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Plongez dans votre propre monde, et incarnez un Humain, un Vampire, un Loup-Garou ou un Métamorphe... [Hentaï/Yuri/Yaoi soft accepté][NC-15]
 
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 In my Room [pv Kailey]

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Luca Dumbrava
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Luca Dumbrava


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MessageSujet: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyMer 11 Mar - 16:42

In my Room [pv Kailey] Imagetitreinmyroom






Kailey…
J’avais…
J’avais avoué mes sentiments à Kailey…
C’était incroyable… et consternant…
Qu’est-ce qui m’avait pris… pourquoi j’avais fait ça ?!

Je… ne me comprenais pas vraiment moi-même là-dessus…
Je m’étais quand même beaucoup trop dévoilé là !
Mais qu’est-ce qui m’était arrivé ?!
Impossible de mettre un nom, ni même une explication là-dessus…
Mais le fait est que je l’avais dit.

Je t’aime…
Je l’aime…
J’aimais Kailey…
C’était une chose de le penser et de se le dire… mais c’en était une autre de le dire de vive voix à la personne concernée…

Ça avait une toute autre sonorité… presque une toute autre signification…
Pourtant…
Ça m’avait fait du bien de le dire… de m’en débarrasser en quelque sorte…
Et il faut dire que la demoiselle était assez chiante, alors ce genre de révélations allait la calmer…
Et en effet… ça l’avait calmée…

La jeune fille n’avait plus décroché un mot, complètement chamboulée par mon aveu…
Au moins, ça ne la laissait pas de marbre, ce qui était un premier point positif dans cette histoire…
Mais ensuite… j’avais craint que ça lui fasse peur…
Elle avait déjà peur de me côtoyer, alors accepter mon amour…
Il fallait pas rêver non plus…

Et je ne m’étais pas trompé…
Elle avait douté… elle avait écarquillé les yeux et tout le bordel… et au final, elle avait dit non…
Non à mon amour… ?
Non à mon offre d’entrer dans le manoir… ?
Je n’en savais rien en réalité…

Toutefois, elle avait tenté de se justifier, en prétendant être amoureuse de Chris…

D’ailleurs celui-là, il allait finir par me faire oublier mes bonnes résolutions, et serait le prochain à recevoir mes crocs dans la nuque si ça continuait comme ça…
Mais pour être honnête, je ne m’y arrêtais pas trop…

C’était un mensonge… un énorme mensonge…
Donc ça ne me faisait pas plus peur que ça…
Toutefois, j’enrageais…
Je ne sais pas si c’était parce qu’elle me mentait pour fuir mes sentiments, ou si c’était parce qu’elle utilisait précisément ce mensonge là, mais…
Je trouvais ça quelque peu blessant…

Elle se servait de lui…
Elle se servait de Chris pour me faire du mal…
N’avait-elle jamais eu de sentiments pour se ficher totalement de ce que je pouvais ressentir… ?
Franchement, c’était… bas et… tellement énervant !

Mais que voulez-vous…
Elle était comme ça, et je le savais…
Je savais pertinemment que sa réaction serait plutôt de ce genre là…
Ma chasseuse était ainsi…
Pas du genre à faire copain-copain avec un vampire…
Alors amour-amour, je vous en parle même pas !

Et encore une fois, elle avait fui…
Fui devant moi et mes sentiments… et certainement devant les siens également…
Comme souvent, elle prenait donc la fuite…
Ça devenait un thème récurrent dans notre relation…
Vraiment, ça prenait trop d’importance, bordel !
N’était-elle jamais capable d’accepter quelque chose en face ?!


… …
… … …

Kailey était partie…
Et ça, c’était un fait indéniable…
J’étais alors resté dans l’encadrement de la porte, la regardant s’éloigner…

Non, je n’ai jamais dit que je matais son cul !


Bon, peut-être un peu, mais il faut dire qu’elle était quand même bien foutue, et que cette tenue… je l’appréciais beaucoup trop, vu comme elle la mettait en valeur…
Mais bref, je la regardais s’éloigner !
Que mon regard fixe une partie de son corps en particulier n’avait pas la moindre importance, si… ?

Finalement, elle avait disparu, et… je n’avais eu d’autre choix que de rentrer dans le manoir…
J’avais soigneusement refermé la porte, encore un peu perdu, revenant vraiment à la réalité que lorsque je ramassais la boîte avec ce stupide gâteau à l’intérieur…

Je l’observais quelques secondes, la rage prenant place dans mes yeux, avant que je ne lance la boîte à l’autre bout de la pièce, droit dans le mur, avec une force colossale…


« - Je la déteste !!! » Fulminais-je alors, presque bestial.


Mon visage se tourna lentement en direction de cette saloperie d’urne, toujours posée au même endroit, qui n’avait pas bougé d’un pouce…
Comme toujours, il était là, n’avait pas bougé d’un pouce…
C’était… quelque chose de rassurant… même si ça ne me ferait pas oublier l’échec cuisant de cette soirée…


« - Ah ben bravo toi… encore une super idée ! … se rapprocher des humains, regarde où ça mène ! » Crachais-je, rageur, en me rapprochant de la cheminée.


Je fis encore quelques pas vers les poussières de Toma, rageur et colérique…


« - Regarde ce que ça fait, ce que je ressens ! » Criais-je en saisissant l’urne, l’attrapant comme s’il s’était s’agit de la tête de Toma.


Je calmais soudain mes gestes, fixant l’urne, l’air un peu… perdu…


« - Je perds les pédales et… tu n’es pas là pour moi… tu n’es pas là… » Montais-je graduellement le ton, prêt à jeter cette maudite urne sous le poids de la colère et de la furie qui me rongeaient.


C’était la vérité…
Je perdais pieds, je ne savais pas vraiment ce qui m’arrivait et… j’étais seul pour affronter ça…
Parce qu’il… il n’était pas là…
Il n’était jamais là…

Mais je retins soudain mon geste, réalisant que j’étais sur le point de briser l’urne qui contenait mon frère…
Je rappelais alors mon bras à moi, serrant l’urne contre moi, avec l’air plus fragile que jamais…


« - Excuse-moi grand frère… » Suppliais-je quelques secondes avant de daigner le remettre à sa place sur la cheminée.



Pfou !
Cette fille ne me réussissait vraiment pas !

Et c’était une preuve de plus de mon amour pour elle…
Rien d’autre n’était capable d’expliquer ça…

Terrassé et chamboulé par mes propres sentiments et ma propre folie, je m’étais finalement endormi là, dans le salon, sur le sol…
Oui, je n’avais pas fait grand-chose cette nuit-ci mais…
Je me sentais bien trop mal pour faire quoi que ce soit d’autre…
Je voulais juste m’endormir… rien d’autre…


… …
… … …

Heureusement que les rideaux étaient bien fermés, puisque je me réveillais en plein milieu de l’après-midi, le jour suivant… et le soleil frappait fort dehors… comme toujours…
Il faisait une vraie chaleur à crever ici… et ce n’était pas peu dire, des gens en mourraient parfois…
Maudite canicule…
Mais je ne m’en plaindrais pas si ça me permettait d’apprécier Kailey toujours aussi… court vêtue que d’habitude…

C’était donc l’après-midi…
Le… vendredi après-midi…
Ouch, ce soir, c’était cette merde de « Vamp Hyre »…
Qu’ils aillent se faire foutre, je n’irais pas…
Ce soir, j’avais quelqu’un de bien plus important à voir…
Alors ces tarés devraient se passer de moi…

Lentement, je m’étais dirigé vers la cuisine, ouvrant le frigo, pour en sortir du sang de porc…
Un frigo où j’avais aussi de la nourriture normale…
Et ben oui…
J’avais espéré… que Kailey veuille rester…
Alors j’aurais fait la cuisine !
Mais… malheureusement, les choses n’avaient pas si bien tourné…
Tant pis… je me reprendrais ce soir…

Je bus donc ce sang animal…
Je m’y faisais de plus en plus !
Bon, ce n’était pas terrible-terrible, mais…
Bah, c’est vrai que ça m’évitait de balancer ma furie contre de malheureux humains, donc ce n’était pas si mal…
Kailey ne… elle ne voulait pas que je m’attaque à eux…

Non je ne devenais pas son petit toutou !


En tout cas, ça me turlupinait tout ça !
Le temps d’y réfléchir un peu, et il commençait déjà à faire nuit…
Mon heure…
Je me préparais rapidement, enfilant un genre de pull assez fin, noir, avec un pantalon dans le même style…
J’agrippais la veste de Toma, que je gardais à la main, ayant déjà trop chaud pour la mettre sur le dos…

Quelques dernières secondes à saluer Toma, et je me retrouvais dehors…
Pfou…
Quelle chaleur mes amis !
A ce rythme là, je risquais de tomber sur Kailey en petite tenue ou en bikini…
Ce qui ne serait pas déplaisant en fait…
Allez soleil, fais-nous cramer !

Enfin, pas dans le sens « brûle-moi vif et mets un terme à ma vie » hein…

Je me mis donc tranquillement en route, mais évidemment, on était jamais tranquilles ici…
Il y avait toujours quelque chose ou quelqu’un pour troubler et gêner votre petite vie…
Plus souvent quelqu’un dans mon cas…
Plus souvent un vampire d’ailleurs…
Et même… plus souvent lui…


« - Luca… » S’éleva une voix dans mon dos, m’obligeant à faire volte-face.
« - Mais tu me suis ou quoi ?! » M’énervais-je en voyant que c’était bel et bien Zango…
« - On pourrait dire ça… » Répondit-il simplement.
« - Et bien tu tombes bien… tu diras à Alessandra que je ne peux pas venir ce soir… » Rétorquais-je, l’esprit ailleurs.
« - C’est pour ta chasseuse… ? » Demanda le curieux.
« - Quelle chasseuse ?! » M’emportais-je, tentant de feindre l’incompréhension.
« - Je l’ai vue l’autre jour… ouh là là, y’a de quoi faire avec elle… » Commença-t-il, ne sachant visiblement pas qu’il venait de marcher en terrain miné.
« - Ne l’approche pas ! » M’exclamais-je en sortant les crocs, me dressant devant lui avec agressivité.
« - Je n’étais pas sérieux… je ne l’approcherai pas, ne t’inquiète pas… bonne soirée, je m’occupe du « Vamp Hyre »… » Acheva-t-il, neutre… presque amical, avant de disparaître.
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Luca Dumbrava
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyMer 11 Mar - 16:47


… …
… … …

Je ne comprenais pas ce mec, vraiment…
Il…
C’était un ennemi ou un allié… ?

C’était bizarre mais… j’avais de plus en plus l’impression de lui faire confiance…
Après tout, il était le seul vampire au courant… et malgré nos conflits, il savait tenir sa langue…
Donc, fatalement, je commençais à avoir confiance…
Même si je restais toujours aussi méfiant vis-à-vis de lui…

Oui, pas facile de faire entièrement confiance à ce mec là…
Donc je restais un peu dans l’expectative…
J’attendais de voir…
Je suivais ses actions… ses paroles… et je me méfiais, même s’il me montrait que je pouvais avoir confiance…
Et au moins, il s’occuperait d’Alessandra et tout…
Ça m’évitait d’avoir à m’emmerder avec tout ça.
Pour une fois, je le remerciais…

Mais de mon côté, je devais reprendre la route…
Où j’allais… ?
Chez Kailey bien sûr.
Je voulais la surprendre, et j’espérais que celle-ci serait particulièrement surprenante.
Je ne voulais pas qu’elle se mette encore à croire que je la laissais tranquille définitivement parce que je ne l’avais pas approchée pendant dix jours…
Donc je revenais la voir dès le lendemain…
On ne s’était jamais vu deux jours de suite jusqu’à présent…
Ça allait être une grande première !

Je marchais donc gaiement en direction de sa maison…
Je me demandais si elle allait être là ou pas…
Dans les deux cas, ça sentait la surprise à plein nez !
Ça risquait d’être drôle…
Dans quel état j’allais la retrouver… ?


… …
… … …

Quelques minutes suffirent à me faire atteindre sa maison…
C’était calme et paisible, comme d’habitude…
L’odeur de la demoiselle était tellement présente…
C’en était… enivrant…
Plus j’approchais de l’entrée, et plus je la sentais…
Bien sûr, je ne pourrais pas entrer sans y être invité, alors j’allais devoir décrocher une invitation.
J’arrivais alors devant la porte.


« - Bonsoir… » Me lança une voix inconnue dans mon dos.
« - Bonsoir. » Répondis dans un automatisme, me tournant pour apercevoir… une petite vieille…
« - Vous êtes… euh… ? » M’interrogea-t-elle, apparemment suspicieuse.
« - Oh, pardonnez-moi, je m’appelle Luca ! … je suis un ami de Kailey… » Jouais-je parfaitement avec un sourire charmeur.
« - Vous êtes un ami de Kailey ? Très bien, il est rare qu’elle s’en fasse de nouveaux… » Répondit la vieille dame.
« - Oui, en fait, je viens juste d’emménager dans le vieux manoir près du lac. » Repris-je, l’air faussement gêné.
« - Je suis Catherine Hobson, la grand-mère de Kailey, ravie de vous rencontrer jeune homme… » Répondit-elle gentiment en me tendant sa main.


Jeune homme…
Oh tu n’as pas idée grand-mère…
Tu n’es qu’une enfant… voir une ado pour moi, rien de plus…
Mais se faire complimenter de jeune homme était toujours flatteur, je ne le niais pas…


Hobson…
Kailey Hobson…
C’était certainement ainsi qu’elle s’appelait alors…
C’était très joli…
Et, ça n’a rien à voir, mais… sa grand-mère semblait sacrément gentille, pour une personne que je connaissais depuis moins de deux minutes…

Je saisis alors la main de Catherine, m’abaissant pour y déposer un baiser…
Tant qu’on pouvait charmer, on ne s’en privait pas…
Surtout que la grand-mère de Kailey, c’était important !
Là, il fallait faire bonne impression, c’était primordial !


« - Luca Dumbrava, moi de même, jeune demoiselle. » Répondis-je alors, un sourire amusé aux lèvres.


La vieille sourit à cette phrase, s’amusant visiblement de ma façon de me conduire…
Il faut dire que ce n’était pas le genre des jeunes de maintenant…
Des sales jeunes de maintenant…
Oh, Kailey mise à part bien sûr !


« - Dumbrava… je peux vous demander d’où ça vient… ? » Me demanda-t-elle, curieuse.
« - De Roumanie. J’ai vécu là-bas pendant mon enfance. » Avouais-je, serein.
« - La Roumanie… fascinant… mais venez plutôt poursuivre cette discussion à l’intérieur… suivez-moi. » Continua la vieille, s’engouffrant dans la maison…


Hmmm…
C’était une invitation ça… ?
Je me demandais si ça allait vraiment être comptabilisé…
Espérons hein…
Je tentais de franchir la porte et…
Dieu merci, je réussis à entrer…

Ce fut facile…
Finalement, je m’étais attendu à plus ardu…
J’en étais presque déçu…
Mais bref !
L’important était de se retrouver à l’intérieur.
Mamie Hobson m’emmena dans la cuisine, où elle me proposa de m’asseoir.


« - Comment avez-vous rencontré ma Kailey… ? » Continua-t-elle, toujours aussi indiscrète.
« - Au Campfield Palace… il faut dire qu’elle y passe beaucoup de temps… » Rétorquais-je, presque étonné.
« - Oui, je me dis parfois qu’elle ne doit même plus avoir le temps de penser à côté de ça… » Avoua Catherine…
« - Je l’aime vous savez… » Laissais-je échapper, sans trop savoir pourquoi.
« - Tiens donc ! Ça nous fait un point commun… j’aime énormément ma petite-fille. » Répliqua-t-elle après un petit sourire.
« - Comment faire autrement, elle est adorable… » Laissais-je planer, pensif.


C’est alors que j’entendis de la musique…
De la musique qui s’élevait…
Ce devait être un petit poste de radio…
Mamie écoutait de la musique en plus… elle mettait de l’ambiance dis donc…
Et cette chanson… je la connaissais.


« - Hey, c’est “Every beat of Me Heart” des Royals ! » M’exclamais-je en la reconnaissant.
« - Vous connaissez les Royals ?! » S’étonna Mamie Hobson.
« - Evidemment, c’était un carton dans les années 50 ! On était à leur premier concert à New York avec mon frère… » Commençais-je, avant de me rendre compte que… ce n’était… pas possible pour elle. « … j’veux dire… on imaginait souvent qu’on y était… c’était des bêtes de scène à ce qu’il paraît… » Finis-je par mentir, pour camoufler la vérité.
« - Oh oui… ils étaient impressionnants… mais, vous avez un frère… ? » Continua-t-elle sur sa lancée.
« - … j’avais… il a été tué. » Lâchais-je, un peu plus blessé par cet aveu que je ne l’aurais voulu.
« - Oh je… je suis désolé… » S’excusa la vieille femme, visiblement gênée.
« - Ce n’est rien, c’est le passé maintenant. » Mentis-je à nouveau, tentant de masquer ça derrière un sourire que je voulais amical.



Oh non…
C’était loin, très loin d’être le passé…
C’était toujours mon présent, ma réalité…
Toma était mort… et j’étais seul.


« - Mais je ne vais pas vous importuner plus longtemps… » Lâchais-je, ne sachant pas vraiment si c’était ce que je voulais ou si c’était uniquement le fait d’évoquer mon frère qui me mettait mal à l’aise…
« - Vous ne me dérangez pas ! » M’affirma Mamie Hobson, alors que nous nous dirigions déjà vers la porte.
« - C’est gentil… vous direz à Kailey que je suis passé… ? » Lui demandais-je, avec un sourire faussement gêné.
« - Aucun problème. » Accepta Catherine Hobson.
« - Retournez écouter les Royals, je connais la sortie… » Lâchais-je avec un sourire charmeur, l’invitant à retourner dans sa cuisine.
« - Très bien, je ne me ferai pas prier… bonne soirée Luca Dumbrava. » Conclut-elle en se retournant.


Bon…
Ça au moins, c’était fait…
D’ailleurs, c’était assez drôle cette conversation avec la mamie…
Bizarre mais drôle…
Drôle qu’on ait écouté la même musique une cinquantaine d’années plus tôt…
Mais je détestais mentir à propos de moi… pour me cacher…
Je me sentais misérablement ridicule soudain…

Je me dirigeais alors vers la porte, l’ouvrant et… la refermant avec bruit, pour que Catherine pense bien que j’étais parti…
Mais si j’étais là, c’était bien pour Kailey…
Alors je comptais bien être là lorsqu’elle sortirait de ce maudit snack-bar pour revenir à la maison…

Je me dirigeais donc à l’intérieur, laissant son odeur me guider…
Fatalement…
Son odeur me guiderait droit dans sa chambre…
Il ne me fallut d’ailleurs pas longtemps pour l’atteindre…
Je m’y engouffrais rapidement, refermant avec soin, la porte derrière moi.

Ce n’était… pas super meublé ni rien ici…
La vache, c’était un vrai soldat cette fille !
Rien d’inutile !
Une chambre spartiate j’vous dis !
Il n’y avait presque que le stricte nécessaire…
Oh, on en était pas encore à un vieux drap par terre et les pieux exposés à la vue de tous mais… on ne devait pas en être loin…
La chambre de ma chasseuse…
C’était assez… amusant… et intéressant d’être ici…

Je me laissais tomber sur son lit, respirant son odeur partout sur la couette…
C’était… délectable… et enivrant…
Pendant plusieurs minutes, je restais là à la sentir, incapable de me sortir de ça…
Mais bon, je n’allais pas respirer son odeur pendant des heures non plus…

Il y avait tellement mieux à faire dans une chambre de filles…

Pourquoi vous me prêtez de mauvaises pensées ?!
Je me mis donc en quête… du tiroir à sous-vêtements…
Pas que ce soit quelque chose qu’elle me cache énormément hein, parce que je vous rappelle que la première fois, j’avais suffisamment ouvert son décolleté pour apercevoir ceux-ci, que la deuxième fois, sa tenue était joliment transparente, et que la troisième fois, son décolleté était telle qu’un simple regard aurait pu suffire à voir quelque chose…

Mais tout de même…
Que voulez-vous, curiosité masculine…
Disons que si une chose prenait de l’intérêt dans cette chambre, c’était bien ça…
J’ouvrais donc les tiroirs, puis les autres, et les autres…
Jusqu’à tomber sur le bon…

Et bien…
J’appréciais ce bon tiroir pour tout vous dire…
Moi qui avais déjà tellement envie d’elle, je ne risquais pas de mettre ça de côté-là…
Est-ce qu’on vendait vraiment ça aux mineurs de nos jours… ?
Bah, je n’allais pas m’en plaindre, moi, le « vampire de sa vie »…

Les sous-vêtements, ça n’avait pas autant de gueule à mon époque…
C’était déjà bien si le soutien-gorge existait, alors vous pensez bien que l’inventeur du string ne devait même pas être né à cette époque…
D’ailleurs, mon frère était mort avant l’arrivée de cette mode…
Et il avait raté quelque chose, vraiment…
Moi aussi, en n’ayant encore jamais vu la jolie Kailey avec ce genre d’accessoires…
Disons que pour l’instant, ça restait toujours caché… ce qui n’était pas forcément pour me plaire… ni pour ma déplaire en fait…

En tout cas, elle pouvait se vanter d’avoir des sous-vêtements particulièrement appréciables…
Personne ne saurait lui résister au pieu avec ce genre de tenues…
D’ailleurs, à part moi, je n’en connaissais pas encore qui lui ait résisté… à son pieu…

Bon, cette blague était foireuse, je le reconnais…
Pour ma part, je ne faisais pas dans le détail, et éparpillais tous ses sous-vêtements un peu partout puisqu’à chaque fois que j’en sortais un, je le lançais derrière moi, sans vraiment y prêter attention…
Qui a dit que je foutais le bordel ?!

Bon d’accord, un peu…
Mais il était temps qu’elle montre le bout de son nez aussi…
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Kailey Hobson
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Kailey Hobson


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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyJeu 12 Mar - 3:54

Encore une journée dans la ville insignifiante de Campfield…
Une journée qui s’annonçait… ennuyeuse, comme les précédentes.
Comme toujours j’allais la passer au Campfield Palace avec Ashley et Chris.
Un programme qui n’avait rien de bien réjouissant et qui avait pris une toute autre saveur depuis l’entrée dans ma vie d’un certain vampire mais auquel je me cantonnerais sans broncher.

Après tout quelle autre solution avais-je pour m’empêcher de méditer sur tout ce qui c’était passé ?
Beaucoup de choses en très peu de temps…
C’était une des particularités de Luca…
Il chamboulait les choses que je pensais immuables avec une facilité enfantine.
Un art qui ne me réjouissait que très modérément… pour ne pas dire pas du tout.

Nous étions le lendemain d’halloween… même si mon esprit était resté fermement ancré un jour dans le passé.
Comment aurait-il pu en être autrement ?
Cette nuit là, j’avais même rêvé de lui et même si j’étais incapable de me souvenir exactement ce qu’il s’y passait je me rappelais parfaitement ses deux yeux gris qui me fixaient avec une profondeur inconnue dans laquelle j’aurais eu tôt fais de me perdre.

Mais revenons un peu en arrière, voulez-vous.
J’avais refusé…
Son invitation, son amour et tout ce que ça impliquait…
Ma réaction avait été un peu précipitée mais je… dans la panique je n’avais pas pu faire autrement.
Je m’étais sentie incapable de me justifier ou… ou simplement de me confronter à cette réalité là.
C’était trop difficile, trop effrayant !
Donc, sans réfléchir, j’avais dis non.
Evidemment, si j’avais réfléchis ma réponse n’aurait pas été différente mais… disons qu’elle aurait peut-être eu plus de poids, plus d’impact.

Ensuite, j’avais proféré un horrible mensonge, que je regrettais à présent.
Prétendre être amoureuse de Chris pour l’éloigner ?
C’était minable et… inconscient !
C’est vrai, imaginez une seconde qu’il veuille éliminer cet obstacle et s’en prenne à mon ami ?!
Je n’aurais jamais pu me le pardonner !
Et à lui non plus, ça va de soit.

En outre, je ne voulais pas non plus lui… lui faire mal au cœur.
C’était ridicule non ?

Il n’en avait pas… de cœur, je veux dire.
Mais je ne pouvais pas faire autrement que de vouloir… que d’essayer de ne pas le blesser.
Parce que je détestais le regard qu’il arborait dans ces moments là…
C’était juste insoutenable !

Pourtant en parallèle, je ne me privais pas pour le repousser.
Sauf que même alors mon intention n’était clairement pas de l’affecter d’une quelconque manière.
Si je faisais ça, j’avais de bonnes raisons !
Probablement un peu égoïste mais… j’étais convaincue de faire ce qu’il fallait.
Même si je ne m’y employais pas toujours correctement…
Affirmer que j’aimais mon collègue était d’ailleurs la pire parade dont j’avais usé jusque là.
Il faut dire que je commençais à être à court d’argument pour le faire se tenir à distance !
J’avais donc sortie la première chose qui me passait par la tête songeant sur le coup qu’il n’y avait pas mieux pour le remettre à sa place.

C’est vrai quoi…
Lui il paraissait croire que j’avais des sentiments pour lui !
Que les siens n’étaient pas à sens uniques !
« … tu peux t’enfuir aussi loin que tu veux, ça ne changera rien à mes sentiments… ni aux tiens… »
Ni aux miens… qu’est-ce que ça voulait dire ça, hein ?!
Il était tellement persuadé de tout savoir sur moi !
C’était… c’était énervant !
Et… déstabilisant…

Comme lorsqu’il avait parlé de ma « part d’ombre »…
C’était… ce n’était pas une chose que les gens évoquaient d’ordinaire… puisqu’ils ignoraient son existence.
Mais le fait qu’il m’en parle c’était… apeurant…
Ça lui donnait une réalité, une tangibilité supplémentaire dont je n’avais absolument pas besoin !

Quoi qu’il en soit, il m’avait demandé de prendre une décision et je l’avais fais.
Oh elle n’était peut-être pas glorieuse puisqu’elle consistait en une fuite pure et simple mais j’étais capable de supporter cette idée…
En revanche l’idée qu’il puisse y avoir quelque chose entre… entre lui et moi… ça je ne pouvais pas l’admettre.
Le choix était vite fait, non ?

Résultat, j’étais partie.
Je lui avais tourné le dos à lui et à ce ressenti qu’il prétendait avoir… non sans lui dire adieu au préalable.
J’espérais qu’il comprendrait et ne chercherait plus à revenir après ça.
Je m’étais montrée plus claire que jamais en lui souhaitant bon vent de la sorte, non ?!
Je n’avais plus l’intention de le revoir et je pensais m’être montrée suffisamment explicite.
Cette soirée devait être la dernière !
Tout avait déjà été trop loin !
Sa « déclaration » en était la preuve indéniable, d’ailleurs.

Ça ne devait pas se reproduire… ce genre d’entrevue je veux dire.
Et j’étais décidée à m’en tenir à cette décision.
Les choses avaient pris une tournure qui ne me plaisait pas du tout et c’était à moi de mettre un terme à cette folie.
A la sienne…
Lui ? M’aimer ?
… Oui, il devait véritablement être cinglé pour pouvoir croire ça… et totalement maso pour pouvoir le ressentir… même si cette question restait en suspends.

Honnêtement, je préférais me dire que non, que tout ceci était absurde et qu’il divaguait complètement.
Mais alors je revoyais ses prunelles, son expression douce et paisible… et je mettais cruellement à douter.
Cette histoire allait à l’encontre de toutes mes croyances et je… je n’étais pas encore prête à les renier.
Je me répétais donc ardemment que ce n’était pas possible, que c’était obligatoirement un mensonge.

Malheureusement ces trois mots me martelaient l’esprit avec une violence inouïe.
« Je t’aime Kailey »…
Une phrase qui résonnait dans ma tête et refusait de se taire.
Je… c’était tellement dur à supporter… cet écho me plongeait dans une telle confusion !
Ça m’était insupportable !

Mais bref.
Je m’étais ensuite éloignée du manoir avec une certaine précipitation, refusant de me retourner.
Et lorsque j’avais été certaine d’être hors de son champ de vision, j’avais inconsciemment accéléré le pas… et accéléré encore…
Au final, sans que je ne m’en rende compte, je m’étais mise à courir ne sachant pas trop ce à quoi je voulais échapper exactement.
Mais je m’y étais efforcé avec ardeur en tout cas…

Cependant, pendant ma course, je n’avais pas cessé de l’entendre encore et encore me dire qu’il m’aimait et qu’il m’acceptait, chose que mes amis ne pourraient jamais faire… je le revoyais poser sa main sur ma joue et pouvais presque sentir sa caresse…
Chamboulée par tout ça, j’avais couru de plus en plus vite comme pour chasser ses souvenirs trop poignants… en vain…

Au bout d’un temps, dix minutes peut-être, je m’étais stoppée à l’orée de la forêt, les chevilles douloureuses et la respiration courte et précipitée.
C’est seulement là que j’avais réalisé que de grosses larmes dévalaient mes joues sans la moindre retenue.
Je n’avais pas compris mais n’avais pas cherché à les arrêter… ça faisait tellement de bien, il faut dire !

Epuisée, essoufflée et désemparée, j’étais restée là, pantelante et sanglotante, incapable de me reprendre.
J’ignore pendant combien de temps mais toujours est-il que lorsque je m’étais ressaisis j’étais lentement retournée au snack-bar.
J’avais hésité un long moment avant de pousser la porte, offrant un large sourire à l’assemblée.
Je n’étais pas avec ce vampire et ce n’était pas un mal que tout le monde le sache !

Je m’étais dirigée sans attendre vers le patron qui avait écarquillé les yeux, visiblement surpris de me trouver ici.
Il m’avait demandé si tout allait bien et je lui avais menti en lui répondant que oui et que je venais chercher la prochaine livraison.
C’était stupide mais je… j’avais eu l’impression que travailler et faire comme si de rien n’était pourrait me permettre de ne plus songer à Luca…
Mais Jack ne m’en avait pas laissé l’opportunité et m’avait gentiment renvoyé chez moi, m’expliquant qu’il m’avait donné ma soirée et ne comptait pas me la reprendre.

Je n’avais pas insisté et, à contre cœur, avais donc fais volte-face tombant en arrêt face à un Chris qui me dévisageait d’un air inquiet.
Il s’était mis à me questionner mais j’avais coupé court à son interrogatoire assez rudement.
Et, ne parvenant même pas à m’en émouvoir ou à culpabiliser, j’avais quitté le « Campfield Palace » sous son regard stupéfait et celui paternel de mon employeur.

De là, j’étais retournée tristement à la maison et étais montée directement dans ma chambre sans saluer personne, ce qui avait arraché quelques protestations à Garret que j’avais entendu grommeler d’en haut.
Je m’étais alors allongée de tout mon long sur le lit, prenant juste la peine d’enlever mes chaussures, et avais désespérément cherché le sommeil.
C’était la seule chose que je m’étais sentie capable de faire… dormir et oublier… dormir pour oublier…
Bon, ça n’avait pas vraiment fonctionné, je vous l’accorde…

Et donc nous voilà de retour dans le présent.
Je m’étais éveillée, roulée en boule sur ce lit que je n’avais pas pris la peine de défaire.
A peine avais-je ouvert les paupières, titillée par les rayons du soleil déjà haut dans le ciel qui s’infiltrait dans la pièce, que les souvenirs de la veille m’étaient revenu en pleine figure.
Ce qui, je ne vous le cache pas, m’avait donné effroyablement envie de me rendormir.
Toutefois, je n’allais pas pouvoir faire l’autruche et dormir indéfiniment juste pour n’avoir pas à affronter la réalité…
Aussi avais-je pris mon courage à deux mains et, non sans ronchonner, je m’étais mise débout, m’étirant bruyamment.

Je m’étais ensuite dirigée vers mon chat, roulé en boule sur la chaise en bois collé contre le mur, le réveillant de quelques caresses.
C’était idiot mais… j’adorais cette bête.
Polochon me tenait toujours compagnie, était toujours là et… ne me jugeait certainement pas à partir du moment où je remplissais son écuelle alors… j’y étais attachée et… j’avais mes petites habitudes.
Et il était un des rares… pour ne pas dire le seul… être que je connaissais qui ne me tapait pas sur le système quand je le côtoyais trop longtemps.
Il venait rompre ma solitude, m’attendait tous les soirs quand je rentrais à la maison m’accueillant de ses ronronnements intempestif et, contrairement à la majorité des gens… il n’était pas contrariant.
Tout pour me plaire en somme.

Il faut dire que nous nous ressemblions sous un certain angle.
Nous étions indépendant et solitaire tous les deux…
Sauf bien sûr quand il s’agissait de lui remplir le ventre, ce gros fainéant étant bien incapable de chasser.
Ah un autre point commun.
Nous étions deux chasseurs… très opposés en fait.
Lui qui était censé l’être par nature, ne l’était pas et moi qui n’étais pas censé l’être, je l’étais.
On se complétait finalement !

Sortant de ce délire total concernant ma boule de poil favorite, je m’approchais de la penderie sur laquelle se trouvait un miroir et là… franchement je me fis presque peur.
Moi qui ne me sentais déjà pas d’humeur très gaie, me voir ainsi n’arrangeait rien.
Je portais toujours ce ridicule costume de magicienne, un peu débraillé mais toujours aussi exagérée.
Des mèches rebelles s’échappaient de ma coiffure dans un rendu particulièrement ébouriffé, mes yeux semblaient encore légèrement rougis comme si le sommeil n’était pas parvenu à chasser complètement les derniers résidus de mes sanglots de la veille, sans parler de mon mascara qui avait coulé à cause d’eux et me créait ainsi des cernes affreuses…

On comprenait mieux pourquoi le patron avait tenu à ce que je ne travail pas.
Vu la tête que j’avais ce matin encore, je n’osais imaginer ce que ça devait être hier soir alors que je venais tout juste de pleurer…
L’inquiétude de Chris prenait tout son sens…
Chris… le pauvre… j’espérais qu’il ne m’en voudrait pas trop.
Enfin, honnêtement, je savais qu’il ne m’en voudrait pas trop.
Je m’excuserais et il me dirait probablement que c’était oublié ou un truc du genre…

Tout ça pour dire que quand j’étais retourné au snack bar, j’avais eu beau sécher mes larmes j’avais omis un détail.
Mon maquillage je veux dire…
Il y avait de forte chance pour que tout le monde ce soit rendu compte que j’avais pleuré du coup…
Moi qui tenais à être discrète et à avoir l’air forte et détachée… c’était probablement raté…
Bah… tant pis…

Personne n’était infaillible après tout… et moi non plus.
Surtout lorsque la faille en question avait un visage dès plus séduisants et s’appelait Luca…
Oui… de toutes mes failles, il était de toute évidence la plus importante… et chacune de nos rencontres ne faisait qu’accroître cette brèche.

Depuis combien de temps n’avais-je pas sangloté comme je l’avais fais par sa faute ?
Un bon moment, en effet…
Déjà parce que je n’étais pas quelqu’un qui aimait s’afficher mais aussi que je… j’avais honte de moi quand je me laissais aller.
J’avais l’impression de devenir faible et vulnérable et… tout le monde sait ici comme je détestais ça…

Pourtant à deux reprises déjà il m’avait fais verser des larmes… lors de notre première rencontre lorsque je m’étais retrouvée seule et avais pris conscience de ce qui venait de m’arriver… et la nuit dernière où je…
Non, je n’avais toujours pas d’explications.
Pourquoi est-ce que je m’étais mis dans un tel état ?
Ça n’avait pas de sens !
Pff… quelle faiblesse…
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Kailey Hobson
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In my Room [pv Kailey] Empty
MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyJeu 12 Mar - 3:59

Secouant la tête pour échapper à ces pensées désagréable, je passai les mains sur mon visage avant de m’éloigner, désireuse de ne plus être confrontée à ce reflet déprimant.
J’ôtai donc lentement mon costume, le repliant soigneusement avant d’enfiler mon peignoir et de remettre un peu d’ordre dans ma coiffure sans pour autant me regarder.
Lorsque ce fut fait, je sortis les affaires dont j’avais besoin avant de les emporter dans la salle de bain.
Je ne tenais pas vraiment à descendre avec cette tête de déterrée !

