effet que ça aurait sur moi.

Et de l’effet ça en eu ! Tout d’abord, j’eu droit à une nouvelle dose d’indignation. Etait-il en train d’affirmer que moi et Stefan allions rompre, peu importe ce qui se passerait ? Que la fatalité allait s’abattre sur nous et nous séparer comme elle avait pu le faire pour le couple Elisabeth-Stefan ?! Je… c’était une idée que je ne pouvais pas accepter, contre laquelle je ne pouvais que me rebeller. Déjà parce que je n’avais aucune envie de voir mon couple se briser mais aussi parce que je détestais l’idée de ne pas avoir le choix. Vous savez le destin et tout ça, contre lequel vous ne pouviez rien. Et bien dans ce cas précis, je refusais d’y croire. J’aimais le garçon, il m’aimait alors il n’y avait aucune raison pour que nous échouions à conditions d’y mettre du notre ! … Encore fallait-il qu’il le fasse, je sais… mais il n’y avait aucune chance pour que ça arrive ! Je ne laisserais pas cette histoire nous détruire parce que… parce que ça me détruirait par la même occasion et que j’en avais conscience.

Ebranlée par son insolite discours, je l’observai avec profondeur, essayant de deviner ce qu’il pouvait avoir derrière la tête. Je n’avais pas l’impression qu’il avait cherché à me blesser ou quoi. Non il semblait tranquille, comme s’il avait annoncé la pire des banalités… comme si ça ne pouvait pas avoir d’impact sur moi, que j’aurais du le savoir, limite. Voyait-il seulement ce que ça pouvait avoir de choquant ou de blessant ?
… « On sait bien »… Non, heureusement pour moi, non je ne le savais pas et je ne voulais surtout pas le savoir !

En tout cas, c’était… c’était énervant qu’il émette tranquillement l’hypothèse d’une rupture entre son frère et moi ! Il n’avait pas le droit de dire ça comme ça ! Visiblement, il n’avait pas énormément d’espoir… il n’aurait rien misé sur le succès de notre couple et je trouvais ça un poil rageant. Qu’est-ce qu’il en savait lui ? Il débarquait comme ça et se permettait de dire ce genre de chose sans rien connaître de moi ou de mes sentiments pour son jumeau ! Je… je trouvais ça aussi malvenue que culotté !

Je… Ça me faisait assez peur. Il disait ça comme s’il voulait me préparer à l’inévitable, comme si le mutisme de son frère nous conduirait inévitablement au drame, qu’il ne pouvait en être autrement… Que c’était trop tard… que les dès étaient joués. C’était… flippant, sincèrement. Si seulement il n’avait pas été aussi sûr de lui ! … Non, Stefan et moi étions plus forts que ça ! … N’est-ce pas ? … Il me parlerait et tout s’arrangerait ! Il… il n’y avait pas à en douter !

Quant à Damon… si je n’appréciais pas son pessimisme… je trouvais ça un peu triste aussi. Est-ce qu’il avait subit une déception amoureuse, voir plusieurs, pour en venir à cette conclusion ? C’était plus que probable. Et c’était désolant. Est-ce qu’il avait perdu tout espoir de fonder quelque chose de durable avec quelqu’un ? Etait-il désillusionné à ce point ? … Je n’en savais strictement rien, ne le connaissant pas suffisamment mais… c’était une option. Une option attristante qui plus est. Je ne souhaitais à personne de perdre leur confiance en… l’amour, aussi fleur bleue que cette phrase puisse sembler.

J’aurais voulu trouver quelque chose à rétorquer mais rien ne me venait. Il m’avait tellement perturbée que j’en perdais mon vocabulaire. Qu’est-ce que je pouvais bien répondre à ça ? M’en offusquer, lui dire que je n’étais certainement pas d’accord avec lui et qu’il s’avançait un peu trop vite à mon goût là-dessus ? Lui dire que je me fichais éperdument de ce qu’il pensait car Stefan et moi c’était… « pour la vie » ? Le prendre à la rigolade et faire preuve de légèreté ? Ou lui demander ce qui lui permettait d’affirmer ça de la sorte, peut-être… Des options dont j’ignorais laquelle était préférable.

Incapable de les départager, je le dévisageais, une expression incrédule et confuse figée sur mes traits. Il en faisait de même, quoi qu’il semblât bien plus tranquille que moi. Une fois encore, je ne voyais plus que lui. Lui et son regard qui éclipsait tout le reste même si je gardais obstinément à l’esprit ce qu’il venait de se produire, peu désireuse de me laisser perturber par cet échange visuel. Ça ne devait pas me déconcentrer de la situation actuelle. C’était trop important. J’avais trop de choses à dire et à demander !



« - Salut Stef’… » Reprit-il calment sans me quitter des yeux.