Cinq minutes plus tard, je me glissai dans un bain bien chaud destiné à me remettre d’aplomb.
Néanmoins, je n’en profitai pas longtemps…
En effet, à peine avais-je fermé les paupières bien décidée à me détendre que l’image de l’immortel s’imposa à mon esprit me les faisant rouvrir aussi sec.


… …
… … …
N… Non !
Il n’avait pas le droit de me faire ça !
Pas encore !
Y en avait marre à la fin !


« - Laisse-moi tranquille ! » M’entendis-je dire à haute voix d’un ton rageur, frappant impulsivement l’eau qui gicla hors de la baignoire.


Evidemment, seul le vide me répondit…
Je ne m’étais pas attendu à une réponse hein… je n’étais pas cinglé à ce point là !
Il n’était pas là physiquement alors bien sûr il ne pouvait pas m’entendre mais… disons que je disais plutôt ça au Luca de mon esprit.
Lui, il m’entendait très bien, j’en étais convaincue !
Après tout, il était toujours là vicieux et malveillant prêt à s’imposer à chacune de mes pensées, prêt à les conduire jusqu’à lui !

En fait, c’était histoire de me recadrer pour me permettre de ne plus y songer.
J’aurais très bien pu me gourmander moi-même en me disant : Arrête de penser à lui !
Mais c’était plus simple de le disputer lui.
Après tout, il était le coupable.
… Il était toujours le coupable…

Avec une moue assez enfantine, mi-boudeuse mi-dépité, je m’enfonçai totalement sous l’eau, y restant autant que possible tandis que j’essayai de me vider l’esprit.
J’étais plutôt douée en apnée… retenir ma respiration pendant une minute voir plus ne m’avait jamais posé de problèmes aussi en profitais-je un peu.
Je ressurgis donc à la « surface » à peine essoufflée mais totalement trempée.
Vous me direz… c’est le but quand on se lave…

Après m’être soigneusement nettoyée, je sortis donc de là… pas en meilleure forme pour autant… comme en attestaient les soupirs à répétition qui m’échappaient.
Ce n’était pas simple…
Je devais me battre férocement pour ne pas laisser le suceur de sang se réapproprier mes rêveries et c’était assez fatiguant.
Tellement que j’avais envie d’abandonner et de le laisser gagner la partie… heureusement j’étais bien trop obstinée pour m’autoriser un échec… et encore moins un échec sur moi-même !
C’était à moi de décider ce à quoi et ce à qui je voulais penser !
A moi et à personne d’autre !
J’ étais le seul maître à bord et il était hors de question de me laisser dépasser par tout ça !

Vous voyez… même lorsqu’il était loin, il essayait de me voler le contrôle !
Comme il savait si bien le faire…
Me faire perdre la maîtrise de moi, me rendre impuissante…
Je détestais ça !
Je le détestais pour ça…
Et pour bien d’autres choses…

Alors… l’aimer ?
Etre amoureuse de ce vampire ?
Non… je… c’était insensé !
Il m’inspirait des choses très fortes, je ne le niais pas mais ça ne suffisait pas à faire de moi… ça ne suffisait pas à prouver que j’étais éprise de lui !
C’était comme… l’écho de mon « dark passenger »… alors il était normal que je sois… troublée par lui.
Il ne m’attirait pas !
C’était simplement qu’il disait et faisait des choses déroutantes !
C’était l’unique raison qui me contraignait à l’avoir dans la tête en permanence !

Il était… il était intriguant, voilà tout.
C’était l’un des mes ennemis, une créature comme celle que je chassais alors il était normal qu’il m’intéresse… non ?
Ce n’était pas mal ou… malsain d’être curieuse vis-à-vis de lui ?
Au contraire, je voulais apprendre à… pas à connaître mais… disons que je voulais les étudier.

Oui voilà… les étudier… à travers Luca…
J’aurais pu le faire… me servir de ce… de ce lien qui paraissait nous lier sans que je ne puisse l’expliquer…
Toutefois, je ne le faisais pas même si une part de moi avait envie d’assimiler un maximum de détails sur cette race, la part qui chassait bien entendu.
Parce que je n’étais pas certaine de pouvoir accepter certaines de mes découvertes…
Je n’étais déjà pas sûre d’accepter certaines choses qu’il m’avait dîtes alors…
Non décidemment, je n’avais pas l’intention de pousser plus en avant cette relation… cette étude, je veux dire !

Ce lien…
Lui aussi il le sentait de toute évidence.
Sinon, il ne serait pas revenu me voir…
La différence c’est que moi, je résistais et tentais de le briser quand lui semblait s’acharner à l’entretenir.
Etait-ce le fait de partager ce secret ? Difficile à dire.
Mais en tout cas c’est sur celui-ci sur lequel reposait toute cette histoire…

Il m’avait laissé vivre, moi la chasseuse qui avait tenté de le tuer… alors qu’il détestait les chasseurs d’après ce que j’avais compris.
Un mystère qui… me laissait toujours aussi perplexe… mais que je n’aurais probablement jamais l’occasion de résoudre… surtout après notre discussion de la veille…
Quand à moi… et bien j’en avais fais de même.
J’avais eu de nombreuse occasion de lui faire tâter de mon pieu mais je ne l’avais tout simplement pas fais, n’en ayant absolument pas envie.

Donc était-ce possible que ce soit ça qui nous liait ?
Je n’aurais pas su le dire.
Peut-être… peut-être pas…
Il était probable que tout ça n’ai rien à voir, que ce soit juste parce qu’il avait envie de me harceler et de me tourmenter qu’il revenait.
Onze jours auparavant, je vous aurais dis que ça devait l’amuser mais… après hier, je… je n’en étais plus aussi persuadée.
Il avait eu l’air tellement sérieux !
C’était…

Bref !
Et voilà, de nouveau je m’étais laissé prendre par surprise !
On ne m’y reprendrait plus !
A partir d’aujourd’hui, je prenais la bonne résolution de l’oublier définitivement !
Je comptais d’ailleurs m’y mettre dès maintenant !
Allez hop ! J’avais beaucoup à faire pour l’effacer de mon paysage mais… j’avais bon espoir !
Je n’allais pas laisser un suceur de sang diriger ma vie et mes pensées, non mais oh !
J’étais plus forte que ça !

Déterminée, je sortis donc de ma réflexion, entourée d’une serviette éponge et plantée au beau milieu de la salle de bain, mes cheveux dégoulinant dans mon dos qui n’appréciait guère les gouttes froides qui s’échouaient sur lui.
Sans attendre, je commençai à me préparer… en débutant par l’enfilage de vêtements.
Une tenue toute simple puisque je n’avais pas très envie de faire dans le sophistiquée.
Bon ce n’était pas négligé non plus hein !
Et par cette chaleur, mieux valait se mettre à l’aise !
Du coup mon mini-short d’un gris et mon chemisier blanc à manche trois-quarts faisaient amplement l’affaire !
Histoire de donner un peu plus d’effet, j’ouvris quelques boutons de ce dernier afin de me créer un joli décolleté avant d’enfiler mon grand sautoir doré terminé par un cœur ainsi que la croix incrusté de cristaux rouges que j’avais l’habitude de porter.
Une petite touche de maquillage…


Et voilà !
On y voyait que du feu !
Sérieusement, qui aurait pu dire que quinze minute auparavant j’avais une mine affreuse ?!
J’avais fais du bon travail sans vouloir me vanter !
Là, j’avais l’air tout à fait optimale !

Je quittai donc la salle de bain, légèrement ragaillardis par le portrait que j’offrais.
Ah ah ! Elle était loin la Kailey dépitée et déprimée qui s’était couchée hier soir !
Place à la nouvelle Kailey !
Celle qui avait rayé définitivement Luca de son existence !
… Oui qui allait s’y atteler du moins…

Je descendis donc les escaliers pour me rendre tranquillement à la cuisine où je fus accueillis par grand-mère et Matt qui à mon grand étonnement m’offrit un large sourire.
Il avait enfin décidé de ne plus bouder apparemment et avait fait taire sa rancœur…
Comme quoi, tout rentrait dans l’ordre aujourd’hui !
Je le lui rendis donc, profondément ravie.
Même si je faisais mine de rien, ça me rongeait lorsque nous nous disputions alors une réconciliation… c’était véritablement ce dont j’avais besoin pour commencer la journée.
Après la soirée affreuse d’hier, je l’avais bien mérité, non ?



« - Bonjour ma chérie. Bien dormi ? »
« - Humhum… et toi ? » Acquiesçais-je essayant de ne pas songer au rêve ou plutôt à ses protagonistes principaux.
« - Très bien, merci. Vous n’allez pas me croire mais j’ai rêvé de votre grand-père cette nuit… nous étions jeunes et fringuant ! » S’enthousiasma Catherine ponctuant sa phrase d’un rire mutin qui ne put qu’élargir mon sourire. « Tu nous aurais vu ! »
« - J’aurais bien aimé… » Affirmais-je chaleureusement en posant ma main sur son épaule, émue par les yeux pétillant de ma grand-mère qui de toute évidence était loin d’avoir perdu ses sentiments pour son défunt mari.


Je ne l’avais pas connu mais elle nous en parlait tellement souvent que j’avais toujours l’impression de m’en souvenir…
Etrange non ?
Pour ma part, je trouvais ça beau et touchant…
Son amour, je veux dire…
A croire qu’il était éternel… et ne s’était pas taris malgré les années et leur séparation…
Ça laissait rêveur…
Et Catherine disait toujours avec tellement de conviction qu’il l’attendait là-haut !
Sincèrement, j’aurais aimé avoir une foi aussi grande que la sienne !
En outre, ça l’empêchait de craindre la mort… un concept qu’elle abordait sereinement grâce à ça…

Quoi qu’il en soit, elle attrapa ma paume entre ses deux mains, la serra brièvement avant de m’offrir un sourire tranquille.
Non, il n’y avait pas de raison de s’en faire pour elle.
Evoquer grand-père ne l’avait jamais rendu malheureuse…
Une autre preuve de sa force morale sans doute…
Il lui manquait terriblement mais elle se contentait de chérir leurs souvenirs communs.
Elle était vraiment formidable…



« - T’es déjà prête ? » S’étonna alors Matt apparemment d’excellente humeur en sortant brusquement de son silence souriant.


Le genre de question qui n’attendait pas de réponse aussi me contentait d’hocher la tête avant de me diriger vers le placard pour en sortir de quoi me préparer des pancakes.
Je voulais que cette journée soit parfaite !
Sinon…
Disons que je ne voulais pas prendre le risque de retomber dans mon état de la veille…



« - Tu sais, j’ai parlé à Ashley hier comme tu me l’avais demandé. » M’informa-t-il en se replongeant dans la lecture du journal.
« - Ah… c’est bien. Ça c’est arrangé ? » Demandais-je plus pour la forme, seulement à demi-intéressée.

« - Bien sûr. Tu sais bien que personne ne résiste à mon sourire ravageur. » Plaisanta-t-il avant de rire, s’amusant de sa propre vanité.
« - Evidemment… » Lui accordais-je, ironique, avant de lever les yeux au ciel.

« - Pourquoi ? Vous vous étiez disputez avec la petite Henrick ? » Intervint Catherine, toujours aussi avide de potins.
« - Pas vraiment. C’était juste un malentendu. » Nia distraitement mon frère visiblement absorbé soudainement pas l’article qu’il lisait.
« - Oh, je vois… et comment va le petit ? » Poursuivit-t-elle avec curiosité.
« - Théo ? Bah, il a la grande forme ! … Par contre, c’est fou, il grandit à une de ces vitesses ! » Fis-je affichant un air incrédule et impressionné.

« - C’est toujours comme ça à cet âge là… » S’émerveilla Catherine, un peu rêveuse.


J’en connaissais une qui avait une furieuse envie de pouponner tout à coup…
Enfin, je dis tout à coup mais ça faisais un moment.
Elle avait même demandé une fois à Matt quand est-ce qu’il comptait se mettre en ménage avec une femme pour pouvoir lui donner un arrière petit-fils ou une arrière petite-fille.
Il avait fais une de ces têtes le pauvre !
A mourir de rire !

Malheureusement pour elle, ce n’était sans doute pas pour maintenant.
Son petit-fils pensait plus aux vampires qu’aux filles donc bon…
Et ses aventures ne duraient pas plus de deux semaines… ce qui faisait assez court comme délai pour faire tomber une fille enceinte…
Donc à sa place, je n’y aurais pas trop compté.
Mais elle était rigolote à s’étonner du peu d’intérêt en la matière dont faisait preuve mon frère.
Pour elle, il était clairement temps qu’il se trouve une petite femme et pour moi… c’était assez inconcevable en vérité.

En tant que représentante du sexe féminin, je n’aurais jamais pu être charmé par quelqu’un comme Matt… il était bien trop lunatique, bien trop têtu et bien trop insaisissable.
Bien trop chiant quoi…
Son mauvais caractère m’aurait empêché toute tentative amoureuse avec lui, croyez-moi !
Mais je ne suis sans doute pas objective en tant que petite sœur et je le connaissais trop par cœur pour ça.
Aucun de ses défauts n’avaient de secret pour moi il faut dire !

Oh, il était attirant aux yeux de beaucoup de filles !
Mais je crois qu’il aurait fallut les mettre en garde contre le caractère de cochon que dissimulait ses traits charmeurs et ses sourires enjôleurs !
Il fallait être barge pour tomber amoureuse de quelqu’un comme lui !
Ou maso… au choix…
Un peu comme si moi j’étais tombée amoureuse de… de Luca.
Physiquement, il était… franchement, il était particulièrement attrayant et avait tout ce qu’il fallait où il fallait… mais mentalement… c’était tout autre chose !
Parce qu’il était…


Dernière édition par Kailey Hobson le Jeu 12 Mar - 23:34, édité 1 fois
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In my Room [pv Kailey] Empty
MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyJeu 12 Mar - 4:27

« - Ma chérie ! Ça brûle ! » M’interpella vivement ma grand-mère m’arrachant à ses pensées censées être interdites.
« - Oh… heu… oui merci. » Fis-je en regardant mon pancake carbonisé que je m’empressai de retirer de la poêle.

« - Toujours dans la lune en ce moment… » Me fit remarquer Matt sans relever les yeux de son journal.


Je ne répondis pas, me contentant de soupirer trouvant cette réflexion agaçante.
Me désintéressant de lui, je retentai donc ma chance avec un autre pancake, parfaitement réussis celui-ci !



« - … Est-ce que quelque chose te tracasse en ce moment, trésor ? » S’enquit ma grand-mère à brûle pourpoint me prenant au dépourvue.


Je me tournai, les sourcils légèrement froncé en affichant une moue étonnée.


« - Bah non… pourquoi ? »

« - … Je ne sais pas… je te trouve un peu absente en ce moment… et hier tu es monté sans rien dire à personne… »
« - Oh… … Ecoute, je suis désolée pour ça… C’est juste qu’hier j’ai vraiment passé une mauvaise soirée alors… » Tentais-je de m’expliquer, mal à l’aise.
« - Je comprends…. Je tenais juste à m’assurer que tu ailles bien. » Lâcha Catherine avec sa douceur et sa gentillesse naturelle.
« - Je vais bien… » Mentis-je laconiquement avec un sourire que je voulais rassurant avant de retourner un pancake.


Un silence s’abattit alors sur nous, un silence que Matt brisa sans préavis.



« - Hier tu étais censé livrer non ? » Me questionna-t-il d’un ton légèrement inquisiteur en repliant le journal qu’il posa sur la table en face de lui.
« - C’est ça… » Répondis-je un peu évasive.

« - C’est tout de même exagérer de vous faire travailler en tout temps ! Maintenant halloween et bientôt noël… » Soupira Catherine.
« - Et ça c’est mal passé ? »
« - Non. Pourquoi ? » Répliquais-je, fronçant les sourcils ce qu’il ne vit pas puisque j’étais encore dos à lui devant la gazinière.
« - Tu dis que tu as passé une mauvaise soirée alors j’essaye de comprendre, c’est tout. »
« - … … Je n’ai pas envie d’en parler. » Avouais-je avec sincérité et nervosité, déglutissant péniblement.
« - Mais… » Protesta-t-il peu désireux de lâcher le morceau aussi facilement.
« - Matt ! » L’interrompis un peu sèchement Catherine en le regardant sévèrement, ce qui je vis du coin de l’œil. « Ta sœur t’a dit qu’elle ne voulait pas en parler. »


Le jeune homme serra les dents n’acceptant pas d’être ainsi rabroué mais n’ajouta rien.
Il se contenta de se lever, d’offrir un sourire à notre grand-mère.


« - J’y vais. Gunner m’attend. »
« - Bonne journée, Matt. Salue Arthur pour moi. »


Il s’approcha alors de moi et déposa un bisou sur ma joue, en profitant pour me glisser discrètement :


« - Va voir page sept… »


Je plongeai mes prunelles dans les siennes avant hocher lentement la tête en guise d’assentiment.


« - A tout à l’heure. » Le saluais-je finalement.


Il s’éclipsa alors et deux minutes plus tard, je m’installai à sa place et repoussai le journal pour poser une assiette bien garnie face à moi.
J’entamai donc ce copieux petit-déjeuner m’efforçant de garder l’esprit fermé.



« - Ah au fait… comment va Chris ? » Demanda innocemment ma grand-mère.


Je la fixai, perplexe, la bouche pleine.


« - Chrich ? »


J’avalai tout rond avant de lui offrir un air faussement boudeur et réprobateur.


« - … Grand-mère… »


Je savais bien ce qu’elle entendait par là.
Elle m’avait déjà fait plusieurs fois la remarque, me disant qu’il était très correct et tout à fait le genre qu’il me fallait aussi n’avais-je pas de mal à deviner où elle voulait en venir.



« - Non non, je t’assure ! … Je voulais juste prendre de ses nouvelles… ça fais longtemps qu’il n’est pas venu à la maison… » Se défendit-elle malgré la lueur pétillante de son regard.
« - … Il va bien… » Déclarais-je avec une mine sceptique, après avoir levé imperceptiblement les yeux au ciel, me retenant d’éclater de rire.

« - Oh… et bien, m’en voilà rassurée… » Lança-t-elle avant de laisser un rire léger lui échapper.


Je secouai la tête amusée par sa bonne humeur avant de reprendre mon repas.
Il venait juste de s’achever quand Catherine se releva.



« - Bon… ce n’est pas le tout de traîner, j’ai du pain sur la planche ! »
« - Ah bon ? » Fis-je, décidée à lui proposer mon aide trop ravie d’avoir une possibilité de me concentrer sur quelque chose.
« - Oui… il faut que j’aille à la boulangerie… » Pouffa-t-elle.
« - D’accord… à tout à l’heure alors. » Conclus-je incapable de me défaire du sourire qu’elle savait si facilement me donner.


Je me levai à mon tour, plaçant mon assiette dans le lave-vaisselle et répondant à son petit signe de la main.
Seule, je m’emparai donc du journal abandonné par Matt qui avait su titiller ma curiosité.
Je me mis donc à lire l’article page sept.
Un mort à Kensington… vidé de tout son sang.
D’après le légiste c’est à peine s’il en restait assez pour remplir une fiole.
La police travaillait sur la piste de satanistes qui aurait pu d’après eux s’adonner à ce genre de rites.

Evidemment, il n’en était rien.
C’était l’œuvre d’un vampire… qui devait avoir particulièrement soif d’ailleurs… ou faim, je ne savais pas trop à quoi pouvait s’apparenter cette sensation, moi.
Mais je pensais plutôt pour de la faim…
Je du alors repousser avec véhémence un souvenir désagréable : moi à l’hôpital, la prise de sang… et mon intérêt pour celui-ci…

Stop !
Ça aussi ça faisait partie des pensées à bannir !
Après tout la curiosité d’une adolescente pour son liquide vital n’avait rien à voir avec l’intérêt d’un vampire !
Evidemment, je ne pouvais pas savoir ce qu’éprouvait ces créatures, hein !
Mais la question était assez intéressante selon moi…
Dommage j’aurais du demander à L… à une de mes victimes avec de la tuer ce que ça lui faisais !

Refermant le quotidien, je quittai la cuisine avant de sortir dans le jardin et de m’installer sur la balancelle.
Il faisait tellement chaud !
C’était étouffant !
Maudite canicule !
Et pourtant il n’était pas encore dix heures !

Je fermais donc les paupières, protégée des rayons malfaisants par mes lunettes de soleil, laissant divaguer mes pensées…
Grave erreur…
Pourquoi ?
Vous voulez vraiment avoir un apperçu de ce que ça pouvait donner ?
Très bien vous l’aurez voulu : Luca, Luca, Luca, Luca, Amour ?!, Luca, Luca, Luca, Luca…
Pas très diversifié, je vous l’accorde…

Heureusement, mon portable sonna, véritable cadeau du ciel.
Bénédiction anti-vampire !
Je décrochai donc prestement.
C’était le patron.
Rosa était malade… ou fatiguée plus probablement et il lui manquerait une serveuse en début d’après-midi.
Je me dévouai donc à la remplacer et en échange je fus autorisé à finir à huit heure du soir.
Pas que ça m’enchantait mais bon…
Plus je travaillais et mieux c’était pour ne rien vous cacher !

Par contre si j’avais mon occupation pour une bonne partie de la journée je ne tenais pas à glander en attendant cette libération.
Le téléphone en main, j’en profitai donc pour joindre mon amie lui proposant de prendre Théo pour une petite ballade près du lac.
Elle accepta.

Dix minutes plus tard, j’étais chez elle.
La pauvre avait une tête à faire peur !
Ce qui me rassurait au vu de la mienne ce matin mais bon, passons.
Apparemment, le petit n’avait pas dormi de la nuit et par conséquent… elle non plus.
Du coup, elle était ravie de ce répit que je lui offrais !
Je faisais une pierre deux coups.
Je soulageais mon amie et je me permettais de me concentrer sur une activité.
Mais là… elle me posa la question à ne pas me poser…
Moi qui étais prête à tirer un trait sur ça… et bien je changeai aussitôt d’avis.



« - Alors… et toi ? Cette petite soirée en tête à tête ? »
« - … … Il n’y a eu aucune soirée, Ashley. » Répliquais-je sèchement.
« - Oh… ben… pourquoi ? » S’attrista-t-elle bêtement.
« - Parce qu’il n’y a rien entre ce type et moi, tu comprends ?! Et je n’ai pas du tout apprécié ce que tu as fais ! » Lui reprochais-je toute ma colère remontant d’un seul coup.

« - Moi ? Mais je n’ai rien fais du tout ! » S’indigna-t-elle.
« - Tu étais au courant et tu ne m’as rien dis ! »

« - C’était une surprise ! Tu connais la définition de surprise non ? Si je te le disais ça aurait tout gâché ! »
« - Ou ça aurait tout sauvé ! » M’emportais-je en revoyant les deux yeux métalliques de mon hôte de la veille.
« - Mais je… je pensais que ça te ferait plaisir moi ! … C’est quoi ton problème avec Luca ? Il a l’air gentil, non ? »
« - Tu ne sais pas de quoi tu parles ! » Poursuivis-je le regard animé. « Si tu veux vraiment me faire plaisir alors la prochaine fois évite d’essayer ! » Persiflais-je ne sachant pas vers qui se dirigeait ma colère.


Vers elle, vers lui ou vers moi ?
Difficile à dire.
Moi qui avait voulu que cette journée soit parfaite pour que je puisse relativiser quant à tout ce qui s’était passé… c’était raté.



« - Je… Je suis désolée, je croyais… » Balbutia-t-elle, choquée par mon agressivité.
« - Laisse-tomber, Ashley… C’est pas grave… » Soufflais-je en tentant de me calmer. « Je vais y aller. »

« - Tu… tu ne prends pas Théo ? »
« - … Désolée. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. » M’excusais-je me sentant encore trop bouillonnante pour pouvoir jouer correctement la nourrice.


Sans attendre, je sortis de la maison avançant sans destination précise, la gorge nouée et les poings serrés.
C’était… c’était de sa faute tout ça !
A Luca je veux dire !
Pourquoi… pourquoi avait-il tenu à me faire cette surprise ?!
Pourquoi… pourquoi m’avait-il dit qu’il m’aimait… ?
Qu’est-ce que j’étais censé faire maintenant ?
Comment est-ce que j’étais censé oublier ?

Et moi ?
Qu’est-ce que je ressentais au juste ?!
Je lui en voulais tellement !
Et paradoxalement, malgré tous mes efforts, c’était toujours lui et rien que lui !
Et ce maudit cœur qui s’accélérait chaque fois !
Est-ce que c’était ça… l’amour ?
J’en doutais… mais je… j’étais tellement perdue !
Que… que m’avait-il fais ?!
Pourquoi est-ce que je me sentais si mal, si perturbée ?!

Je… je devais lui parler !

Non !
Certainement pas !
Je ne devais surtout pas lui parler !
Plus jamais !
Ça aurait été prendre le risque d’accentuer et d’amplifier ce phénomène et je devais éviter ça à tout prix !

J’avais pris la décision de ne plus le revoir et je m’y tiendrais !
D’ailleurs s’il revenait au snack-bar, je ferais en sorte de ne pas y prêter attention, quitte à me cacher dans les vestiaires !
Il était plus que temps d’en finir avec tout ça !
C’était du délire pur et simple !

Quoi qu’il en soit, je me mis en route pour le « Campfield Palace ».
J’avais des excuses à présenter à quelqu’un après tout.



« - Salut, Kailey. » M’interpella aussitôt une voix familière, à peine avais-je franchis le seuil.
« - Oh, salut Gunner… Matt n’est pas avec toi ? » M’étonnais-je les sourcils froncés.

« - Nan… Il est pas chez toi ? »
« - … Va savoir… » Soupirais-je en haussant les épaules.


Sans demander la permission, je m’installai en face de lui et on entama une conversation tout à fait banale.
Jusqu’à ce que Chris se pointe à son tour.
En le voyant arriver, je lui fis signe de nous rejoindre et il hocha la tête, apparemment penaud.
Et là… grosse bouffée de culpabilité…
J’avais été trop dure avec lui et… il était fragile quand il s’agissait de moi alors… j’aurais vraiment du faire attention.
Il faut dire que pour ma défense j’avais tout un tas de trucs en tête autre que mon désir de le préserver…



« - Salut… » Commença-t-il en prenant place.
« - Salut Chris. » Répondis-je en lui offrant mon sourire le plus chaleureux.

« - Salut mec. » Renchérit le métis.
« - Comment ça va ? » Repris-je d’un ton enjouée.

« - Ça va. Et toi ? »
« - … Mieux… Ecoute, je tenais à te dire… devant témoin en plus… que j’étais désolée. Il s’est passé quelque chose hier et je n’allais pas très bien… Je sais que je n’aurais pas du t’en faire payer les frais… » Déclarais-je en lui offrant une mine navrée.
« - … Ça a un rapport avec ce type ? … Luca ? » M’assomma-t-il.



… …
… … …

AHHHH !
Mais y en avait marre à la fin !
Qu’est-ce qu’il avait tous à le ramener sur le tapis !
Est-ce qu’il y avait au moins un habitant de Campfield à n’avoir pas entendu parler de Luca et de sa « relation » avec moi ?!



« - Luca ? C’est qui ça ? »


Heu… oui…
Apparemment il y en avait un…
Hey merde !
Tout allait de mal en pis !


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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyJeu 12 Mar - 4:28

« - Une connaissance. » M’empressais-je de répliquer distraitement faisant mine que ça n’était pas du tout important. « Et non, ça n’avait rien à voir avec lui. »
« - Ah bon… C’est bizarre, Ashley m’avait dis que vous étiez censé passer la soirée ensemble. » Riposta Chris penaud et… attristé par cette idée de toute évidence.
« - Wouh wouh wouh ! Matt est au courant ? » S’enthousiasma Gunner.
« - Non il n’est pas au courant pour la simple et bonne raison que je n’ai pas passé la soirée avec ce type et que je le connais à peine ! » M’exclamais-je en tentant de ne pas trop m’énerver.

« - … Je vois… » M’accorda Arthur avec un air particulièrement sceptique qui me donna envie de lui en coller une.
« - Donc… donc vous n’êtes pas ensemble ?! » Se réjouit Chris, le visage soudain illuminé.
« - Aucune chance ! » Me dépêchais-je de répondre avec un petit sourire en coin.



Grâce au ciel, la conversation reprit alors une tournure plus sûre !
Je l’avais échappé belle !
Bien sûr, Gunner n’aurait pas pu faire le rapprochement avec notre cible de « Vamp Hyre » mais tout de même !

En parlant du « Vamp Hyre »… il y serait ce soir.
Nous étions vendredi alors… il serait probablement assis à sa place habituelle.
A côté du taré de l’autre nuit là…
Il se ferait peut-être servir par l’autre folle là… celle qui m’avait appelé mon petit bébé quand je lui avais demandé un verre d’eau…
Tant mieux.
Déjà parce que ça m’assurait une certaine tranquillité et une tranquillité certaine et ensuite… ça ne pouvait que lui faire du bien de côtoyer des femmes de sa race.
Franchement, il devait y avoir plein de belles vampires prêtes à tout pour lui…
Non vraiment, il comprendrait vite que je n’avais aucun intérêt… et aucune envie de le voir.
Il m’oublierait en un rien de temps !

Les minutes défilèrent puis les heures.
Chris et moi on déjeuna ensemble tandis que Gunner était parti voir si Matt ne traînait pas chez lui.
Bientôt, il fut l’heure de se mettre au travail.
Je me changeais donc dans les vestiaires, enfilant ma tenue traditionnelle…

Bien des jours s’étaient passé depuis le coup du milkshake… et bien des choses aussi.
Elle était nettoyée, impeccablement propre depuis cet incident…
J’aurais aimé pouvoir en effacer les traces aussi facilement moi…

Bref, tout se déroula normalement.
Il n’y avait pas grand monde pour changer…
Malheureusement, un incident survint et n’arrangea pas les choses.
En effet, la climatisation tomba en panne et bientôt il régna à l’intérieur une chaleur affolante qui fit fuir nos quelques clients.

Nous restâmes donc là, affalés au comptoir, suffocant littéralement… ce qui entre nous ne m’aidait pas des masses à oublier l’immortel…
Pour ma part, j’avais attaché mes cheveux, choses que je faisais rarement pour tenter de gagner un mini-peu de fraîcheur.
Attaché assez à l’arrache d’ailleurs, je ne vous le cache pas… mais pendant mon service je n’avais pas le temps d’aller me pomponner non plus !
Quant à nos robes, qui n’étaient pas bien longues pourtant paraissaient particulièrement chaudes et couvertes.
A ce sujet, je compatissais en observant l’uniforme de mon meilleur ami…

Ashley, dont le service commençait à dix-huit heure arriva finalement, mettant un peu d’animation dans ce lieu désert où seuls restaient Chris, le patron Jenny, l’autre serveuse et moi.
Nous discutâmes un moment et parvînmes plus ou moins à nous réconcilier ce qui m’ôta un poids de la conscience.
Je savais bien qu’elle avait voulu bien faire mais… même ainsi je ne pouvais pas m’empêcher de lui en vouloir un peu…

Bientôt la nuit tomba.
Son heure…
Il devait être en route pour Kensington à l’heure qu’il était…
Mais je m’en fichais d’abord !
Il faisait bien ce qu’il voulait, quand il voulait et avec qui il voulait !

De mon côté, l’ennui était sacrément tenace… et la chaleur aussi.
Les clients s’étaient donné le mot et il n’y avait pas un chien.
Moi qui voulais travailler pour ne pas réfléchir, là, j’avais plus de temps qu’il m’en fallait pour méditer malheureusement.
Par conséquent, quant l’horloge indiqua huit heures, je ne me fis pas prier pour m’éclipser.
Je partis me changer, saluai tout le monde et mis les voile sans demander mon reste.
J’étais trop ravie de quitter l’atmosphère pesante du bar !

Sans me presser, je me dirigeai donc vers la maison repensant au mensonge de Matt.
Il les accumulait plus vite que moi décidemment !
Et pourtant, il fallait le faire !
Il avait prétendu rejoindre Gunner mais… qui sait ce qu’il avait été fabriqué…
Je m’inquiétais de plus en plus pour lui… et n’appréciais pas ses cachoteries.
Bon je ne pouvais pas m’en plaindre après les avoir trompé quant à la disparition de Luca mais bon…

Dix minutes plus tard, je me retrouvais donc en face de chez moi.
Et là… quelque chose attira aussitôt mon attention.
Rex qui avait pour habitude de dormir dehors dans sa niche puisque il mettait la pagaille à l’intérieur si on l’y laissait sans surveillance, lui qui était si calme et si passif d’ordinaire était en train de s’acharner sur la porte d’entrée.
Je m’approchais, l’appelant doucement mais il ne parut pas le remarquer continuant de gratter la porte comme un perdu.
Je l’entendis même grogner.

Je ne comprenais pas… c’était… tellement étonnant.
Inquiète et méfiante, je m’approchais encore avant de m’agenouiller à côté de lui et de poser ma main sur le sommet de son crâne.
Il tourna la tête vers moi… me semblant anormalement apeuré.


« - Qu’est-ce qu’il y a Rex ? Qu’est-ce qui t’arrive mon pépère… hum ? » Murmurais-je doucement comme pour le calmer sans cesser de le caresser.


L’animal poussa un petit gémissement avant de reporter son attention sur la porte se remettant à gratter.
Le tirant par son collier pour l’en empêcher je me remis debout, les sourcils froncés.


« - Calme-toi… Tout va bien. » Lui affirmais-je tandis qu’il levait le museau vers moi.


Mais je n’en étais plus si sûr.
Les chiens avaient un sixième sens après tout… et il sentait les choses bien mieux que nous autres, humains.
J’avais même lu un articule où quelqu’un prétendait même qu’ils étaient capable de reconnaître un vampire d’un humain, qu’ils pouvaient sentir la « mort »…
En tout cas, j’ignorais ce que le berger belge avait senti mais ça m’inquiétait.


« - Arrête ! … Couché, Rex ! » Repris-je en voyant qu’il repartait dans sa folie.


Sans plus me préoccuper du chien, je poussai la porte de la maison, le cœur battant un peu plus rapidement que d’habitude.


« - Grand-mère ? » Appelais-je après avoir refermé la porte derrière moi.



… …
… … …



« - Je suis dans le salon, ma chérie. »


Waouh !
C’était ce que j’appelais du soulagement.
Je me morigénai alors, m’amusant de ma propre bêtise.
Comme s’il y avait quelque chose à craindre !
Nous étions à Campfield après tout !
Ce que je pouvais être stupide parfois !

A cette idée, un sourire étira mes lèvres tandis que je secouai la tête.
Sans attendre, je rejoignis Catherine, assise sur le fauteuil en train de tricoter.
Le stéréotype de la mamie…
Nouveau sourire.

Sans attendre, je viens l’embrasser affectueusement.



« - Alors cette journée ? » Commença-t-elle tranquillement sans cesser son ouvrage.
« - Comme d’habitude… Enfin non, c’était horrible en fait. » Me repris-je avec un petit rire. « La clim est tombée en panne… du coup il n’y avait pas le moindre client. Honnêtement, je me suis rarement autant ennuyée. » Soupirais-je exagérément lasse avant de lui sourire largement. « Et toi ? … Ta journée ? »

« - Oh tu sais pas grand-chose… des truc de vieux qui ne t’intéresseraient sûrement pas. » Pouffa-t-elle toujours aussi gaie que d’habitude.
« - Bien sûr que ça m’intéresse ! » Fis-je mine de m’offusquer.

« - Non… mais j’ai bien une information qui pourrait t’intéresser. »
« - … Je suis toute ouïe. » Continuais-je m’amusant du ton mystérieux qu’elle venait d’employer.
« - Un ami à toi est passé… » Lâcha-t-elle désireuse de faire durer le suspens.
« - Un ami ? » Répétais-je incrédule.

« - Un certain… Luca Dumbrava… » Ajouta-t-elle savourant sans doute à l’avance son effet.


Et ça pour me faire de l’effet ça m’en fit !
Je… Luca ?!
Luca était passé… ?! Ici ?!
Avec ma grand-mère ?!
Mes yeux s’écarquillèrent sous l’effet du choc tandis que mon cerveau se repassait en boucle cette information.


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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyJeu 12 Mar - 4:29

« - Lu… Luca ?! … Il… Il est venu ici ? Tu… tu l’as invité à la maison ? » Lui demandais-je avec une véhémence et un affolement qui la déstabilisa visiblement.
« - Et bien… oui… » Me confirma Catherine un peu étonnée par ma réaction elle qui devait déjà s’imaginer que j’allais me mettre à rougir ou je ne sais quelle bêtises.


Je… c’était horrible !
S’il avait été invité alors… alors rien ne pourrait l’empêcher de revenir !
Pourquoi… pourquoi diable était-il venu ici ?
Il avait vu ma grand-mère et…
Est-ce que c’était un avertissement ?
Est-ce que c’était censé me faire peur ?
En tout cas, j’ignorais si c’était l’effet recherchais mais ça me fis peur, oui.


« - Grand-mère est-ce que… est-ce que tu vas bien ?! » M’inquiétais-je en la dévisageant avec attention, cherchant si Luca ne lui avais rien fais.

« - Oui… très bien, pourquoi ? … Est-ce que ça va ma chérie ? Tu es toute blanche ! »
« - … Oui, oui ça va… je… qu’est-ce qu’il t’a dis exactement ? »
« - … Et bien, il m’a demandé de te prévenir qu’il était passé, c’est tout. » Répondit-elle en me scrutant avec inquiétude.
« - Oui… mais… vous avez parlé de quelque chose ? » Continuais-je avec impatience.

« - Et bien… de toi. Je lui ai raconté ta vie dans les moindres détails, je lui ai même raconté ton secret… » M’avoua-t-elle avec un calme déconcertant qui me fit déglutir et fit se peindre sur mes traits une mine horrifiée. « Mais non, voyons ! Je plaisante. Rassure-toi il a été tout à fais charmant ! »
« - Charmant ? » Répétais-je incrédule me souvenant de son petit manège avec ma meilleure amie.
« - Absolument ! » Articula-t-elle. « Ah si j’avais quelques années de moins… » S'amusa-t-elle en me gratifiant d’un clin d’œil mutin.
« - Grand-mère ! » La coupais avec un certain dégoût en imaginant elle et Luca ensemble.

« - Je te charrie, trésor. Si tu veux tout savoir, nous avons parlé des Royals… C’est tellement rare que les jeunes d’aujourd’hui sachent encore reconnaître la vraie musique ! … Ne le prends pas pour toi, surtout. »


Un léger sourire me fut arraché.


« - Rassure-toi mes goûts musicaux sont très biens… et donc… vous avez parlé de Royals ? » Lançais-je l’incitant à tout me dire.

« - Il m’a dis que lui et son frère étaient des fans ! » Poursuivit-elle visiblement ravie d’avoir pu parler à quelqu’un de ce groupe qu’elle idolâtrait littéralement.
« - …Toma… » Soufflais-je pour moi-même songeant à l’unique fois où il l’avait évoqué.

« - … J’espère qu’il va bien… Je ne savais pas que son frère était mort alors… je crois que j’ai commis un impaire… » S’inquiéta-t-elle m’arrachant un sourire touché.
« - … Ne t’inquiète pas. Je ne pense pas qu’il t’en tiendra rigueur… ça ne lui ressemblerait pas. » La rassurais-je ne sachant absolument pas si j’étais en train de mentir ou non.

« - Oui… en tout cas ça à l’air d’être un jeune homme très correct ! »
« - … Tu ne vas pas commencer grand-mère… » Soupirais-je d’un ton pourtant amusé. « Je croyais que tu voulais me voir avec Chris ? » Repris-je taquine.
« - J’ai changé d’avis. » Répliqua-t-elle du tac au tac ce qui m’arracha un rire.
« - Ben voyons… et qu’est-ce qu’il t’a dis d’autre ? » M’enquis-je retrouvant tout mon sérieux.

« - Hum… Qu’il avait grandi en Roumanie, que vous vous étiez rencontré au Campfield Palace, qu’il venait d’emménager dans le manoir prêt du lac… tu sais celui que toi et ton frère disiez hanté… oh et il m’a dis que tu étais adorable… » Enonça-t-elle avec un sourire mutin semblant avoir retrouvé toute sa jeunesse au détour de cette rencontre.


Incroyable mais vraie…
Ma grand-mère avait été charmée par un vampire…
Si on m’avait dis ça un jour…
Mais… même si j’en voulais à ce type odieux de s’être introduit chez moi en utilisant ma grand-mère pour ça… je devais reconnaître qu’elle en était très heureuse.
Et ça faisait plaisir à voir…

Et puis… Ma parole mais elle en savait plus que moi !
Il venait de Roumanie ? …
Et il était fan des Royals ?
Bah… c’était un peu démodé mais bon… ça passait bien quand même.
Et puis je m’en fichais moi !
Au moins autant que le fait qu’il ait dis que j’étais adorable !

Et si je rougissais légèrement ce n’était qu’à cause de la façon dont elle tournait ça !
Il… on aurait dit qu’elle parlait d’un garçon normal alors je…
Rah bref !



« - Tiens donc ? Tu rougis ? … En pincerais-tu pour ce garçon ? » S’empressa de me demander ma grand-mère en totale indiscrétion.
« - Pas du tout ! » M’indignais-je avec un peu trop d’empressement peut-être. « D’ailleurs on se connaît à peine. » Ajoutais-je comme si ça pouvait clore la question.

« - … Oui… ça commence souvent comme ça… Il est rare qu’on sache tout d’une personne dès qu’on la rencontre… » Me taquina-t-elle.
« - … Grand-mère… »

« - Oh pardon. Tu as raison ce n’est pas mes affaires… mais je dois dire que je serais ravie que tu l’invites à la maison à l’occasion… »
« - Non ! … Je veux dire… je ne pense pas, tu sais. »


Catherine hocha la tête l’air septique ce qui me fit soupirer.


« - Bon je vais te laisser tranquille. » Déclarais-je avant de l’embrasser sur le front.


Je me dirigeais alors vers les escaliers, l’esprit en ébullition lorsque je l’interpellai une ultime fois.


« - Oh et grand-mère… Si tu pouvais… ne pas en parler à Matt… Tu sais comme il est ! En plus si tu lui dis que tu as laissé entrer un étranger, il va encore se mettre en colère… »

« - Mais… ce n’est pas tout à fait un étranger, si ? » Me lança-t-elle visiblement décidée à me mettre dans l’embarras.
« - Tu m’as comprise… »

« - C’est vrai. Ne t’en fais pas, je ne dirais rien. »


Rassurée, je ne m’attardai pas et montai les escaliers rapidement.
J’atteignis rapidement le couloir qui menais à ma chambre tout en tentant de reprendre mes esprits et me repassant en boucle cette conversation si bizarre.
Je… je ne comprenais pas.
Où voulait-il en venir au juste avec cette visite surprise ?
Et puis… il était censé être au « Vamp Hyre » pas chez moi !
Et je ne croyais pas si bien dire...

Un gros soupir m’échappa tandis que je posai la main sur la poignée, les yeux fermés.


« - Je vais le tuer… » Murmurais-je pour moi-même sans grande conviction.


Sans plus attendre, je poussai la porte, dévoilant une pièce plongée dans l’obscurité.
J’entrai et refermai derrière moi.


« - Salut, mon gros… » Lâchais-je avec lassitude à l’attention de Polochon.


Sans attendre, ma main trouva à tâtons l’interrupteur et une lumière assez douce se rependit dans la pièce.
Bah… il faut dire que je n’avais jamais été une grande fan de la lumière alors plus tamisée elle était et mieux je me sentais !

A peine avais-je fais ce geste que je le vis… en fait… sur le coup je ne le reconnus pas vraiment.
Il y avait quelqu’un dans ma chambre !!!!
Ce fut la seule pensée qui franchit la barrière résistante de mon esprit alors bon…
Une stupéfaction son nom se peignit sur mes traits tandis qu’un sursaut assez violent me fut arraché…
Il me sembla même qu’une petite exclamation de frayeur m’échappa…

Et finalement…
C’était Luca…
Bon sa présence dans ma chambre n’était pas moins surprenante et malvenue mais… ça semblait plus normal que ce soit lui plutôt que le clochard du coin quoi…
Je le fixais donc, abasourdie, les lèvres entrouvertes, les yeux légèrement écarquillés tandis que la situation s’éclaircissait à une lenteur affolante dans ma tête.
Etant invité, il pouvait aller et venir quand bon lui semblait… et apparemment le « quand bon lui semblait » était précisément maintenant.
Je savais bien les implications de ce que m’avait dit grand-mère en m’apprenant qu’elle l’avait fais venir ici mais… disons que là c’était particulièrement concret !

Je m’humectai les lèvres, essayant de me reprendre et de me sortir de ma torpeur.
J’étais… particulièrement mal à l’aise !
La dernière chose que je lui avais dis c’était adieu et lui une des dernières choses c’était « je t’aime, Kailey » alors bon… il y avait de quoi être embarrassée hein !
Et puis… ce n’était pas courant…
Un vampire dans ma chambre ?!
C’était tellement… flippant… tellement inattendu surtout.
Si je ne l’avais pas connu je crois que je me serais rué sur le lit pour agripper mon pieu !
Enfin… le sien, techniquement…

Finalement mon regard retrouva sa neutralité, se faisant ensuite accusateur.
Au même titre que mon expression d’ailleurs.


« - Va-t-en d’ici, Luca ! » Lui intimais-je à mi-voix pour que personne ne puisse capter la conversation d’un ton que j’espérais néanmoins sans réplique tout en cherchant à ranimer l’étincelle si familière dorénavant de ma fureur.


Mais ce n’était pas simple aussi !
Avec ce que ma grand-mère m’avait dit et tout ça…
Et c’est seulement là que je remarquai… le bordel qui régnait dans la pièce.
Mes sous-vêtements ?!
Eparpillés partout dans la pièce ?!
Pervers !!!

Mes prunelles se firent brûlantes lorsqu’elles se reposèrent sur lui.


« - Maintenant ! » Persiflais-je, venimeuse.


Rahhh !
Je le détestais !


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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyJeu 12 Mar - 18:26

J’étais dans la chambre de Kailey…
Une position appréciable…
Beaucoup de garçon devaient rêver de cet honneur…
Et Super Chris le premier…


Quoi… ?
Elle, amoureuse de lui ?!
Non…
Non, je n’y croyais pas une seconde…
C’était un mensonge aussi gros que ses… euh bref… aussi gros que quelque chose de gros quoi…


Franchement, elle et lui, ensemble… ?
Il n’existerait pas de couple plus mal assorti…
Cette bombe absolue et ce petit dégingandé là…
Non, soyons sérieux…

Premièrement, ce serait du gâchis…
Oui, gâcher toute cette fougue, cette impétuosité pour un petit gringalet comme lui…
C’était totalement interdit !
J’empêcherais ça, si ça devait arriver…
Croyez-moi.

Mais bon, je n’avais pas vraiment d’inquiétudes…
Enfin, si un peu, mais…
J’étais d’une assurance incomparable là-dessus…
Je savais pertinemment qu’elle n’irait jamais avec ce type… ce Chris…
Alors j’étais naturellement rassuré…
Pas vraiment de risque pour ça…

Mais n’empêche qu’elle me repoussait constamment…
C’était une excuse comme une autre… quoiqu’un peu énorme… et grossière, mais… ça prouvait bien qu’elle ne tenait pas à me voir graviter dans ses parages…
Enfin… c’était ce qu’elle croyait…
Parce que… il était clair que ses émotions la rendaient aveugle…

Fatalement qu’elle ressentait quelque chose pour moi, il ne pouvait en être autrement…
Mais elle… elle refusait de l’accepter…
Et c’est pour ça qu’elle me repoussait encore et encore…
Pas qu’elle ne veuille pas de moi…
Le problème, c’est qu’elle repoussait l’idée, refusant de la laisser l’atteindre…
En clair, si elle y réfléchissait un peu, elle comprendrait qu’elle m’aimait, mais… elle se refusait à pousser la réflexion aussi loin…
Sûrement par peur de ce qu’elle allait découvrir…

Ah…
Les femmes…
Enfin, celle-ci en particulier…
Quelle plaie !
C’était pas possible quelqu’un comme ça !
Elle pouvait pas accepter ses sentiments, comme tout le monde ?!

Pour ma part, je continuais de feuilleter dans le tiroir, sortant un par un tout ce qui s’y trouvait, et balançant le tout un peu n’importe où dans la pièce…
En tout cas, jolie collection pour une chasseuse de vampire qui ne s’intéresse pas aux garçons…
Franchement, c’était assez sulfureux pour faire craquer n’importe qui…
Et moi le premier…

Et rien qu’à imaginer ces sous-vêtements sur le corps de rêve de Kailey…

Brr…
J’en frissonnais de plaisir…
Franchement, ça donnait envie…


… …
Oh, je ne le cachais pas…
Je désirais ardemment la demoiselle…
Comme si je pouvais faire autrement…
Vous ne l’aviez jamais vue ou quoi ?!
Moi j’avais eu l’occasion par contre, et je ne m’en étais jamais privé…

Mais ça ne changeait rien à mes sentiments, rassurez-vous…
Si je l’aimais, ça n’avait rien à voir avec ses attributs physiques…
Ça, c’était du désir, de l’attraction pure et simple, mais aucun des deux ne me dérangeait…
J’étais pour la présence des deux dans notre relation…

C’est vrai…
On en était bien capable, non… ?
S’aimer d’amour la journée, et de passion la nuit tombée…
Passionné, ça je l’étais d’ailleurs…
D’elle, totalement.

Mais pendant que je songeais à tout ça, un bruit attira mon attention…
Ça… parlait…
Une voix grave… et que je ne connaissais pas…
Je me concentrais alors pour en saisir les mots…


« - Encore un crime de ces maudits vampires… On vous fera tous cramer, incarnations du mal ! » Maugréa cette personne, avec un dédain et une colère palpables.



Wow…
Et bien…
Voilà quelqu’un ici qui n’appréciait pas beaucoup ceux de ma race hein…
Père de Kailey, grand-père… ?
Je n’en savais rien…
Mais la voix n’était pas toute jeune…

Mais bref !
Ce type détestait les vampires…
Moi, j’étais chez lui, et je n’étais qu’un fouilleur de sous-vêtements…
Donc pas le genre à cramer comme une incarnation du mal…
Pas la peine de stresser pour ça quoi…

Je ressortais donc de cette concentration, réalisant que j’avais presque vidé le tiroir maintenant…
Et bien…
Il y en avait beaucoup, surtout que ce n’était pas fini !
Mais de nouveau, quelque chose attira mon attention…
Une autre voix… une conversation cette fois-ci…


« - Il m’a dis que lui et son frère étaient des fans ! » Réussis-je à comprendre, faisant cesser le son de la voix de cet homme malfaisant dans ma tête.



Mamie Hobson…
Cette dernière se vantait visiblement de notre conversation…
Mais…
Avec Kailey… ?
Etait-elle déjà là… ?
Ou plutôt, enfin ?!
J’attendais, impatient, un léger sourire planant sur mes lèvres.


« - …Toma… » Souffla tout doucement la jeune fille.



Kailey…
Je…
Pourquoi je la sentais si triste… ?
Elle…
Elle ne connaissait pas Toma après tout, elle ne pouvait pas le regretter, alors…
Alors quoi… ?

En tout cas…
L’évocation de mon frère… entendre son nom dans la bouche de Kailey…
C’était dérangeant…
Ça me procura un vrai bonheur, tout autant que ça me serra la gorge…
C’était… étrange…

J’étais… content que quelqu’un d’autre le connaisse… que quelqu’un d’autre prononce son nom… en particulier elle…
Mais…
C’était…
Je ne sais pas… disons que… c’était MON frère… et le partager n’était pas facile…
D’autant que ça me rappelait avant tout une inévitable réalité… il était mort.


« - … J’espère qu’il va bien… Je ne savais pas que son frère était mort alors… je crois que j’ai commis un impaire… » Continua Catherine.



Un impair…
Non…
Non, elle avait même été très correcte…
Elle s’inquiétait des nouvelles fréquentations de sa chère Kailey et m’avait donc fait subir un petit interrogatoire… de façon très détournée en plus…
Donc elle n’avait pas à se reprocher quoi que ce soit, d’autant que pour une humaine, elle déchirait… connaître les Royals n’était pas donné à tout le monde !


« - … Ne t’inquiète pas. Je ne pense pas qu’il t’en tiendra rigueur… ça ne lui ressemblerait pas. » Répondit Kailey.



Ça ne me ressemblerait pas… ?

Parce que maintenant, elle savait ce qui me ressemblait… ?


D’un côté, je trouvais plutôt drôle qu’elle se lance dans ce genre de réponses, refusant de révéler à mamie que j’étais un monstrueux vampire amoureux d’elle…
Mais de l’autre…
Je trouvais rageant qu’elle prétende savoir ce qui me ressemblait alors qu’elle ne faisait strictement pas le moindre effort pour essayer de me connaître…
Tout l’inverse de moi quoi…


« - Oui… en tout cas ça à l’air d’être un jeune homme très correct ! » Lâcha alors la grand-mère.



Une réplique qui m’arrache un sourire…
J’étais un jeune homme très correct !
Mention « Très Correct » pour le vampire en sciences humaines !
Wouhou !
La façon dont elle avait dit ça était très bien jouée… dans le genre sous-entendu détourné, je la trouvais très forte, certainement au-dessus de mon propre niveau…


« - … Tu ne vas pas commencer grand-mère… Je croyais que tu voulais me voir avec Chris ? » Répliqua Kailey.


Arf…
Et bien…
Il était temps que je débarque dans ta vie mon ange…
Parce que si même ton entourage te poussait dans les bras de ce misérable compréhensif, tu étais mal barrée dans la vie, c’est moi qui te le dis…


« - J’ai changé d’avis. » Rétorqua immédiatement la vieille femme.



Wow wow !
Mais c’est qu’elle me plaisait de plus en plus cette mamie !
Non, pas physiquement, là-dessus, je n’avais que Kailey en tête, mais…
Elle avait changé d’avis… ?
Elle me préférait à Chris ?!
En voilà une humaine qui avait bon goût !
Et… indéniablement… c’était flatteur.
Influence ta petite-fille Catherine, vas-y !
J’ai foi en toi !


« - Ben voyons… et qu’est-ce qu’il t’a dis d’autre ? » Demanda la demoiselle, étrangement curieuse à mon sujet pour une fois.



… …
Est-ce qu’elle était toujours comme ça… ?
J’veux dire, est-ce qu’elle s’intéressait un peu plus à moi dans mon dos… ?
C’était… possible… et je trouvais ça mignon…


« - Hum… Qu’il avait grandi en Roumanie, que vous vous étiez rencontré au Campfield Palace, qu’il venait d’emménager dans le manoir prêt du lac… tu sais celui que toi et ton frère disiez hanté… oh et il m’a dis que tu étais adorable… » Répondit la mamie, bavarde.


Ho ho !
On se calme !
C’est qu’elle allait dévoiler mon matricule, mon numéro de sécu, et tout le bordel la vieille !
Non mais comment garder mon charme mystérieux si elle lâchait tous les secrets me concernant à la principale intéressée…
Elle grillait plusieurs de mes cartouches là…


« - Tiens donc ? Tu rougis ? … En pincerais-tu pour ce garçon ? » Poursuivit la mamie sur sa lancée.



… …
… … …

Incroyable…
Kailey…
Kailey, la chasseuse, toujours à cacher ses émotions…
Elle rougissait…
Elle rougissait parce que je la trouvais adorable… ?!
Oh là là, c’était le monde à l’envers !


« - Pas du tout ! D’ailleurs on se connaît à peine. » Se reprit ma chasseuse avec trop d’empressement.
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Luca Dumbrava
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In my Room [pv Kailey] Empty
MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyJeu 12 Mar - 18:31

Et bien…
Voilà qui était bon à savoir…
Visiblement, je ne faisais pas que rêver ses sentiments à mon égard…
Bien qu’elle les fuie, ils étaient là… et son attirance pour moi aussi…
Elle avait quand même rougi pour moi, et la précipitation de son « non ! » était plutôt significative…


C’était…
Ça faisait du bien…
Disons que c’était quand même rassurant…
J’avais vraiment l’impression de ne pas me battre pour une cause perdue…
C’était jouable… plus que jamais…

Je me laissais bercer par ces pensées, oubliant un peu de suivre la conversation entre grand-mère et petite-fille…
Oups !
Il ne fallait pas rater ça bordel !
Quel idiot !
J’avais une vraie opportunité, autant en profiter jusqu’au bout…


« - Mais… ce n’est pas tout à fait un étranger, si ? » Demanda cette chère Catherine.


Toujours au bon moment…
Et toujours là pour me donner un coup de pouce cette mamie…
Franchement, j’appréciais…
Nous étions au moins deux ici à vouloir me voir avec Kailey…
Et c’était bon d’avoir des alliés…


« - Tu m’as comprise… » Reprit la jeune fille.



Elle ne la détrompait pas…
C’était… bienfaiteur…
Ça faisait plaisir de ne pas l’entendre s’énerver, et prétendre que j’étais qu’un étranger, un connard, et que ça ne changerait jamais, bla bla…


« - C’est vrai. Ne t’en fais pas, je ne dirais rien. » Conclut finalement la vieille.



Euh… oui…
Là, je ne comprenais pas du tout le sens de cette phrase…
Mais c’était plutôt logique puisqu’une partie de la discussion m’avait échappée…
Mais apparemment, Kailey ne voulait pas que ça s’ébruite… ma venue ici…
Tant mieux, elle ne parlerait donc pas de mon intrusion dans sa chambre…

La conversation étant bien finie, je me décidais donc à finir mon travail, en attendant l’arrivée de Kailey…
Je finis donc d’éparpiller ses sous-vêtements, alors que j’entendis sa main se poser sur la poignée de la porte…
Elle était… juste là…


« - Je vais le tuer… » Murmura-t-elle pour elle-même.


Mmh…
Charmant programme…
Me tuer donc…
Euh…
Attends, me tuer… c’est pas ce que tu avais essayé de faire au « Vamp Hyre »… ?
C’était ça… ?
Ah… oui c’est vrai… une franche réussite hein…
Ma présence en attestait d’ailleurs…

Et… la demoiselle se décida à entrer…
Elle pénétra dans l’obscurité et referma derrière elle, sans paraître me voir…
Ma vision nocturne à moi étant très développée, je n’avais aucun mal à la distinguer…
Encore un minishort délicieusement court qui dévoilait ses longues jambes, et un haut classique, mais au décolleté toujours très efficace… une des parties de son corps que j’affectionnais particulièrement… mais passons…
Ses cheveux étaient attachés, et je trouvais ça assez… étonnant…
Disons que ça changeait… un petit air sophistiqué, mais indéniablement sexy… c’était indiscutable…


« - Salut, mon gros… » Lâcha-t-elle avec lassitude.



… …
M…
Mon gros… ?
Elle se permettait bien des familiarités soudain !

Un peu surpris et… pris au dépourvu, je tournais la tête, découvrant sur le lit à côté de moi, un… chat…
Un gros chat…
L’air d’être une énorme feignasse, il me fixait, les yeux à moitié clos… juste au bout du lit…
Ah…
Ce « gros » là…
Je comprenais mieux…
Sinon, j’avais peur d’avoir raté mon effet de surprise… ce qui me déplairait assez…

La jeune fille alluma alors la lumière…
Une lumière qui n’était pas si lumineuse que ça d’ailleurs…
Dans le genre tamisé, c’était très très tamisé là…
J’appréciais…
Une petite lueur qui donnait toute l’ambiance à la pièce…
C’était… sympa…

Et c’est là qu’elle sursauta, avec une petite expression de stupeur…
Mwahaha !
J’étais diaboliquement génial !
J’avais réussi !
Je l’avais bien surprise !
Ah, j’étais fier d’un coup…

Ça ne traîna toutefois pas, puisque son air accusateur et ses yeux déterminés reprirent bientôt leur place…
Elle me toisait sans ciller, avant de se décider à prendre la parole, plus rapidement que moi…


« - Va-t-en d’ici, Luca ! » M’ordonna-t-elle, à mi-voix, peu désireuse de hurler dans sa maison et de mettre la pagaille.



Et bien…
Quel accueil mes amis !
Franchement, je ne m’étais pas attendu à ça…
Pas que je pensais recevoir des tonnes de bisous, mais…
Au moins un peu de gentillesse ou quoi…
Surtout qu’elle avait rougi je vous rappelle…
Alors elle pourrait faire un petit effort, et taire cette maudite rancœur… une rancœur que je n’avais jamais rien fait pour provoquer hein…

Et…
C’est alors que son regard se déplaça dans la pièce, une mine outrée sur son visage…
Ouille…
Déjà qu’elle m’en voulait sans prendre ça en compte…
Mais le fait que j’ai fouillé ses sous-vêtements… et les ai éparpillés un peu partout n’allait pas plaider en ma faveur…
J’étais… bien mal barré…

Prunelles brûlants, mine accusatrice et rageuse…
Cette fois, elle allait m’achever en beauté…
Sa rage était plus que visible et s’échappait presque par chaque pore de sa peau…


« - Maintenant ! » Persiffla-t-elle.



… …
Mais c’est qu’elle devenait autoritaire en plus…
Ça allait peut-être être bon les ordres là !
On va se calmer hein !


Non, j’dis ça, mais ça me plaisait de la voir comme ça…
Elle enrageait, elle…
Elle montrait sa fureur…
Ce côté si furieux de sa personnalité, qu’elle se gardait bien de montrer aux autres…
A moi, elle le dévoilait en permanence…
Avec toujours plus de facilité et de virulence…

Mais pour ma part, je comptais ignorer ses ordres…
Oui, de toute manière, elle savait que je ne me plierais pas comme ça à sa volonté…
Donc c’était peine perdue…
J’allais donc passer à autre chose…


« - Doucement, calme-toi… tu sais, tu m’as appelé « gros », mais pour avoir fouillé dans tes soutien-gorge, je peux te retourner le compliment… » Lâchais-je, amusé, en me passant la langue sur les lèvres.


Et hop…
J’imaginais comme ça la ferait enrager…
Et… c’était tellement tentant…
Pouvoir la mettre dans un état de rage plus fort encore…
J’adorais ça…
Alors je comptais bien tenter ma chance…

Je fis alors quelques pas dos à elle, allant ramasser l’un de ses sous-vêtements, me mettant à… ranger, tranquillement…

Bah quoi… ?
J’avais mis le bordel, je pouvais bien ranger un peu, non… ?


« - Tu sais, ta grand-mère est géniale… » Lançais-je, dos à elle, en ramassant des vêtements.


Je me relevais alors, venant faire face à Kailey, avec un petit sourire…
Je repensais aux Royals, et surtout à la boulette que j’avais failli commettre…
Le premier concert des Royals…
Quel idiot…


« - Mais ça aurait été dur de lui expliquer que Toma et moi avons assisté au premier concert des Royals… » Avouais-je, avec une grimace… ayant le style avec une culotte et un string dans les mains.


Amusé par l’air con que je devais me taper, je m’empressais d’aller les ranger dans leur tiroir…
Ne pas passer pour un con non plus…
Elle avait déjà une assez mauvaise opinion de moi… ce que je venais sans doute de lui confirmer alors…
Mieux valait un peu calmer le jeu…
Une fois les vêtements rangés, je me tournais vers Kailey, venant me planter juste devant elle.


« - … je ne suis ni aussi gentil, ni aussi naïf que mon frère… je ne pense pas que tous les humains et tous les vampires puissent vivre en harmonie… mais je pense que nous, on peut le faire… » Lâchais-je, sincère, le regard planté dans le sien.



Maintenant, place au spectacle…
Ça faisait longtemps…
Longtemps qu’elle ne m’avait pas vu faire ça…
J’utilisais donc ma super-vitesse…
Grâce à celle-ci, je retournais dans son dos, dans une position que j’appréciais tout particulièrement.

Je ma plaquais un peu brutalement dans son dos, ma bouche se rapprochant de son oreille…
Mes lèvres effleurèrent celle-ci quelques secondes, avant que je ne me décide à prendre la parole…


« - Mais qu’est-ce que tu as dit… tu vas me tuer… ? » Lui soufflais-je sensuellement.


Me tuer…
Non mais vraiment…
Il ne fallait pas non plus dire n’importe quoi…
Et ça… c’était n’importe quoi…
Elle en était incapable, et je le savais très bien…

J’utilisais à nouveau ma vitesse incomparable pour attraper la demoiselle et la déposer avec… peu de ménagement, sur son propre lit, sur le dos…
Il ne me fallut même pas une seconde pour me retrouver par-dessus, à quatre pattes, l’un de mes genoux entre ses jambes, tandis que les doigts de l’une de mes mains venait se glisser dans ceux de l’une de la jeune fille.


« - Personnellement, avec toi, ça ne me dérange pas de finir au pieu… » Conclus-je, joueur, dans un sous-entendu que je trouvais parfaitement génial.


Mon visage s’approcha alors de son cou, l’embrassant sans retenue, et commençant à le mordiller légèrement, tandis que ma seconde main commençait avec une lenteur lascivement langoureuse à faire sauter un à un les boutons de son décolleté…
Si j’allais être capable de m’arrêter… ?
Je ne le savais plus vraiment…
Ce qui était sûr, c’est que j’avais profondément envie d’elle…
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Kailey Hobson
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In my Room [pv Kailey] Empty
MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyVen 13 Mar - 5:10

Il y avait un vampire dans ma chambre !
Bon… pas n’importe quel vampire…
Oui parce qu’après tout ce qui passé, je ne pouvais fatalement plus considérer Luca comme un parfait étranger hein…
Même si paradoxalement, j’ignorais tout de lui.

La conversation avec ma grand-mère m’en avait donné la confirmation.
Je ne savais rien de lui.
Oh il n’en savait pas beaucoup plus sur moi, c’est vrai mais je…
Le pire dans tout ça, c’est qu’il m’intriguait et que… une part de moi aurait vraiment voulu le connaître…
Mais, évidemment, je me l’interdisais, consciente que ça ne pourrait que me rendre les choses plus difficile.

J’enviais Catherine là-dessus.
Elle ignorait tout de sa nature aussi pouvait-elle s’autoriser un certain intérêt… moi je… je ne pouvais pas faire ça !
D’autant que ça aurait été prendre le risque de… m’attacher à lui… si tant est que ce soit possible bien sûr !
Résultat, je me contraignais à l’ignorance, me forçais à rester à la surface.
Je me répétais que j’en savais bien assez et que je n’avais pas envie de creuser plus en avant mais… là je… je ne sais pas ça… ça m’énervait.

Bien sûr qu’il ne me parlait pas !
Je ne lui en laissais pas l’occasion !
Parce… parce que nous étions des ennemis et que je ne souhaitais pas me donner l’opportunité de réduire mon animosité envers lui.
J’en avais trop besoin !
Du coup, j’écourtais nos conversations en permanence.

Il faut dire qu’il avait passé plus de temps à me peloter qu’à chercher à s’ouvrir hein !
Je n’étais pas non plus la seule fautive là-dedans !
Il n’avait jamais rien fais pour me mettre en confiance ou à l’aise !
Sauf… sauf peut-être la veille…
Mais ça ne suffisait pas à me faire oublier combien il avait été rustre avec moi !
D’ailleurs quand bien même il se serait montré correct et respectable en tout temps ça n’aurait pas changé grand-chose au fait.
Nous ne devions pas nous côtoyer !

Ce qui nous ramenait à un détail et pas des moindres.
Il n’avait rien à faire dans ma chambre !
Honnêtement, j’étais particulièrement déboussolée.
Je ne m’y étais clairement pas attendu…
Imaginer qu’il ait discuté avec grand-mère était une chose mais avoir la preuve irréfutable qu’il pouvait désormais aller et venir chez moi en était une autre !
Et lui, il était là fouillant tranquillement et sans la moindre gêne dans mes tiroirs de sous-vêtements !

Il… il n’avait décidemment aucune moralité !
Ça lui semblait normal à lui de faire ça ?!
Qu’il ne me parle plus jamais de gentleman où je l’étripe !
Il était tellement… tellement inhumain !
Bon, techniquement, je ne pouvais pas vraiment l’en blâmer.
Après tout, il s’était fais tuer et ne l’avait probablement pas demandé… à devenir vampire, je veux dire.
Du coup, il n’était pas tout à fait responsable de sa nature de méchant même si à cet instant le mot qui me venait à l’esprit s’apparentait plus à salopard…

Comment voulait-il que je puisse l’aimer ?!
Se rendait-il seulement compte de ce à quoi il aspirait et de l’impossibilité de sa « requête » ?!
Comment est-ce que j’aurais pu tomber amoureuse de ce mufle sans aucune tenue ?!
C’était absurde !

Voilà que maintenant il entrait par effraction chez moi !
Oh bien sûr, Catherine l’avait invité mais elle le croyait partit depuis longtemps !
Et moi qui avais traîné sur la route !
Si j’avais su qu’un vampire traînait chez moi, même un vampire qui se disait devenu inoffensif envers les humains, il était évident que je n’aurais pas pris mon temps !

Je détestais sa façon de faire !
Et au-delà de ça je… je ne comprenais pas ce qu’il voulait.
Qu’attendait-il exactement de moi à la fin ?!
Si c’était mon amour, j’étais au regret de lui dire que c’était irréalisable !
Et si c’était autre chose, je… je ne préférais pas y penser.
Je lui avais dis adieu, je pensais avoir été claire mais moins de vingt-quatres heure c’était passé depuis et il était déjà là !

C’était la première fois que nos rencontres étaient si peu espacées.
Je l’avais naïvement cru au « Vamp Hyre » et maintenant j’étais piégée.
Il était dans mon « antre » et je n’avais aucun moyen de l’en faire sortir.
Il était plus fort, plus rapide, plus dangereux…
Alors tous les ordres n’y changeraient rien.
S’il voulait véritablement rester alors il le ferait et je ne pourrais rien y faire.

En fait, c’était assez étrange.
Au snack bar déjà j’avais eu la désagréable impression que mes deux univers s’emmêlaient dans un rendu très brouillon qui ne me plaisait guère.
Là… c’était encore pire.
C’était ma chambre, mon repère.
L’endroit où j’étais seule avec moi-même.
D’ordinaire personne n’y venait.
Matt de temps en temps mais c’était devenu particulièrement rare.
C’était mon refuge et le « partager » ainsi était assez… dérangeant.
Plus encore quand je savais que mon hôte était un suceur de sang de plus de cent ans.

Cette pièce, elle était un peu à mon image en fait.
Pas très meublée, pas très coloré et pourtant elle avait tout ce qu’il fallait.
Ashley m’avait dit un jour qu’elle ne savait pas dire si elle trouvait la décoration… ou l’absence de décoration austère ou jolie.
Elle avait deux visages en sommes.
Et elle me plaisait ainsi, je m’y sentais bien.
C’était ça l’important au fond.

Sauf que pour une fois, je m’y sentais plus mal à l’aise et en danger qu’autre chose.
Niveau sécurité, ce n’était plus trop ça tout à coup !
Faudrait que je pense à mettre un verrou où ce genre de trucs à l’avenir…
A la porte et aux fenêtres aussi…
Mais pour l’heure j’avais d’autre chat à fouetter… je ne vais pas dire d’autres vampires à fouetter hein, ça paraîtrait louche !

D’ailleurs en parlant de chat, Polochon n’était définitivement pas un chat de garde.
Il restait là, somnolent sur le lit tandis qu’un intrus s’amusait à farfouiller partout dans la pièce…
A la belle vie !
Lui il se fichait pas mal de ce genre de considérations humain-vampire.
Et il n’avait pas le risque de se faire harceler de la sorte.
Appelons un chat un chat… sans vouloir insisté sur l’animal, c’était bien ce qu’il faisait.
Me harceler je veux dire…
Comment pouvait-on appeler ça autrement ?