Je ne réalisais pas immédiatement ce qu’il venait de dire… ou plus précisément ce que ça signifiait… mes bonnes résolutions ne m’ayant pas permis de lutter totalement contre l’attraction que ses iris exerçaient sur moi. Je ne redescendis sur terre que lorsqu’il tourna la tête vers le nouvel arrivant. Je l’imitais presque aussitôt, prise de court pour l’énième fois de la matinée. Et là… ce fut plus troublant que ce tout ce que j’aurais pu imaginer !

Deux Stefan… ou deux Damon… au choix. Ainsi, je prenais plus conscience encore de leur ressemblance physique. C’était frappant. Je… c’était des reflets l’un de l’autre et je trouvais ça particulièrement déroutant. J’avais déjà mis du temps à concevoir que Damon puisse ne pas être Stefan mais se confronter aux deux à là fois… j’avais l’impression d’être un peu dépassée.
Mon Dieu, nous sommes envahis ! Plaisanterie mise à part… c’était… vraiment bizarre.
En un sens j’étais gâtée. Avoir un garçon aussi séduisant près de soi était une aubaine mais en avoir deux à la fois c’était… de la gourmandise. Et on sait tous que la gourmandise donne mal au ventre. Heureusement, il était impossible pour moi de faire une indigestion de Stefan. Cela dit, j’étais à cent lieues de ce genre de considérations.

Je ne prenais aucun plaisir à cet instant présent, abasourdie par l’arrivé brutale de mon bien aimé. Je… je ne m’étais pas attendue à le voir réapparaître comme ça. Comme toujours, il débarquait sans crier garde, au moment le plus inattendu. Sauf que là… je me sentais un peu coupable, un peu prise en faute… oui, comme… prise en flagrant délit de grappillage d’informations. Et cette idée me faisait me sentir plus ridicule encore. Même si c’était sa faute si je devais en venir à de telles extrémités. Ce qui ne m’empêchait pas de craindre sa réaction.
De plus, j’étais très accaparée par notre conversation à Damon et à moi, aussi déstabilisante et bouleversante puisse-t-elle être et… bon ce n’était pas qu’il tombait comme un cheveu sur la soupe mais je trouvais sa présence… désarçonnante. Surtout que nous étions en grande partie en train de parler de lui… Ça avait de quoi vous mettre mal à l’aise.
D’ailleurs depuis quand était-il là ? Je ne l’avais pas du tout entendu arriver. Est-ce qu’il… avait entendu quelque chose ? Je l’ignorais mais l’appréhendais étrangement. Tout en sachant que je n’avais rien à me reprocher en comparaison à sa personne.

Tout ça pour dire que je trouvais cette situation… pas forcément très plaisante. J’aurais pu être enchantée de le voir, soulagée même à l’idée que cette discussion bizarre prenne fin mais tout était un peu trop confus pour que ce soit aussi simple. Le fait de pouvoir me dire que cette fois c’était bel et bien mon amoureux qui se dressait face à moi, qu’il était bien le garçon rassurant, protecteur et doux que je connaissais était plaisant, rassurant même malheureusement mon esprit englué avait du mal à discerner la réjouissance dans ce lot de sentiments indistincts.
J’avais un double de mon interlocuteur en face de moi et c’était… bizarre. Je sais je me répète mais que voulez-vous, c’était tellement… bizarre ? …

Néanmoins, je parvins à remettre assez rapidement de l’ordre dans mon esprit, me secouant pour sortir de ma brève léthargie. C’était Stefan, tout simplement. Un petit sourire fendit mes lèvres, remplaçant mon expression de stupeur et j’entrouvris les lèvres, prête à prononcer son prénom en m’efforçant de rendre ma voix posée et réjouie mais quelque chose m’arrêta instantanément.
Car si leurs visages et leurs allures étaient incontestablement les mêmes, l’expression du nouveau venu était complètement différente.
En effet, Damon semblait détendu, parfaitement serein… contrairement à moi qui me sentais affreusement agitée… tandis que son jumeau nous offrait un visage fermé et tendu, nous foudroyant du regard. Tant d’ailleurs que je me sentis frémir sous le poids de ses prunelles si claires mais qui semblaient pourtant d’un noir d’encre. Je ne comprenais pas la raison de cette colère apparente et redoutais quelle soit dirigée contre moi. J’admets que ça m’inquiétait et que je regrettais de plus en plus ma visite impromptue chez les Whitehorth.