Je vous rappelle qu’il m’avait tout de même suivis jusqu’à mon lieu de travail, qu’il m’avait tendu un piège pour me conduire jusque chez lui et qu’à présent il s’était infiltré dans ma chambre à mon insu pour venir faire une petite inspection de ma lingerie !
Pour un peu j’aurais pu croire qu’il avait fais de moi son obsession !
Non mais c’est vrai quoi, je voulais qu’il me laisse tranquille et j’avais été on ne peut plus explicite là-dessus alors qu’est-ce qu’il lui fallait pour qu’il se décide enfin à respecter mes désirs et, plus particulièrement, ma vie privée ?!

« Mon » snack-bar, ma maison, ma meilleure amie, ma grand-mère…
Il paraissait vouloir s’incruster dans ma vie et plus je me débattais pour l’en empêcher et plus il faisait preuve d’obstination et d’inventivité !
Il voulait… m’atteindre… et je ne saisissais pas pourquoi précisément.
C’était ma vie et je… je ne voulais pas de lui dedans !
Il risquait de… de tout gâcher !
J’avais fais tant d’efforts pour me construire cette petite forteresse !
Mais voilà qu’il arrivait et en ébranlait toutes les fondations à grands coups de boulet de canon !

Je lui avais donc demandé de s’en aller…
Enfin demandé…
Expressément demandé ?
Bon d’accord, je le lui avais ordonné !
Là, vous êtes content ?!

Je n’avais pas du tout l’intention de me montrer agréable et distinguée, encore moins depuis que j’avais vu dans quel état il avait mis ma chambre.
Forcément que j’étais furieuse !
Il avait fais preuve d’un tel manque de respect !
C’était mon intimité, merde à la fin !
A croire que ce mot ne signifiait rien du tout pour lui !

Les sous-vêtements d’une fille c’est tout de même très personnel !
Le genre de chose que vous ne montrez pas, que vous gardez pour vous voir éventuellement pour « l’élu »… et il ne l’était certainement pas !
Non pas que j’avais honte de mes goûts en la matière mais… je n’appréciais pas du tout ses manières !
C’était… embarrassant !

Oui… en fait, j’étais vraiment gênée.
Ce qui était ridicule dans le contexte, j’en avais parfaitement conscience mais… que voulez-vous… ? C’était plus fort que moi.
Je savais bien que c’était un odieux vampire qui ne faisait que peu de cas des convenances mais… ça restait un homme et… enfin bref !


Je…
En fait, je venais de réaliser que plus le temps passé et plus je le considérais comme un homme.
Avant c’était un vampire point final.
Maintenant… bah c’était toujours un vampire mais… disons que je prenais conscience qu’il n’était pas uniquement ça.
Et honnêtement, c’était encore plus effrayant maintenant !

Oh ça ne changeait rien dans le fond !
C’était un suceur de sang et donc je n’avais aucune intention de me poser la question de savoir s’il était un homme qui aurait pu m’attirer.
Il était mort après tout…
C’était ça que je devais voir en premier lieu, le fait qu’il soit mort, qu’il soit un vampire et non pas le fait qu’il puisse être viril, séduisant et tout à fais masculin.

Mais bref, ça n’avait aucune importance tout ça.
Ce qui en avait en revanche, c’est que je lui avais conseillé de mettre les voiles assez rapidement.
Avant que je sois incapable de me contrôler et que je lui envois ma main dans la figure.
Je le détestais tellement !
Et je le maudissais si fort !
Pourtant… pourtant je le regardais et je sentais mon ventre se tordre étrangement…
J’avais envie de sourire autant que d’hurler, je crois.
C’était si perturbant !

Je sentais la colère flamboyer en moi avec une ardeur qui devenait familière lorsqu’il était question de lui.
Comment pouvait-il me procurer des sentiments si différents et surtout si forts ?!
Hier encore, j’avais de la compassion pour lui, j’avais envie de… et aujourd’hui je le haïssais purement et simplement.
Ce qui ne signifiait pas que ma rancœur ne se volatiliserait pas d’ici une ou deux minutes…
Avec lui, je n’étais jamais sûre de rien… et encore moins de moi.

J’entendais encore la voix taquine de Catherine qui me demander si j’en pinçais pour lui…
… Si elle avait su… elle aurait compris comme l’hypothèse était incongrue !
Il aurait fallu être cinglé !
C’était… c’était un monstre dénué de scrupules, dénué de… dénué d’âme tout simplement.
Comment est-ce que j’aurais seulement pu le voir autrement que comme un fauteur de trouble, que comme un ennemi ?
D’ailleurs quand bien même il n’était pas directement un ennemi pour moi, ne s’attaquant pas directement à moi… du moins pas de manière mortelle, il l’était pour mon existence et ses piliers !

Il… il jouait très bien la comédie mais ça ne faisait pas de lui un humain !
« - Il a été tout à fait charmant », « Il a l’air gentil, non ? » « En tout cas, ça à l’air d’être un jeune homme très correct »…
Il dupait tout le monde avec une telle facilité…
Moi pas.
C’était ça qui devait le faire enrager… c’était peut-être même ça qui le poussait à revenir.
Je… Je voyais clair dans son jeu, contrairement à tous les autres !
Je savais à quoi m’en tenir !
… Et je le faisais…

Pas question de se laisser berner !
Son petit manège ne fonctionnait pas avec moi… d’ailleurs il devait le savoir puisqu’à part vaguement hier je n’avais pas souvenir qu’il se soit montré charmant avec moi.
Vulgaire, grossier, sans gêne… oui… mais charmant jamais !
Il me touchait sans vergogne, prétendant que j’aimais ça… sans doute pour se rassurer… et il faisait mine d’être le centre même de mon existence !
Ce n’était pas ce que j’appelais être « charmant » !
Non, ce n’était pas un modèle de galanterie et de romantisme, pour sûr…

Bon… peut-être qu’il était un peu le centre de mon existence ces derniers temps mais… il faisait tout pour aussi !
En commençant par me suivre et par ma tourmenter en tout temps, physiquement ou mentalement.
Donc, bien sûr, il avait pris une place dans ma vie mais… ça ne voulait pas dire que ça m’enchantait.
Je m’attelai d’ailleurs à l’y déloger mais… ce n’était pas aussi simple que prévu…
Ce qui allait se confirmer une fois de plus…

Si je m’étais attendu à ce qu’il m’obéisse et sans aille ?

Pas du tout…
Je pouvais anticiper sans mal son refus.
Je le voyais mal acquiescer et partir la queue entre les pattes.
S’il était là c’était… soyons franc, très probablement pour me faire chier…
Du coup, ça aurait été trop facile…

Je l’avais sommé de partir plus pour la forme, pour qu’il sache que j’étais très mécontente de le trouver là.
Toutefois, je pouvais déjà imaginer qu’il s’en suivrait une de ces discussions interminables dont je ne sortais jamais indemnes.
Je n’avais pas grand espoir de le « dompter » juste avec mon regard foudroyant pour tout vous dire…
D’autant que jusqu’à maintenant c’était toujours lui qui avais choisi quand devait s’achever nos entrevues.
Il m’avait donné l’impression que non la veille mais s’il l’avait vraiment voulu il aurait pu me rattraper en un rien de temps.

Donc, j’attendais de voir.
Droite et tendue, je le toisais méchamment, une lueur menaçante dansant dans mes iris.
Pas question non plus de faire un scandale ici… ça aurait risqué d’ameuter Garret et… Catherine.
Et… bizarrement… je ne voulais pas qu’elle se rende compte que ce nouvel « ami » quelle portait aux nues n’était qu’un pervers fouilleur de sous-vêtements…
C’était bête mais… je ne voulais pas… qu’elle soit déçue…
Elle avait eu l’air tellement enchantée par cette rencontre.
Alors même si c’était une véritable ordure, une… une incarnation du mal… il n’était pas nécessaire qu’elle le découvre…



« - Doucement, calme-toi… » Commença-t-il alors m’arrachant à ces pensées.
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyVen 13 Mar - 5:11


… …
… … …

Facile à dire !
Grrr !
Je n’aurais pas à me calmer si tu ne t’étais pas introduis dans ma chambre pour y foutre le bordel !
Rah ! Je le détestais !!!
Oui, je me répétais souvent et alors ?!

Est-ce qu’il avait une excuse, un motif, quelque chose pouvant justifier sa présence ?!
J’en doutais alors qu’il ne me demande pas de me calmer !
C’était très malvenu !
D’ailleurs ça ne me rendit que plus furibonde encore !

Doucement ? ... Doucement ?!
Je t’en ficherais des doucement moi !
Je n’avais aucune envie d’être douce avec lui en plus !
Non là tout de suite, j’avais juste envie de lui faire payer sa présence et plus globalement sa ruse pour recevoir une invitation !


Evidemment, je ne pouvais pas en vouloir à ma grand-mère…
Elle ne pouvait pas le sucer de son pouce, elle… qu’il était un vampire et tout ça, je veux dire.
Du coup, il était compréhensible qu’elle ne ce soit pas méfier.
Même si Garret et Matt l’avait souvent mis en garde, lui demandant de ne pas faire venir d’étrangers dans la maison.
Mais elle avait mis ça sur leur paranoïa et sur les inepties que racontaient Garret à propos des vampires.
Pour elle, c’était du délire…
En revanche, pour nous, c’était une réalité bien palpable… et plus tangible que jamais avec la présence du Roumain dans la maison.


Pas étonnant que Rex soit si agité !
Il avait du le sentir…
Et ne pas apprécier ça…



« - … tu sais, tu m’as appelé « gros », mais pour avoir fouillé dans tes soutien-gorge, je peux te retourner le compliment… » Continua-t-il d’un ton amusé avant de sa passé la langue sur les lèvres dans un mouvement particulièrement provocant.


Espèce de…
Ahhhh !!!!
Quel vicieux, quel pervers, quel obsédé, quel… !
Je… j’allais le tuer !
En tout cas, en pensée, je le fis au moins trois fois d’affilé là !
Bon Dieu comme j’aurais aimé lui faire ravaler son sourire !

Et puis qu’est-ce qu’il cherchait au juste ?!
Pourquoi s’assurer comme ça que je sois en rogne contre lui ?!
Il savait que ça ne ferait qu’accroître ma rage mais il ne se privait pas pour me provoquer sans retenue !
C’était ça qu’il cherchait ?
Que je sois remontée contre lui ?
Peut-être croyait-il que ça lui permettrait d’attirer mon attention ou de… de m’empêcher de lui être indifférente…
Franchement, je n’en avais aucune idée.
Il était beaucoup trop complexe pour pouvoir être analysé !

C’est vrai, une minute avant il me demandait de me calmer et là il faisait justement en sorte de me faire enrager.
A croire qu’il aimait que je m’emporte contre lui !
Il était maso ou quoi ?!
Remarquez pour un vampire, ça n’aurait pas été étonnant… ils représentaient le vice, après tout.

Moi je… je n’aimais pas ça…
Cette impétuosité, cette sauvagerie dévorante qui me donnait envie de me ruer sur lui pour… pour je ne savais pas quoi exactement… lui faire mal, lui faire regretter sans doute… lui faire ressentir…
Je n’aimais pas ça parce que je devais lutter pour me contrôler.
Parce que je ne pouvais pas prendre le risque de laisser éclater les sentiments néfastes qui couvaient en moi… encore moins ici, dans ma maison… alors que ma grand-mère était en bas.

Ma grand-mère qui me croyait si innocente, si… féminine et si gentille…
Qu’aurait-elle pensé de moi si elle avait vu cette agressivité effrayante qu’il savait faire poindre en moi avec une facilité enfantine ?
Mon entourage ne s’imaginait probablement à quel point mon « dark passenger » pouvait être hargneux…
Mais lui probablement que si… c’était peut-être même pour ça qu’il cherchait à me pousser à bout qui sait…
Pour « le » voir…

Mais il était le seul…
Je veux dire, il était le seul à l’avoir déjà entrevue parce qu’il était le seul qui avait le pouvoir de « le » faire remonter à la surface.
Et je pestais et je le repoussais…
Bien entendu, je restais en retenue, étouffant ma fureur de mon mieux mais… plus on se voyait et plus s’était difficile.
Sauf la fois dernière puisqu’il n’avait rien dis capable de me faire sortir de mes gonds… tenant un discours plus terrifiant qu’irritant…

Tout ça pour dire qu’il était affreusement imprévisible !
Je ne savais jamais sur quel pied danser avec lui !
Je… je n’avais pas le contrôle… ni de la situation ni complètement de moi.
Il était dangereux parce qu’il était impossible à cerner et les rares fois où j’avais cru y parvenir sa réaction était tombé complètement à côté voir à l’inverse de ce à quoi je m’attendais.
En commençant par notre rencontre, quand il m’avait attrapé dans le bar… j’étais tellement certaine qu’il allait me mordre… me tuer…

Bref !
En revanche, son allusion était particulièrement gênante !
J’étais déjà embarrassée mais alors là… si je n’avais pas été aussi remontée je crois que je n’aurais plus su où me mettre !
Grâce au ciel, ma rancœur m’en préserverait et ma honte s’en trouvait réduite à l’état d’un murmure presque inaudible.
Toutefois, j’en perdis mon langage.
Je l’observais, fulminant dangereusement mais me sentant incapable de savoir quoi répliquer.
Rien ne me venait à part un tas d’insultes en tout genre.

Quoi qu’il en soit, il fit volte-face, se trouvant dos à moi ce qui me permis d’échapper à ses prunelles rieuses.
Oui parce qu’il était fier de lui en plus !
Et là, il… il se pencha pour ramasser un élément de ma lingerie.
J’eu alors l’envie quasi-irrépressible de lui hurler de lâcher ça.
Non mais jusqu’où irait l’humiliation ?!

Toutefois il se redressa et… le rangea… tout simplement…
Je…
C’était à n’y rien comprendre !
Quand je disais qu’il était imprévisible !
D’un coup, allez savoir ce qui venait de lui passer par la tête, mais il se mettait à remettre un peu d’ordre… dans se désordre justement qu’il avait créé.
Oui… bon… c’était bien gentil… mais je trouvais ça encore plus dérangeant pour ne rien vous cacher.

Savoir qu’il avait tripoté mes sous-vêtements était une chose, le voir les ramasser tranquillement en était une autre.
J’avais sincèrement envie de lui dire de laisser tomber et de l’informer que je le ferais moi-même…
J’aurais vraiment trouvé préférable qu’il laisse son bordel !



« - Tu sais, ta grand-mère est géniale… » Déclara-t-il toujours dos à moi.



… …
… … …

Oui…
Oui, je le savais.
Dans des circonstances plus… normales, je lui aurais dis « heureuse qu’elle te plaise. »… mais là ça aurait été un vilain mensonge.
Elle était géniale et je tenais à ce qu’elle le reste !
Je… je l’aimais tellement !
Plus que n’importe qui sans doute… alors je n’aurais pas supporté qu’il lui arrive quoi que ce soit !
Encore moins par ma faute…

Si Luca l’avait touché ce soir je… je n’aurais jamais pu m’en remettre…
Néanmoins, il ne l’avait pas fais.
J’en étais soulagée.
Mais il avait raison, elle était vraiment formidable !
Et elle représentait tout à mes yeux.
Ma grand-mère, ma mère, ma confidente… j’ignorais comment j’aurais fais si elle n’avait pas été là.
Mais le fait était qu’elle avait toujours été là pour moi, ne m’avait jamais laissé tomber…

Il… est-ce qu’il pouvait vraiment l’apprécier ?
Et si oui, est-ce que ça serait suffisant pour la préserver de ses crocs ?
Je ne pouvais que prier pour.
Surtout que vu la bonne impression qu’il lui avait faite, elle allait l’accueillir à bras ouvert s’il retentait une visite surprise.
Et moi, j’étais trop souvent loin de la maison pour pouvoir la protéger en permanence alors… là-dessus j’allais sans doute devoir lui faire confiance… et prier pour qu’il ne s’en prenne jamais à elle !

Il avait promis qu’il ne ferait de mal à personne au "Campfield Palace" et jusque là, il avait tenu parole.
Aussi espérais-je qu’il en fasse autant et surtout qu’il s’en tienne à sa résolution de ne plus attaquer aux humains.
Donc s’il l’appréciait c’était plutôt positif… non ?
Je n’en étais pas certaine… peut-être que j’essayais de me convaincre moi-même.

Il se releva alors et se plaça en face de moi, un léger sourire étirant la commissure de ses lèvres.
Il était toujours aussi élégant… habillé tout en noir comme à l’accoutumée…
Une classe indéniable… enfin… hormis un petit détail.
En effet, la seule tâche à ce tableau était sans conteste le string et la culotte qu’il tenait dans chaque main…



« - Mais ça aurait été dur de lui expliquer que Toma et moi avons assisté au premier concert des Royals… » Entonna-t-il avec une petite grimace comme pour appuyé sur la difficulté de la chose.



… …
… … …
Oui en effet.
Ça lui aurait fais un choc !
Ou plutôt elle aurait cru avoir à faire à un illuminé.

En tout cas on comprenait mieux le ravissement de Catherine....
Ils avaient un sacré point commun…
Point commun dont ma grand-mère aurait pu parler pendant des heures !
… Ainsi les vampires allaient aussi à des concerts ?
A moins que ce ne soit quand ils étaient encore humains…

Sauf qu’il avait prétendu avoir grandi à la ferme, un ferme en Roumanie d’après grand-mère… et je doutais que les Royals se soient produits aussi loin que ça.
Enfin, ça ne voulaient rien dire.
Toma et lui avaient peut-être voyagés jusqu’ici avant d’être transformés…
Qu’est-ce que j’en savais après tout ?
Et je m’en moquais éperdument d’ailleurs !

C’est vrai !
Qu’est-ce qui me prenait de m’intéresser à eux subitement ?!
Depuis que Catherine m’en avait parlé je…
Rah ! C’était rageant !
Pourquoi est-ce que je n’étais même plus maître de mes pensées quand il s’agissait de lui ?!

Sans me laisser le temps de riposter, il me tourna à nouveau le dos, continuant sa petite séance de rangements.
Personnellement j’aurais voulu dire quelque chose mais je ne trouvais rien de suffisamment éloquent ou d’intelligent.
Pourtant j’allais bien devoir trouver une parade !
Quelque chose qui pourrait l’inciter à quitter cette maison et, si possible, à ne plus jamais y remettre les pieds !

Le repousser encore…
Voilà ce qui m’attendait pour cette soirée…
L’éloigner encore…
Un programme qui n’avait rien de bien réjouissant.
D’autant que j’étais passablement fatiguée par la journée qui venait de s’écouler…
Résultat je ne m’en sentais pas vraiment la force.
Enfin, je n’avais pas vraiment le choix… ou plutôt il ne me le laissait pas.
Que je sois épuisée ou non, je devais trouver une solution pour le mettre à la porte, il n’y avait même pas à tortiller !

Je n’eu néanmoins pas beaucoup de temps pour y méditer puisqu’il ne tarda pas à venir se planter droit devant moi, son regard capturant aisément le mien…
Il faut dire qu’il n’était pas compliqué de s’y perdre au vu de sa profondeur et de son intensité…
Oulà… il avait l’air de nouveau sérieux…
Ça ne laissait rien présager de bon ça !
La dernière fois… je ne m’en souvenais que trop bien… puisqu’il m’avait fais ce qu'on appelait couramment une déclaration.
J’espérais qu’il n’allait pas retenter l’expérience !
D’autant que ma réponse n’avait pas changé en une nuit !



« - … je ne suis ni aussi gentil, ni aussi naïf que mon frère… je ne pense pas que tous les humains et tous les vampires puissent vivre en harmonie… » M’avoua-t-il sereinement.


… Oui…
Pour une fois, je devais dire que j’étais bien d’accord avec lui !
C’était rare mais… comme quoi tout arrivait !
Il était même capable de dire des choses censées apparemment !

Nous en étions l’exemple parfait.
Je ne pouvais pas le supporter quant à lui, il était clair que me voir ne lui réussissais pas.
Il en était même venu à se croire amoureux !
Non mais vous le croyiez ça ?!
Aberrant, non ?!

En tout cas, il était évident que l’harmonie n’était pas de mise entre nos deux races.
Déjà parce que tout ce qu’elles savaient confrontées l’une à l’autre s’était de s’entretuer.
Domaine dans lequel les suceurs de sang excellaient d’ailleurs.
Aucune relation n’était possible entre nos deux espèces.
Trop de choses nous séparaient !

Il n’y avait qu’à prendre notre exemple à Luca et à moi, nous étions incapables de nous comprendre… comme hermétique l’un à l’autre.
Il prétendait le contraire mais je savais bien ce qu’il en était véritablement, moi !
Mais c’était tout à fait normal après tout puisque les humains étaient mus en permanence par leurs sentiments et que les vampires, eux, n’en possédaient aucun… ou du moins pas ceux qui faisaient réellement avancer l’Homme.
Les immortels étaient mauvais, immoral et sanguinaire… les humains… bon je ne nie pas qu’il y en avait des presque aussi monstrueux mais… la majorité d’entre eux avait le cœur pur et de bonnes intentions.
Il n’y avait qu’à voir Ashley et Chris !

En outre, l’harmonie devenait difficile lorsqu’il était question de proie et de prédateurs.
Difficile de faire la paix avec des créatures qui n’hésitent pas à vous vider de votre sang !
Et puis… ils restaient des morts-vivants… et c’est un concept qui avait de quoi faire peur !
Déjà parce que… ça en aurait répugné beaucoup et que c’était contre nature.
Ça… ça allait à l’encontre de Dieu et des croyances religieuses !
Jamais la bible n’évoquait ce genre de démons, hein !
Le corps des défunts n’étaient pas censé se mouvoir… et surtout pas sans âme, puisque si on se fiait à la bonne parole c’était cette même âme qui nous maintenait en vie.
Mais et pour eux alors ? Qu’est-ce qui pouvait les maintenir en vie ? L’essence du mal ?
C’est ce que je croyais jusqu’ici mais en regardant l’ex-fermier… j’avoue que j’avais du mal à y croire.
Il était malfaisant et tout et tout mais… de là à être l’incarnation du Diable… ?

...
Je détestais ça.
Il avait su semer le doute en moi et je… je ne pouvais pas le lui pardonner.
Je lui en voulais beaucoup de rendre les choses si compliqué, si floues alors qu’elles étaient si simples, si limpides avant son arrivée !
J’essayais de me répéter que rien n’avait changé et… d’ailleurs c’était le cas.
Rien n’avait changé.
A part moi… ma vision des choses…
Il avait bien joué son coup, en tout cas.


Dernière édition par Kailey Hobson le Ven 13 Mar - 5:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyVen 13 Mar - 5:12


Oh, mes convictions étaient toujours là et bien ancrées… mais légèrement ébranlées.
Si bien que parfois lorsque j’y réfléchissais je ne savais plus si je devais y croire avec tant d’ardeur ou mettre un bémol et porter sur les choses un regard un peu plus…
Disons que je me demandais s’il n’était pas judicieux de prendre un peu de distance vis-à-vis de tout ça.
Heureusement, je me reprenais bien vite, me souvenant que ce trouble me venait de la parole venimeuse d’un vampire !

Et sinon ? Qu’avait-il dit ?
Pas aussi gentil ni aussi naïf que son frère ?
Si tant est qu’un vampire puisse être l’un et l’autre… mais bref.
Il est vrai que ces deux qualificatifs ne lui allaient que modérément… pour ne pas dire pas du tout.
Mais ce n’était pas ce qui m’intéressait là-dedans, il s’agissait là de constats évident, non ce qui m’intéressait c’était… Toma.

Il avait l’air d’avoir eu beaucoup d’importance et d’influence dans la vie de Luca…
Du coup, il était normal que je me pose des questions sur lui, non ?
Et puis… quel genre de liens pouvait unir deux vampires ?
J’avais bien entendu parlé d’une sorte de connexion entre un vampire et son « créateur » mais jamais d’aucun autre.
Ils étaient frères mais ce qui avait tant d’importance chez les humains, la notion de famille par exemple, était censée disparaître à leur « résurrection » non ?
Etrange tout ça…



« - …mais je pense que nous, on peut le faire… » Poursuivit-il sur sa lancée venant mettre un terme à ma réflexion.



Faire quoi ? … Vivre en harmonie ?
Lui et moi ?

Non mais il rêvait là !
Est-ce que nous avions vécu les mêmes moments lui et moi ?!
Je commençais sérieusement à en douter !
Pourquoi est-ce que tous les deux on aurait eu plus de facilité à vivre ensemble que les autres membres de nos espèces respectives ?!
Ça n’avait aucun sens !

Et puis… il n’y avait pas de « nous » qui tienne !
Non, on ne pouvait pas le faire !
D’ailleurs, je n’avais même pas envie d’essayer, pour tout vous dire !
Je ne tentais pas à faire l’expérience d’autant que c’était perdu d’avance.
Ne se rendait-il pas compte qu’il n’y avait aucune entente entre nous ?!

Moi encore moins qu’une autre, en plus…
Je veux dire, j’étais chasseuse !
Est-ce qu’il comprenait les implications de… de ma mission, de mon statut ?!
Je tuais les gens comme lui !
D’ailleurs, ce n’était même pas des gens, c’était des monstres !

De plus, je pensais m’être montrée claire.
Je ne voulais aucune relation avec lui et encore moins de ce style là.
Je ne comptais pas vivre en harmonie avec lui puisque je ne comptais pas vivre avec lui du tout.
Hors de question !
Il n’avait rien à faire dans ma vie !
Tout comme il n’avait rien à faire dans cette chambre…

Le pire, c’est qu’il avait l’air sérieux.
Est-ce… est-ce qu’il pouvait vraiment y croire ?
Ça semblait tellement improbable !

Je m’apprêtais donc à répliquer et à lui faire comprendre une bonne fois pour toute que je n’y tenais pas cependant… il ne m’en laissa pas l’occasion me prenant de… de vitesse j’ai envie de dire.
En effet, avant que je ne comprenne ce qu’il se passait il disparaissait.
Evidement, il usait de sa super vitesse…
Sauf que je n’eu pas le temps de m’en faire la remarque que je le sentis dans mon dos.
Une position qu’il avait l’air d’apprécier puisqu’il ne cessait d’y revenir.

Toutefois… c’était toujours aussi surprenant et inattendu.
Je savais très bien qu’il pouvait le faire mais… lorsqu’il le faisait, ça restait toujours impressionnant et effrayant… disons que je prenais un peu plus conscience de ma faiblesse.
Et puis, j’avais perdu l’habitude moi en onze jours !
Je dis ça mais en vérité je n’avais jamais pris l’habitude, ça me choquait et me dérangeait toujours autant.

Sans que je puisse bouger le petit doigt, il se plaqua assez brusquement dans mon dos, ce qui me coupa momentanément le souffle.
Sa bouche effleura alors mon oreille quelques secondes m’arrachant un frisson que je n’aurais pas su qualifier une fois de plus.
Bon ou mauvais ?
Quoi qu’il en soit il était indispensable pour moi de garder la tête froide, ce qui n’était jamais facile dans ces conditions comme je l’avais appris à mes dépends.



« - Mais qu’est-ce que tu as dit… tu vas me tuer… ? » Me souffla-t-il sensuellement au creux de l’oreille.


Nouveau frisson…
Il… C’était… toujours tellement troublant…
Il avait cette emprise sur moi… une emprise physique presque.
Quand il était tout près je perdais toute résistance, toute envie de me battre.
Comme si mon côté sombre, toujours aussi auto-destructeur, prenait le dessus, le contrôle même et m’empêchait de me sauver… dans les deux sens du terme.
Comme si mon corps… reconnaissait le sien et n’avait plus aucune envie de s’effaroucher…
Mais pour mon esprit, c’était bien différent.
Il avait toutes les raisons de paniquer lui !

Qu’avait-il dit ?
Que j’allais le tuer ?

Oh ! Il avait du m’entendre le prophétiser derrière la porte…
Evidemment, je n’avais pas dis ça sérieusement !
Ce n’était qu’une façon de parler et je devinais qu’il en avait parfaitement conscience.

Je le lui avais dis et même prouvé.
Je n’avais pas le courage de mettre un terme à sa vie…
Cependant ça ne m’empêchait pas d’essayer de mettre un terme à notre « relation » !
Pas très brillamment de toute évidence, mais bon…
Qui aurait pu m’en blâmer ?
Je faisais tous les efforts possibles et inimaginables pour parvenir à mon but alors ce n’était pas de ma faute s’il était l’être le plus obstiné que j’avais rencontré, et aussi celui qui se fichait le plus de mon avis mais ça…

C’est alors que je me sentis soulever dans les airs avant d’avoir pu réaliser ce qu’il se passait.
Puis… la chute… une chute amortie par quelque chose de moelleux…
Que… ?!
Ce taré venait de me balancer sur mon lit !
Et sans ménagement en plus !
Que… Je ne… Qu’est-ce qu’il lui prenait tout à coup ?!

Mon cœur s’accéléra significativement tandis que je comprenais ce qu’il venait de se passer.
J’étais là allongée sur le dos et je… c’était à peine si je m’étais rendu compte du déplacement !
Et puis… pourquoi ? Pourquoi avait-il fais ça ?!
Je ne…

Mais brusquement, il fut là…
Au dessus de moi… à quatre pattes… son genoux s’immisçant impunément entre mes jambes.
Un mélange de peur, d’incompréhension et… d’excitation s’empara aussitôt de moi tandis que sa main venait se glisser dans la mienne l’immobilisant sur le matelas.
Mes prunelles s’écarquillèrent légèrement reflétant un certain affolement.

Je ne… je ne comprenais pas…
Il… que comptait-il faire au juste ?!
Je… que ?
Il ne… Il…



« - Personnellement, avec toi, ça ne me dérange pas de finir au pieu… » Lâcha-t-il dans un affreux sous-entendu.


… …
… … …

Quelle phrase ambiguë et surtout… quel manque d’élégance !
Il ne… il était tellement… tellement indécent !
Tellement changeant aussi !
Je ne le supportais pas !
En outre, à choisir je l’aurais sans doute préféré embroché par un pieu plutôt qu’avec moi dans le mien ! … De pieu…

J’étais rageuse… et effrayée à la fois.
Je détestais mon impuissance !
Il était là, au dessus de moi et je… je me sentais tellement minuscule.
Je n’osais pas faire le moindre geste, osais à peine respirer !
Et une fois encore, il était tout puissant…
Quoi qu’il veuille faire je… je n’aurais rien pu faire…

Mais je… Non !
Je… je n’étais pas sans défense !
J’étais… j’étais une chasseuse, non ?
Alors j’étais… j’étais censé être pleins de ressources pour le combattre, non ?!
Non… je me berçais d’illusions là…
J’étais une petite fille prisonnière d’un ogre… je n’avais aucune chance contre lui…

D’ailleurs mon corps semblait d’ores et déjà avoir perdu la partie, ce qui ne s’arrangea pas alors qu’il se penchait pour déposer de langoureux baisers dans mon cou.
Je me sentais… tendue vers lui… et je ne me l’expliquais pas.
J’étais morte de peur, mon cœur battait la chamade et ma respiration se saccadait au rythme de ses provocations mais je… ce sentiment couvait quelque chose d’autre… de bien plus sauvage, de bien plus indomptable que j’entrevoyais à peine.
Quelque chose d’enivrant qui risquait rapidement de me faire perdre pieds si je n’y prenais pas garde !

Mais je résistais.
C’était mal !
Je devais le combattre !
Mais il y avait cette panique qui m’aveuglait et je… j’étais tellement confuse.
Mes sens étaient plus que jamais en émoi et mon sang bouillonnait dans mes veines.
A nouveau mon cerveau semblait fonctionner au ralenti et j’étais incapable de sortir de cette torpeur.

J’aurais voulu me débattre, crier, le repousser mais si m’a peur m’y incitait l’autre chose m’empêchait de le faire.
J’étais complètement tétanisée.
Je restais donc là étendue sur le lit, les yeux grands ouverts tandis qu’il me mordillait le cou de plus en plus voluptueusement.

Soudain, je sentis sa main libre se poser sur mon chemisier et se mettre avec une lenteur lascive et langoureuse à le déboutonner…
Et… le flash tant attendu, la lueur qui m’aurait éclairé les esprits me rendant ma lucidité… ne vint jamais…
Mon corps se tendit, crispé à l’extrême mais… rien… toujours les mêmes sentiments quoi qu’en bien plus violents encore qui me martelaient l’esprit sans me laisser de répit.

J’avais… j’avais peur…
Mais… plus tellement du vampire ou de mon impuissance…
Non j’avais peur de mon ressenti… et de ce que ce geste signifiait…
Je n’étais pas sûr de… de comprendre ce qu’il voulait…
Est-ce… est-ce que je le voulais aussi ?
Une part de moi semblait le croire mais… tout allait si vite et je ne…
Je ne devais pas oublier !
Je le détestais et je…
Il… il était… mon ennemi !

Mon cœur bondissait si vite et mon estomac se nouait étrangement…
Et j’avais tellement chaud aussi… j’ignorais si c’était la peur ou s’il faisait vraiment chaud dans la pièce mais je… j’avais vraiment très chaud… et ce n’était pas à cause d’être trop vêtue, le garçon s’attelant justement à le faire… me dévêtir je veux dire.
Je me sentais embarrassée aussi… atrocement pudique soudain…
J’aurais voulu me cacher…

Et plus l’immortel avançait dans sa progression, plus il continuait à m’embrasser la gorge… et plus mon souffle mourrait sur mes lèvres qui s’entrouvrirent laissant échapper un gémissement presque inaudible…
Il me sembla même que mes doigts serrèrent brièvement les siens… et que ma tête se pencha légèrement sur la côté comme pour l’encourager à continuer… ce que je n’étais absolument pas certaine de vouloir pourtant.
Mes paupières légèrement crispées étaient fermés à présent.

Toutefois, je n’avais pas cessé de lutter.
Je me démenais férocement pour me ressaisir tant et si bien qu’un mot parvint à franchir mes lèvres.


« - … N… Non… » Soufflais-je à voix basse sans grande conviction.


Je… je devais résister !
Je devais l’en empêcher !
Les conséquences seraient trop grandes !
Et si je ne me dépêchais pas je… je n’étais pas certaine d’en être encore capable.
C’était… trop important !


« - … Luca… » Gémis-je, espérant que ça suffirait à le stopper.


Je… je n’avais pas le temps de me perdre !
Je ne devais pas laisser ce sentiment, cette chaleur m’envahir !
C’était… c’était urgent !


« - A… Arrête… » Repris-je sur le même ton, dans un souffle.


Mais il… il ne paraissait pas m’entendre !
Ou… pas m’écouter plus probablement…
Mon chemisier était entièrement déboutonnée déjà et je ne…
Ce fut seulement à ce moment là que ma frayeur revint puissance mille.
Je ne pouvais pas faire ça !
Je ne pouvais pas le laisser faire ça !
Il… il n’avait pas le droit…
Et je ne devais surtout pas le laisser continuer ses affolantes provocations !

Mais comment… ?!
Je n’avais pas la force de le repousser ?
Déjà moralement c’était limite mais physiquement j’en aurais été bien incapable… surtout qu’il ne me restait qu’une main de libre !
C’est alors qu’une idée fulgurante s’imposa à moi.

A tâtons mon bras libre s’aventura alors sous l’oreiller… et mes doigts se refermèrent sur un objet qui étrangement me permis de reprendre mes esprits… pas complètement mais en bonne partie.
M’accrochant à la réalité de ce pieu en bois, je restais un instant à le serrer fermement dans mon poing avant de le ramener à moi rapidement mais avec une rare précision, le glissant entre nos deux corps et le plaçant exactement au dessus de ma poitrine, à l’emplacement de son cœur le forçant ainsi à se redresser et à quitter mon cou.
C’était ça où je le réduisais en poussière de toute manière… enfin moi non mais il lui aurait suffit d’un faux mouvement pour pouvoir dire adieu à la vie donc bon…


« - Arrête. » Répétais-je avec un peu plus d’assurance, la respiration haletante.


Je le scrutais donc, le regard particulièrement animé et reflétant sans mal mon émoi, le souffle court et les lèvres toujours entrouvertes.
Je gardais le silence un moment, tentant de retrouver mes esprits, mes iris dangereusement voilés.


« - Tu… Tu appelles ça vivre en harmonie ? » Repris-je alors d’un ton accusateur mais la voix vacillant dangereusement sous le coup de l’émotion.


Je m’écartais alors de lui, me servant de la menace du pieu pour m’éloigner, quittant le lit avec un certain empressement.
Je baissais alors la tête constatant les dégâts et c’est avec des gestes désordonnés et précipités que je commençais à reboutonner mon chemisier.
Je relevai ensuite le visage vers lui, un visage qui dissimulait tant bien que mal la tempête d’émotions qui faisaient rage en moi…
Une fois de plus j’avais envie de pleurer… et une fois de plus je ne me l’expliquais pas vraiment.


« - Tu sais quoi, j’ai un scoop pour toi : ton frère et toi, vous vous êtes trompés. » Repris-je alors fébrilement mais avec colère.


Mon regard fuyant ardemment le sien échoua sur Polochon qui avait du prendre peur puisqu’il avait quitté le lit et était à présent assis sur la chaise, nous fixant avec des yeux ronds.
Je l’avais rarement vu aussi éveillé soit dit en passant.
Je le fixais quelques instants, me servant plus de lui comme d’une échappatoire, un moyen de reprendre contenance.
Puis, rassemblant mon courage, je plongeais mes iris brillants dans les siens.


« - Tu devrais partir maintenant… »


Je m’interrompis un instant, déglutissant péniblement.


« - … Définitivement. » Ajoutais-je toutefois essayant de calmer le tremblement et la cassure de ma voix, le pieu toujours à la main.
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyVen 13 Mar - 17:11

Je me tentais moi-même…
Oui, moi et mes belles résolutions là…
J’allais moi-même, consciemment, dans le cou de la demoiselle, m’amusant avec elle…
Je…
A ce rythme là, j’allais avoir du mal à me contrôler…
Parce que plus le temps passait, et plus je me perdais…
Je perdais lentement le contrôle, et ma « passion » risquait de prendre le pas sur moi…

Moi qui n’avais plus attaqué, plus mordu d’humain depuis onze jours maintenant…
Franchement, je n’allais pas échouer aujourd’hui…
Ça aurait été bête quand même…
Mais…
Il fallait reconnaître que c’était particulièrement enivrant…

Cette position…
Son cou si tendre…
Sans oublier que je déboutonnais avec langueur son chemisier… qui se décolletait de plus en plus au fil des minutes…
C’est vous dire combien il devenait intéressant à mes yeux…


Comment ça, les vampires ça ne s’intéressait pas aux poitrines ?!
C’est quoi ce stéréotype de merde ?!
Non non, on était comme tout le monde…
Et avec Kailey, je trouvais même cette partie du corps particulièrement intéressante… mais je ne pense pas avoir besoin de vous donner plus de détails sur le pourquoi du comment…

Non mais c’est vrai, ça saute aux yeux quand même… et ne voyez là aucune allusion foireuse aux deux magnifiques obus qu’elle arborait fièrement…

Oh elle pouvait être fière de ce corps…
Jamais un corps ne m’avait autant donné envie en plus de cent ans d’existence !
Alors elle pouvait franchement se la péter là…
Pour une jeune fille de dix-sept ans, je dis juste waoh…
Moi, à dix-sept ans, j’étais encore un petit fermier qui était jamais sorti plus loin que son jardin…
Elle, c’était une chasseuse au corps monstrueusement ensorcelant…
Dans le genre irrésistible, elle mettait une raclée au monde entier vous savez…


Mais bref !
Je crois que j’en ai dit suffisamment comme ça…
Et j’aimerais passer à autre chose maintenant.
Oui, parce que si je me mets à vous dire tout ce que je pense de son aspect physique, on en a pas fini, je peux vous le garantir…
J’aurais même déjà pu en prendre des notes…
Sur ce sujet, j’avais pas mal de choses à dire, alors mieux valait en rester là pour le moment, et en reparler ultérieurement…

Donc pour revenir à la fameuse scène en cours…
Je m’étais montré d’un fabuleuse sauvagerie…
Je l’avais poussée sur son lit, et ne lui avais laissé aucune chance en venant me positionner par-dessus…
Je… la dominais… comme je l’aimais tellement.

J’avais le dessus… et elle était totalement à ma merci…
J’adorais ça…
Nature de vampire, besoin de supériorité, ou déviances sexuelles de mon esprit tordu, je ne sais pas…
Mais j’adorais ça…
Avoir le pouvoir…
Savoir qu’elle était totalement dominée… totalement impuissante…
Même si jusqu’à présent, elle avait toujours un petit billet de sortie…

Je ne me montrais pas monstrueux non plus…
Je lui laissais toujours une occasion, une chance d’y échapper, si elle le désirait…
Mais elle mettait toujours un temps fou à se décider… à mon plus grand plaisir…
Et c’est justement ce qui rendait la situation si enivrante…
Je lui laissais l’occasion de m’échapper si elle en avait vraiment envie…
Mais elle ne partait toujours pas…
Elle restait là… entièrement sous mon joug… de son plein gré.

Oui, je lui laissais une main libre spécialement pour ça…
Qu’elle puisse agir…
Qu’elle puisse faire quelque chose si elle voulait s’extirper de ma toute-puissance…
Bon, pour ça, et aussi pour pouvoir la dévêtir, mais bon…
Le fait est qu’elle pouvait très bien réagir et me repousser…
Mais elle ne le faisait pas…
A mon plus grand bonheur…

Enfin, elle s’abandonnait…
Parce que depuis notre rencontre, qu’est-ce qu’elle avait pu se montrer farouche !
C’en était devenu chiant !
Sans arrêt, elle me repoussait…
Alors que je sentais bien que je ne la laissais pas indifférente moi non plus… que tout son corps même me réclamait…

Et je détestais ça…
Pourquoi repousser si violemment son propre ressenti ?!
Moi, je l’acceptais…
Je l’aimais et la désirais, et je ne comptais pas me leurrer plus longtemps…
Elle par contre, faisait tout pour mettre ça de côté…
Et c’était aussi rageant que frustrant…

Mais cette fois, rien de ça…
J’étais dans son cou, je la déshabillais…
Et elle ne faisait rien…
Non, pire que ça, elle y répondait presque cette fois…
Un léger gémissement lui échappa…
Le genre de chose qui ne faisait qu’accroître ma folie…

J’avais déjà assez envie d’elle, pas besoin de ce genre de gémissements suggestifs…
Mais je prenais avec plaisir…
D’ailleurs, elle ne s’arrêta pas à ça, puisque ses doigts serrèrent assez distinctement les miens, tandis que sa tête s’écartait, m’offrant plus de liberté dans sa nuque…

C’était trop d’honneur mademoiselle…
En tout cas, je prenais l’offrande…
C’était… gentil…
Je prenais donc mes aises dans son cou, la frôlant et l’embrassant, faisant lentement monter la pression…


« - … N… Non… » Souffla-t-elle sans conviction.



… …
… … …

N… Non… ?
Franchement Kailey…
Cette fille en était vraiment chiante vous savez…
Il fallait toujours qu’elle me fasse le coup…
Là, elle prononçait ce stupide « non » pour tenter de sortir de la folie qui la frappait elle aussi…

Parce que niveau attitude, il était clair qu’elle ne disait pas non…
Elle était là, étendue sur le lit, tendue vers moi au maximum, agrippant fermement ma main, et m’offrant gracieusement son cou…
Et elle venait encore me murmurer un non…
Là, elle hallucinait…

Pour ma part, je n’y prêtais pas tellement attention, m’occupant plutôt de taquiner sa nuque avec mes lèvres, tandis que les boutons de son chemisier continuaient de tomber les uns après les autres…
Il n’y en aurait bientôt plus un à enlever, à la vitesse là…
Et moi qui pensais que ça la ferait revenir à son état habituel…
Vous savez le : « non, sale monstre, je n’aime pas ce que tu me fais, sale connard… ».
Ce genre là quoi…


« - … Luca… » Gémit Kailey, dans un souffle.



… …
S’il te plaît, ne me tente pas ma chère…
Oui, parce que niveau tentation, ça devenait dur là…
Très dur…
Mon envie de planter mes crocs dans sa nuque se faisait de plus en plus forte, et elle se mettait à gémir mon nom comme ça…

Dans le genre excitant, c’était d’un niveau très très élevé ça !
Je n’étais pas certain de pouvoir y résister moi…
Et pas certain de le vouloir non plus…
Mais je tentais de garder la tête froide… disons autant que possible…
D’ailleurs, ma concentration sur les derniers boutons à enlever me permettait de rester encore dans ce monde, et de ne pas succomber au désir de la mordre…


« - A… Arrête… » Souffla-t-elle encore, à bout de souffle.



… …
… … …

Elle était décidée à me faire la totale là… ?
Le coup du : « je déteste » tout en ne faisant pas le moindre geste pour se débattre… ?

Tant mieux…
Non, il aurait été quand même plus drôle qu’elle se débatte un peu…
Mais visiblement, son corps et son esprit voyaient les choses bien différemment…

Pour ma part, j’étais bien décidé à continuer cette petite partie si intéressante…
Et si elle ne se débattait pas, je n’allais pas me priver pour continuer…
D’autant que je sentis le dernier bouton de son chemisier céder sous mes doigts…

Enfin, ça devenait plus intéressant encore…

Malheureusement, je n’aurais jamais le temps d’écarter ce joli chemisier blanc pour dévoiler plus encore la demoiselle…
Parce que les choses allaient prendre une toute autre tournure…
Pas forcément attendue…
Mais forcément mauvaise…

Kailey était évidemment pleine de ressource…
Bien sûr…
A quoi vous vous attendiez… ?
Comme toujours, elle sortait de son absence au dernier moment possible, et me repoussait toujours avec violence…
Ça se passait toujours comme ça…
Et cette fois-ci ne ferait pas exception à la règle…

Puisque je sentis… quelque chose de pointu… au niveau de ma poitrine…

Est-ce qu’elle allait me tuer… ?
C’était…
C’était effrayamment excitant…
J’eus presque envie de continuer de m’attaquer à elle, en espérant qu’elle l’enfonce un peu plus…
Moi, sado… ?

Je n’ai jamais dit le contraire…


« - Arrête. » Renouvela la demoiselle, un peu plus décidée, la respiration haletante.


Le regard animé, la bouche entrouverte…
Elle était là, devant moi, me fixant avec cette espèce de… vulnérabilité particulièrement touchante…
Je…
Je ne voulais pas lui faire de mal…
Je… ne voulais pas la faire souffrir hein, je…

Le regard atrocement voilé, je crus presque qu’elle allait se mettre à pleurer…
Je…
Je ne…
Ça me nouait la gorge… je…
Elle n’allait quand même pas pleurer… à cause de moi… ?
Je me sentais frustré et assez rageur envers moi-même à cet instant…


« - Tu… Tu appelles ça vivre en harmonie ? » M’accusa-t-elle, la voix vacillante.
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyVen 13 Mar - 17:26


… …
… … …

Je…
Non…
Non, je suppose que… non.
Ça, c’était autre chose… quelque chose de plus sauvage… même si l’harmonie avait quand même quelque chose à voir là-dedans…

Elle…
Pourquoi ça lui faisait ça… ?
Kailey paraissait tellement rageuse, tellement… chamboulée…
La preuve qu’une nouvelle fois, ça l’avait « retournée »…
Alors pourquoi… ?
Pourquoi me repousser si elle appréciait ça ?!
Si… si ça l’atteignait…


… …
Toujours cette vieille rengaine hein…
Elle humaine, moi vampire…
C’était trop facile…
Ça servait à tout expliquer avec elle !

Elle me menaça alors avec le pieu, s’écartant de mon emprise, avant de se relever et de s’éloigner…

Ce…
Ce pieu…
C’était le mien !
C’était… le mien…

Je…
Merde aussi !
Je trouvais presque ça touchant…
Elle… elle l’avait gardé…
Mais en même temps, pourquoi garder ça de moi, alors qu’elle ne voulait rien de moi, et qu’elle tentait de me faire fuir loin d’elle ?!

Qu’elle aille au diable !

La jeune fille baissa le regard pour observer sa tenue… joliment découverte… quoique pas suffisamment à mon goût, et se mit à reboutonner entièrement ce chemisier que j’avais pris tant de soin à ouvrir…
Tout mon travail gâché…
Quel dommage…

Ses gestes étaient rapides, fouillis… désordonnés…
Elle voulait en finir rapidement, et il était clair qu’elle était… sur les nerfs… tendue on pourrait dire…
Comme si elle tentait de refermer son esprit de la même manière que les boutons de sa tenue s’enchaînaient…
Ce qu’elle ne parvenait pas à faire avec précision…

Elle s’occupa donc de se rhabiller, refermant d’ailleurs plus de boutons qu’à son arrivée dans la pièce…
Ah mon ange…
Même pas un petit décolleté, rien… ?
Franchement, c’était décevant…
Par contre, je me demandais comment les boutons tenaient…
Pas qu’il soit trop serré hein, mais… j’avais immédiatement pensé que de toute manière, les boutons qu’elle n’avait pas fermé ne pourraient pas l’être…
Visiblement, je me trompais…

La chasseuse releva alors le visage dans ma direction, le regard habité par une tonne d’émotions, toutes aussi virulentes les unes que les autres…
C’était… dérangeant… et déroutant…
Elle…
Elle était tellement chamboulée…
Et elle retournait ça contre moi alors que ça aurait dû aller dans mon sens !
Je… je la détestais !


« - Tu sais quoi, j’ai un scoop pour toi : ton frère et toi, vous vous êtes trompés. » Me cracha-t-elle fébrilement.



… …
… … …

L’espace d’une seconde, j’eus envie de la gifler…
De quel droit…
De quel droit remettait-elle tout ça en cause ?!
Se rendait-elle compte ?!
Est-ce qu’elle savait combien ça lui avait coûté de croire en ça ?!


Je…
Je la détestais vraiment à ce moment là… autant que je le détestais lui…
Elle…
Elle parlait de Toma sans le connaître…
Elle n’avait aucune idée de qui il était, et elle jugeait ses désirs sans rien savoir…

Je trouvais ça tellement inacceptable… tellement injuste…
Toma…
Il avait voulu leur faire confiance…
Et il l’avait payé trop cher… beaucoup trop cher…
Quant à moi… je le payais encore aujourd’hui…

Et elle arrivait avec ses beaux discours et son éducation anti-vampire…
Elle pensait tout savoir, tout connaître de nous, parce qu’elle avait tué quelques-uns de mes congénères et qu’elle avait lu des articles sur internet…
C’était… minable…
Elle était minable…
Et je n’excusais pas sa façon de parler de Toma…
Il était mort pour cette cause, parce que les humains étaient faibles et lâches…

Elle ne savait rien…
Kailey…
Elle ne connaissait rien… de moi… ni de mon frère…
Et elle osait l’évoquer, le… critiquer… ?
Savait-elle seulement ce que j’avais ressenti… ?
Ce que je ressentais encore… ?
Pff…


La demoiselle planta alors ses yeux brillants dans les miens…

Elle pouvait bien pleurer si elle le voulait…
Je ne laisserais pas cela m’atteindre…
Non.
Elle… ne le méritait pas…
Du moins, en cet instant, je le pensais…


« - Tu devrais partir maintenant… … Définitivement. » Acheva-t-elle, toujours aussi peu sûre d’elle.



Partir… ?
Moi, partir… ?
Partir après ça ?!

Je…
J’aurais pu effectivement…
Mais non…

Avec elle, j’étais incapable de réagir comme ça…
Je…
Je voulais encore lui, parler… m’expliquer avec elle…
Pour… pourquoi… ?
Peut-être simplement parce qu’elle avait de l’importance pour moi, et que je tenais à lui dire ce que je pensais… à ne pas fuir comme elle le faisait si souvent… et si facilement…

Je me redressais alors pour me retrouver debout, la fixant avec une intensité que je ne cherchais pas à cacher…
J’étais… aussi furieux que déçu…
Et malheureusement amoureux…


« - Tu crois que je l’ai voulu moi ?! … ressentir ça pour toi ?! » M’emportais-je, rageur, en plaçant ma main au niveau de mon cœur.



Je…
Je commençais mal…
Niveau contrôle, je n’étais pas vraiment en retenue là…
Et ça ne pourrait que mal tourner par la suite, si ça commençait comme ça…
Je le savais pertinemment…

Je fis un pas vers Kailey, me stoppant avant de la foudroyer du regard, l’air aussi rageur que dégoûté…


« - Mais non… comme toujours, tu ne comprends rien quand il s’agit de moi… ou de Toma… » Commençais-je, le regard un peu perdu.



Je le pensais…
Elle…
Elle ne comprenait jamais…
Ou faisait toujours mine de ne pas comprendre…
C’en était profondément énervant… et frustrant…


« - … tu crois tout savoir de moi parce que tu as tué plusieurs de mes congénères… mais ce que j’ai ressenti en ne retrouvant qu’un tas de poussière à la place de mon frère, tu ne le sais pas… » Entamais-je à nouveau, la fixant avec… déception et tristesse, tentant de me montrer neutre, ma rage mise de côté. « … si je te demande si tu as déjà perdu un être cher, tu vas me répondre un de tes animaux de compagnie, ou un truc du genre… mais tu ne sais pas ce que ça fait de perdre la seule personne qui te donnait une raison de vivre… » Poursuivis-je, plus dégoûté et mélancolique que je ne l’aurais voulu.


Je restais alors ainsi quelques instants, avant de finalement me rapprocher de la demoiselle, ne craignant pas l’arme qu’elle tenait dans la main…
Je me stoppais à quelques centimètres d’elle seulement, le regard neutre au possible, refusant de lui afficher encore ce que je lui avais assez montré…

Ma main saisit alors la sienne, précisément celle qui tenait le pieu…
Je l’attirais alors à moi, la plaçant entre nos deux corps, et enfonçant très légèrement le bout pointu dans ma chair, au niveau de ma poitrine, en retenant tant bien que mal une petite expression de douleur…
De mon autre main, avec une super-vitesse étonnante, je déboutonnais de nouveau entièrement son chemisier en une seconde à peine…


« - Tu sais que je ne te laisserai pas tranquille, alors qu’est-ce qui t’empêche de m’enfoncer ce pieu dans le cœur, si tu ne ressens rien pour moi… ? » L’interrogeais-je, rageur, avant de la plaquer au mur.


J’attrapais alors la main de la demoiselle, enfonçant un peu plus encore l’arme dans ma poitrine, tout en dévisageant Kailey avec un sourire presque triste… Ma main, elle, écartait son chemisier, avant de venir glisser sur son ventre, remontant lentement vers sa poitrine.


« - … tu peux le faire Kailey… parce qu’à chaque fois que tu me repousses… tu plantes un nouveau pieu un peu plus profondément dans mon cœur… » Soufflais-je, langoureux malgré moi, à son oreille, avant de me mettre à lui mordiller le cou, ma main arrivant lentement à sa poitrine, tandis que l’une de mes jambes se glissait entre les siennes…



Quoi ?!
Je n’avais jamais dit que je n’avais plus envie d’elle…
Et…
J’avais l’impression que plus nous étions en conflit, et plus j’avais cette envie…
A croire que plus on se battait, plus mon côté sauvage appréciait…
Restait à espérer que le sien aussi… sinon, elle n’avait qu’à me tuer, je le lui avais fait comprendre…
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Kailey Hobson
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptySam 14 Mar - 0:45

Ça avait été trop loin…
Beaucoup trop loin…
Je m’en voulais de ne pas avoir réagis plus tôt mais plus encore je lui en voulais à lui d’avoir… d’avoir abusé de son emprise sur moi.
C’est vrai, il… il ne me laissait pas la moindre chance !
Si je n’avais pas mis la main sur ce pieu qu’est-ce qui l’aurait empêché d’aller plus loin ?!
Ma force phénoménale ? … Laissez-moi rire…

Il s’était placé au dessus de moi puissant et supérieur, me plaçant instantanément sous son contrôle et je n’avais rien pu faire.
Il était bien trop rapide et moi pas assez réactive sans doute…
Je n’avais pas eu l’occasion de lui échapper !
Tout c’était passé si vite !
Avant que je ne réalise ce qu’il m’arrivait, il était déjà là la tête niché contre mon cou et je ne… disons que ça n’aidait pas à garder les idées claires.

C’était… c’était traitre voilà ce que c’était !
Il savait bien que je n’aurais pas pu me défendre !
Me débattre ? Je n’en avais pas la force… ni physique ni morale malheureusement.
Je n’en avais jamais la force lorsqu’il se collait à moi.
Plus de volonté, plus de chasseuse, plus rien… juste cette docilité rageante…
Alors non, c’était inégal comme combat !
Je n’avais aucune arme et lui paraissait en avoir des centaines… et je ne parle pas là que de ses attributs vampiriques.

Mais finalement, j’étais parvenue à en trouver une… un pieu…
Je n’avais pas assez de puissance morale, soit, mais là il n’y avait pas besoin.
Un objet pointu suffisait à le stopper et à me… me faire redevenir lucide.
Je pouvais féliciter cette arme !
Et je le faisais d’ailleurs !
Il m’avait suffi de m’accrocher à cette réalité pour sortir de ma torpeur et réaliser véritablement ce qu’il était en train de se passer.

J’avais… j’avais eu tellement peur…
Qu’il ne s’arrête pas, qu’il insiste !
Est-ce que je l’aurais tué… ?
S’il ne m’avait pas écouté est-ce que j’aurais trouvé le courage de le lui planter dans le cœur ?
… Probablement… sur le coup de la frayeur et de l’angoisse… mais après, lorsque tout ça serait retombé est-ce que j’aurais pu affronter la vérité de mon acte ?
En même temps, je ne pouvais pas le laisser faire sans broncher !
C’était mon corps, mon intimité !
Il n’avait aucun droit d’en disposer comme bon lui semblait !

Il était tellement dangereux !
Je… je lui avais dis d’arrêter pourtant mais il… il ne m’avait pas écouté !
Et il ne l’aurait probablement pas fais sans la menace du morceau de bois taillé que je tenais encore à la main.
C’était… c’était un monstre sans scrupule !

Uniquement mus par des pulsions…
C’était ainsi qu’on les décrivait dans les livres…
Et bien ça semblait ce confirmer ce soir…
Est-ce qu’il se contrôlait seulement ?!

Je… je ne comprenais pas.
D’ordinaire il n’était pas si… virulent…
Je veux dire il avait les mains baladeuses et une certaine tendance à trouver refuge vers ma nuque mais… à ce point là jamais…
Je trouvais ça tellement effrayant !
Jusqu’où aurait-il été capable d’aller si je l’avais laissé faire ?!
Et plus important, jusqu’où était-il capable d’aller si je ne le laissais pas faire… ?

Je le détestais !
Je détestais l’idée qu’il n’ait pas d’âme, qu’il ne soit pas humain !
Je détestais sa brutalité, son arrogance et sa suprématie !
Je détestais sa nature de vampire !
Et pourtant… pourtant je n’arrivais pas à tenter quelque chose contre lui !
Quelle était cette force qui m’en empêchait ?!
J’avais tellement peur de mettre un nom dessus…

Et au delà de ça je… je me détestais d’être si faible face à lui !
Pourquoi est-ce que je n’étais pas capable de résister, de le combattre à partir du moment où nous entrions en contact ?!
Quand il était loin, c’était tellement plus simple…
Si facile de me convaincre qu’il n’était qu’un démon et qu’il m’indifférait…
Mais dans ce genre de conditions, je ne… je n’y arrivais pas !
Je… je ne répondais plus de moi-même…
Mon corps et ma tête échappait à mon contrôle, « s’offrant » à lui sans retenue !
Ça me faisait honte pour tout vous dire… terriblement honte…

Maintenant, j’étais plongée dans ce drôle d’état d’où je ne parvenais pas à sortir et je me maudissais avec une telle véhémence !
Toutefois je ne constatais aucune amélioration notable.
Je tentais désespérément de me reprendre… mais en vain.
Mes efforts paraissaient risibles et si inutiles !
Toujours cette peur, toujours cette étincelle qui devenait flamme si le vampire avait le malheur de m’approcher, toujours cet émoi qui m’en aurait presque fait trembler…
Mon cœur continuait à se déchaîner et je… j’avais la gorge tellement nouée.

C’était inexplicable pour moi.
Qu’est-ce qui me procuraient ces sentiments ?!
Luca évidement et son comportement répréhensible oui mais… il devait bien y avoir autre chose ?
Pourquoi est-ce que je me sentais si frustrée, si… désespérée…
Ça n’avait aucun sens !
Et… est-ce que c’était… de la déception que je sentais là ?
Difficile à dire…

En réalité, je me refusais à analyser précisément mon ressenti.
Il était trop confus, trop complexe, trop trouble… et je craignais de m’y perdre si je le laissais s’exprimer assez longtemps pour mettre un qualificatif dessus.
Ce dont j’étais certaine c’est qu’il m’apeurait.
Je ne voulais plus qu’il s’approche !
Je… je souhaitais juste qu’il s’en aille !

J’étais… je lui reprochais tellement ce qui venait de se produire…
Oh, je me le reprochais presque autant hein… mais c’était bien plus rassurant de remettre la faute sur lui.
Après tout je n’avais jamais demandé à me faire jeter sauvagement sur mon lit où à ce qu’il déboutonne mon chemisier !
Je n’avais même jamais rien fais pour l’y inciter !
Loin de là…
Alors… alors c’était fatalement lui le coupable !
Mon seul tort avait été de me laisser dépasser par tout ça, rien de plus !

Oui… ça pour être dépassée, je l’étais…
Et le fait de m’être écartée de lui n’y changeait rien malheureusement.
Je me sentais tellement chamboulée !
Je n’aurais sans doute pas du…
Si j’avais été « normale » ça m’aurait dégoûtée, terrifier mais moi… moi je n’y avais pas songé une seule fois.
Au dégoût je veux dire…
Il était mort et tout ça mais je… ça ne m’avait pas traversé l’esprit, ce n’était pas cette idée qui m’avait dérangé…

S’il avait été humain est-ce que j’aurais eu la même réaction ?

Oui… oui sans doute.
C’était bien ça le problème ?
Si je m’étais effarouchée ce n’était qu’en partie parce qu’il était un ennemi, un suceur de sang…
Le reste n’avait pas grand-chose à voir… c’était plutôt la situation et ce… ce qu’il paraissait vouloir… mes émotions aussi…
Et cette idée était assez troublante…

J’avais bien conscience de le voir de moins en moins comme la semence du diable mais… je ne…
Non, tout ça n’avait ni queue ni tête !
Il n’était pas… il n’était pas humain !
Il était « méchant », malfaisant et diabolique !
La preuve il n’avait pas hésité à me… à ma sauter quasiment dessus là !
Et qu’il s’était bien moqué de mes protestations.
Oh peut-être qu’elles n’étaient pas très convaincantes mais… ça n’en restait pas moins un refus !
Alors il aurait du le prendre en compte au lieu d’insister comme ça !

Mais non bien sûr, c’était un vampire et les vampires ne tenaient pas compte de ces choses là !
Ils prenaient ce qu’ils voulaient !
Malheureusement pour moi, c’était moi qu’il voulait apparemment…
Sauf que je ne comptais pas le laisser faire !
J’avais bien l’intention de me battre jusqu’au bout pour l’empêcher d’obtenir ce qu’il désirait !
Hors de question d’abandonner la partie… ou de m’abandonner tout court !
Je valais mieux que ça !

Est-ce que j’avais eu envie de… de la même chose que lui ?
Non… oui brièvement… enfin non, je n’en sais rien.
C’était trop flou pour que je puisse l’affirmer avec exactitude.
J’avais eu envie de baisser les armes et de me laisser aller, ça c’était certain mais de là à dire que ça signifiait que j’aspirais à la même chose que lui…
Je pense juste qu’une part de moi était fatiguée de se battre avec lui… rien de plus…

Mais je l’avais repoussé… une fois de plus.
J’avais bien fais… de justesse certes, mais je ne le regrettais pas.
Il faut dire, je lui en voulais tellement que j’avais du mal à ressentir de la compassion ou ce genre de truc.
Je ne pensais qu’à moi, je l’avoue.
A moi et à ma frayeur, à moi et à ma rancœur.

Il avait fait naître en moi des choses que… que je détestais… et je n’étais pas prête de le lui pardonner.
Oh bien sûr, il n’était pas tout à fait responsable de mes sentiments, il me les inspirait mais ne pouvait pas me forcer à ressentir quoi que ce soit… toutefois j’avais besoin de quelqu’un contre qui diriger ma colère.
Et il l’avait mérité !
Pour ce qu’il avait fais il aurait même mérité bien pire que ma fureur.

J’étais d’ailleurs restée étonnement en retenue au vu de mon agitation intérieure.
Je l’avais accusé, affirmant que les humains et les vampires ne pouvaient pas vivre en harmonie et me servant de cet incident comme preuve avant de lui demander de s’en aller.
Je… je n’avais aucune envie de me disputer avec lui ou de lui reprocher une fois encore sa nature de vampires.
J’étais trop lasse pour ça…

Non, je tenais juste à ce qu’il disparaisse afin que je puisse retrouver mes esprits et me ressaisir.
Bien sûr, j’avais ajouté « définitivement » mais c’était plus pour la forme en vérité puisque je doutais de plus en plus qu’il me laisse m’en sortir aussi aisément.
A mon avis, il n’avait pas finis de me tourmenter !
Il s’agissait plus d’un moyen de lui faire comprendre à nouveau qu’il n’était pas le bienvenu dans mon existence…

Mais maintenant, il y était intégré malheureusement et j’avais peu d’espoir de pouvoir m’en débarrasser facilement.
Il avait reçu une invitation à entrer chez moi, Ashley et le patron paraissait beaucoup l’apprécier et je ne parle pas de ma grand-mère qui l’adorait d’ores et déjà.
Comment le déloger à présent ?!
J’avais de plus en plus de mal à trouver une solution.
J’avais beau m’acharner à le repousser, à lui faire comprendre que je le détestais… ça semblait être le cadet de ses soucis…

Mais revenons-en plutôt au drame qui se déroulait dans cette pièce.
Je fixais Luca, les yeux plus brillants que je ne l’aurais voulu, attendant sa réaction avec une certaine appréhension.
Bien sûr, j’avais toujours mon arme, aussi me permettait-elle de me réconforter quelque peu.
Il ne tenterait rien contre moi ainsi !
Du moins, s’il tenait à la vie…
Pas que j’ai l’intention de la lui prendre hein… même s’il m’avait donné une bonne raison de le faire ce soir…

J’espérais vraiment qu’il serait raisonnable et m’écouterait.
Il en avait assez fais pour ce soir…
Et je doutais que ce soit une bonne idée pour lui comme pour moi qu’il reste.
Il risquait à nouveau de déraper et il n’était pas sûr que cette fois je ne décide pas de le réduire en poussière…

De plus, je ne voyais pas vraiment ce qu’il aurait pu dire pour sa défense !
Me présenter des excuses ? Je ne m’y attendais même pas honnêtement.
Nous parlions de Luca, tout de même !
Alors peut-être que je ne savais pas grand-chose de lui mais je commençais à « cerner » son caractère.
Enfin, qui sait après tout…
Il n’était jamais là où on l’attendait, du coup mieux valait se préparer à tout.

L’immortel se redressa alors, debout face à moi ce qui m’arracha un imperceptible mouvement de recul.
Qu’il reste où il était !
Surtout qu’il ne m’approche pas !
En outre, son regard n’était guère encourageant, brillant avec une rare intensité, animé par des sentiments très forts…
Ce qui n’aurait pas du être possible étant donné qu’il ne ressentait rien alors je…
Mais bref.
Il… il avait l’air déçu… mais par-dessus tout, il avait l’air furieux…

Je… je ne…
Pour… pourquoi ?
Je ne comprenais pas mais je n’en menais plus très large soudain.
J’aurais voulu disparaître, me faire toute petite pour échapper à sa colère.
Il était déjà impressionnant en temps normal mais alors là c’était le pompon.
Mieux valait ne pas le chercher dans ces moments là, c’est moi qui vous le dis !

En revanche, je… ça me froissait aussi, accroissant ma rancune.
Il n’avait aucune raison d’être furieux !
C’était à moi d’être remontée pas à lui et pourtant… pourtant moi je ne l’avais pas fusillé du regard comme il le faisait à cet instant !
Il était fâché ?! Très bien, moi aussi !
Mais la différence entre nous c’est que lui n’avait aucune raison de l’être !


Je ne l’avais forcé à rien, moi !
Et surtout pas à venir dans ma chambre !
… Rahh ! …
C’était à cause de lui tout ça !
Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même !

Est-ce que c’était le fait que je me refuse à lui une fois encore qui le mettait dans cet état ?
Je l’ignorais mais je… je n’appréciais pas.
Ça m’inquiétait autant que ça m’énervait.
Je n’aimais pas ça… ce regard… ça me mettait tellement mal à l’aise…
Comme si… comme si malgré tout, une partie de moi, redoutait qu’il m’en veuille…
C’était absurde !
D’autant que je n’avais strictement rien fais-moi !
Je n’avais rien à me reprocher !

Et déçu… déçu de quoi ?
Que je n’accepte pas ?
Je…
Il aurait pourtant du s’y attendre !
Cette histoire était ridicule !



« - Tu crois que je l’ai voulu moi ?! … ressentir ça pour toi ?! » S’emporta-t-il soudainement, visiblement rageur tandis que sa main se posait sur son cœur… un cœur qui ne battait pas…



… …
… … …

Non… non, je ne le croyais pas.
En fait, je pensais que nous étions tous les deux victimes de cette « relation ».
Lui autant que moi, pour ne rien vous cacher.
Sauf que je ne pouvais pas vraiment compatir puisqu’il ne faisait rien pour y mettre un terme.
Il… il se croyait vraiment… il se croyait vraiment amoureux de moi et je doutais que ça lui plaise…
C’était idiot puisque nous souffrions tous les deux de son délire mais qu’il refusait d’ouvrir les yeux et de comprendre que c’était impossible.

Néanmoins je pouvais lui retourner la question !
Croyait-il que j’avais voulu qu’il se persuade de ressentir ça pour moi ?!
Non !
Jamais… jamais je n’avais souhaité ça moi !
A la base, je voulais juste le tuer rien de plus !
Je n’avais rien demandé !
Ça m’était tombé dessus malgré moi et je devais à présent subir ça autant, si ce n’est plus, que lui !
Alors qu’il ne vienne pas s’en plaindre auprès de moi !


Dernière édition par Kailey Hobson le Sam 14 Mar - 1:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptySam 14 Mar - 0:46

C’était sa faute s’il s’était mis ces âneries en tête pas la mienne !
Je n’avais jamais rien fais dans ce sens, avait toujours mis de la distance entre lui et moi !
Il se mentait à lui-même !
Il… il ne pouvait pas le ressentir…
Il ne pouvait pas m’aimer !

Pourtant, il remettait ça sur le tapis et je… ça me mettait tellement mal à l’aise, ça me faisait… tellement mal au cœur.
Je ne me l’expliquais pas et je… je lui en voulais de reparler de ça.
J’avais osé espérer qu’hier n’était qu’une hallucination ou du moins qu’il avait dis tout ça sous le coup de je ne sais quelle folie or voilà qu’il en reparlait et je… je ne savais pas comment le prendre !

Il avait l’air… véritablement chamboulé, en plus.
Ça avait l’air si sincère, si vrai… mais ça ne l’était pas…
Une idée assez déplaisante en fait.
Oh pas que j’aurais préféré qu’un vampire puisse vraiment tomber amoureux de moi car bien entendu ça aurait été une relation impossible et vouée à l’échec mais… là ça avait l’air si réel, j’aurais vraiment pu y croire et pourtant ce n’était qu’une illusion qu’il entretenait pour je ne savais quelle raison.