Et puis, je compris que cette animosité ne m’était pas directement adressée. Ce qui ne m’étonna pas moins. Que… ? Se rendait-il compte qu’il s’agissait de ce frère dont il m’avait chanté les louanges la veille, celui qui avait pris soin de lui à la mort de leurs parents et qu’il trouvait exceptionnel ? … J’avais du mal à y croire. Il semblait presque… haineux, le fixant durement sans paraître me remarquer, à priori obnubilé par son frère et uniquement par lui.
Le scepticisme de Damon quand j’avais affirmé que son frère m’avait parlé de lui en bien me revint à l’esprit, embrouillant plus encore le malheureux.
Je ne comprenais pas mais je devinais confusément la tension de Stefan. Il devait s’être passé quelque chose mais je ne devinais pas quoi. Ce qui n’avait rien d’étonnant. Leurs retrouvailles s’étaient-elles mal passées ? Il avait eu l’air de l’adorer hier encore…

Indécise, je les observai successivement avant de revenir sur mon petit-ami, atterrée par la rancœur qu’il semblait porter à Damon. Est-ce que… c’était ma faute ? Lui reprochait-il de m’avoir invité… ou pire de m’avoir parlé ? … Ou était-il jaloux de me trouver avec lui ? Tout ça me semblait bien improbable. La première option parce qu’il venait de débarquer et la seconde parce que je ne le savais pas possessif et que nous avions confiance l’un en l’autre.

Soit dit en passant, à part cette mine peu avenante, il était identique à lui-même… et à son frère. Prunelles bleu très lumineuses, cheveux indisciplinés, bouche fine, épais sourcils… Sans parler de son charme mystérieux qu’ils avaient en commun tous les deux.
Vestimentairement parlant, il contrastait avec le style recherché de son jumeau, ayant aujourd’hui opté pour la simplicité. Un genre que je lui connaissais et appréciais même si je préférais lorsqu’il s’attelait à paraître plus élégant. Ce qu’il savait faire à merveille… au même titre que son frère, apparemment. Bref, un pantalon noir tout simple et une veste noire surmontant une chemise sombre rayée de marron et de bleu, aux petits boutons blancs dont les premiers étaient laissés négligemment ouverts. Une tenue que je lui connaissais bien.

J’en étais là dans mes observations quand l’un de nous se décida à briser le silence, devenu un peu trop oppressant à mon goût. Merci Damon.



« - Ouh je vais peut-être filer moi… » Lâcha-t-il, l’air abusivement apeuré, se réaccaparant mon attention.


Toujours ses fameuses mimiques… Toutefois, je la comprenais celle-là. Je n’en aurais pas mené large s’il m’avait fixé de la sorte. En fait… je trouvais ça grossier de la part de mon petit-copain. Non, ce n’était pas très sympa… Je ne pouvais pas savoir ce qu’il y avait entre eux mais à ma connaissance le jeune homme n’avait rien fait de mal… et même si c’était le cas, ce n’était pas lui qui était en train d’ouvrir les hostilités. C’était suffisamment complexe comme ça, je n’avais pas besoin en plus qu’une dispute éclate.

Cela dit, je n’étais pas forcément contre l’idée. J’avais besoin… et envie de me retrouver seul avec Stefan. J’avais… pas mal de choses à lui dire et je ne pouvais le faire en présence du jumeau. Aussi n’allais-je pas protester ou tenter de le retenir. D’autant que je n’étais toujours pas certaine de ce qu’il m’inspirait. Si j’avais d’abord misé sur la sympathie, je n’étais plus si sûre de moi après sa dernière intervention. Je préférais donc réserver mon jugement pour plus tard, quand je le connaîtrais mieux. Oui, de cela j’étais sûre. Je voulais mieux le connaître… il m’intriguait trop pour je que je puisse souhaiter passer à côté sans m’y intéresser. Au-delà de sa condition de jumeau de mon bien aimé, sa personnalité semblait… complexe. Et j’aimais bien parvenir à cerner les gens. Je comptais donc me donner une autre chance de le faire… mais plus tard, quand Stefan et moi aurions eu une petite conversation, quand je me serais remise de mes émotions.



« - Il est grognon le matin s’il n’a pas avalé quelque chose de consistant. » Me souffla-t-il, de cet air de confidence qu’il avait déjà arboré plutôt et affichant un sourire complice des plus renversants.


Un petit sourire amusé m’échappa tandis que je ne le quittais pas des yeux, toujours fascinée par ces changements faciaux. Il plaisantait à nouveau et… je préférais nettement ça à l’ironie employée plus tôt.
En tout cas, il ne se trompait pas. Stefan était visiblement « grognon » même si je doutais que ça ai un rapport avec son petit-déjeuner. Cela dit, je ne pouvais m’empêcher de trouver sa réplique rigolote… consciente paradoxalement que ça énerverait légèrement mon petit-ami. Il « taquinait » ouvertement son frère, sans avoir l’air de se préoccuper du regard meurtrier dont ce dernier le gratifiait. J’ignorais si ça tenait à la désinvolture ou à la provocation mais… ça ne me concernait pas.