Quoi qu’il en soit, il n’avait pas le droit de se mettre en colère pour ça !
Il semblait me le reprocher alors que je n’avais jamais rien fais pour !
Lui, il ne faisait que s’imaginer sa « souffrance », « sa frustration » et « son amour »… mais moi, mon ressenti était bien réel !
Evidemment, je ne savais pas mettre le doigt dessus mais ça ne me faisait pas plaisir et ça me tourmentait moi aussi !

Luca fit alors un pas vers moi ce qui me donna la furieuse envie de me replier sur moi-même.
Il était trop furibond pour pouvoir se contrôler et je… je craignais ce qu’il pouvait me faire.
Déjà dans son état « normal » il était redoutable mais là… là vraiment, je ne me sentais pas du tout en sécurité !
D’ailleurs la prise sur mon arme se resserra instinctivement.
Grâce au ciel il s’immobilisa très vite.
Sauf que ce fut pour me foudroyer du regard…

Son expression, elle… elle me glaça le sang…
Il était là, dressé devant moi, une mine dégoûté et énervée flottant sur ses traits…
Je ne me l’expliquais pas mais je me sentais très mal brusquement.
Ça n’avait aucune logique !
C’était à moi de… de lui cracher ma colère et non pas l’inverse !
Et je n’aurais jamais du me laisser atteindre par la sienne !
Toutefois, c’était cette chose là… ces sentiments qui refusaient de disparaître depuis… depuis qu’il avait posé la main sur moi…



« - Mais non… comme toujours, tu ne comprends rien quand il s’agit de moi… ou de Toma… » Déclara-t-il ses iris se perdant quelque peu.



… …
… … …

Je ne… comprenais rien ?
Mais je n’avais jamais prétendu le comprendre, moi !
Bien sûr que je ne le comprenais pas !
Comment voulait-il que j’y parvienne !
Pour ça il aurait déjà fallut que je puisse accepter !

Ce que je comprenais en revanche c’était qu’il me nuisait !
Ce que je comprenais c’était qu’il était trop différent de moi, qu’il n’avait pas de scrupules à me balancer sur mon lit pour commencer à me déshabiller !
Ce que je comprenais c’était qu’il n’était pas… pas comme moi et qu’il risquait de m’entraîner loin, très loin de moi et que je doutais de pouvoir revenir s’il le faisait !
Ce que je comprenais c’était que quand il était là je devais mener une lutte permanente non seulement avec lui mais avec moi aussi…

Alors non, il avait raison, je ne comprenais rien.
Rien à lui, rien à moi en sa compagnie.
Est-ce que j’en avais envie d’ailleurs ?
Je n’en étais pas sûre…
Alors ce n’était rien, il pouvait bien dire ce qu’il voulait, ça ne me dérangeait pas.
Je ne comprenais peut-être rien à rien mais ce n’était pas plus mal ainsi !

En outre… je ne voyais pas trop ce que son frère avait à voir là-dedans.
Pourquoi est-ce qu’il me parlait de lui soudain ?

Oh… oh oui…
Peut-être parce que j’avais affirmé que lui et son frère s’étaient trompés…
Toutefois, je le pensais.
Ce n’était pas méchant, ni dit comme une critique, j’en étais simplement convaincue.
Vivre en harmonie avec ces créatures de la nuit ?
… J’en doutais…

Quant à la philosophie de son défunt frère, je n’en savais rien moi !
Je ne l’avais pas connu alors je ne pouvais que me fier à ce qu’il m’avait dit.
Et justement il m’avait dit que Toma y croyait, croyait que cette entente était possible.
Mais sans vouloir jouer les méchantes saloperies, il était mort et sa race continuait de décimer la mienne.
Pour ce qui était de Luca et de moi… je crois qu’il n’y avait plus besoin de prouver que nous ne pouvions pas nous entendre.
Donc oui, j’étais convaincue de ce que j’avais dis et ne le regrettais pas.
Ils s’étaient trompé tous les deux et il était temps pour lui de le reconnaître !

Peut-être que je ne comprenais rien quand il s’agissait de lui, voir même de son frère mais je comprenais bien ce qu’il en était quand il s’agissait de… je n’aimais pas dire ça mais bon… de nous.
Et « nous » n’était simplement pas possible !
Qu’il le veuille ou non, ça ne changerait pas !



« - … tu crois tout savoir de moi parce que tu as tué plusieurs de mes congénères… » Reprit-il alors sa colère semblant peu à peu devenir tristesse… ce qui entre nous n’était pas plus appréciable.


Non.
Il se trompait lourdement s’il croyait ça.
Je ne pensais pas une seconde tout savoir de lui !
J’avais tué certains de ses congénères, certes, mais lui… il était différent…
Et le fait qu’il soit encore en vie le prouvait.
J’avais plus de « considération » pour lui que ça… et sans doute plus pour lui que lui pour moi si l’on regardait bien sa façon de se comporter avec moi.

J’étais consciente de ne rien savoir sur lui, personnellement.
Par contre, je connaissais sa nature, c’est vrai.
Je savais à quoi m’en tenir concernant ce qu’il était.
Malheureusement pour moi ce qu’il était se confondait de moins en moins avec qui il était.
Qui il était ? Je n’en avais aucune idée.
Un ancien fermier qui avait grandi en Roumanie, qui avait un frère et était fan des Royals.
C’était à peu près toutes les informations que j’avais de lui.

Ce qu’il était était bien plus clair dans mon esprit, je vous l’accorde.
Sauf que… même si, de toute évidence, il me le reprochait, je ne pouvais pas complètement dissocier l’un de l’autre.
Il pouvait déjà s’estimer heureux que je fasse la différence entre l’un et l’autre…
Ses congénères comme il disait n’avait pas eu droit au même « traitement de faveur »…

Il n’empêche que… il me faisait bien rire hein…
De nous deux qui avait déjà prétendu tout savoir de l’autre, tout comprendre ?
Certainement pas moi.
Et pourtant, je pouvais lui retourner ses propos !
Il ne savait rien sur moi non plus !
La preuve, il pensait que je raisonnais ainsi…
Il ne me connaissait pas, ignorait absolument tout de moi, de ce que j’éprouvais de ce que je pensais et de mon passé !
Ce qui ne le gênait pas pour affirmer qu’il m’aimait paradoxalement !
Encore une incohérence…

Cependant, moi, j’avais conscience de mon ignorance et ne m’étais jamais vanté de le comprendre mieux qu’une autre !
Alors lequel de nous pouvait se permettre de reprocher ce genre de choses à l’autre ?!
Lui il croyait bien que parce qu’il m’avait parlé quatre fois à tout casser il me comprenait mieux que Chris que je côtoyais depuis des années alors bon !
Là-dessus mieux aurait valut qu’il se taise !

En tout cas, s’il essayait de me vexer ou de me faire culpabiliser, c’était bien mal me connaître…
Sans vouloir en rajouter, hein…



« - … mais ce que j’ai ressenti en ne retrouvant qu’un tas de poussière à la place de mon frère, tu ne le sais pas… » Continua-t-il affichant soudain un visage plus neutre… trop neutre…


C’était vrai.
Encore une fois il ne se trompait pas.
J’ignorais ce qu’il avait ressenti et… je préférais ne pas me l’imaginer.
Même si c’était un vampire et qu’il n’était pas censé pouvoir ressentir quoi que ce soit… je le croyais là-dessus.
Il avait ressenti quelque chose… et il avait souffert…
Pourquoi… pourquoi est-ce que cette idée me serrait si fort le cœur ?

Un tas de poussière…
Oui, c’était tout ce qu’il avait du rester de Toma après que les chasseurs en ait finis avec lui.
Bien entendu, je ne pouvais pas leur en vouloir…
Ils n’étaient pas vraiment responsables et… ils ne pouvaient pas savoir que Luca… que quelqu’un en souffrirait…

Par contre, je me demandais…
Est-ce que j’avais déjà fais ça ?
Est-ce que j’avais séparé des familles ou fais souffrir des gens en éliminant un vampire ?
C’était… une idée affreuse et insoutenable !
Jusque là j’avais cru que personne ne pouvait s’attacher à un vampire et qu’eux-mêmes étaient incapables d’aimer alors je… je n’avais pas de remords à les tuer puisque personne n’allait les regretter…
Cependant, Luca regrettait Toma, c’était évident…

Est-ce que par ma faute quelqu’un avait souffert de la sorte ?

Rahh !
Non !
Je veux dire, les humains qu’ils tuaient été aussi regrettés si ce n’est plus et par plus de monde !
Ils avaient des familles, des amis, des rêves et la vie devant eux !
Les vampires eux étaient déjà morts !
Nos espèces étaient en guerres et on ne pouvait pas se permettre de faire dans la dentelle et de faire montre d’une pitié qui n’existait pas chez eux !

Quoi qu’il en soit, j’avais mal au cœur pour lui.
Vraiment…
Oh je lui en voulais toujours, il me faisait toujours peur et j’étais encore en colère mais… il avait eu l’air si triste…
Je voyais bien qu’il essayait de devenir neutre, de se fermer…
Et ça n’avait pas l’air feint… il n’avait pas l’air de jouer la comédie…
Ces émotions avaient toujours l’air si réelles, si tangibles… je détestais ça !
Il m’atteignait… il m’atteignait et je ne pouvais rien y faire.
D’autant que sa tentative d’impassibilité ne collait tellement pas à ses propos…
En vérité, je n’avais pas de mal à distinguait la rage, le chagrin et la déception derrière ce masque là…



« … si je te demande si tu as déjà perdu un être cher, tu vas me répondre un de tes animaux de compagnie, ou un truc du genre… » Ajouta-t-il alors sans doute décidé à m’enfoncer le plus possible dans les tréfonds de la culpabilité.



… …
… … …
Désolée mais… même pas…
Aucun de mes animaux de compagnie n’était mort et aucun de mes proches non plus.
La vérité c’était que je n’avais jamais été confronté à la mort, hormis celle des vampires… ou alors ça remontait à trop loin pour que je m’en souvienne.

J’avais à peine cinq ans quand ma mère adoptive était morte et… ça ne m’avait jamais vraiment affectée.
Pourtant elle m’avait élevé pendant plus de deux ans… mais… je ne m’en rappelais plus…
J’avais aussi connu deux ou trois personnes qui étaient décédées mais c’était à peine des connaissances alors… alors non, j’ignorais ce que ça pouvait bien faire.

Mais je… je n’avais pas à m’en sentir coupable !
Qu’est-ce que j’y pouvais moi si je n’avais pas perdu d’être cher !
Je devais m’en réjouir par me sentir mal vis-à-vis de ça !
Maudit vampire !

Néanmoins, je… je ne me l’expliquais pas mais je… j’avais tellement l’impression de comprendre ce qu’il avait pu ressentir.
C’était ridicule je… je n’avais perdu personne… n’est-ce pas ?
Alors cette sensation n’avait pas lieu d’être !
Pas du tout lieu d’être…
D’autant qu’il n’avait pas pu éprouver… les choses qu’un humain aurait éprouvé dans ces circonstances !

Et moi si… si j’avais perdu Matt… ?
Si j’avais perdu mon frère… ?
Non, non, non, non, non !
Stop !
Je ne devais pas songer à ça !
Ça n’arriverait jamais de toute manière !
Après tout, je m’étais promis de le protéger quoi qu’il arrive, non ?!



« - … mais tu ne sais pas ce que ça fait de perdre la seule personne qui te donnait une raison de vivre… » Affirma-t-il, une expression écœurée et mélancolique se partageant ses traits.



Je…
Non, en effet.
Je ne le savais pas et j’étais bien contente de cette ignorance.
La personne qui lui donnait une raison de vivre ? Toma ?
Les vampires avaient-il besoin d’une raison de vivre ?

C’était… si bizarre !

Et pour moi… qui était cette personne ?
Je ne m’étais jamais posée la question…
J’avais grand-mère, Matt, Ashley, Gunner, Chris… je ne m’étais jamais demandé qui d’entre eux pouvaient me donner une raison suffisante pour vivre.
Grand-mère sans doute…
Matt peut-être aussi…
En outre, j’avais aussi une autre raison de vivre : la chasse… ma mission de protéger ma race.

Pourquoi… pourquoi ce concept me mettait-il mal à l’aise ?
Pourquoi fallait-il une raison de vivre ?
Je… je n’étais pas certaine d’en avoir véritablement une.
J’avais des êtres chers qui comptaient sur moi, un travail, un… deuxième travail…
C’était tout ça ma raison de vivre… n’est-ce pas ?
Je… je ne me l’expliquais pas mais je ne me sentais pas du tout dans mon assiette là.

Sans parler de sa propre détresse.
Combien de temps ?
Combien de temps avait-il pu s’écouler depuis la mort de Toma ?
Depuis combien de temps faisait-il le deuil de son frère ?
Je l’ignorais mais… j’espérais vraiment qu’il retrouverait… qu’il retrouverait une raison de vivre.
Ainsi, peut-être ne me demanderait-il plus jamais de mettre un terme à son existence…

Quoi qu’il en soit, un silence pesant s’abattit sur nous.
Je ne savais pas quoi répondre à ça…
Et toute cette histoire n’avait fais que me donner plus envie de pleurer encore.
Je trouvais ça… vraiment triste…

Bien sûr ça n’avait rien à voir avec moi.
Je n’étais pour rien dans la disparition de son frère ou dans tout ce qu’il pouvait me reprocher d’ailleurs.
Toutefois… j’avais vraiment de la compassion pour lui.
Peut-être qu’il se mentait comme vis-à-vis de son « amour » pour moi… mais lui il y croyait et ça avait vraiment l’air de l’atteindre… et à cet instant c’était tout ce qui comptait.
Que ce soit vrai ou non, il en souffrait et c’était tout ce que j’arrivais à voir.

Soudain, il parut sortir de sa torpeur et s’approcha alors de moi, visiblement peu éprouvé par l’arme que je tenais toujours puisqu’il ne s’arrêta qu’à quelques centimètres de moi.
J’aurais voulu lui hurler de se reculer mais ma gorge était trop nouée… la faute à son discours précédents sans doute…
Je… je ne voulais pas qu’il reste là !
Je voulais qu’il s’éloigne, qu’il parte comme je le lui avais demandé !
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptySam 14 Mar - 0:48

Il était… tellement imperturbable !
Contrairement à moi qui était visiblement perturbée, troublée et éprouvée par tout ça.
A présent il était neutre et moi je… j’aurais encore préféré son regard un peu trop animé que son… manque d’émotion…
C’est alors qu’il s’empara vivement de ma main, celle qui tenait toujours le meurtrier objet en bois avant de l’attirer à lui, posant la pointe juste sur son cœur comme je l’avais fais plus tôt…

J’écarquillai des yeux qui menaçaient de déborder, plongée dans une incrédulité sans non en le voyant enfoncer légèrement l’arme dans sa peau.
Une incompréhension qui se transforma en angoisse lorsque son autre main déboutonna mon chemisier dans sa totalité en une seconde à peine, grâce à sa super-vitesse.

Que… que faisait-il ?!
Je… je ne voulais pas !
Je ne voulais pas le tuer…
Il ne devait pas m’obliger à faire ça !
Il devait partir pour que je n’ais pas à le faire !
Jamais !

Et je ne…
Il fallait qu’il me laisse tranquille !
Il n’avait aucun droit de… de faire ce qu’il faisait !
J’étais…
De nouveau, je me sentais embarrassé… pudique…
J’aurais voulu le refermer, me cacher… disparaître… mais j’étais trop abasourdie et… de toute évidence même si je m’empressai de me remettre de l’ordre dans ma tenue, il ne lui faudrait même pas la moitié de temps pour renouveler son geste…
Un geste qui lui avait pris un temps fou tout à l’heure pourtant…

J’avais honte, j’étais en colère et effrayée… et tout ça se mélangeait aux résidus de compassion de tout à l’heure alors je… je n’étais plus du tout sûre de ce que j’éprouvais.
Je le détestais si fort…
Je lui en voulais tant…



« - Tu sais que je ne te laisserai pas tranquille, alors qu’est-ce qui t’empêche de m’enfoncer ce pieu dans le cœur, si tu ne ressens rien pour moi… ? » Lâcha-t-il, de nouveau rageur.



… …
… … …

Bonne question.
A laquelle je n’avais malheureusement aucune réponse valable.
Je l’ignorais moi-même !
Il avait raison, en plus.
Je savais qu’il ne me laisserait pas en paix et qu’il reviendrait encore pour me tourmenter… mais je ne faisais rien.
J’avais mis cela sur le compte de la lâcheté mais je n’étais plus sûre qu’elle puisse tout expliquer.

C’est vrai !
Maintenant, tout le monde était en danger par ma faute !
Grand-mère, Garret, Matt, Ashley, Chris, le patron et tous ceux du « Campfield Palace »…
Il aurait pu tous les tuer !
Il pouvait entrer chez moi à présent quand bon lui semblait et le snack bar était un lieu public alors…
En fait… s’il leur arrivait quelque chose, ce serait moi la responsable.
S’il s’en prenait à eux pour m’atteindre, je… je n’aurais jamais pu m’en remettre… et j’aurais aussi fais en sorte que lui non plus d’ailleurs mais bon…

En revanche, je… je ressentais quelque chose pour lui.
Je n’y mettais pas de nom ou de description mais je ressentais quelque chose pour lui.
Sinon, il m’aurait été facile de le tuer.
Je le haïssais profondément mais pas seulement.
Si ça avait été le cas ça aurait été un moteur et non pas une barrière lorsqu’il était question de l’exterminer !
Donc je ne savais pas ce que c’était et ne voulais pas vraiment le savoir pour être franche… mais il y avait bien quelque chose… malgré moi… quelque chose que je ne réussissais pas à faire disparaître…

Même maintenant qu’il prophétisait son retour et que j’entrevoyais tous les soucis que ça me causerait… je ne pouvais pas me résigner à appuyer sur ce satané pieu !
Ça aurait été tellement plus simple, tellement mieux…
Mettre un terme à tout ça, à cette folie… rompre ce « lien » qui le ramenait toujours vers moi…
Mais je n’en avais pas le courage…
Y songer me… y songer ne faisait que renforcer douloureusement mon envie de pleurer !

Je… pourquoi faisait-il ça ?!
Pourquoi paraissait-il vouloir me pousser à le tuer ?!
Et quand ce n’était pas ça, il m’encourager à admettre un ressentit que je ne pensais pas avoir !
J’avais des sentiments pour lui, je ne pouvais pas le nier mais ça ne voulait pas forcément dire que je l’aimais !

D’ailleurs, il n’avait rien fais dans ce sens là lui non plus.
Il avait toujours été… ou du moins majoritairement été… un connard, n’ayons pas peur des mots.
Alors il aurait fallut être stupide ou maso pour m’éprendre de quelqu’un comme lui !
Il ne pourrait que m’attirer des problèmes et toujours plus de problèmes, j’en avais pertinemment conscience !

J’en étais là dans ma réflexion lorsque le « jeune » homme me plaqua contre le mur sans ménagement ce qui me coupa brièvement le souffle.
Je le dévisageais, perdue et vaguement affolée, priant pour qu’il me lâche.
Il ne devait pas faire ça !
Il… il devait partir, ne plus me toucher !
Je… il… il me faisait vraiment peur !

Il était là, le regard indéchiffrable, la mine fermée…
Brusque, sauvage et probablement énervé…
Il était sans doute encore remonté contre moi et… après mon refus… après ce qui s’était passé sur le lit, je… je craignais vraiment le pire !
Il avait réouvert mon chemisier et je… je ne voulais pas de ça !
Encore moins… encore moins comme ça !

J’étais à nouveau impuissante et sans défense…
Oh parce que le pieu que je tenais n’était qu’un faux-semblant.
Nous savions tout les deux que je ne m’en servirais pas…

Enfin, je n’en étais plus si convaincue…
S’il… s’il continuait, je n’étais pas sûr de pouvoir garder mon sang-froid… et si je paniquais… il ne serait pas difficile d’appuyer sur cette arme…
Il ne devait pas me donner de prétextes, de motifs pour le faire !
Il devait juste arrêter ça !

Sous son contrôle, une fois de plus…
Je détestais ça !
Et je me méprisais tellement de cette vague excitation qui s’emparait de moi chaque fois que c’était le cas !
Bon sang !
Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez moi ?!

Son regard se planta alors dans le mien tandis qu’il attirait un peu plus le pieu à lui.
Ce… cet idiot allait se faire mal !
Je… j’aurais voulu lâcher l’arme… mais ma raison m’en empêchait.
C’était mon unique moyen de défense… la seule chose qui serait capable de me protéger et de l’arrêter s’il retentait quelque chose !

Et il affichait se sourire presque triste là…
Rahhh ! Je le détestais !
Pourquoi faisait-il tout ça ?!
Je… je ne lui avais rien fais moi !
Je ne méritais pas ça !
D’accord j’avais tenté de le tuer une fois mais… ça ne justifiait pas un tel traitement !
Il… il s’immisçait dans ma tête et… et il y mettait un tel bordel !

Ce qui ne s’arrangea pas puisque bientôt sa main restant écarta doucement les pans de mon chemiser, se posant sur mon ventre.
Un frisson me parcourut…
C’était frais et… même si ça ne m’enchantait pas de l’admettre, c’était agréable…
Mon frémissement ce fit plus perceptible lorsqu’il se mit à remonter lentement les doigts en direction de ma poitrine…
Une caresse affolante qui eu raison de mes sens… et probablement aussi de ma résistance…



« - … tu peux le faire Kailey… parce qu’à chaque fois que tu me repousses… tu plantes un nouveau pieu un peu plus profondément dans mon cœur… » Souffla-t-il langoureusement à mon oreille.


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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptySam 14 Mar - 0:48


Je ne…
Ce…
Ce n’était pas le but !
Mais il…
Il souffrait ? … A cause de moi ?
Une idée… profondément désagréable…


Mais non !
C’était faux !
Comme toujours il se leurrait et imaginait tout ça…
Il ne pouvait pas le ressentir vraiment !
Son orgueil peut-être mais pas son cœur !

C’était… plus facile de me dire ça et de me le répéter.
Je refusais de croire en la véracité de ses sentiments autant que je refusais de croire en les miens.
C’était trop effrayant, trop déroutant !
Mais il y avait une chose que je refusais plus encore, c’était l’idée de… qu’il meurt par ma faute…


Je… je ne voulais pas le perdre…
Enfin non ! Ce n’était pas ça que je voulais dire !
Au contraire, je voulais « le perdre »… mais pas de cette manière là.
Je ne voulais pas le voir mort… parce qu’il était important et parce que dans mon esprit embrouillé le tuer aurait été comme d’assassiner n’importe quel humain !

Cependant, le Roumain se pencha à nouveau vers moi, venant faire voler en éclat cette méditation.
A nouveau ses lèvres rencontrèrent mon cou qu’il se mit à mordiller, toujours aussi provocateur.
Mes paupières se fermèrent alors… autant sous le coup du désespoir que face à cet afflux de sensations.
Je… je ne savais plus quoi faire !

Bientôt sa jambe se glissa entre les miennes…
J’étais bloquée, immobilisée par le vampire…
Et je me sentais si faible, si lasse… si dépitée aussi…
Rien n’allait comme je l’aurais souhaité.
Mon corps, évidemment, refusait toujours de se rebeller et mon esprit avait de plus en plus de mal à suffire pour m’arracher à cette léthargie qui m’emportait chaque fois qu’il « m’offrait » son contact.

Quant à ses doigts, ils continuaient leur remontée vertigineuse qui me faisait perdre les pédales.
Encore un peu et ils attendraient un point… un point que je ne pouvais pas leur autoriser…
Il… il n’avait pas le droit !
C’était… c’était quoi au juste ce… cette phrase ?! Ce comportement ?!
Si tu ne me tues pas alors je continue que tu le veuilles ou non ?
C’était ça que ça signifiait ?!

Je ne…
De nouveau, mon « dark passenger » me poussait à tout oublier, à ne penser qu’à sa proximité mais je… je m’y refusais !
Je… je perdais pieds comme toujours mais… c’était trop important cette fois !
Et j’avais des choses à lui dire…
Il fallait… il fallait qu’il comprenne… qu’il arrête de se voiler la face…

Si mon cœur s’emballait, si mon corps paraissait vouloir se tendre vers lui et si ma respiration redevenait haletante, je ne devais pas me laisser submerger !
Alors je m’accrochais à ce qu’il m’avait dit, à la tristesse de son discours et à ce que moi je devais lui dire pour ne pas sombrer…

Mais c’était tellement tentant…
Ne plus bouger, ne plus résister… la laisser obtenir ce qu’il voulait…
Après peut-être abandonnerait-il…
Non !
Mais à quoi je pensais moi !
Il était hors de question de me soumettre à cette tempête d’émotions et de sensations !
Je ne comptais pas lui faire ce plaisir !
Il m’avait déjà largement touché !
Il avait déjà largement profité de ma faiblesse !

Alors qu’il venait de frôler ma poitrine, je rouvris grands les yeux, quittant brusquement mon état second, tandis que de ma main restante, celle qui ne tenait pas l’arme, je me saisissais vivement de son poignet
Je l’immobilisais donc… un peu brusquement peut-être, le maintenant fermement… du moins relativement…
Aussi fermement que je le pouvais avec ma force de moucheron quoi…
Bon évidemment ce n’était pas très malin puisqu’il restait par conséquent à un endroit assez sensible toutefois je l’avais empêché de l’atteindre vraiment… ce qui était mon but.

Puis non sans le gratifier d’un regard brûlant et assez chargé en émotion… toujours aussi humide d’ailleurs… ma paume qui tenait l’arme s’ouvrit avec une lenteur délibérée et hésitante.
Celle-ci s’échoua sur le sol, à nos pieds sans que je ne lui accorde un regard, observant fixement Luca.
Toutefois… il n’y avait à présent plus rien entre lui et moi… ce qui n’était clairement pas une bonne chose.
Si je refusais de le tuer, je n’acceptais pas pour autant… ce qu’il voulait lui…

Aussi, désireuse de mettre de la distance entre nous, eus-je un moment assez irréfléchi qui avait aussi pour objectif d’affirmer clairement mes intentions.
En effet, la main qui serrait le fantôme de son pieu s’ouvrit et se posa rapidement sur son torse exactement au même endroit que je menaçais un peu plus tôt…
Sur son cœur, en d’autre terme…
J’ignorais pourquoi je l’avais posé là précisément… peut-être même un simple hasard…
Mal m’en pris…

Je ne saurais décrire les émotions et les sensations qui déferlèrent sur moi à cet instant précis.
Je… je savais bien qu’il ne battait pas mais… je… je ne sais pas… peut-être qu’au fond je n’y avais pas vraiment cru…
Au fait qu’il soit mort, qu’il soit véritablement un vampire…
Mes prunelles suivirent bientôt, se posant sur ma paume… sous laquelle je ne percevais toujours aucun battement… sous laquelle je ne percevrais jamais aucun battement…
C’était… si… si étrange, si désappointant !
Je ne savais pas dire si ça m’inspirait quelque chose de bon ou de mauvais.

C’était…
D’un côté, je trouvais ça stupéfiant… presque miraculeux… et ça attisait ma curiosité… mais de l’autre je trouvais ça tellement contre nature, tellement inhumain… sans vie…
C’était… presque dégoûtant tout en étant fascinant.
Mais je ne savais pas dire ce qui primait chez moi…

C’était si calme…
Le mien tambourinait dans ma poitrine comme un perdu et le sien restait silencieux… mort en fait… imperturbable…
Disons que… ça donnait un appui quant à l’absence d’âme et de sentiments, vous voyez.
Bien entendu, c’était imagé mais… ne disait-on pas que le cœur était le centre de toutes les émotions ?
Ça donnait plus de poids encore à la différence entre lui et moi… creusant encore le fossé qui nous séparait…

Il ne battait pas
Et… bizarrement… à moi… ça me faisait mal…
Cet absence d’écho, ce vide…
Je ne… je ne comprenais pas très bien ce qui m’arrivait…

Une mine emplit d’un certain désarroi mêlée à une incompréhension palpable se peignit sur mes traits.
Je relevais brièvement des yeux un peu perdus sur lui, avant de les reposer sur ma main puis de nouveau sur lui.
Je retirais alors mes doigts, assez vivement, comme brûlé par son contact et par cette « découverte » dérangeante.
Je restais quelques secondes désorientée cherchant à me souvenir ce que je devais lui dire.

Alors, mon regard retrouva un peu de sa dureté même s’il restait malgré moi assez brillant.
J’entrouvris alors les lèvres, les refermai dans une hésitation avant de prendre la parole.


« - Tu ne m’aimes pas Luca. » Décrétais-je avec une neutralité feinte.


Je déglutis péniblement, soutenant difficilement son regard.
Je le croyais vraiment.
Et il était temps qu’il s’en rendre compte aussi…
Ça ne pouvait pas durer comme ça !
Il ne pouvait pas se bercer de cette idée fausse et mensongère plus longtemps !


« - Tout… tout ce que tu veux, c’est ça ! » Repris-je d’un ton un peu plus animé et… blessé ? … que je ne l’aurais voulu tout en exerçant une légère pression sur son poignet.


Ce que j’entendais pas « ça » ?
Mon corps, mon contact… me toucher en somme.
C’était ça qu’il voulait… il me l’avait prouvé ce soir et ça… ça n’avait rien à voir avec l’amour.

Je baissais alors la tête tandis que malgré moi un petit sourire triste dont j’ignorais la provenance prenait place sur mes traits.
Non pas question de laisser cette maudite larme couler !
Je les avais retenue jusque là alors je n’allais pas perdre maintenant !

Je secouai légèrement la tête avant de replonger mon regard dans le sien.


« - Tu as raison, je ne te comprends pas et je ne sais rien de toi… je n’ai jamais prétendu le contraire, d’ailleurs… » Poursuivis-je calmement… ce qui n’était le cas qu’à l’extérieure d’ailleurs.


Je m’interrompis un instant, laissant un soupir quasi-inaudible m’échapper.


« … mais toi non plus, tu ne sais rien de moi… » Précisais-je avec une nuance d’agressivité dans la voix.


C’était vrai !
Il n’en savait pas plus sur moi que moi sur lui !


« - Alors ne me parle pas d’amour… Trouve-toi un autre prétexte, n’importe lequel pour justifier ton comportement mais pas celui-là ! » Conclus-je d’une voix vibrante, supportant difficilement cette conversation.


Dernière édition par Kailey Hobson le Sam 14 Mar - 15:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptySam 14 Mar - 14:50

Kailey…
Ouais, on en revenait toujours à elle au final…
Elle, et rien d’autre…
Je détestais sa façon de… de faire… de me traiter…
Sans cesse, elle repoussait ce que je tentais de lui offrir…

Et pourquoi ?!
Parce qu’elle était incapable de voir la réalité en face…
C’était uniquement pour ça…
Et je trouvais ça… tellement ridicule, tellement pitoyable…
Elle me repoussait, essayait de m’éloigner…
Elle ne voulait pas de l’amour que je lui donnais, sans une raison véritablement valable…

C’était nul…
C’était totalement nul même…
Alors…
Dans ce genre de moments, après qu’elle m’ait une nouvelle fois « jeté », je la détestais…
Je la détestais vraiment…
Oh bien sûr, je ne la détestais jamais autant que je l’aimais… mais je la détestais à un point inimaginable… la grandeur de mes sentiments à son égard jouant certainement un rôle là-dedans…

Kailey était… une humaine, ça, je l’avais bien compris…
Et j’étais un vampire…
Mais j’aurais aimé qu’une seule fois au moins, elle cesse d’utiliser ce prétexte contre moi…
C’est vrai, à croire qu’à partir d’un certain moment, ça devenait la réponse à toutes les questions…

Salut ça va ?
T’es un vampire, j’suis une humaine !
Euh… et la famille, ça va ?
Moi, humaine, toi, vampire !
Ouais… et sinon, tu m’aimes… ?
Humaine, vampire…
Parce que moi, oui…
HUMAINE, VAMPIRE !!!


C’en devenait désespérant à force quand même…
La demoiselle ne faisait que lutter…
Oh, j’aimais qu’elle lutte, qu’elle se batte… parce que je ne voulais pas non plus la voir s’abandonner trop facilement…
Mais…
Ça me frustrait toujours autant de ne pas lui faire entendre raison… de ne pas lui faire reconnaître ses sentiments…

Pour faire simple, je détestais totalement ça…
Et j’espérais encore que ça change… même si je n’y croyais pas beaucoup…
Je faisais des efforts pourtant, j’allais vers elle et tout…
Mais… ça ne changeait rien…
Elle se forçait à être toujours aussi hermétique…

Mais je ne pouvais pas la forcer hein…
Non, malheureusement, j’étais encore bien trop lucide pour ça…
L’idée de la contraindre à quoi que ce soit me… répugnait vaguement…
Alors non…
Avec elle, je devrais accepter… et cette idée m’était insupportable…

Pourquoi est-ce qu’elle me donnait autant de fil à retordre… ?!
C’est vrai, elle n’était qu’une simple humaine… un être inférieur…
Alors…
Comment j’avais pu tomber amoureux de… ça ?!
Je…

Même là, même en colère…
Même avec une rage folle…
Même dans cet état là…
Je… je trouvais impensable la simple idée de lui faire du mal ou de la voir souffrir…


Oh, je ne comprenais toujours pas…
D’ailleurs, je vais vous dire…
Depuis peu, je mettais tout ce que je ne comprenais pas sur le dos de l’amour…
Oui, ça donnait quand même une explication comme ça…
Disons qu’ainsi, les choses échappaient un peu moins à mon contrôle…
Même si ce n’était que feint…

Parce qu’en réalité, je n’avais aucun contrôle…
Et… je le savais…
Les choses me dépassaient…
Deux semaines plus tôt, j’étais un vampire craint et respecté, qui s’en prenait aux gens sans attache certes, mais pas toujours… et qui tuait, sans scrupule tout de même…
Aujourd’hui…
Regardez un peu ce qu’il était advenu de moi…
J’étais tombé amoureux d’une humaine… j’évitais mes congénères… je n’attaquais plus les humains… et je buvais même du sang de porc…


… …
… … …
Oh non !
Non, ça n’avait pas à voir avec le fait que j’ai une conscience !
Non, j’avais juste entendu cette voix dans ma tête…

Bon, là, je passe pour un con…
D’accord, c’était un genre de conscience, mais…
Si je faisais ça, c’était uniquement pour elle.

Si aux yeux de Kailey, les humains méritaient de vivre, alors je comptais les laisser en vie…
Parce que…
Parce que ça comptait pour moi, si elle y tenait…
Je sais, c’est un concept étrange, mais…
Je voulais juste respecter sa volonté… et je faisais ce qu’elle voulait… ce qu’elle désirait…

C’est pour ça que je devenais doux comme un humain…
Fini les attaques et tout le côté « vampirique » de mon personnage…
Pour cette fille… cette chasseuse…
Et elle… elle s’en fichait, elle me l’avait déjà dit…


Vous savez ce que ça fait… ?
J’avais tout renié… y compris mon appartenance à la race des vampires…
Je luttais contre moi-même pour ne pas m’attaquer aux humains… pour ne pas vouloir de leur sang…
Je faisais des tas d’efforts pour elle, pour… nous.
Pour lui montrer que je pouvais être autre chose qu’un monstrueux vampire sanguinaire…

Et…
Elle me disait que c’était bien mais que ça ne la concernait pas…
Que ça ne changeait rien…
Que quoi que je fasse, je serais toujours le vampire…
C’était… tellement injuste…

Et… ça me blessait…
Elle ne voulait pas de moi…
Et…
Et moi…
J’étais un chantier à l’abandon…
Parce que j’étais pris entre deux feux…

Mes congénères me réclamaient et je leur tournais le dos…
Pour me rapprocher d’une fille qui passait son temps à me repousser, à me dire que je n’étais qu’un monstre et qu’elle ne voulait plus jamais me voir…
J’en avais plus qu’assez de ça…
Et pourtant… c’est la voie que j’avais choisi, et que je continuais d’emprunter…

Mais bref.

J’en avais eu assez… et… tout ça m’avait un peu dépassé…
Mais…
Je voulais en finir je crois…
Elle m’aimait ou elle me tuait, mais il fallait qu’elle se décide…
J’avais donc retrouvé cette proximité si enivrante avec elle…

Ensuite…
Peut-être que je la cherchais, mais…
Je voulais que ça se termine…
D’ailleurs, je crois que j’aurais voulu qu’elle me tue…
J’aspirais vraiment à cela…
Parce que cette vie là ne m’apportait que tourments depuis bien longtemps…
Donc oui, j’avais… envie qu’elle me tue…
J’irais aussi loin qu’il le faudrait, mais… elle enfoncerait ce pieu, pas vrai… ?

Mais malheureusement, mes prières ne seraient jamais exaucées…

Pas étonnant…
Dieu n’accordait sûrement pas d’importance aux créatures de mon espèce… les morts en somme…
Quoique pour un mort, j’étais bien vivant…

C’est alors que la main libre de Kailey attrapa mon poignet, l’empêchant de continuer sa course…
Enfer et damnation !
Alors je n’allais même pas pouvoir toucher cette somptueuse poitrine juste avant de mourir… ?
Quel dommage…

Bon, blague mise à part…
Je craignais que ça veuille signifier autre chose… qu’elle ne me tuerait pas par exemple…

Mais qu’est-ce que tu attends ?!
Tu ne veux pas que je te touche ?!
Alors tue-moi !

Le regard de la jeune fille était bouillant… bouillant d’émotions toutes aussi intenses les unes que les autres…

Je…
Pourquoi je me sentais mal moi ?!
Qu’elle aille au diable !
C’était sa faute si je ressentais ça !
Si je me sentais… comme ça…

Et c’est là que je le sentis…
La pointe… qui quitta ma poitrine… peu désireuse de s’enfoncer plus en avant… et de me tuer…
Kailey lâcha le pieu, qui s’abattit sur le sol dans un léger « toc »…
Difficile d’imaginer qu’une arme produisant un bruit si ridicule soit capable de me transformer en un petit tas de poussière…

Je…
Non…
Elle ne le ferait pas…
Evidemment…
Elle n’avait jamais été capable de le faire…
Le serait-elle seulement un jour… ?
Raah, je la…


… …
… … …

Et elle posa alors sa paume sur ma poitrine… à l’endroit exact où était plantée la pointe du pieu…
Sa main resta là quelques instants… ses yeux suivant même, se fixant sur ma poitrine comme point d’ancrage…
Elle…
Que faisait-elle… ?

Finalement, elle releva une mine pleine de désarroi et d’incompréhension sur moi…
Je…
De nouveau, elle inspecta ma poitrine, avant de replanter ses yeux dans les miens…
Mais je…
Non.
Mon cœur ne battait pas.
Et il ne battrait certainement plus jamais.
Alors je ne pouvais pas dire que mon cœur battait pour elle, hein…

D’accord, cette blague était nulle mais…
Je me sentais plus mal que jamais soudain…
Comme si… comme si la différence entre nous était… plus palpable que jamais… qu’elle en avait une preuve tangible…
C’était… aussi frustrant qu’agaçant que… triste.

La main de la jeune fille se retira alors brusquement…
Etait-ce…
Etait-ce la dernière fois… ?
Je veux dire, elle ne m’avait jamais touché avant ça…
Et ça avait été tellement surprenant… tellement apaisant avant que je ne comprenne le pourquoi du comment…
Mais était-ce… la dernière fois que ça arriverait… ?

Un peu chamboulé par ça, et… vaguement attristé, le regard un peu dans le vide, je ne remarquais pas immédiatement la dureté qui était réapparue dans ses yeux…
Je captais toutefois son hésitation avant de prendre la parole…
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptySam 14 Mar - 14:57

« - Tu ne m’aimes pas Luca. » Affirma-t-elle, neutre.



… …
Et qu’est-ce qu’elle en savait ?!
Elle connaissait mieux que moi mes sentiments ?!
Non mais je rêvais là !
Elle… m’énervait !
Grrrr…

Mais…
Mieux valait ne pas prêter attention à ça…
Elle essayait de se rassurer une nouvelle fois, rien de plus…
Alors péter un plomb ne servirait à rien…
Il fallait rester sain d’esprit…
Surtout avec ce qui se préparait, je vous prie de le croire…


« - Tout… tout ce que tu veux, c’est ça ! » Me cracha-t-elle, sur la défensive, avant d’appliquer une pression sur mon poignet, me « forçant » à la toucher.



… …
… … …

J’avais horreur de ça…
D’elle en fait…
En d’autres circonstances, je vous aurais fait un long laïus sur le bonheur qui s’en était suivi, et combien ce toucher était encore meilleur que ce que j’avais imaginé mais…
Non.

Tout ce que je ressentais là, c’était de la colère… et une énorme frustration…
Comment… comment osait-elle… ?!
Je ne voulais que ça ?!
Non mais on était en plein délire là !
Alors on ne pouvait pas avoir l’amour en plus de ça visiblement ?!

Mais…
L’amour… ?
Elle n’en voulait pas…
J’avais évité les contacts hier…
Et ça s’était terminé par sa fuite au bout de quelques minutes…

Alors oui, je les provoquais…
C’était… la seule chose qu’elle était encline à partager avec moi…
Oui, au bout d’un temps, elle finissait toujours par refuser…
Mais pendant un certain laps de temps, elle acceptait… que l’on partage ça…
Alors je prenais tout ce qu’elle voulait bien partager… mais c’était la seule chose…

Kailey baissa alors la tête avec un espèce de sourire triste… qui me gonflait !
Je la maudissais…
Pourquoi elle me faisait tout ça d’un coup ?!
Je…
Je ne devais pas me sentir mal…
C’était ses délires… c’est ce qui l’amenait à être triste… rien à voir avec moi !


Elle releva finalement le visage, plantant encore son regard dans le mien…
Un regard toujours aussi captivant…
Même si la tournure des évènements ne me plaisait guère…
Je ne pouvais nier être encore une fois captivé…


« - Tu as raison, je ne te comprends pas et je ne sais rien de toi… je n’ai jamais prétendu le contraire, d’ailleurs… » Poursuivit-elle calmement, son cœur lui, toujours aussi affolé.



… …
… … …

Malgré moi…
Je devais bien reconnaître que c’était vrai…
C’était la simple et stricte vérité…
Elle n’avait jamais prétendu me connaître…
Mais elle avait osé évoquer Toma… comme quelqu’un qui était dans le faux…
Et c’était… tellement inacceptable… surtout de la part d’une chasseuse…


« … mais toi non plus, tu ne sais rien de moi… » Continua-t-elle, légèrement agressive.



… …
Ça, c’était malheureusement vrai…
Mais on ne pouvait pas me reprocher ces lacunes…
C’était elle qui se fermait, elle qui était hermétique… pas moi !
Je l’avais réalisé en rencontrant Catherine…

J’étais la seule personne qui connaissait le « dark passenger » de Kailey…
Mais ça ne signifiait pas que je la connaissais…
Et dans le même temps…
Ça ne m’empêchait pas de l’aimer quand même !
Ça n’avait rien à voir !
On ne tombait pas amoureux du vécu, ou de l’histoire de l’autre…
Ça ne se contrôlait pas ces choses là, si… ?


« - Alors ne me parle pas d’amour… Trouve-toi un autre prétexte, n’importe lequel pour justifier ton comportement mais pas celui-là ! » Conclut-elle, aussi chamboulée qu’agacée.



… …
… … …

Elle…
Elle… !
C’était… une petite idiote !
Elle se croyait si maligne ?!
Elle pensait tout savoir mieux que moi ?!
Et bien j’étais au regret de devoir la détromper !
Je l’aimais… que ça lui plaise ou non !

Et puis…
Comment ça un prétexte… ?!
Pourquoi faire ?!
Elle se fichait de moi non… ?
Et j’étais un odieux vampire cruel…
Alors pourquoi vouloir comprendre… puisqu’elle se fichait totalement de moi ?!

Elle…
Elle n’aurait pas pu me tuer plutôt ?!
Je…
Je lui avais presque forcé la main, je n’attendais que ça !
Pourquoi ne pas l’avoir fait, alors que j’ai si peu d’importance à tes yeux ?!

Je…
Je me sentais déjà tellement épuisé…
Tellement épuisé par tout ça… par cet amour pour elle…
Franchement, j’aurais préféré mourir… et arrêter de ressentir ça…
Je… je ne voulais que ça… que ça s’arrête…
Parce qu’elle ne voulait pas de moi…
Et que… malgré moi… ça me faisait souffrir…
Alors, me faire la morale à base de « tout ce que je veux, c’est ça »… non, je ne voulais plus supporter ce genre de conneries.

Le regard brûlant, autant que la colère qui m’habitait, je la dévisageais, ne maîtrisant absolument pas ma colère.


« - Tout ce que je veux ?! Tout ce que je veux, c’est mourir ! » Lâchais-je, rageur, les émotions se déchaînant en moi.


Elle était pas vraie cette fille…
Voilà…
Voilà où ça nous menait tout ça…

J’aurais… préféré ne pas le lui dire…
Oh, je le pensais… mais…
Je ne sais pas, j’aurais préféré garder ça pour moi… mais sous le coup de la colère, j’avais laissé échapper ça…

Je me calmais alors d’un coup, réalisant ce que je venais de lui dire, avant de m’éloigner un peu d’elle, légèrement hésitant, arrachant ma main à son emprise d’un geste sec…

Ainsi libéré, je reboutonnais son chemisier lentement, faisant comme si je n’avais rien dit, me concentrant sur mon travail.


« - … je suis devenu vampire de mon plein gré… pour pouvoir rester avec Toma… mais sans lui… tout ça n’a plus vraiment de sens… » Soufflais-je, le regard concentré sur les boutons que je refermais, toujours incapable de la regarder en face.


Je relevais alors lentement le visage vers elle, la fixant avec une certaine intensité, avant qu’un petit sourire, aussi triste qu’ironique, ne prenne place sur mes traits.


« - … ça fait vingt ans qu’il est parti, et voilà où j’en suis… je ne tue plus… je bois du sang de porc… et je suis même tombé amoureux d’une fille qui me déteste… » Avouais-je, des rires légers ponctuant ma phrase.


Oui, mieux valait en rire…
C’était… tellement minable…
C’en était désespérant…
Triste bilan pour un super vampire adulé par quelques autres…

Je repris alors mon entreprise, continuant à reboutonner la tenue de la demoiselle.
Comment ça j’évitais de la regarder en face… ?
Non !
Enfin…
La regarder en face… m’était pénible… alors j’évitais…


… …
Et mon travail se terminait…
Bon, quelques boutons restants pour couvrir la charmante poitrine de la demoiselle, et voilà qu’elle se retrouvait avec le même décolleté qu’au moment de son entrée dans la pièce.
Je la gratifiais alors d’un sourire un peu penaud.


« - Et voilà. » Lâchais-je simplement, en admirant mon travail, assez fier de moi.



… …
A valait toujours mieux que d’être trop sérieux, pas vrai… ?
Mais… nous en avions assez fait pour l’instant…
Je crois… qu’il était temps pour moi de me retirer…
Je…
Je me sentais assez faible en fait…
Assez… abattu.

Je m’éloignais alors, un mini-peu hésitant dans mon premier pas, avant de retrouver mon assurance merveilleusement feinte.
Je fis quelques pas dans la pièce, avant de venir me placer face à la demoiselle, la mine sincère.


« - Finalement, notre relation est assez comique… tu refuses de me tuer, mais tu es incapable de m’aimer… » Commençais-je, un petit rire achevant ma phrase. « … alors que je n'aspire qu'à l'un ou à l'autre… » Conclus-je, avec sincèrité, avant de me laisser tomber, m'asseyant sur le lit.
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyLun 16 Mar - 2:33

J’étais en colère…
Pourquoi ?
Je… je n’en étais pas sûre…
Mais il… il m’énervait aussi !
Il était là à me parler d’amour alors que je savais pertinemment que c’était impossible !
Et je… chaque fois ça me serrait le cœur sans que je ne puisse l’expliquer.

Je détestais ça…
Il prétendait m’aimer tout en ne sachant rien de moi mais pire il prétendait m’aimer alors que son cœur ne battait même pas, qu’aucune âme ne se cachait dans cette enveloppe séduisante !
C’était juste… dans sa tête…
Alors… alors je ne le supportais pas.
Ce genre de discours, je m’en serais volontiers passée !

« Ce qu’il ressentait pour moi »…
C’était ce qu’il avait dit en me crachant qu’il ne l’avait jamais demandé, jamais voulu.
Non, bien sûr qu’il ne l’avait pas voulu.
Qui aurait pu vouloir s’inventer des sentiments lorsqu’ils étaient à sens unique ?!
Je… je ne prenais pas ça à la légère moi !
L’amour et tout ça, je veux dire…
Bien sûr, j’ignorais ce que c’était mais ce n’était pas pour ça que je n’y attachais pas d’importance…

Je lui en voulais de se mentir comme ça et… de me mentir à moi aussi.
Evidemment, il y croyait mais… ça ne changeait rien au fait.
C’était faux.
Et ça rendait la chose assez… douloureuse.
Je ne sais pas c’était comme une forme de tromperie… la pire qu’y soit d’ailleurs.
Que… que serait-il arrivé si je l’avais cru ?!
Je… je me serais peut-être ouverte à lui, aurais pu m’y attacher et… et après ?!
Ça n’aurait pu que me faire souffrir par la suite !
Qu’entraîner de la déception et des regrets… voir de la rancœur…

Alors je n’en voulais pas.
Je ne voulais pas de ce pseudo-amour qui n’en était pas et le repoussais donc de toutes mes forces.
Ce n’était pas facile et ça me vidait de toute mon énergie…
Et ça… ça m’atteignait aussi…
Je ne savais pas vraiment dire en quel sens mais ça ne me réjouissait pas.
Cette situation me… me blessait, je crois…

J’en avais assez de le combattre !
Chaque fois qu’on se voyait c’était la même rengaine !
Lui, il voulait approfondir « notre relation » quand moi je voulais y mettre un terme.
On tournait en rond !
C’était ridicule tout ça !
Quand allait-il enfin le comprendre ?
Ça ne servait à rien d’insister ou de lutter !
De toute manière m’a réponse resterait toujours la même : non.

Deux semaines plus tôt, tout était tellement plus facile.
Je menais une existence tranquille, parfois trop, cumulant mon travail de serveuse à mon rôle de chasseuse.
Le seul qui aspirait à une relation amoureuse avec moi était mon meilleur ami qui en parallèle savait aussi bien que moi que ça ne se ferait jamais.
Je passais la majorité de mon temps avec Ashley et lui et le reste avec Matt et Gunner à qui je ne cachais rien.

Désormais, je les évitais tous, ne songeais qu’à Luca et devait veiller à préserver mon secret auprès de mon frère et de son acolyte.
Pourtant chaque fois que je voyais le vampire, c’était de la peur, de la frustration et de la déception !
On passait notre temps à se chamailler et chaque fois ça me faisait prendre conscience que je le haïssais et que je me haïssais moi-même.
Je voulais que ça s’arrête !
Et ce n’était pas faute de le lui avoir fais comprendre !

Depuis qu’il était entré dans ma vie, je… j’étouffais.
Je cherchais mon oxygène là où il n’y en avait plus, ayant l’impression de ne respirer vraiment que lorsqu’il était à mes côtés.
Cependant, il passait son temps à me couper le souffle !
L’équilibre que j’avais mis tant de temps et tant de soin à trouver volait en éclat et j’avais beau essayer de ramasser les morceaux et de les rassembler, le puzzle me semblait beaucoup trop compliqué soudain !
Je m’embrouillais, je cafouillais et montais les pièces à l’envers dans un rendu qui n’avait ni queue ni tête !

Je perdais le contrôle…
Sa présence n’était même pas nécessaire pour ça.
Il me l’avait dérobé lors de notre première rencontre, au beau milieu de la nuit dans cette forêt près de Kensington…
Et il refusait de me le rendre.
Je le cherchais furieusement, retournant tout pour le récupérer, pour mettre la main dessus… en vain.
C’était comme s’il le gardait sur lui permanence.
A présent, c’était lui le maître, lui le prédateur mais même en le sachant je refusais de me soumettre, gardant l’espoir chimérique de reprendre le dessus.

Oh, il en profitait.
Mais en parallèle, je le savais, il était loin de s’en servir complètement.
De sa supériorité je veux dire.
Il aurait pu me mordre à plusieurs reprises mais ne l’avait pas fais, allant jusqu’à me demander si je le souhaitais.
Il aurait pu faire tout un tas de choses sans que je ne lève le petit doigt mais il ne l’avait pas fais.
Alors je… je ne comprenais pas où il voulait en venir.
Etait-ce parce qu’il se croyait amoureux ?
… Probablement…

Comme… comme le fait qu’il avait arrêté de s’en prendre aux humains.
Enfin, selon lui.

Je dis ça mais… bizarrement, je le croyais.
J’avais vu la sincérité dans ses yeux.
Ça comptait… ça comptait même beaucoup.
Bien entendu, je ne le lui avais pas dis hein !
Mon but c’était de l’éloigner de moi alors je n’allais pas le féliciter non plus !

Mais… il avait arrêté d’être le tueur sans scrupule qu’il avait sans doute été avant notre rencontre, affirmant que c’était pour moi.
Alors oui, ça me touchait.
Et ça me permettait aussi d’avoir la conscience tranquille.
Toutefois, comme je le lui avais dis, ça ne changeait rien entre nous… ça ne devait rien changer…

Parce que même s’il ne s’attaquait plus à ceux de ma race, ça ne modifiait en rien sa nature.
Il était, malgré les apparences, profondément mauvais !

N’est ce pas ?!

Il n’était pas humain… et il ne pourrait jamais rien y avoir entre « nous » !


Son cœur…
Le souvenir de son silence me… me troublait encore tellement.
Je regrettais mon geste, je crois.
Placer la main sur lui et plus précisément à cet endroit c’était… ce n’était pas malin…
Parce que ça avait donné tellement de poids à mon discours, à mes pensées !
Je… peut-être que j’aurais voulu me tromper, en fait… car ça m’avait vraiment bouleversée !

Mais au moins, ça m’avait permis de me ressaisir, de trouver la force de lui dire ce que j’avais à dire.
Ça n’avait pas été facile mais je l’avais fais…
D’ailleurs, j’en étais soulagée je crois.
Bêtement, je pense qu’à ce moment là, une part de moi croyais qu’il allait reconnaître les fais et s’en aller tout simplement.
Quelle naïveté !

Par contre, à présent j’étais désarmée.
Enfin, au final ça ne changeait pas grand-chose.
Que je le sois ou non j’étais incapable de m’en servir alors bon…
Je ne l’avais pas tué… et sans doute que je n’aurais jamais la force de le faire.
Peut-être allait-il m’en vouloir mais… non.
Non, je ne pouvais pas faire ça.
Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé de me résigner et de me convaincre que c’était la seule chose à faire.
D’ailleurs en un sens… j’en étais toujours persuadée… mais ça ne suffisait pas…
Ça ne suffisait plus…

Malgré ce que je me répétais… nous avions tout de même partagé quelque chose.
Je ne savais pas quoi exactement… mais ça devait être suffisamment important pour m’empêcher de le réduire en poussière.
Et croyez moi, j’en étais la première désolée !

« Tu sais que je ne te laisserai pas tranquille, alors qu’est-ce qui t’empêche de m’enfoncer ce pieu dans le cœur, si tu ne ressens rien pour moi… ? »
Cette phrase repassait en boucle dans mon cerveau.
Si je ne ressentais rien pour lui…
C’était si compliqué à analyser aussi !
Si effrayant !

Mais il…
Merde à la fin !
Il aurait du s’en réjouir au lieu de se mettre en colère !
A la rigueur, c’était tant mieux pour lui !
Alors qu’il ne s’en plaigne pas !
Il devait la vie à ce que je ressentais pour lui, à cette chose inqualifiable qui était plus forte encore que la terreur qu’il ne me force à faire quoi que ce soit avec lui !

Il m’incitait sans cesse à l’éliminer !
A croire qu’il était suicidaire !
C’est vrai cet idiot me donnait toujours plus de motifs pour le tuer alors qu’il savait parfaitement que j’étais une chasseuse et que je le détestais !
Et moi… moi j’ignorais jusqu’où était capable d’aller ma clémence… mais elle était déjà allée très loin et je supposais aisément qu’elle était prête à aller encore plus loin malheureusement.
Ma clémence ou mon inconscience en fait… c’était les deux à la fois.

Oui parce qu’honnêtement depuis qu’il était entré dans ma vie, je passais mon temps à agir sans réfléchir.
J’étais pourtant d’un naturel assez posé d’ordinaire !
Il faut dire que j’avais tellement de mal à raisonner en sa compagnie !
Résultat, je mettais la vie de mes proches en danger tout ça pour un suceur de sang dont je ne savais rien comme il me l’avait si gentiment fait remarquer.
En vérité, mon comportement n’avait… pas beaucoup plus de logique que le « lien » qui nous unissait.
Aviez-vous encore besoin d’exemple ?
Le fait que je mette si peu de cœur à me débattre lorsqu’il posait la main sur moi en était un assez flagrant à mon goût.

Je… je crois qu’il…
Ah c’était dur à admettre !
Mais je crois qu’il m’attirait.
Physiquement hein !
Moralement, ça restait un grand méchant vampire, si vous voyez le genre !
Parce que bon, on ne pouvait pas nier qu’il était particulièrement séduisant hein…
Du coup, je tentais de justifier ma réaction par cet attrait purement physique.


Comme vous pouvez le constater, je ne changeais pas.
Je me trouvais toutes sortes d’excuses.
Disons que j’acceptais certaines vérités pour mieux en repousser d’autres.
Le pire c’est que j’en avais vaguement conscience hein…
Mais je faisais des concessions, reconnaissais que physiquement il ne me laissait pas de marbre afin de pouvoir encore mieux nier les autres sentiments qu’il pouvait potentiellement m’inspirait.

C’était lâche…
Néanmoins, mon esprit n’avait pas trouvé de meilleure parade et il commencé à être sérieusement dépassé par les événements.
Pas facile de faire l’autruche et de ne pas voir ce qui est flagrant et juste sous votre nez, hein…
Toutefois à l’époque je mettais beaucoup d’ardeur à m’enfoncer la tête dans la terre, je l’avoue !

Mais bref !
Revenons-en à ce qu’il se passait dans ma chambre.
Je lui avais dis… qu’il ne s’agissait pas d’amour mais plutôt de quelque chose comme du désir, vous voyez…
Puis, je lui avais demandé de se trouver un autre prétexte.
Celui-ci me… m’effrayait, m’agaçait et me… me nouait étrangement la gorge sans que je ne sache l’expliquer.
Alors j’espérais qu’il admettrait la vérité et m’avoue franchement ce qu’il attendait de moi.
Ou même s’il ne le faisait pas… au moins qu’il ne remette pas ça sur le tapis…
Parce que c’était trop dur, trop perturbant !

Il sous-entendait qu’il m’aimait et après c’était limite s’il ne me demandait pas de le tuer !
J’étais censé faire comment moi ?!
J’avais un cœur quand même !
… J’avais un cœur moi…
Et j’avais beau le barricader en tout temps, j’avais beau avoir érigé une forteresse quasi-imprenable avec les années, je… je n’étais pas insensible pour autant…
D’ailleurs les fondations de ce mur qui le cernaient étaient particulièrement ébranlées par ce maudit immortel.
Il m’atteignait plus que n’importe qui, en bien comme en mal… même si c’était souvent la seconde option qui primait.

Donc non.
Je ne pouvais pas planter ce pieu dans un cœur qui… qui prétendait être rempli de moi quoi !
J’étais sensible un minimum hein !
Alors… peut-être… peut-être qu’il ne comprendrait pas mais ce n’était rien.
Après tout ce ne serait pas la première fois qu’il ne me comprendrait pas… c’était d’ailleurs récurent, pour ne pas dire permanent.

Quoi qu’il en soit à peine avais-je prononcé tout ça que son regard s’embrasa littéralement.
Oulà… il n’avait vraiment pas l’air content… pas content du tout…
Genre ultra furieux…

Oups ?

Ses prunelles braquées sur moi flamboyaient et pour ma part, je déglutissais péniblement.
J’en aurais presque regretté mon intervention avec un tel regard !

Je…
Je ne… je n’avais pas voulu ça.
Provoqué sa colère et tout le reste…
J’essayais juste de lui faire ouvrir les yeux sur l’incohérence de ce qu’il affirmait !
En outre, j’y croyais vraiment moi.
Je croyais vraiment qu’il ne voulait que… qu’il n’aspirait qu’au contact quoi…
Une idée qui n’était guère plaisante, sachez-le !

Là encore, je trouvais sa réaction déplacée.
Il me foudroyait du regard alors que j’étais la seule ici à avoir une véritable raison de lui en vouloir et de lui reprocher des choses !
Non mais il n’était pas vrai ce type !



« - Tout ce que je veux ?! Tout ce que je veux, c’est mourir ! » Cracha-t-il alors, rageur au possible, le visage particulièrement animé.



… …
… … …

Ah…

Oh ben tu sais fallait le dire plus tôt !
Ça nous aurait évité bien des problèmes !
D’ailleurs si ce n’était que ça je pouvais toujours y remédier !


Pourquoi… pourquoi je me sentais si furieuse et si triste à la fois… ?
Je… je lui en voulais tellement de me dire ça !
Et ça me… ça me déchirait… si fort !
Il n’avait pas le droit de dire ces choses là !
Pas à moi !
C’est vrai, je… jusque là, j’avais menti et enduré pas mal de choses venant de lui juste… juste parce que je voulais le « préserver »… parce que je voulais protéger sa misérable vie !
Ciel, ce que j’étais stupide !

J’avais cette boule dans la gorge et cette affreuse envie de pleurer…
Je…
Qu’il aille au diable !
Après tout si c’était ce qu’il voulait pourquoi ne pas m’avoir laissé faire la première fois ?!
Ça aurait été si facile !
Oh bien sûr, je ne m’en serais peut-être pas sortie vivante mais bon… lui, il aurait eu ce à quoi il aspirait comme il venait si bien de le dire.

Il voulait… il voulait mourir, c’était aussi simple que ça…
Dans ce cas, j’étais navrée de ne pas avoir accéder plus tôt à sa requête !
Non mais… je vous jure… !
Il était… tellement chiant !

Mais moi… moi je ne le voulais pas !
Moi je ne voulais pas qu’il meurt !
Dis comme ça, ça à l’air particulièrement égoïste, je sais mais c’était ce que je ressentais.
Je ne voulais pas de lui dans ma vie mais l’idée qu’il disparaisse je ne la supportais pas.
Paradoxal ? … Non, vous croyez ?
Tss…
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Kailey Hobson
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In my Room [pv Kailey] Empty
MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyLun 16 Mar - 2:34

Est-ce que… est-ce que c’était pour ça qu’il avait fais toutes ces choses, qu’il m’avait suivis et provoqué ?
Parce qu’il voulait que je le tue ?
Mais je… pourquoi moi dans ce cas ?
Pourquoi ne s’être pas planté lui-même si c’était ce qu’il voulait ?!
Il avait tenté de me pousser à bout pour que je le fasse…
J’aurais du le comprendre en fait.
C’est vrai, il n’avait pas cessé de me donner des pieux et de me mettre à mal en même temps.
A croire qu’il m’avait choisie pour cette « mission »…
Sauf que celle-ci me répugnait terriblement…

Cent vingt huit ans d’existence et il décrétait maintenant qu’il voulait mourir ?
Quoi il en avait assez ?!
Il trouvait le temps trop long ?!
Je ne… non…
Ça me déboussolait beaucoup trop.
Je ne voulais pas ça moi !

En outre, il… c’était un vampire !
Les vampires vivaient pour faire le mal, répandre la souffrance !
C’était ça qui les amusaient, qui les animaient même !
Ils n’avaient rien besoin d’autre que cette motivation indestructible !
Un vampire… un vampire ne pouvait pas vouloir mourir…
C’était insensé !
L’immortalité, c’était leur privilège, non ?!
Alors quoi ?!

J’avais vraiment envie de le gifler…
Plus encore que lorsqu’il s’autorisait à mes toucher ou me traiter sans considération…
J’aurais voulu lui faire ravaler ces mots, faire cesser leur effet désastreux sur moi…
Qu’il retire cette connerie !
Je… j’aurais voulu me convaincre qu’il avait parlé sous le coup de la colère qui l’agitait…

Mais soudain… son expression redevint plus calme…
Et il… il s’éloigna de moi, s’arrachant à mon emprise sur sa main d’un geste assez sec qui me surprit quelque peu.
Oh je n’avais pas l’intention de garder son poignet captif éternellement, je me doutais bien qu’il le récupérerait mais je… je n’aimais pas la rudesse de son mouvement.
C’était idiot, je le sais.
Je trouvais ça presque drôle à force… d’ailleurs un rire nerveux faillit m’échapper.
Héhé… Ça n’avait aucun sens…

Mes doigts se refermèrent donc sur le vide, mon poing se serrant tandis que j’essayais de contrôler mes émotions.
Et là, il… il se mit à reboutonner sagement mon chemisier comme si de rien n’était, apparemment concentré sur sa tâche.
Pour ma part, je le regardais faire bêtement, ne sachant pas trop comment réagir à ça.

J’aurais préféré qu’il ne le fasse pas.
Oh pas que j’aime particulièrement être devant lui toute débraillé avec le soutien-gorge à moitié apparent hein… mais même s’il ne le faisait de toute évidence pas dans ce but là ses doigts me frôlaient légèrement et c’était toujours aussi… troublant… quoi que ça me sembla presque… presque apaisant cette fois…
Bizarre, non ?

Je…
Est-ce que c’était censé me « prouver » qu’il n’aspirait pas qu’à ce genre de scène ?
Est-ce que ça signifiait qu’il y avait quelque chose de plus, au-delà de ça ?
Ou qu’il le croyait du moins… ?
C’était assez désorientant comme réaction… surtout après ce qu’il m’avait dis.
J’aurais aimé… je ne sais pas, autre chose que cette fausse tranquillité là !
Il n’avait pas le droit de me sortir ce genre de phrase et de faire ensuite comme si de rien n’était !

Bien sûr, j’appréciais le fait qu’il me rhabille et supprime les dégâts qu’ils avaient fais mais… pour être honnête je me fichais complètement de ma tenue là… ce que je voulais c’était des explications ou… n’importe quoi !
Ma pudeur était reléguée au second plan depuis ce qu’il avait dis, vous vous en doutez bien !
Et finalement, il reprit la parole, m’assommant littéralement :



« - … je suis devenu vampire de mon plein gré… » Souffla-t-il sans daigner me regarder.



… …
Il… il était devenu vampire… volontairement ?
Ce… ça n’avait pas de sens !
Qui… qui aurait voulu devenir vampire ?
Certes, il y avait des avantages mais… les enjeux étaient trop importants !
Perdre son âme pour la vie éternelle ?
Est-ce que… est-ce qu’il avait su ce que ça impliquait, à quoi ça l’engageait ?!

Je m’étais toujours dis que les vampires étaient plus ou moins des victimes que je libérais.
Ils n’avaient pas voulu devenir ainsi… c’est ce que je me disais.
Mais lui, il… il prétendait l’avoir fais de son plein grès !
Et je… j’avais tellement de mal à croire que quelqu’un puisse faire ça !
Il fallait être fou ou… ou désespéré !

C’était impensable…
Luca, petit fermier de son état, avait accepté de devenir ainsi ?
Mais pour… pourquoi ?!
C’était un sacrifice que personne n’était près à faire !
Hormis pour ceux qui ignoraient le prix que ça leurs coûteraient, bien sûr.

Il avait accepté cette vie là, avait accepté de devenir un suceur de sang et de tuer des gens ?
Ça semblait tellement énorme !
Pour moi qui redoutais plus que tout d’être un jour transformée, je… je ne voyais rien qui aurait pu me pousser à commettre une telle folie ?
Laisser quelqu’un me vampiriser ?
Franchement, j’aurais supplié mon bourreau de me tuer plutôt que de le laisser me rendre comme lui !



« - … pour pouvoir rester avec Toma… » Ajouta-t-il sur le même ton tout en remettant un bouton en place, l’air concentré.



… …
… … …

Nous en revenions toujours à lui ce soir…
Il avait l’air d’avoir une telle importance dans la vie de Luca !
C’était… c’était infernal !
Sa raison de vivre et maintenant sa raison d’être devenu vampire ?!
A croire qu’il était à l’origine de tout !

Et Luca… devait l’aimer tellement fort !
Il avait accepté de perdre la vie pour lui, pour pouvoir rester avec lui !
C’était ce que j’appelais l’amour fraternel ça !
Je… je n’aurais jamais été prête à un sacrifice de cette ampleur pour Matt, et pourtant Dieu sait que je l’aimais très fort !
Alors je n’osais pas imaginer le lien qui les avait unis !

Oui, je voulais bien le croire quand il disait avoir souffert à sa mort…
Il avait l’air de se sentir encore si proche de lui malgré sa mort.
Franchement, moi je… je lui en aurais voulu, je crois.
De m’avoir fais ça, d’avoir poussé à ma vampirisation et tout ça… et d’être mort ensuite.
Bon, je me doutais bien qu’il ne l’avait pas fais exprès… mais je lui en aurais probablement voulu malgré tout.

D’ailleurs, en tant que personne tout à fait étrangère à leur histoire, je n’étais pas loin de lui en vouloir.
Il avait transformé Luca et… et maintenant le pauvre avait l’air d’en souffrir, pas de son statut hein… mais plutôt de l’absence de son frère.
Et ça…
Disons que j’avais de la compassion pour lui…

« Pour pouvoir rester avec Toma »

Est-ce que ça signifiait que Toma était devenu vampire avant lui ?
Est-ce que ça pouvait vouloir dire que son frère était aussi son créateur… ?
Difficile à deviner…
Mais là n’était pas l’important.
L’important c’était qu’à cause de lui, Luca avait accepté de mourir et de renaître en tant que vampire.
Un geste qui aurait pu paraître beau et touchant si ça n’avait pas été aussi dramatique.

En fait, c’était assez comique, non ?
Il était devenu vampire pour suivre son frère.
J’étais devenue chasseuse pour suivre le mien.
Pour qu’il ne me tienne pas loin de lui et m’intègre dans son univers si fermé.
Oh bien sûr après j’y avais pris du plaisir alors je l’avais fais pour moi mais à la base mes intentions étaient louables et innocentes.
Je voulais simplement… pouvoir partager quelque chose avec ce grand-frère que j’aimais tant mais qui se montrait si distant…



« - … mais sans lui… tout ça n’a plus vraiment de sens… » Continua-t-il.



Je… je ne…
Je le détestais !
Lui ou Toma ? Je n’aurais su le dire.
Les deux sans doute.
Je le détestais de prétendre que ça vie n’avait plus de sens, plus de raison d’être parce que… parce que pour moi, aussi incompréhensible et tordu que ce soit… pour moi elle avait de l’importance…

Il… je sais que c’était facile à dire mais… il devait s’en remettre !
Son frère était mort mais pas lui.
Lui il avait… il avait encore l’immortalité devant lui !
Alors quoi ?!
Il allait la passer à se morfondre et à demander à toutes les chasseuses qu’il croisait de mettre un terme à sa pitoyable existence ?!
Non mais sérieusement !
C’était… nul !

J’étais lâche, terriblement lâche mais il… il l’était lui aussi.
Parce qu’il donnait l’impression de ne pas vouloir se reprendre !
Parce qu’il donnait l’impression que sa vie s’était arrêté et qu’il refusait de la remettre en marche.
Mais ce n’était pas fini pour lui !

Oh après je pensais ça mais je n’en savais rien.
C’était juste l’impression qu’il me donnait à cet instant précis mais je n’étais pas suffisamment prétentieuse pour l’affirmer avec certitude.
Je ne savais rien de lui aussi n’avais-je pas envie de m’avancer trop vite…
Mais si ça me frustrait c’était… c’était parce que… je… je voulais mieux pour lui ?
Je n’en savais rien en fait.