Damon, suivi avec intérêt par mes iris noisette, commença alors à s’éloigner avant que l’un de nous n’ait pu répliquer quoi que ce soit, toujours aussi actif. Cependant, il n’en avait pas finis avec moi puisqu’il fit soudain volte-face, pivotant avec grandiloquence sur un pied, l’air d’avoir oublié quelque chose d’important. Un sourire chaleureux prit place sur ses traits, les adoucissant de façon spectaculaire.



« - Oh, Stefan m’a parlé de ce dîner samedi prochain… »


Incrédule, je tournai la tête vers l’intéressé, qui fixait son frère avec une impassible colère, son froncement de sourcils s’accentuant soudain.
Je… Okay… Je suis pas au courant mais c’est pas grave !
Apparemment, le garçon n’avait pas jugé bon de me prévenir que j’allais recevoir la semaine prochaine et… je trouvais ça aberrant. Ce genre d’initiative sans gêne ne lui ressemblait pas. Il décidait pour moi, l’invitant sans me demander mon avis puisque je vous rappelle qu’il n’avait même pas attendu ma réponse au centre commercial… et fixant une date sans me demander si ça me conviendrait ! Et si j’avais quelque chose de prévu ce jour là ?!

De plus, que je ne vivais pas toute seule quand même ! C’était Jena qui était censée représenter l’autorité ! Evidemment, elle ne s’en mêlerait pas mais… je trouvais frustrant que Stefan puisse faire preuve d’un tel égoïsme, d’un tel égocentrisme. Il n’avait pensé qu’à lui et à son frère, sans se préoccuper de ma personne. Et puis, c’était bien beau tout ça mais ça allait être à moi de tout préparer et tout ça ! Rah ! S’il avait vraiment voulu qu’on se réunisse autour d’un dîner, il aurait pu s’en occuper lui-même, non ? … Pff…
… Enfin, de toute manière, je ne pouvais pas dire non à Damon maintenant. Déjà qu’il avait du nous prendre pour un couple bancale et instable, je n’allais pas renforcer son opinion en lui prouvant notre manque hallucinant de concertation.

Je fis donc mine d’être parfaitement au courant de ce dont il me parlait, lui offrant un sourire entendu mais bouillonnant intérieurement face à l’audace dont faisait preuve son frère.



« - … et j’accepte avec plaisir… l’invitation… » Poursuivit-il tranquillement, jetant malgré tout un coup d’œil à son frère, probablement nerveux face au regard foudroyant qui le lorgnait.


Mon sourire s’élargit quelque peu tandis que je m’empêchais d’offrir à Stefan le même genre d’expression que ce dernier réservait à Damon.
Bon est bien… la messe est dite. Les jumeaux allaient être réunis chez moi samedi soir. Je n’étais pas certaine que l’idée me réjouissait mais je n’avais plus vraiment mon mot à dire, à présent. Sacré Stefan… même pour ça il n’estimait pas bon de me parler…
De toute façon, que je le veuille ou non n’était pas le problème. Bien sûr que j’aurais accepté mais je maudissais la façon qu’avait eu d’agir mon cher et tendre.

Damon se rapprocha à nouveau de moi avant de déclarer affablement :



« - Vraiment… charmé, d’avoir fait ta connaissance Elena. »


Je… Heu… Moi de même. Même si le terme charmé n’était peut-être pas le plus adéquat ! Je m’apprêtais néanmoins à lui retourner la politesse mais il eu un mouvement qui me déstabilisa trop pour que je puisse encore songer à répondre.
En effet, il s’empara délicatement de ma main dans un geste qui m’évoqua inexorablement sa « présentation ». Je me senti aussitôt mal à l’aise, ne me rappelant que trop bien notre proximité et les sentiments confus qu’elle m’avait inspiré… ne visualisant que trop bien son regard captivant avant qu’il ne semble si troublé… Ah pourquoi fallait-il que ses souvenirs viennent me tracasser maintenant ! Comme si tout n’était pas suffisamment embrouillé dans ma tête !

Là, en présence de Stefan, je me sentais coupable de cette scène précédente sans bien comprendre pourquoi. Je savais que je ne devais ma réaction qu’à leur ressemblance mais… je m’en voulais malgré tout de m’être laissée avoir. Je m’étais laissée surprendre par des sentiments que je me serais interdit pour tout autre que Stefan en temps normal et… j’avais un peu l’impression qu’il s’agissait d’une petite trahison, même si je savais bien que je n’étais pas tout à fait responsable, que l’on ne pouvait pas complètement m’en blâmer. C’était pareil pour le baiser… Oups… ce n’était pas une bonne idée de penser à ça ! Pas une bonne idée du tout !
Je ne pu m’empêcher de jeter un coup d’œil anxieux à mon petit-ami, bénissant le ciel de n’être pas de ces personnes rougissants à tout bout de champ !