Je ne comprenais pas pourquoi je me mettais à songer ainsi et à tout ça.
Il faisait bien ce qu’il voulait après tout !
S’il voulait passer un siècle supplémentaire comme ça, qu’est-ce que ça pouvait bien me faire à moi ?!
C’était incroyable ça quand même !
Voilà que je me mettais à réagir ainsi juste pour un vampire !
S’il voulait mourir au contraire ça aurait du me réjouir !
Sauf que… ça ne le faisait pas…


M’inquiéter pour un vampire ?
Pire, vouloir « l’aider » ?

Pfff !
A mourir de rire !

Toutefois… je « jugeais » sans doute sans savoir.
Si un de mes proches étaient mort, j’aurais terriblement souffert mais j’aurais probablement pu m’en remettre, parce qu’il me restait des êtres chers.
Mais lui… lui ça avait l’air différent.
Il avait l’air d’idolâtrer son défunt frère…
Il avait raison… je ne pouvais pas savoir ce qu’il avait ressenti ou ce qu’il ressentait encore.
Cependant, je savais que je ne voulais pas qu’il se laisse abattre.

Ce… ça ne lui ressemblait pas !
Bon c’était peut-être arrogant de prétendre savoir ce qui lui ressemblait ou non mais… d’ordinaire il était si sûr de lui, si fort et si solide en apparence !
Alors là… il me semblait vraiment… ne pas aller très bien.
Et ça me chamboulait peut-être plus encore que ses caresses d’un peu plus tôt… c’est vous dire !
Ce qui n’allait pas s’améliorait dans les minutes à venir.

En effet, le « jeune » homme… ou le vieillard de plus de cent ans si vous préférez, releva enfin la tête vers moi…
Ma gorge se noua douloureusement presque aussitôt tandis que je le fixais, tentant désespérément de masquer mon émoi.
Il affichait un sourire triste teinté d’une certaine ironie…
Un spectacle qui était assez démoralisant en réalité…



Lâcha-t-il ponctuant son discours de« - … ça fait vingt ans qu’il est parti, et voilà où j’en suis… je ne tue plus… je bois du sang de porc… » quelques rires plus tristes qu’amusés.



… …
… … …

Vingt… vingt ans ?!
Vingt ans qu’il avait perdu sa raison de vivre ?

C’était… triste…
Vingt années pour se remettre de cette perte…
Vingt années dans la vie d’un humain c’était tellement gigantesque mais pour un vampire ça devait être un peu comme si c’était arrivé hier…

En outre, il ne tuait plus et buvais du sang de porc comme il me l’avait dis la veille…
C’était… une bonne chose…
Alors il ne devait pas dire « voilà où j’en suis » !
Au contraire c’était… le genre de chose dont il aurait du se vanter et non se « blâmer » !
Je lui avais dis non ?!
Je lui avais dis que c’était bien !
Et moi ça… c’était une idée qui me faisait plaisir !
Je pensais qu’il l’avait compris !
Ce n’était pas parce que ça ne changeait rien entre nous que je n’appréciais pas !



« - … et je suis même tombé amoureux d’une fille qui me déteste… » Conclut-il alors.



… …
Je… je ne le détestais pas !
Enfin si !
Mais non… en partie…
Rahh ! Je n’en savais rien moi !
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Kailey Hobson
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MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyLun 16 Mar - 2:34

Et il… il n’était pas amoureux !
Il fallait qu’il arrête avec ça !
Ce… ce n’était pas vrai ! Je le lui-même avais dis !
Alors… il ne devait pas dire des choses inconsidérées comme ça !

Et… pourquoi est-ce que je me sentais coupable moi ?!
Je n’avais rien à me reprocher !
Qu’est-ce qui j’y pouvais au juste ?
Je… ça non plus je ne le contrôlais pas !
Mon ressenti… je veux dire.
Encore moins que le reste d’ailleurs…

Il…
Ses rires étaient vraiment… vraiment horripilants.
Parce que c’était un mensonge comme le reste…
Le ton de la phrase et la signification pour lui aurait plus donné envie de pleurer que de rire !
Moi… moi je ne riais pas du tout, perdue comme je l’étais dans son regard gris toujours si captivant.

Cependant, il ne tarda pas à rebaisser la tête, reprenant sa tâche concernant mon haut.
En vérité, il semblait… fuir mon regard…
Là encore, ça ne lui ressemblait pas…
Je…
Il avait l’air blessé par tout ça…
Et je détestais ça !

Il me faisait passer pour la méchante !
Il… il ne pouvait pas faire ça !
C’était absurde !
C’était… c’était sa faute si… s’il se croyait amoureux, sa faute si je le détestais… sa faute si je n’éprouvais pas que de la haine pour lui !
Sa faute si je n’arrivais pas à le tuer…

Bientôt, mon chemisier fut reboutonné exactement comme lorsque j’étais entrée dans la pièce…
Il m’offrit alors un sourire un peu penaud.
Est-ce… est-ce qu’il regrettait la manière dont il s’était comporté ?
Possible…
Je n’en savais strictement rien en fait.
De toute façon, je supposais que ça ne changeais rien…

Ce qui était fais était fais… on ne reviendrait pas en arrière…
Oh je ne parlais pas uniquement pour ce soir.
Je parlais de tout ce qui s’était produit et dit depuis notre rencontre.
C’était… assez insolite…
Cette histoire… cette « relation »…

… Et dire que s’était un vampire…
Qui l’eut cru ?
Moi, Kailey Hobson qui maudissais si ardemment son espèce, avoir une discussion de ce style là avec un de ses représentants ?!
Risible, non ?
Incroyable, surtout…
Et pourtant, c’était la stricte réalité.



« - Et voilà. » Déclara-t-il enfin, admirant son « travail » avec une fierté assez cocasse.


… Heu… oui…
Voilà.
Bravo !
« Good job ! »

C’était… tellement hors de propos.
Je veux dire il venait de… de me confier des choses sur lui quand même…
Et là il disait ça avec une telle banalité !
C’était si discordant que ça en était presque drôle.
Quel contraste, mes amis !

Mais du coup, ses mains s’éloignèrent.
Ce qui était une très très bonne chose hein !
Sauf que ma peau appréciait moins que mon esprit cette désertion.
Enfin, je n’allais pas m’en plaindre quand même

Je m’apprêtais donc à prendre la parole sans vraiment savoir ce que je comptais répliquer d’ailleurs.
Je voulais… je voulais… qu’il comprenne…
Qu’il sache…
C’était assez idiot en réalité.
Parce qu’il était incapable de me comprendre tout comme j’étais incapable de le comprendre, lui.
Assez déprimant, non ?

Toutefois il s’éloigna alors, non sans ne légère hésitation que mon œil aguerris su capter sans mal.
Il fit alors quelques pas affichant à nouveau cette assurance inébranlable qui m’avait toujours impressionné.
Il se reprenait tellement vite !
Pas comme moi…
J’aurais aimé savoir me… fermer aussi rapidement…

C’est vrai moi j’étais encore particulièrement ébranlée et je ne parvenais pas à me ressaisir tout à fait.
Et quand je croyais avoir réussi, il disait ou faisait quelque chose qui me rappelait aussitôt à cet émoi qui je maudissais.
Donc j’avoue que je ne pouvais qu’admirer son sang-froid.

Oh bien entendu, je trouvais ça chiant aussi.
Parce que ça ne correspondait pas à ce qu’il avait dit, à la réaction que j’aurais pu attendre de lui.
J’aurais donné cher pour savoir ce qu’il ressentait à cet instant… ou savoir s’il ressentait vraiment quelque chose plutôt.
Même si, entre nous, je doutais que ce ne soit pas le cas avec ce qu’il avait montré plus tôt…

En tout cas, il ne tarda pas à venir se replacer face à moi m’observant avec une sorte de sincérité assez déstabilisante.
Décidemment, son regard ne perdait rien de sa « superbe »…
Il était toujours aussi éprouvant d’y être confronté…
Néanmoins, j’aimais bien sa couleur, sa profondeur… son intensité…
On s’y perdait facilement… et en général je le faisais sans réellement rechigner…
Mais ça, gardez-vous bien d’aller le répéter !



« - Finalement, notre relation est assez comique… » Commença-t-il tranquillement.



… …
… … …

Comique ?
… Heu… Oui…
Je n’aurais pas dis ça mais… pourquoi pas… ?
J’aurais plutôt dit bizarre, inappropriée, dangereuse, dérangeante voir troublante mais… s’il la trouvait comique c’était son bon droit, hein…
Moi de mon côté, ce n’était pas la franche rigolade par contre.
Mais s’il entendait par comique le fait qu’elle n’avait ni queue ni tête alors j’étais d’accord, elle était même hilarante vu sous cet angle !

Non plus sérieusement, je me demandais ce qu’il entendait par comique.
Parce que ce n’était pas le terme que j’aurais employé pour ma part.
Tout ça… ça m’amusait tellement peu… pas du tout en fait hein…
Ce soir plus encore que lors de nos précédentes entrevues d’ailleurs…
Parler à la fois d’amour, de son frère défunt et de ses envies suicidaires… rien de bien gai là-dedans…



« - … tu refuses de me tuer, mais tu es incapable de m’aimer… » Termina-t-il non sans un petit rire.



Oui, en effet.
Triste bilan, n’est-ce pas ?
C’est pour ça que je voulais qu’il se tienne loin de moi… entre autre.
Ainsi ça m’évitait d’avoir à choisir entre l’un ou l’autre.
L’aimer ? Le tuer ?
Deux options improbables et insupportables !
Elles me semblaient tout bonnement impensables !

En même temps, je… je ne le connaissais pas !
Pas que je souhaite que ça change hein mais… il allait un peu vite en besogne !
On s’était vu quatre fois alors ça ne suffisait pas à pouvoir prendre une décision, si ?!
Je veux dire, je n’avais aucune raison de le tuer puisqu’il ne s’en prenait plus aux humains.
Et je n’avais pas non plus la possibilité, ni même le droit de m’éprendre de lui !
Non parce que je… je le détestais… en partie…
Et il le savait en plus !

Je… je n’y pouvais rien moi !
Ce n’était pas comme si je l’avais cherché !
Cette situation, cette visite… j’avais largement œuvré pour les empêcher, non ?!
Il… il aurait du le savoir !
J’avais vraiment fais tout mon possible !
Je n’avais vraiment rien lâché, pas la moindre miette.
J’avais fermement campé sur ma position, ne lui accordant même pas le bénéfice du doute pour éviter ça… et pourtant, j’en avais des doutes croyez-moi !

Alors qu’il… qu’il ne vienne pas m’accuser de quoi que ce soit !
Ce n’était pas ma faute si les choses avaient si mal tournées !
Tout ça… c’était terriblement tiré par les cheveux !
Le vampire soit disant amoureux de la chasseuse ?
… Non mais on se serait cru au cinéma là !
Malheureusement ce n’était pas un film c’était ma vie et la sienne, c’était sérieux !
Pas le truc à prendre à la légère, quoi…

Quoi qu’il en soit, Luca se dirigea vers mon lit sur lequel il se laissa tomber.
Assit face à moi, il me semblait… paradoxal.
A la fois lasse et à la fois imperturbable.
Le truc qui me mit assez mal à l’aise.
Je ne savais jamais sur quel pied danser.
Et ses yeux me donnaient toujours l’impression de me sonder, de me jauger… du coup je me sentais toujours assez vulnérable lorsqu’il capturé les miens.
A ça non plus, je ne pouvais pas y échapper…



« … alors que je n'aspire qu'à l'un ou à l'autre… » Reconnut-il finalement.



… …
… … …

Pas très réjouissant comme perspective…
Je… je ne pouvais lui offrir ni l’un ni l’autre !
Que… qu’est-ce que j’étais censé faire au juste ?!
Il… il n’y avait pas de mode d’emploi pour ce genre de situation, personne ne m’avait appris comment gérer tout ça !
Maintenant, j’étais totalement dépassée !

Il n’aspirait qu’à l’un ou l’autre ?
Oui mais voilà le hic, moi je n’aspirais à aucun des deux…
Visiblement nos désirs ne coïncidaient pas des masses…
Il faut dire que nous étions tellement opposés…

Moi je… je le dévisageais avec insistance, incapable de trouver mes mots, les lèvres un peu entrouvertes en une phrase qui ne venait pas, toutes celles qui me passaient par la tête me semblant affreusement insipides.
J’aurais voulu pouvoir faire disparaître mon trouble et mon désarroi de mes prunelles mais… ça me semblait particulièrement ardu depuis quelques secondes…
Je restais donc là, vaguement interdite, incapable de retrouver ma neutralité si rassurante…

C’était… impossible.
Il… il me disait ça alors… comment rester impassible… insensible à ses propos ?
En tout cas, moi, je n’y parvenais pas.
… Pff… Quelle faiblesse…
J’étais tellement pitoyable avec ma compassion à deux sous !

Finalement, désireuse de sortir de ce sale état, je m’autorisais, dans un mini-soupire, à clore les paupières l’espace d’un instant, détournant légèrement la tête avant de les rouvrir, le garçon ayant grâce à ça quitté partiellement mon champ de vision.
Toutefois, je ne pu m’y résoudre bien longtemps puisqu’après une brève hésitation teintée d’une réflexion certaine vis-à-vis de ce que j’allais dire, je reposais sur lui un regard vacillant.


« - Je… » Commençais-je avant de m’interrompre subitement, me mordillant nerveusement la lèvre inférieure.


Je baissais imperceptiblement la tête tandis qu’un rire sans joie m’échappait, s’apparentant plus à un soupir qu’à un rire d’ailleurs.
Je replantais ensuite mon regard dans le sien, un regard emplit de sincérité et d’incompréhension, preuve flagrante que les choses me dépassaient.


« - Je n’ai pas voulu ça… ! » Me défendis-je alors comme s’il m’avait mis tous ses maux sur le dos.


Un soupir las m’échappa malgré moi tandis que je me mettais en mouvement, essayant de reprendre contenance, de reprendre le contrôle.
Sans vraiment m’en rendre compte, je m’approchais de la fenêtre laissant mon regard s’égarer quelques secondes dans l’horizon tandis que ma main venait dans un automatisme se poser sur le crâne de Polochon, assis sur la chaise qui trônait près de moi.
Une caresse plus tard et un ronronnement s’élevait dans la pièce, arrachant mon regard au paysage.

Je le posais sur le matou et un léger sourire, presque amusé, me fut arraché mais ne s’attarda pas plus d’une seconde.
Sans plus prêter attention à mon animal de compagnie, je tournais la tête vers Luca le fixant sans agressivité juste avec… découragement ?


« - Tu… Tu n’as pas le droit, tu sais ! » Affirmais-je alors, un air réprobateur se formant sur mes traits.


Réalisant mon manque de clarté, je me repris donc non sans revenir un peu vers lui.


« - Tu n’as pas le droit de me demander de choisir l’un ou l’autre ! … » Précisais-je sur le même ton. « Te tuer ou t’aimer ? … » Continuais-je avant de m’interrompre un rire léger m’échappant. « - C’est absurde ! » Lâchais-je levant les yeux au ciel avant de les reposer sur lui.


Je revins me planter en face de lui tandis que ses propos raisonnaient en échos dans mon esprit.
Je m’humectai alors les lèvres, le scrutant un moment avant de reprendre la parole, étrangement décidée à lui parler avec sincérité.


« - Tu sais, je… bon je suppose qu’on te l’as dis des tonnes de fois et que dans ma bouche ça n’a sans doute aucun sens pour toi mais… je… je suis désolée pour ton frère. » Balbutiais-je un tantinet nerveuse.


Assez étrange tout ça…
C’était la première fois que… que je « discutais » avec lui…
Mais bref… maintenant que j’étais lancée, ça aurait été dommage de s’arrêter là.
Non sans une hésitation palpable, je m’approchais de lui, venant m’asseoir délicatement sur le lit à côtés de lui.
Bon à un distance raisonnable mais tout de même !

En tout cas, je ne mentais pas.
Je ne comprenais pas bien et trouvais ça particulièrement étrange mais... j'étais vraiment désolée.
Pas vraiment pour Toma en vérité... plus pour Luca.
Mais ça... je ne tenais pas à le lui dire.


« - … Mais, même si c’est vrai bizarrement… ça aurait pu être moi… alors en fait… tu devrais plutôt me détester… »


Je m’interrompis un instant, le regard un peu vague, fixé droit devant moi.


« - … C’est assez drôle quand on y pense… Je suis devenue chasseuse pour… disons... suivre mon grand-frère à l’origine… » Avouais-je sans trop réfléchir à ce que je disais.


La preuve j’impliquais Matt dans tout ça ce que j’aurais préféré éviter d’ailleurs.
Bon je n’allais pas non plus lui dire que ce crétin avait été complètement inconscient et s’était servi de moi comme appât alors que j’avais à peine douze ans, hein…


« - … Et je ne le regrette pas ! » Crus-je bon de préciser en tournant la tête vers lui avec une nuance de véhémence dans la voix comme pour qu’il ne puisse pas en douter.


J’hésitai un instant prenant une profonde inspiration en silence.


« - Désolée Luca mais… je ne peux vraiment rien pour toi… » Conclus-je mon regard fuyant le sien.


Ce qui en d’autre terme voulait dire : je ne peux ni te tuer, ni t’aimer.
Ma gorge se serra néanmoins, je me refusai à ajouter quelque chose.
J’étais sincère.
J’étais vraiment désolée… parce qu’il me faisait de la peine aussi insolite et improbable que ce soit…
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In my Room [pv Kailey] Empty
MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyLun 16 Mar - 17:43

Toujours cette fille…
Toujours cette fille pour me tourmenter…
Kailey…
Kailey Hobson…
Elle avait d’ailleurs un peu trop d’influence sur moi, si vous voulez mon avis…


Bien sûr que je ne le faisais pas exprès !
Je n’étais pas débile non plus !
Mais…
Elle m’atteignait…
Comme personne ne m’avait jamais atteint avant…
Sauf Toma…

C’était inconcevable…
Cette petite humaine…
Que je connaissais à peine…
Elle avait… autant d’importance que mon frère… ?
J’avais vécu avec lui une centaine d’années…
Il était… tout pour moi…
Et elle… le remplaçait… ?
Aussi facilement… ?
C’était dur à concevoir…

Bah c’est vrai, elle… elle n’était… rien pour moi…
J’veux dire, c’est vrai…
Elle n’était rien du tout…
Juste une chasseuse de plus qui avait tenté de m’exterminer…
Bien que d’ordinaire, elles ne soient jamais aussi sexy…

Mais elle…
Je crois que dès le départ, j’avais été incapable de la tuer…
Me dire que je la laissais vivre par pur égoïsme, juste pour m’amuser avec elle était faux…
Et je le savais…
Je l’aimais…
Peut-être même depuis notre premier regard échangé…
Alors… je n’avais pas pu la tuer…

Je… je n’avais pas pu…
Oh il était tellement plaisant de se dire que je ne l’avais pas voulu…
Qu’elle était un simple jouet pour moi…
Mais c’était des mensonges…
Lui faire du mal… je n’avais pu m’y résigner…
Alors… j’étais resté… sage.

Sage… moi… ?
Franchement, c’était… hallucinant…
Non mais vraiment quoi…
Je faisais dans le sentimentalisme maintenant… ?
Ça… ne me ressemblait tellement pas…

Enfin…
Ça faisait déjà trente ans que je ne me ressemblais plus alors…
Je n’étais plus tout à fait sûr de pouvoir prétendre moi-même que ça ne me ressemblait pas…
Je…
Est-ce que je savais vraiment ce qui me ressemblait… ?


Non…
J’étais devenu un fantôme…
Depuis le départ de Toma, je faisais semblant de vivre…
Rien d’autre…
Un fantôme… assez comique pour un vampire hein… ?

Je refusais de reprendre le cours de ma vie…
Toma était parti, et j’estimais être parti moi aussi avec lui…
Puisque… rien d’autre ne me tenait à cœur dans ce monde…
Mais Kailey…
Elle avait changé la donne…

Son apparition dans mon existence m’avait fait réaliser…
J’avais encore… des choses à vivre…
Et de toute manière, j’étais bien trop lâche pour m’ôter moi-même la vie…
Mais…
Elle ne voulait pas de moi…
Et c’était un retour à la case départ… à l’envoyeur…

Et je ne voulais pas revivre ça…
Je ne voulais surtout pas m’attacher à elle, mais c’était trop tard désormais…
Alors je…
Je ne voulais pas me torturer l’esprit comme c’était le cas lorsque nous étions séparés…
Alors si elle comptait me quitter comme Toma l’avait fait, qu’elle ait au moins la décence de m’abattre avant…

Je ne lui demandais pas grand-chose…
Si elle ressentait quelque chose pour moi, qu’elle le reconnaisse…
Et si elle ne ressentait rien… qu’elle me tue…
Qu’elle mette immédiatement fin à mon existence…
Parce que si la nouvelle chose qui commençait à me faire tenir à la vie ne voulait pas de moi dans la sienne, je n’aspirais qu’à mourir, purement et simplement…


… …
… … …

Bien sûr ce n’était pas juste pour elle !
Mais pour moi alors ?!
Je n’avais pas le droit à un peu de compassion ?!
Elle était chasseuse, elle me détestait…
C’était sa mission non ?!
Tuer les vilains vampires méchants ?!


La demoiselle était toujours debout, ne sachant visiblement pas comment réagir…

C’était plutôt normal en vérité…
Après ce que je lui avais dit…
Jamais… jamais je ne m’étais autant ouvert à qui que ce soit…
Tout à coup, j’avais eu… comme l’envie de partager ces choses avec elle…

Elle ferma les yeux quelques secondes, détournant son visage…

Elle était vraiment jolie lorsqu’elle faisait ça…
Mais bref.
La jeune fille rouvrit ses paupières, visiblement désireuse de ne pas me regarder en face…
Quoi, c’était si gênant ?!
Je n’avais rien dit pourtant…

Mais elle finit par mettre de côtés ses mauvaises résolutions, puisqu’elle me reprit bientôt très nettement dans son champ de vision, le regard… vacillant…


« - Je… » Bredouilla-t-elle avant de se mordiller la lèvre.


Un geste qui, bien que sexy, démontrait surtout clairement sa nervosité…
Elle… se sentait mal à l’aise, et ne savait comment répondre à tout ça…
Oui, j’y avais peut-être été un peu fort…
Enfin, non !
Qu’est-ce que je raconte moi ?!

C’est elle qui m’avait poussé à bout !
Je n’ai absolument rien à me reprocher !
J’avais seulement été sincère !


Ma chasseuse baissa la tête en soupirant…
Elle…
C’était quoi ça… ?
De la tristesse, ou… ?
Franchement, j’avais du mal à dire…

Mais ça ne dura pas assez longtemps pour que je m’y attarde, puisqu’elle réagit plus rapidement que je ne l’aurais pensé…
Elle replongea son regard dans le mien… s’accrochant à mes prunelles, ce contre quoi je ne me battais pas, ses yeux exprimant… une sincérité folle et… une incompréhension totale surtout…
Elle paraissait un peu désemparée pour tout vous dire…


« - Je n’ai pas voulu ça… ! » Tenta-t-elle de se défendre.



… …
… … …

Euh…
Je n’avais jamais dit ça…
A croire que je lui avais mis tous mes problèmes sur le dos !
Pourtant je n’avais rien fait…
Je lui avais juste dit ce que je ressentais…
Et ce que je désirais… hormis elle au sens physique bien entendu.

Alors…
Pourquoi réagir comme ça… ?
Elle semblait totalement sur la défensive…
Complètement braquée… alors que je ne faisais que l’écouter…
Franchement, incroyable…


La demoiselle se permit même de soupirer…
Non mais où allait le monde, je vous le demande !
C’était assez osé de sa part en fait…
Moi je restais calme, malgré le fait que je n’avais droit à rien de ce que je voulais… je le prenais relativement bien…
Et elle, elle se permettait de prendre tout ça assez mal… non mais n’importe quoi…

Elle se mit alors en mouvement, marchant dans la pièce…
Elle partit même en direction de la fenêtre, plantant son regard dehors…
Je dois bien avouer que c’est malgré moi que mes yeux tombaient sur ses fesses, joliment mises en valeur par ce minishort d’ailleurs…
Mais bref !
Je ne la matais qu’une dizaine de secondes même pas…

Comment ça c’est beaucoup ?!
Mais j’vous emmerde moi !

Toutefois, le ronronnement surpuissant de la bête à poil me rappela à la réalité…
Mon dieu !
Mais c’était un chat ça, vous êtes sûrs ?!
J’aurais plutôt dit un tigre ou un loup-garou moi…

Mais quelques secondes plus tard, Kailey me regardait de nouveau…
Toutefois…
L’espèce de mine blasée qu’elle m’offrit ne me fit pas vraiment sourire…
Au moins, elle ne me faisait pas son air agressif…
Ce qui était déjà une victoire en soit…


« - Tu… Tu n’as pas le droit, tu sais ! » Commença-t-elle telle une accusation, se rapprochant de moi.



… …
Je n’ai pas le droit… ?
Pas le droit de quoi ?!
De te parler de moi ?! De t’aimer ?! Ou de vouloir mourir ?!
Explique-moi un peu au lieu de m’accuser sans procès !

Mais la réponse n’allait pas tarder à tomber, aussi fallait-il juste rester un peu tranquille…
C’est vrai, rien ne servait de s’emporter…
Ecoutons ce qu’elle avait à dire pour sa défense… j’aurais l’occasion de pester après…
Et ça avait le mérite de la voir se rapprocher de moi… ce qui était pour le moins bénéfique…


« - Tu n’as pas le droit de me demander de choisir l’un ou l’autre ! … » Reprit-elle, pas contente.
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In my Room [pv Kailey] Empty
MessageSujet: Re: In my Room [pv Kailey]   In my Room [pv Kailey] EmptyLun 16 Mar - 17:48


… …
… … …

Je n’avais pas le droit… ?
Parce qu’elle avait le droit elle ?!
Elle avait le droit de me dire que je ne l’aimais pas ?!
Elle avait le droit de me dire que tout ce qui m’intéressait, c’était son corps ?!
Elle avait le droit de me demander d’arrêter de l’aimer… ?
Non.
Non, mais ce droit, elle le prenait.


« Te tuer ou t’aimer ? … » Commença-t-elle avant qu’un rire ne lui échappe. « - C’est absurde ! » Poursuivit-elle en levant les yeux au ciel.



… …
Me tuer ou m’aimer… c’était… absurde ?!
Qu’elle aille se faire foutre alors…
Si j’étais si absurde à ses yeux…
Je…
Ce n’était pas facile pour moi… de… ressentir ça…

Et elle, elle refusait de choisir…
Me tuer… ou m’aimer…
Elle ne faisait pas de choix…
Alors que ça me rongeait encore plus…
Qu’elle choisisse, même au pif si elle voulait, mais qu’on en finisse…

Après tout, ça me dépassait…
J’étais un vampire, et elle une humaine, une chasseuse, comme elle me le rappelait si souvent…
Et là que je lui demandais de me tuer, elle en était incapable…
Elle qui m’avait attaqué sans scrupule pour une raison inconnue au Vamp Hyre…
Et ça, j’en faisais toujours une affaire personnelle, évidemment…
Mais bref.
Je voulais juste qu’elle prenne une décision…

La demoiselle s’approcha alors plus encore…
Elle se planta droit devant moi… à une distance un peu moins raisonnable que précédemment…
Elle s’humecta les lèvres, l’air… moins agressive que d’habitude, quand même…


« - Tu sais, je… bon je suppose qu’on te l’as dis des tonnes de fois et que dans ma bouche ça n’a sans doute aucun sens pour toi mais… je… je suis désolée pour ton frère. » Avoua-t-elle, un peu nerveuse.



… …
… … …

C’était… gentil…
C’était… tellement gentil…
Non…
Non, personne ne me l’avait jamais dit…
Les vampires se fichaient de ce genre d’histoire, leur prochaine cible était tout ce qui les intéressait pour la plupart…

Alors ça…
Ça me touchait…
SURTOUT venant d’elle…
Dans sa bouche, ça n’a aucun sens ?!
Elle rêvait… et elle n’avait pas conscience de mes sentiments, c’était clair…
Parce que ça me faisait bien plus plaisir, ça me procurait beaucoup plus d’apaisement que si n’importe qui d’autre l’avait dit…
Elle… elle s’excusait… elle était désolée pour Toma…
Et j’étais vraiment content que ce soit le cas…

Mais tout aussi important d’un point de vue uniquement physique…
Elle vint s’asseoir sur le lit à mes côtés…
Bon, pas tout prêt non plus mais…
Elle était assise à côté de moi…
Je crois que c’était la première fois… qu’on paraissait si civilisés…
Incroyable… de vrais bêtes d’habitude ! (xD)


« - … Mais, même si c’est vrai bizarrement… ça aurait pu être moi… alors en fait… tu devrais plutôt me détester… » Continua-t-elle.



C’est vrai…
Elle avait totalement raison…
Ça aurait pu être elle… et je maudissais ceux de son espèce… les chasseurs…
Mais…
Avec elle, c’était différent…
Je ne ressentais pas d’animosité envers elle, même s’il m’arrivait de la haïr…

Pour moi, elle n’était pas une chasseuse, elle était Kailey…
Alors je me fichais qu’elle massacre mes « congénères »…
Je ressentais ce que je ressentais…
Et je me sentais d’ailleurs plus proche d’elle, que je ne l’avais jamais été d’un quelconque vampire…
… ce qui était assez intriguant, soit dit en passant…


« - … C’est assez drôle quand on y pense… Je suis devenue chasseuse pour… disons... suivre mon grand-frère à l’origine… » S’autorisa-t-elle à m’avouer.


Elle…
Elle s’ouvrait… ?
C’était…
C’était tellement inespéré…
Mais elle s’ouvrait…

Soudain, pas de refrain « humaine-vampire »…
Non…
Elle me parlait d’elle…
Elle s’ouvrait à moi…
Et ça me procurait un bien fou…
Pour une fois, je ne me sentais pas rejeté… ce qui était assez agréable…

Alors donc, elle était devenue chasseuse pour suivre son grand-frère…
Ces grands-frères vraiment !
Ils étaient rois pour nous gâcher la vie !
Même si j’avais eu d’incroyablement bons moments en la compagnie de Toma, je ne le niais pas…
Toutefois aujourd’hui… une part de moi le détestait vraiment…
Je n’en étais pas fier mais… c’était légitime… il m’avait abandonné… alors que j’avais tout sacrifié pour lui…


Pour ce qui est de son grand-frère à elle, il y avait désormais de fortes chances pour qu’il soit le type du Vamp Hyre…
Et celui qui l’avait surnommée « Kai’» l’autre soir…
Ce type là était son frère… ?
Et bien, ils n’avaient pas hérité du même parent ces deux là…
Non, il y avait un écart immense entre les deux, et Kailey était un modèle de féminité, aussi classe qu’explosive…
L’autre m’avait paru être un con les deux fois que je l’avais vu…


« - … Et je ne le regrette pas ! » Se reprit la jeune fille en tournant la tête vers moi…



… …
Oh, amis je n’avais rien dit moi…
Ça voulait dire qu’elle regrettait un peu… ?
Ah… c’était trop flou pour pouvoir dire ça avec exactitude…

En tout cas, ce qui était sûr, c’est qu’elle voulait me convaincre que c’était le cas…
Qu’elle ne regrettait pas ce choix…
Evidemment…
Après tout, c’est grâce à cela qu’elle m’avait rencontré…
Elle avait de quoi s’en féliciter, vraiment…

Bon, toute supériorité mise à part, elle n’avait pas fini son tour d’action… et surtout de parole…
Après avoir pris une profonde inspiration, elle se décida enfin à achever…


« - Désolée Luca mais… je ne peux vraiment rien pour toi… » Conclut-elle, tentant de m’assommer d’un gigantesque coup de massue monstrueux…



… …
… … …

Au moins, elle était honnête…
Elle ne pouvait rien pour moi…
Ni me tuer… ni m’aimer…
N’avait-elle donc toujours pas conscience de ses sentiments… ?
C’était aberrant tout ça…

Mais…
Elle était désolée… ?
Ça… me touchait… au moins autant que ça m’énervait en fait…
J’étais… je détestais ça…
Si elle était tellement désolée, elle n’avait qu’à me tuer ou m’aimer, l’un ou l’autre !

Oui, j’étais un peu en colère, je ne peux le nier…

Je tournais lentement la tête vers elle, un sourire amical et amusé aux traits…
Oui, je n’allais pas non plus me mettre à pleurer…
Et le fait que je ne sois jamais en mesure d’avoir réellement le dessus avec elle avait le don de m’amuser…
Même si une fois seul, je risquais d’enrager… pensant à elle sans arrêt…
Alors autant en profiter pour l’heure hein… ?
Qui sait ce qui pouvait se passer… ?


« - Oui, j’ai bien compris que tu ne peux rien pour moi Kailey… et… dans ma bouche ça n’a sans doute aucun sens pour toi mais… merci. » Répondis-je, un rire amusé m’échappant en concluant ma phrase.


Je détournais alors le regard, le replantant devant moi…
Disons que parler de moi, je ne le faisais pas souvent… alors, il ne fallait pas me demander de le faire ouvertement en regardant la demoiselle dans les yeux…
Mais… j’avais quand même envie de parler…
Moi qui ne parlais jamais vraiment de moi, pour une fois que je pouvais parler à quelqu’un… et que la jeune fille n’était plus sur la défensive…


« - Je ne regrette pas non plus d’avoir suivi Toma… » Commençais-je, le regard lointain. « … mais je ne peux pas m’empêcher de lui en vouloir… j’ai tout sacrifié pour lui et… il a osé partir sans moi… » Poursuivis-je, le regard animé et légèrement frustré.


Je restais ainsi, silencieux, quelques instants, laissant mon esprit se calmer…
Je ne voulais pas que les choses dégénèrent…
Non, pas maintenant qu’elle s’était adoucie…
Il fallait profiter de l’accalmie…
Je retrouvais donc la totalité de mes esprits, alors que je tournais de nouveau la tête vers Kailey, me rapprochant « innocemment » d’elle sur le bord du lit.


« - Et finalement tu es arrivée… et tu es une bonne motivation pour continuer à vivre… » Lâchais-je, un sourcil arqué, en la détaillant légèrement, avant qu’un rire ne m’échappe.


Je me sentais… détendu…
Et ça, je peux vous dire que ça ne m’arrive pas souvent, mais…
Je me sentais bien là…
C’était tranquille, on parlait tranquillement… sans prise de tête… ou de bec…
J’aimais assez…


« - Je ne peux pas te détester pour quelque chose que tu n’as pas fait… avant d’être une chasseuse, tu es Kailey à mes yeux… » Continuais-je, en la fixant.


Et dans tout ça, je ne me rendais même pas compte que je n’avais cessé de me rapprocher d’elle… venant de plus en plus près… jusqu’à ce qu’il n’y ait plus grande distance entre nous…
Franchement, le hasard ou le destin… ça faisait quand même bien les choses…
Bon, c’était plus mes jambes que le destin pour le coup, mais… c’était un peu la même chose…
Je me penchais très légèrement vers elle, mon visage arrivant à quelques centimètres du sien à peine, mon regard envoûté et enchanteur planté dans ses magnifiques iris…

L’une de mes mains alla se placer au niveau de son genou, tandis que mon regard retenait toujours le sien prisonnier.
Ma main fit un aller jusqu’en haut de sa cuisse, puis un retour langoureux jusqu’au genou, avant que je n’agrippe sa jambe, soulevant sa cuisse pour la faire basculer sur le lit.
Je la surplombais immédiatement, mon visage toujours à la même distance du sien, un bras posé à côté de sa tête pour me maintenir et ne pas lui tomber dessus, alors que ma seconde main défaisait un seul bouton de son décolleté, désireuse de faire durer le plaisir.


« - Et ton contact me fait frissonner mon ange… » Lâchais-je, le regard dans le sien. « … cette fois, dis-moi vraiment l’effet que ça te fait… » Conclus-je avec une certaine passion, tandis qu’un deuxième bouton venait de sauter, mon doigt la testant carrément en glissant avec langueur entre ses seins.
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