Lorsque les lèvres du garçon se déposèrent sur le dos de ma main, mes prunelles revinrent instinctivement sur lui, affichant probablement ma désorientation passagère. Malheureusement pour elles, elles se firent aussitôt capturer par les siennes qui brillaient plus intensément que jamais. Un peu… troublée par tout ça, je m’humectai nerveusement les lèvres, m’attelant à ne pas me laisser happer comme les autres fois… ce qui n’était pas aussi aisé qu’on pourrait le croire. J’avais beau me répéter de ne pas perdre pieds, que Stefan était juste à côté, … c’était plus fort que moi.

Je du lutter avec acharnement pour rester ancrée à la réalité mais grâce au ciel, il détourna bientôt les yeux, me permettant de souffler. Aussitôt, les miens se dardèrent sur Stefan… comme pour… soulagée ma conscience. Je dois dire que j’étais un peu embarrassée et j’espérais que mon petit ami n’avait pas perçu ma difficulté de ne pas succomber à cet échange visuel. J’aurais aimé afficher une expression tranquille, neutre… posée tout simplement, pour montrer que ça ne m’avait pas du tout affecté mais je n’étais pas certaine d’en être capable. Je m’y essayais tout de même.

Damon fit à nouveau demi-tour, en ayant apparemment fini pour cette fois. Même si on ne pouvait pas en être totalement sûr avec lui… Il s’arrêta à hauteur de Stefan, arrangeant rapidement le col de sa veste dans un geste qui me parut… hautain ou… un peu moqueur pour Stefan même si je ne pouvais pas affirmer qu’il ne s’agissait pas simplement d’un acte amical envers son jumeau et ce même alors que celui-ci semblait désireux de l’étriper.
Je… Force était de reconnaître qu’encore une fois, je ne comprenais pas cette relation qui les unissaient. Stefan donnait l’impression de ne pas pouvoir le supporter alors qu’il l’avait idolâtré la veille et Damon ne semblait pas atteint outre mesure par l’animosité qu’exprimait actuellement son frère, passant outre comme si… comme si c’était normal pour lui. Il n’avait pas l’air surpris ou offensé, rien de tout ça. Il… Il prenait ça bien, apparemment.

Quoi qu’il en soit, il ne tarda pas à disparaître, sortant de la maison sans prendre la peine de refermer derrière lui et tout ça avec une nonchalance incroyable. Tout, depuis son expression à sa démarche, semblait assuré et serein. Il était… incroyable… Incroyablement dur à cerner surtout.
Un peu stupéfaite par la tournure des événements et par ce brusque départ, mon regard resta un instant braqué sur la porte d’entrée, m’attendant presque à le voir ressurgir. Vous savez, histoire de me déstabilisé encore un peu plus, ce qu’il s’était inconsciemment évertué à faire depuis notre rencontre. Mais même pas…

Au bout de quelques secondes, mes pupilles se reportèrent sur Stefan, qui me fixait silencieusement avec une neutralité que je ne lui connaissais pas vraiment quand il était question de moi. Je déglutis avec difficulté, me mordillant la lèvre avec un stress palpable avant de lui offrir un sourire timide et crispé. Rah ! Pourquoi est-ce que c’était moi qui avais l’impression de devoir me justifier alors que c’était lui qui avait des trucs à se reprocher ?! Je ne me l’expliquais pas mais… je me sentais vraiment mal à l’aise.


« - Heum… Il… Il est toujours aussi… hyperactif ? » Commençais-je, tendue à l’extrême mais tentant de détendre l’atmosphère.


Je voulais simplement redonner un semblant de légèreté à la conversation, dédramatiser les choses puisqu’il semblait trouver ma rencontre avec Damon quasi-intolérable.
En outre, je devinais qu’il était effectivement toujours assez speed. Il l’avait été suffisamment au cours de ces quelques minutes en seuls à seuls ! Oui, il ne perdait pas son temps, parlait beaucoup et agissait de façon très inattendue la plupart du temps. Je n’avais pas besoin que Stefan me le confirme…

Mon sourire crispé disparut rapidement lorsque je vis le mécontentement traverser ses iris et que ses sourcils se froncèrent.



« - Qu’est-ce que tu fais ici, Elena ? » Articula-t-il, semblant se contenir d’exploser.


Ce que je faisais ici… ? C’était une bonne question. J’étais à l’origine venue pour m’excuser mais les choses ne s’était pas exactement passé comme je l’aurais souhaité. Tout avait été si vite, en y repensant…


« - Je… j’étais venue… » Commençais-je avant de m’interrompre.


Est-ce que j’avais encore envie de m’excuser après tout ça ? Rien n’était moins sûr toutefois je n’avais pas non plus envie d’envenimer la situation.


« - Te voir… Quoi d’autre ? » Conclus-je, songeant que j’omettais sciemment une partie de la vérité mais ne m’en émouvant pas.


Le jeune homme parut s’adoucir légèrement, hochant imperceptiblement la tête. Il s’approcha finalement de moi, posant une main sur mon épaule, l’air vaguement inquiet, tout en plongeant son regard dans le mien. Je fus surprise de ne pas me sentir frémir.



« - Est-ce que… Est-ce Damon t’a fais quelque chose ? »


Je fronçais les sourcils, sans comprendre. Qu’aurait-il bien pu me faire ? Non, dans l’ensemble il avait été correct… pas toujours très respectueux de notre couple mais pas vraiment méchant.


« - Non, bien sûr. Pourquoi ? » M’enquis-je, suspicieuse.

« - Pour rien. » Souffla-t-il en baissant la tête, avec un air soulagé qui m’irrita.


Voilà qu’à présent, il faisait semblant de se préoccuper de moi et de mon bien être ! Il n’avait pas autant de scrupules la veille, ni quand il avait invité son frère sans m’en parler !
Mon regard s’assombrit tandis qu’un soupçon de rancœur s’animait en moi tandis que je me dégageais de son contact ce qui eu l’air de le surprendre… et même de le blesser. Je ne m’arrêtais cependant pas à cette considération, peu désireuse de me laisser atteindre aussi facilement.


« - Pour rien ? » Répétais-je avec un calme dangereux et un scepticisme apparent.

« - Non c’est… c’est simplement que je ne sais jamais à quoi m’attendre avec lui. »


Ce qui nous faisait un point commun, songeais-je amèrement.


« - On ne s’entends pas très bien lui et moi… » Ajouta-t-il, visiblement mal à l’aise.
« - Tu ne me chantais pas le même refrain, hier. » Lui fis-je remarquer.

« - Hier ? … Ecoutes, Elena je ne sais pas ce qui s’est passé et, je ne peux pas l’expliquer mais… ce n’était pas moi… »
« - Oui, merci, j’ai bien vu que tu n’étais pas toi-même… » Répliquais-je avec un geste agacé de la main comme pour effacer toutes les excuses bidons qu’il aurait pu me servir.


Je savais à quoi m’attendre. Il avait bu et avait été un véritable goujat. Je ne comptais pas revenir là-dessus. Autant parce que je voulais oublier que parce que je ne tenais pas à lui en vouloir plus encore que ce n’était déjà le cas.
Un lourd silence s’instaura entre nous. Le pauvre semblait ne pas comment se tirer de cette mauvaise posture et j’en éprouvai une vague compassion.


« - Tu aurais du me dire plus tôt que tu avais un jumeau… » Lui reprochais-je finalement avec une déception visible.

« - … Je sais. C’est que… Nous ne sommes pas très proches lui et moi et… ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu… alors… »
« - Alors tu t’es dis que tu pouvais te taire en toute impunité ? Que ça ne t’engageait à rien puisqu’il était possible qu’il ne réapparaisse pas de si tôt ? » Complétais-je à sa place, essayant de ne pas monter d’un ton.
« - Je ne voulais pas en parler. » Admit-il avec sincérité, me donnant presque envie de le gifler.
« - … Par chance, Damon est plus bavard que toi… » Ne pus-je m’empêcher de persifler.


Il parut interloqué puis l’anxiété reprit place sur son visage.



« - Qu’est-ce qu’il t’a dit ? » Me demanda-t-il avec un sérieux étonnant et d’un ton impératif qui me déplut foncièrement.
« - Rien que tu n’aurais déjà du me dire. » Ripostais-je, l’air de rien, très satisfaite de moi.


Je ne comprenais pas bien pourquoi mais je jubilais presque brusquement. Il avait la trouille. Il se demandait ce que son frère avait bien pu me dire, quels secrets il m’avait livré. Pas étonnant puisqu’il ne tenait pas à ce que je sache quoi que ce soit. Et je me sentais en position de force presque. C’était ridicule pourtant…



« - Elena… » Souffla-t-il d’un ton mi-irrité mi désespéré qui me fit revenir à la réalité, tout en posant ses deux mains sur mes épaules.


Je baissais les yeux, soudain ennuyée par mon propre comportement. C’était puéril. Je voyais bien qu’il n’allait pas bien… Je n’aurais pas du me réjouir de son inquiétude ! Ça n’avait aucun sens. Je gardais néanmoins le silence, ne sachant pas trop quoi dire.



« - … Est-ce que tu m’en veux ? » Me demanda-t-il alors d’une voix presque minuscule.


Je relevais les yeux vers lui, constatant qu’il avait l’air très affectée par cette idée. Il semblait profondément navré et… cette vision dissipa aussitôt les dernières traces de colère. Oui, je lui en voulais mais je ne tenais pas à le rendre malheureux… Il avait apparemment suffisamment souffert à cause d’une fille qu’il aimait et… je ne tenais pas à en rajouter.
Toutefois, je n’avais pas l’intention de lui mentir. Aussi préférais-je éluder.


« - Il m’a dit que vous aviez grandi dans cette maison… et… il m’a aussi parlé de cette fille… » Avouais-je en toute honnêteté, hésitant pourtant à évoquer la demoiselle.


Je m’interrompis une seconde indécise avant de prononcer timidement, d’une voix presque inaudible comme dans l’espoir qu’il ne l’entende pas.


« - … Elisabeth »


Ses yeux s’écarquillèrent et j’aperçus une chose au fond de ses iris captivants que j’aurais préféré ne jamais percevoir. De la tristesse… des regrets aussi. Rien que son évocation lui faisait apparemment beaucoup d’effet et je trouvais ça… douloureux. Est-ce qu’il… l’aimait encore ? L’avait-il vraiment oublié ? Je n’en étais pas certaine, malheureusement.



« - Que… Qu’est-ce qu’il t’a dit, au juste ? » Me questionna-t-il, la mine troublée et un peu perdue non dénuée de cette inquiétude qui ne le quittait plus.


Je baissai légèrement la tête avant de la relever. Inutile de jouer l’ignorante.


« - Qu’elle… t’avait brisé le cœur… que ça t’avais anéanti. »


Il s’écarta brusquement de moi, faisant quelques pas dos à moi… sans doute désireux de masquer son expression. Ce qui, selon moi était assez éloquent. Il sembla méditer un long moment sur cette phrase, ce qui me fit perdre tout espoir qu’il démente et me dise que son frère avait raconté un monceau de conneries. Mais je m’en doutais déjà malheureusement. Qu’il avait été parfaitement honnête je veux dire.
Revenant soudain dans notre monde, il me fit face à nouveau, un sourire un peu triste aux lèvres mais un sourire tout de même.



« - C’est du passé maintenant. »


J’accusais la coup, ma bouche se pinçant en une moue dépité.


« - Pas assez pour que tu trouves le courage de m’en parler, apparemment. »

« - Elena… » Soupira-t-il avec une lassitude agaçante comme il aurait pu le faire face à une fillette trop insistante. « Ça n’a aucune importante, ce qui compte c’est que je suis avec toi, maintenant, non ? »


Il était avec moi… mais et son cœur, avec qui était-il ? Je me le demandais… et ça me faisait mal. Je préférais cependant ne pas insister davantage là-dessus.


« - Tu as raison. » Reconnus-je à contre cœur, sans en être convaincue pourtant.


Je me tus une seconde, peinant à supporter le regard pénétrant qu’il posait sur moi. Il semblait tenter de lire en moi et je redoutais qu’il en soit capable. Je détournai la tête dans un geste que j’espérais naturel, un sourire crispé fendant ma bouche.


« - Je devrais y aller. »


Je fis mine de m’éloigner mais il me retint, s’emparant vivement de mon poignet et m’offrant ce regard abattu qui me serrait toujours le cœur. Ses doigts étaient froids, comme toujours… sans être glacials hein, juste assez pour m’arracher régulièrement quelques frissons… Ce qui me fit penser que le toucher de son frère était exactement le même. Ecartant cette remémoration, je le dévisageai avec un calme que j’étais loin de ressentir.



« - Reste, s’il-te-plaît… »


Et là, je ne saurais vous dire ce qu’il m’a prit mais je ressentis le besoin de le lui dire. Je… je crois qu’en fait, j’eu l’envie brutale et inattendue de lui faire mal comme il m’avait fais mal lui-même. Une rancune qui ne m’était pourtant pas familière. Et c’était pourtant bel et bien à une vengeance que ma révélation allait s’apparenter. Mon regard se fit plus neutre, plus distant, au même titre que ma voix presque placide.


« - J’ai embrassé Damon, tout à l’heure. »


Il écarquilla les yeux et me lâcha brutalement, comme brûlé par mon contact. L’incompréhension et la tristesse qui traversa son visage me fit perdre tout sentiment de ravissement et une bouffée de culpabilité m’envahit. L’impression d’être cruelle s’abattit sur moi sans que je ne puisse rien y faire.



« - Q… Quoi ? » Balbutia-t-il, sans vouloir comprendre.


Je sentis aussitôt le besoin incontrôlable de me justifier. Une mine désolée prit place sur mon visage tandis que je répondais d’un ton précipité, comme pour alléger le plus vite possible sa déception insupportable.


« - Je n’ai pas fais exprès ! Je croyais que c’était toi ! … mais après… je suis désolée, Stefan. »


Il parut se calmer quelque peu malgré sa tristesse visible. Puis, un sourire mauvais étira ses lèvres.



« - Je paris qu’il en était enchanté. » Cracha-t-il avec une amertume qui me prit de court.


Je sentis instinctivement le besoin d’innocenter le garçon sans pouvoir l’expliquer. Il l’accusait sans savoir !


« - Pas du tout ! » M’indignais-je. « Il était aussi mal à l’aise que moi ! »


Il me jaugea quelques secondes avant de déclarer qu’il avait du mal à le croire. Je songeais brièvement à la manière qu’avait eue son jumeau de me féliciter sur ma façon d’embrasser mais je reléguais cette pensée au second plan.


« - C’est pourtant le cas… Ecoutes Stefan, je… je tenais à te le dire personnellement. Je regrette sincèrement et je pense que c’est pareil de son côté. C’était une terrible erreur, je m'en veux mais je te promets qu’on ne m’y reprendra plus. »


Il hocha la tête en silence et je lui demandai, anxieuse, s’il m’en voulait. Il répondit que non avant de m’attirer contre lui. Je me laissais docilement faire, rassurée par son contact. Je fermais les yeux, profitant de cette étreinte. Il me serrait si fort… comme s’il craignait de me voir m’envoler, que je disparaisse. Un peu plus et ça en aurait été douloureux. De toute évidence, quelque chose le tracassait. A mon tour, je l’entourais de mes bras, comme pour lui montrer que j’étais bel et bien là, que je ne comptais pas l’abandonner.
Au bout de plusieurs secondes, il m’écarta vivement de lui, se raclant la gorge comme embarrassé par cet « excès de sentimentalisme ».


« - … Stefan ? »

« - N’en parlons plus d’accord ? »


J’acquiesçais silencieusement avant de reprendre.


« - Tu aurais du m’en parler avant pour samedi… J’espère que ça ira quand même. »


L’épouvante repassa fugitivement sur son visage, me laissant perplexe une fois encore.



« - Non mais pour ce dîner… tu n’es pas obligé tu sais… » Me suggéra-t-il, nerveusement.
« - C’est un peu tard, tu ne trouves pas ? » Lançais-je en arquant un sourcil.

« - Non écoutes, Elena. Je ne veux pas de ce dîner. » Décréta-t-il brusquement.
« - Quoi ? Attends, c’est toi qui… »

« - Peut-être mais j’ai changé d’avis. » M’asséna-t-il sans émotion
« - … Désolée Stefan mais ce dîner aura lieu. »


Il fronça les sourcils, froissé.



« - Pourquoi ? » S’étonna-t-il finalement.
« - Parce que tu as déjà invité ton frère et parce qu’il s’est montré… charmant. Je pense que ce dîner pourrait nous être bénéfique… surtout à toi. »

« - Qu’est-ce que tu veux dire ? »
« - Je ne sais pas ce qui s’est passé entre vous depuis hier mais… ça reste ton frère, non ? »
« - … Ce n’est vraiment pas tes affaires. »
« - Merci… » Répliquais-je, un peu vexée tout en sachant qu’il n’avait pas tort.


A ses yeux, toute sa vie n’était pas mes affaires ! Rien de ce qui le concernait apparemment… Mais il se trompait et je comptais bien le lui faire comprendre !
Son visage se décomposa quand il réalisa sa rudesse.



« - … Non… Elena, ce que je veux dire c’est que je réglerais moi-même cette histoire. »
« - C’est un peu tard maintenant, tu ne crois pas ? Tu l’as invité… sans me demander en plus… alors assume-le maintenant. » M’agaçais-je légèrement.
« - Je… Je vais en parler avec lui. On en rediscutera plus tard, d’accord ? »
« - Non, la discussion est close en ce qui me concerne. »
« - Elena… »
« - Je dois y aller… »
« - Attends… Je ne veux pas me disputer avec toi… » Déclara-t-il en m’adressant un sourire vacillant et légèrement suppliant.
« - Moi non plus. »


Sans rien ajouter, je me hissai sur la pointe des pieds, déposant un baiser léger sur sa bouche avant de lui sourire puis de m’éloigner. Lorsque j’eu atteins la porte encore ouverte, je lui fis un petit signe de la main, espérant qu’il comprendrait que je ne partais pas totalement remontée contre lui.


« - Appelle-moi ce soir, si tu veux. »


Il hocha discrètement la tête et je n’attendis pas plus longtemps pour m’en aller. Je ne voulais pas perdre ma détermination et sous son regard dépité, j’aurais très bien pu faire demi-tour. Or, je pense que ça suffisait pour aujourd’hui et je craignais que toutes nos conversations ne dégénèrent au vu de mon état d’esprit et du sien. C’était mieux ainsi.
La tête pleine de Stefan et de son frère, je rentrai à la maison, le cœur lourd…


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